Cellule invisible (suite)

ITW du père de Julien Coupat sur France 5

Gérard Coupat est le père de Julien Coupat, chef présumé du groupe soupçonné d’avoir provoqué des dégradations sur des lignes TGV pendant le pont du 11 novembre 2008. Un homme mis "en colère" par le fait que "l’on considère Julien et ses camarades comme des terroristes", alors qu’il est "un militant de la liberté de vivre comme il l’entend".

Il "n’est pas un auteur, il a toujours des carnets sur lui et il écrit des choses". "La première revue qu’il avait créé avec son groupe s’appelait Tiqqun, qui veut dire rédemption en vieux hébreu. Il y a là un côté un peu romantique, l’idée d’essayer de penser un peu différemment". Mais, poursuit-il, "travailler sur des textes sur l’insurrection et l’oppression de l’Etat sur les individus est du pur travail intellectuel". "Il n’a pas basculé du tout" dans l’action violente.

Quant à son appartenance à l’ultragauche, "alors là, quand j’étais étudiant de l’UNEF, en 1968, et que j’en avais assez que l’on nous empêche de nous bécoter sur les bancs publics, j’étais un gars d’ultragauche. Je fais référence à cela parce c’est vrai que dans l’histoire de France, il y a eu des gens qui se sont dit : ’On ne peut plus continuer à vivre comme avant’".

Selon son père, Julien Coupat "milite", il "a été à Vichy (lors de la manifestation contre la tenue de la Conférence européenne sur l’intégration), parce qu’il trouvait scandaleux que l’on fasse cette symbolique. Mais de là à penser qu’aujourd’hui, dans la situation dans laquelle on vit, on est arrivé à un état tel qu’il faut mettre des bombes partout parce que l’on a un régime dictatorial : Non".

"Peut-être qu’il ne m’a pas tout dit, et cela est normal à 34 ans (...) mais quand même, ils étaient en filature depuis six mois avec des gars de l’anticriminel, la maison (où ils vivaient) était surveillée, les voitures étaient balisées... Vous ne trouvez pas cela troublant quand même ? Le métier de policier est de prendre les gens sur les faits", rétorque notre invité.

"Depuis quatre jours, je ne dors pas, je pense beaucoup à cela et je me dit que, peut-être, faute d’encrage de toute notre élite auprès de notre population (...) ces gens-là ont imaginé et se sont dit : ’Il se pourrait que cet hiver, après tout ce qu’il va se passer sur la crise économique, il y ait des gens qui en aient ras-le-bol (...) et ils en ont fait des boucs émissaires." Mais "maintenant qu’ils s’aperçoivent que probablement ils ont fait une énorme bourde et bien, ils font un bouc émissaire sur Julien, ’fils de bourge’."

"Sur cette affaire, je ne crois pas du tout" en la justice de la France. "Là, il y a manipulation définitive."

La vidéo :

http://www.france5.fr/c-a-dire/inde...