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Hobbes - Casse-toi pauvre con

Publie le vendredi 28 novembre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Hobbes pape et fondateur de la pensée capitaliste libérale

en écoutant là bas si j’y suis je me suis dit que c’est vrai, qu’il faut nommer l’ennemi que ça ne sert plus à rien de rabâcher sur une énième débâcle du système tueur capitaliste alors j’ai ouvert la bio wikipédia, de Hobbes et là j’ai trouvé quelques pépites
déjà je savais qu’avant d’ouvrir la page le genre de morale religieuse provenait d’un enseignement religieux et bien évidemment c’était la cas
putain de morale chrétienne, dehors tous les religieux, nous ne voulons plus de vous dans quelques institutions que ce soit

oups je m’emporte !

Hobbes a eu un père vicaire qui abandonna sa famille avant ses quatre ans

à quatre ans il commence à être éduqué par l’église

vers dix-sept ans il entre à Magdalen Hall (Oxford), le principal de Magdalen est alors John Wilkinson, un puritain agressif qui aura une certaine influence sur lui

son historien préféré est Thucydide

cet historien si fier de sa patrie, cet homme qui admire Périclès et approuve son pouvoir sur le peuple, mais qui juge cependant la démocratie acceptable entre les mains d’un dirigeant rationnel

Hobbes est introduit à la société savante de Paris par Marin Mersenne, un religieux appartenant à l’ordre des minimes (ordre qui prônait l’ascétisme en adoptant les trois voeux franciscains et en y ajoutant le jeûne perpétuel)

il conçoit à ce moment son principe de physique, le mouvement, seule réalité génératrice des choses naturelles

ce principe lui paraît bientôt capable de fonder la psychologie, la morale et la politique

eh oui rien que ça et lui qui pourfendait la Rose-Croix et la Kabbale, crée un principe le mouvement fondateur de l’homme et de sa place au sein de la société,

comme on dit il y a qu’un fou pour reconnaître un fou

Hobbes écrivait :
l’intérêt et la crainte sont les principes de la société et toute la morale consiste à vivre selon notre bon plaisir

pour lui, l’homme doit sortir de l’état primitif et fonder un état artificiel sur les bases de la raison :

c’est le passage de l’état de nature à l’état civil donc si on le suit lui qui pourfendait la religion (qui elle-même pourfendait les indigènes comme être primaires non pourvus d’âme), l’homme n’est pas un individu social
juste une bête et cela après plusieurs milliénaires de civilisation

Hobbes en venait à penser que l’homme est sociable non par nature, mais par accident

toujours selon lui :
doué de raison, c’est-à-dire de la faculté de calculer et d’anticiper, l’homme prévoit le danger, et attaque avant d’être attaqué

l’homme le plus faible pourrait avec de la ruse l’emporter sur le plus fort

chacun est donc persuadé d’être capable de l’emporter sur autrui et n’hésite pas à l’attaquer pour lui prendre ses biens
des alliances éphémères se nouent pour l’emporter sur un individu
mais à peine la victoire est-elle acquise que les vainqueurs se liguent les uns contre les autres pour bénéficier seul du butin
cette guerre est si atroce que l’humanité risque même de disparaître

à ceux qui penseraient que cette vision de l’humanité est pessimiste,
Hobbes rétorque que même à l’état social où pourtant existent des lois, une police, des juges, néanmoins nous fermons à clef nos coffres et nos maisons de peur d’être détroussés

s’il avait été en face de moi je lui aurais dit crétin si on ferme notre porte à clef c’est par mimétisme

si on a peur dans le noir ou qu’on aime regarder les films d’horreur c’est le que l’homme est un animal qui croie
et quand cet animal pense alors il n’a plus peur

il disait :
c’est l’angoisse de la mort (la mort violente) qui, résultante de l’égalité naturelle, est responsable de l’état de guerre et fait peser sur la vie de tous une menace permanente

cet état, fondamentalement mauvais, ne permet pas la prospérité, le commerce, la science, les arts, la société
c’est la passion qui le pousse à sortir de l’état de nature :
la peur de la mort,
le désir des choses nécessaires à la vie et
l’espoir de les obtenir par son travail

donc pour résumer ces trois dernières lignes le travail va nous sauver car il va nous faire sortir de notre condition sauvage,
de barbare que nous étions avant l’arrivée messianique du grand penseur élitiste Hobbes

