LA MAITRISE DE LA PRODUCTION
de : Christian DELARUE dimanche 22 juillet 2007 - 16h02 - ![]() 1 commentaire
![]() LA MAITRISE CITOYENNE DE LA PRODUCTION : UTOPIE OU NECESSITE ? La maîtrise de la production de biens et service par le plus grand nombre est-elle possible ? Est-ce une utopie ? En fait commençons par voir que l’on ne pourra pas éternellement continuer à faire n’importe quoi n’importe comment. Et dire alors qu’il faut consommer autrement ne suffit pas . Ce n’est qu’un premier pas bien insuffisant . Cela indique en fait un abandon dramatique de la maîtrise de la production aux seules "forces du marché", donc au capital . Pareillement dire qu’une activité économique de production de biens ou de services est productrice de richesses sans autre précisions ne suffit pas plus. Car il y a trop de dégâts dans cette richesse et sur plusieurs plans. I - LES DEGATS DE LA PRODUCTION DE "RICHESSES".
Pour ce faire, il ne s’agit pas de mettre en avant un point de vue moral mais une réorientation politique de la production . La production est une question sociale et politique qui devrait normalement être intégré au champ de l’expression démocratique . Pour l’heure c’est au niveau de la consommation donc quand le mal est fait, une fois la production réalisée et les appareils d’influence publicitaire mis en branle que le choix ou le non choix peut s’opérer. C’est là une démocratie rabougrie ! C’est donc politiquement et démocratiquement qu’il faut réduire massivement les nombreuses productions nuisibles aux humains ou à la nature (matières polluantes) ainsi que celles socialement inutiles sans parler des productions de biens rapidement frappés d’obsolescence, ou ceux difficiles à entretenir ou réparer.
Sous le capitalisme une minorité de possédants (les moyens de productions), autrement dit le petit comme le grand patronat, décide de produire n’importe quoi y compris ce qui a de plus destructeur pour les humains, la nature et la planète. Or ce devrait être l’ensemble des travailleurs-producteurs du groupe et même au-delà (pour éviter les effets pervers de la défense de l’entreprise ) tous les résidents-citoyens de décider des grands choix de productions des entreprises publiques dans la cadre d’une planification démocratique. Les techniciens et experts ne devraient se préoccuper que du détail du processus de production pas des grands choix.
Il importe aussi et surtout de distinguer le cadre général de la production. Il s’agit de distinguer alors la production marchande de la production non marchande, la production de valeur d’échange de la production de valeur d’usage. II - DISTINCTION FONDAMENTALE : LA PRODUCTION MARCHANDE ET NON MARCHANDE. La production de richesses se subdivise en production marchande et en production non marchande.
Conclusion :La maitrise de la production utile, non marchande, réalisée pour un alterdéveloppement et dans le cadre d’une alterdémocratie n’est pas une utopie, elle la perspective de l’autre monde que nous voulons. Elle passe par la défense et l’extension des services publics nationaux et de la réappropriation collective des moyens de production . Le choix du niveau de collectivisation fait débat : municipalisations généralisées, régionalisation (niveau requis pour la planification), nationalisation (niveau du passage au socialisme, nécessaire pour l’égalité sur tout le territoire, ... ) et évidemment démocratisation (paritarisme renouvelé et étendu). Enclencher une démocratisation sur fond de logique marchande maintenue est une duperie mais cela constitue un projet réalisable si le capital a été exproprié. La démocratisation ne peut s’accompagner qu’avec un mouvement introduisant des pratiques et des règles de très bonnes conditions de travail. Il se trouve que les services et entreprises publiques peuvent disposer d’un statut du travail contenant de meilleures garanties que le code du travail pour les travailleurs du privé. Ce n’est pas rien si l’on veut réduire l’exploitation du travail en vue de l’abolition du salariat ! Christian DELARUE
sur les deux conceptions l’alterdémocratie (de complément ou globale d’alternative)
Jacques GOUVERNEUR
QUELLE RELOCALISATION DE L’ECONOMIE ?
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30 juillet 2007 - 19h08
"Maîtrise" et language du droit .
LE JURISTE, LE MARCHE ET LE PATRIMOINE.
Juridiquement la notion de maîtrise renvoie au droit des obligations avec ses subdivisions sectorielles comme le droit des affaires, droit économique alors que la production renvoie au droit des biens. Le lien entre les deux droits oblige à expliciter la notion de marché et celle de patrimoine.
La notion de droit du marché peut sembler incongrue à qui pense naivement que la "main invisible du marché" peut et doit se dispenser de règles, à moins qu’il s’agisse, selon l’optique libérale de "l’Etat modeste", des seules règles visant à protéger l’existence d’un marché donc fonctionnant sur ses seuls principes de concurrence pure et parfaite. Le droit des obligations et notamment le droit des obligations contractuelles fixe les règles du marché. Le droit des obligations, constitué sur la base du contrat - et non pas sur des rapports hiérarchiques comme sous la production féodale, et non pas sur une planification comme sous la production administrée - n’a acquis sa généralité qu’avec l’instauration des démocraties libérales et bourgeoises.
Pour un juriste, le marché ne porte pas sur des "richesses" ni même sur des marchandises mais sur des biens, des biens échangés et appropriés (1) par l’échange. C’est l’échange qui produit le bien , l’échange est premier, le possédant et le propriétaire n’apparait qu’ensuite et encore jamais sous la forme du capitaliste , du propriétaire des moyens de production et d’échange. Quant aux choses ou aux formes de maîtrise sur les choses corporelles ou incorporelles, elles ne deviennent des biens que par l’existence d’un marché autrement dit d’un espace d’échange marchand. La notion juridique de biens n’apparait donc que dans les sociétés ou dans les espaces de ces sociétés où les choses peuvent s’échanger. Un bien (juridique) est donc une marchandise (en économie) mais pas une chose, du moins pas nécessairement. C’est la signification économique qui importe car le bien a une valeur pécunière . Ce bien est échangé à partir de prix et non gratuitement ou non sur une base décidée (c’est à dire par tarification). Tant que les choses ne sont considérées que sous l’angle de leur utilisation immédiate, de la satisfaction d’un besoin elles ont simplement une valeur d’usage ou une valeur de possession ou de destruction exclusive (consommation) mais pas une valeur d’échange. Laissons le marché et les biens pour évoquer le patrimoine.
Pour un juriste le marché ne met pas en contact une offre et une demande et la production marchande ne s’adresse pas à une demande solvable mais à des sujets juridiques ayant un patrimoine. Et tous les sujets , tous les individus adultes et capables ont un patrimoine juridique au sens du contenant, lequel est plus ou moins bien rempli. Le patrimoine est l’expression de votre personnalité, du moins de votre personnalité en économie marchande (pas de toute votre personnalité !) ; Il ya évidemment des droits de la personnalité (image, respect de la vie privée, intégrité physique...) qui sont liés directement à la personne et hors commerce ; mais même dans ce cadre restreint on constate une tendance à la patrimonialisation (cf les indemnisations en cas d’atteinte).
Christian D
(1) En droit économique, la notion de contrôle - si importante dans les sociétés anonymes - se définit comme le pouvoir d’agir comme si juridiquement on était propriétaire.