Accueil > Il n’y a pas eu de phénomène CHASSAIGNE aux régionales 2010 en Auvergne

Il n’y a pas eu de phénomène CHASSAIGNE aux régionales 2010 en Auvergne

Publie le mercredi 24 mars 2010 par Open-Publishing
33 commentaires

L’avenir d’une illusion ?

La séquence électorale qui vient de s’achever, marquée par une inquiétante indigence du débat politique, a été rythmée par des grands emballements perdant souvent le contact avec les faits réels. Les médias y ont pris une place déterminante.

L’Auvergne n’a pas échappé à cela, et maintenant à gauche on parle du « Phénomène Chassaigne », y compris dans une déclaration de presse du NPA !

Il convient de ne pas perdre le sens de la mesure et d’appeler un chat, un chat !

Si l’on observe les scores du Front de Gauche entre les élections européennes et les élections régionales, ils progressent en pourcentage : de 1,68% dans l’Allier, de 0,52 dans le Cantal, de 1,15 dans la Haute Loire. On est donc très loin d’un ras de marais !

C’est dans le Puy de Dôme que la différence se fait, la progression est de 11,18% !!

L’implantation d’A.Chassaigne sur sa circonscription de Thiers- Ambert y a sa place mais cela s’explique pas tout.

Le recul du vote NPA depuis juin a pu provoqué quelques déplacements de voix mais cela ne peut excéder 1% comme nous l’indiquent les départements voisins.

Il faut donc expliquer la situation dans le Puy de Dôme.

Notre département est un département de forte implantation et de forte tradition socialiste et les résultats du premier tour sont particulièrement étonnants. René Souchon ne recueille que 28% des voix, il est même devancé par la droite, 28,7% !

Si l’on observe les résultats des présidents sortants de régions socialistes sans tenir compte de G. Fréche, il arrive en 15 eme position sur 19 ! Surprenant , non ?

Le pourcentage moyen se situe à 33 % , Compte tenue de la poussée PS du 1er tour, il oscille de 35 à 41% dans les régions de fort ancrage socialiste.

Il faut donc expliquer la faiblesse du score Souchon du 1er tour. La raison réside dans la crise puydômoise du PS qui oppose depuis des mois la direction du conseil général à la fédération socialiste. Il est peut être bon de rappeler que M. Charasse et J.Y. Gouttebel projetaient la constitution de leur propre liste il y a quelques mois. Ils n’y ont que formellement renoncé puisque de fait, ils ont mené la campagne pour le Front de Gauche, par un signal quasi officielle : La présence d’une de leur représentante ès qualité sur la liste Chassaigne.

Et la campagne, on va dire à la base, et ainsi la lecture de la Montagne du lendemain de premier tour éclaire étonnamment l’opération. Canton par canton, commune par commune, on constate d’étonnants transferts de voix traditionnellement socialistes vers la liste Chassaigne en des lieux où habituellement les scores du PCF étaient anecdotiques .

A. Chassaigne et les dirigeants du PCF en Auvergne ont réalisée leur version du Front de Gauche élargie chére à M.G. Buffet. Ils se sont élargis fort loin à droite à un pan entier du Parti Socialiste et à M. Charasse et à ses amis !!! On peut évaluer leur contribution à 7 à 8% du score de ce Front de Gôche là ! Cette déduction faite le score Chassaigne est plus proche de la réalité.

Dédè est fort en gueule mais les faits sont têtus et sa politique autrement sonne bien creux quand elle ressemble à la politique comme toujours celle qui fabrique l’abstention de plus en plus massive chez les ouvriers, dans les quartiers populaires et dans la jeunesse.

Mais on comprend aussi qu’ayant passé ce deal aussi fragile qu’il est pourri, il ne pouvait œuvrer à l’unité de la gauche de transformation sociale avec le NPA et les Alterékolos. Et qu’il lui fallait à tout prix diviser.

Les Communistes du Limousin ont fait un choix inverse. Dans le respect de toutes les composantes de l’alliance, la liste Limousin Terre de Gauche a fait 20% au 2eme tour en toute indépendance du Parti Socialiste cela mérite d’être saluer.

Il n’y a donc pas de « Phénomène Chassaigne » en Auvergne , mais plus prosaïquement un accord entre le PCF et l’une des factions du PS .

Le 23 MARS 2010 Bernard Clémençon

Messages

  • Et bien voilà qui est éclairant.

