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génération 600 euros : l’explosion sociale est au coin de la rue.

Publie le vendredi 19 décembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Le recul du gouvernement ne calme pas la colère des lycéens
(…°

JEAN-NOËL CUÉNOD PARIS ? TRIBUNE DE GENEVE

(…).

Les heurts les plus violents se sont produits à Lyon. Entre 5000 et 10 000 lycéens ont manifesté dans la capitale des Gaules. Les policiers ont chargé les manifestants à maintes reprises. On compte des blessés dans les deux camps. L’une des responsables lyonnaises de l’organisation FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) a été hospitalisée.

Une voiture a été retournée sur la chaussée, une autre incendiée par des casseurs qui ont également bouté le feu à des poubelles. Les forces de l’ordre lyonnaises ont procédé à trente-huit interpellations. 

Pourquoi la Bretagne est-elle leader ?

Le mouvement a commencé il y a plusieurs semaines en Bretagne et dans d’autres régions de l’Ouest, comme c’est souvent le cas en pareilles
circonstances. Plus qu’ailleurs, l’école y est considérée comme le moteur de l’ascenseur social. Car dans le passé, les Bretons en ont bénéficié tout particulièrement, alors que leur région était plus défavorisée que d’autres. Aujourd’hui, de nombreux enseignants et lycéens bretons estiment que l’école ne joue plus son rôle dans la promotion républicaine des élites. D’où le rejet de toute la politique gouvernementale
en matière d’éducation et non pas de la seule réforme des lycées.

La suppression de 24 500 postes d’enseignants en 2008 et 2009 a jeté un doute sérieux sur les discours gouvernementaux prônant une réforme pour améliorer la qualité de l’enseignement.
(…).

Génération « 600 euros »

Mais il n’est pas certain que ce nouveau recul suffise. Car la « génération 600 euros » – le nom que se sont donné les jeunes Grecs en référence aux salaires qu’ils touchent à la sortie des universités – existe aussi en France. Dès lors, même si la réforme des lycées était supprimée, les causes profondes de la colère des jeunes resteraient inentamées. Lorsque la jeunesse des classes moyennes a perdu l’espoir en son avenir, l’explosion sociale est au coin de la rue.

Messages

  • Déclaration de l’assemblée générale des travailleurs insurgés d’Athènes

    mercredi 17 décembre 2008

    DEPUIS LE BÂTIMENT LIBÉRÉ DE LA GSEE

    Nous déterminerons notre histoire nous même ou nous la laisserons être déterminée sans nous.

    Nous, travailleurs manuels, employés, chômeurs , intérimaires et précaires, locaux ou migrants, ne sommes pas des téléspectateurs passifs.

    Depuis le meurtre d’Alexandros Grigoropoulos le samedi soir, nous participons aux manifestations, aux affrontement avec la police, aux occupations du centre ville comme des alentours. Nous avons dû maintes et maintes fois quitter le travail et nos obligations quotidiennes de prendre les rues avec les lycéens, les étudiants et les autres prolétaires dans la lutte.

    NOUS AVONS DECIDE D’OCCUPER LE BATIMENT DE LA CONFEDERATON GENERALE DES TRAVAILLEURS EN GRECE (GSEE)

    Pour le transformer en un espace de libre expression et un point de rendez-vous pour les travailleurs,........

    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve40

  • Voilà qui me rajeunit, car avec ma retraite de paysan à 600 €, je vais ma prendre pour un jeune grec.

    le Vieux rouge