je regrette juste qu’ils ne soient pas plus nombreux ces nouveaux messies, on serait tellement moins sauvages avec leurs aides pour arriver à un être social selon Hobbes, il est nécessaire que nous renoncions à certains de nos droits, il veut bien sûr parler de droits aussi banals que la liberté

c’est là qu’intervient la théorie du contrat

ce qui va permettre de passer de la nature à la société, de la guerre à la paix,

c’est un contrat passé entre les sujets et un souverain

tiens tiens voilà l’élite dirigeante qui refait surface, il a supprimé le droit divin pour implanter à sa place un droit élitiste

plus qu’un consentement, il s’agit d’un réel transfert de tous ses droits naturels à une personne qui est appelée souverain, ou Leviathan

Hobbes insiste encore plus en montrant qu’il s’agit d’une unité réelle de tous les individus :

chacun doit contracter avec chacun en vue de transférer tous ses droits à un souverain qui les détiendra tous de par sa puissance, le souverain est ainsi la garantie que les hommes ne retomberont pas dans l’anarchie de l’état de nature ;

et il mettra en application ce pour quoi il a été fait en promulguant des lois civiles auxquelles tous doivent se soumettre
de même que pour parvenir à la paix et grâce à celle-ci à leur propre conservation, les humains ont fabriqué un homme artificiel, que nous appelons un état,
de même ils ont fabriqué des chaînes artificielles appelées lois civiles
en psychologie on sait bien que quand on s’acharne sur un groupuscule une entité en occurence la Rose-Croix ou la Kabbale

c’est qu’on voudrait de façon inconsciente en faire partie, mais qu’on est tellement coincé du cul qu’on ne franchira jamais le pas

des frustrés de ce genre l’histoire en regorge

parmi les causes de dissolution de son fameux Leviathan, j’ai gardé celles-ci qui explique bien comment et pourquoi la liberté des hommes
devra disparaître remplacée par l’autorité suprême de l’état :

 l’absence de pouvoir vraiment absolu

 le jugement privé de chacun sur ce qui est bon ou mal

 des mauvais préjugés contre le pouvoir

 prétendre être inspiré divinement (c’est à dire penser que l’état n’est pas nécessaire)

 l’assujetissement de la puissance souveraine aux lois civiles

 la guerre avec les nations voisines

c’est en quelque sorte un manifeste du fascisme

après ces quelques lignes on comprend aisément le fascisme ambiant qui est en train de prendre le pouvoir mondialement, car un état partout présent ça s’appelle fascisme ce n’est plus seulement une ritournelle pour intellectuel(les) débiles, c’est un envahissement complet dans la vie
de toutes les classes qui sont au dessous de la classe des élites
et c’est pour cette raison que le trépied comme je l’appelle, aka la middle class la classe moyenne, "cette gélatine sociale"
ne pourra pas cette fois dans l’histoire des hommes passer son tour car commme la classe dominée elle va morfler, et tout autant que celle-ci
petit à petit l’écrasement de la peste noire va s’amplifier

en 1960-70 on théorisait et on disait avec conviction
qu’il n’y aurait plus de révolte des deux classes j’en ai toujours douté
et je pense qu’ils avaient tort,
et je pense même pouvoir le voir et le vivre un jour

Messages

  • Ah ? Et Adam Smith, c’est qui, alors ?

  • "On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère."

    Jean-Jacques Rousseau

  • @ l’auteur de l’article sans nom, je t’invite de toute urgence à te procurer "la morale anarchiste" de Kropotkine (2€ sur amazon), qui a déjà depuis un siècle démontré que les références à Hobbes et Darwin ne sont effectivement que celles de la logique bourgeoise qui a passé sous silence tous les autres biologistes sous silence.
    Kropotkine reprend justement ces grands noms oublié à une époque où la science était elle-même dominé par la petite bourgeoisie, et en tire des exemples magnifiques qu’il tire de la nature même.
    Il ne faut pas s’en référer au titre si vous ne connaissez rien d’autres de l’anarchisme et le confondez avec ce qu’on (le spectacle ambient) a fait de ce mot, c’est dans les faits le plus beau traité que j’ai lu sur l’éthique et la solidarité humaine, l’altruisme qui ne doit faire qu’un avec l’égoisme. Comme la très bien dit Kroptotkine c’est la séparation entre ces deux termes distincts qui n’en forment en fait qu’un qui forme le siècle de la barbarie bourgeoise.