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Terrorisme, un mot d’exception pour des lois d’exceptions.

Publie le mardi 18 novembre 2008 par Open-Publishing
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Chers,

Pour ma part, je ne crois pas à une différence si radicale entre ce qui est arrivé aux habitants du Tarnac et ce qui arrive de plus en plus à toutes les échelles du social. Seulement leur arrestation, au delà de textes singuliers l’insurrection qui vient ou tiqqun, marque, il me semble qu’une ligne a été franchie dans la policiarisation de la société. Cet événement est un pas de plus dans l’extension du contrôle que le pouvoir met en action grâce à la passivité de nos vies noyées dans une peur soigneusement entretenue. Une arrestation exemplaire qui marque un avertissement à tous et à toutes, "maintenant nous (le pouvoir executif) pouvons arrêter toutes personnes sur ces simples « faits » : des mots écrits liés à quelques preuves (que nous avons pas besoin de prouver), quelques actions en manifestations (bienfait des archives de la police) et quelques connaissances "malheureuses"(traçabilité de… comment il s’appelle déjà le « cerveau » ?). Dois-je continuer à écrire ?

Je commence à me poser des questions sur le risque de formuler ce que je pense…

Continuons tout de même.

Des libertés de penser, d’écrire et de vivre comme l’entendent les camarades de Tarnac dépendent aussi, celles de tout un chacun. La distance et la chapelle politique ne fait rien à l’affaire. Il y avait un temps où nous parlions encore de "présomption d’innocence", mais la trouille stimulée médiatiquement autour du mot valise "terroriste" permet maintenant de criminaliser tout et n’importe quoi. Terrorisme, un mot d’exception pour des lois d’exceptions. Terrorisme le mot est tellement gros, et à une puissance sensationnelle telle, que les médiats en retirent des bénéfices égales à la grossièreté de l’interprétation avec laquelle ils s’emparent d’un sujet. (libé, titre le 12 novembre en première page sans aucun scrupule, ni preuve : « les ultragauches déraillent »).

Si les personnes de Tarnacs restent en prisons, alors nous sommes tous des terroristes potentiels Universitaires ou pas. Ne pas prendre parti pour leur libération, c’est accepter que s’applique de manière élargie, (c’est-à-dire dans l’optimum à tous et à toutes) les différentes lois d’exceptions que nous commençons à voir fleurir sur notre fertile terreau de trouille-passive.

Ne laissons pas en tant que penseurs, intellectuels, universitaires, prêtres, rmistes, chômeurs, travailleurs (tout hommes qui trouve ou arrache quand même du temps pour penser, écrire et agir), passer cette affaire comme une lettre dans nos temps de cerveaux que les salauds veulent disponibles.

Bien à vous,

la cellule visible

Ps* : science fiction ( ?) : « Qui peut mesurer les effets de réalité d’un texte ? Un texte, comme une pensée n’est il pas quand il formule quelque chose de vraiment nouveau, fauteur de troubles ? Faut-il, dans ce cas là, republier Bakounine, Marx, Blanqui qui ne cessent de faire la preuve de leur nouveauté ? N’est ce pas un crime, quand on pense des effets que ça peut avoir quand il n’est pas compris comme un simple document historique ? Peut être nous faudrait il des indices de dangerosité (autant pour les hommes que pour les livres), ce qui éviterait que ce type de pensée écrite ne se retrouve dans les mains d’une personne dont la pensée n’arrive à pleine éclosion que dans l’action ? »

*parti socialiste

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