Accueil > Suppressions de postes à Thomson Rennes
Communiqué de SUD Industrie 35
Après avoir progressivement abandonné la fabrication de téléviseurs, Thomson se retire aujourd’hui totalement du domaine des écrans en réduisant au passage ses activités de recherche à Rennes.
La Direction de Thomson a décidé d’arrêter les activités de recherche dans les technologies d’affichage, dont les OLED (technologie destinée à succéder aux cristaux liquides). Sur le site de Rennes ce sont 30 postes CDI qui vont être supprimés. La consultation du Comité d’Entreprise selon l’article L.432-1 du Code du travail (Livre IV) a commencé le 8 juin dernier.
Pour l’instant la Direction propose de reclasser 21 salariés, dont 7 seulement dans le domaine de la recherche. Les 14 autres seraient répartis dans les activités de développement (notamment de décodeurs de télévision numérique) localisées sur le même site de Rennes, pour remplacer des salariés qui viennent de quitter l’entreprise ou bien prendre la place de prestataires. Et pour les 9 derniers salariés, l’avenir est incertain.
Rappelons que certains de ces salariés avaient accepté une mutation à Rennes deux ans auparavant, lorsque Thomson avait fermé son centre de R&D de Moirans (près de Grenoble) pour concentrer à Rennes ses activités de recherche dans les technologies d’affichage.
SUD Industrie 35 pense que la totalité des reclassements devrait se faire dans le domaine de la recherche, en renforçant, diversifiant ou démarrant d’autres projets, comme cela se fait habituellement dans ce domaine d’activité.
Car avec cette décision les effectifs du pôle rennais de recherche diminuent de près de 15 %. Le CE demande des informations à la Direction sur l’évolution des effectifs dans les différents centres de recherche de Thomson dans le monde par domaine d’activité. Les élus SUD (majoritaires au CE) craignent en effet que, pendant que les effectifs diminuent à Rennes, ils augmentent dans d’autres centres de R&D. C’est déjà ce qui se passe dans les activités de développement de décodeurs numériques et de circuits intégrés. Le centre R&D de Pékin, par exemple, que Thomson a ouvert en 2004, compte déjà 300 personnes. Jusqu’à présent la Direction ne répond pas à la demande du CE, ce qui ne peut que nous inquiéter pour l’avenir de l’ensemble du site de Rennes.
Rappelons aussi qu’une partie des activités de recherche de Thomson, comme celles de nombreuses autres entreprises qui délocalisent, sont financées par des fonds publics, par exemple au travers des fameux « pôles de compétitivité »...
SUD Industrie 35 se battra pour qu’il n’y ait aucun licenciement sur le site de Rennes.