    Je en sais pas qu a publié cela ici mais qu’il soit remercié. Cela permet en effet de mieux comprendre les choses, en effet. On ne vit pas tous en Auvergne et on n’est pas tous dans les "arcanes" donc, l’info (la vraie) ne fait pas de mal. Maintenant si qqu’un a un autre point de vue de ce type (argumenté et avec des chiffres) ça me va aussi.

    LL

    • C’est tout ce qu’elle a à dire La "super révolutionnaire" Louve ? "merci pour l’analyse " : pitoyable !!! Ca "aide à comprendre" ? Ca aide à salir, oui !! Encore une fois, il en est qui sont tellement aveuglés par leur hystérie anti-PCF, que quoi qu’il se passe, il faut dénigrer, rabaisser, etc. Des socialistes sont venus derrière Chassaigne , et alors ??!! Il avait un programme social-traitre, Chassaigne, ou il défendait une ligne antilibérale pour la Région Auvergne ??!! Et dans quel autre région de France, a-t-on vu au autre Dédé pour réussir ce pari ? Bé si... y’a quand même un phénomène du à la stratégie mise en oeuvre par la tête de liste Front de Gauche en Auvergne. Et tant pis pour les râleurs !

    • Je en sais pas qu a publié cela ici mais qu’il soit remercié.

      Le printemps arrive, ça sent les fleurs des marronniers de la rue de Solférino....

    • Ou est l’hystérie anti PCF ??????????? Par contre des comportements comme le tien moutonnier mettent effectivement en danger le PCF Un communiste c’est avant tout et toujours un rebelle. Que Dédé est bénéficié de division PS c’est évident. Bénéficier ne veux pas dire complice, mais cela permet tout de même de relativiser. moi membre du PCF j’aurais pu produire la même analyse. Je ne sais pas si celui qui l’a produit est membre du PCF (Je m’en fou) mais cela peut être aussi un membre du PCF www.pcfbassin.fr

    • Assez d’accord avec Camembert.

      Si une gauche digne de ce nom doit progresser en France, il faudra bien qu’elle prenne des voix et des militants quelque part. Pourquoi pas chez les autres, si c’est eux qui évoluent, bien sûr ! Bien qu’à mon avis, il faudrait faire évoluer la masse des salariés qui ne comprend plus rien à la politique. Réservoir énorme, avec qui le contact a été coupé par Robert Hue et successeurs.

      J’aurais préféré un PCF indépendant au Front de gauche, car je sens que le parti va encore se faire avoir.

      Mais ne rejetons pas toutes les alliances. Sinon, il aurait fallu arroser la victoire de Voynet à Montreuil, puisqu’elle a battu une liste d’union de la gauche.

      Le NPA est un peu remonté dans mon estime, justement par son alliance locale avec la FdG. Son "superbe isolement", comme disaient les Anglais autrefois, est stérile et on ne peut pas le préconiser pour le PCF.

      Mais c’est vrai que la question des alliances est une vraie quadrature du cercle pour des communistes, tant les "alliés" sont généralement peu fiables dès qu’on dépasse le niveau de la municipalité. Et l’alliance pour l’alliance sans exigence programmatique pratiquée depuis la rupture du Programme Commun a été aussi catastrophique, il faut même avouer encore plus catastrophique que le superbe isolement dénoncé au chapitre précédent.

      Question des alliances : extrêmement compliquée ! Il y faudrait un débat sans sectaires et sans apparatchiks soucieux de sauver leur poste de sénateur. M’est avis qu’on va pas être nombreux !

    • Oulalalala !! Faut se détendre là !!! Où ai je écrit là ce que tu me prêtes ??? Tu serais pas un peu crispé ? Fais du sport, ça ira mieux.

    • Excuse moi de te dire ça , mais ça me rappelle la même histoire que l’élection de Voynet à Montreuil sous bois avec méga bordel dans les sections PS et PCF et scission.

    • Allez Trannoy, lis donc l’étude du Dr adjoint de l’IFOP, tu y trouveras des éléments d’analyse qui contrediront les beaux penseurs qui sousestiment ce que des élus communistes reconnus pour leur engagement aux côtés et avec le peuple sont capable de faire bouger avec une stratégie de rassemblement anti-libéral. Donc, les résultats du front de gauche, là où ils sont en progrès, ne doivent pas tout aux divisions du PS. Ouf !!! Mou thonier, moi ? Non, non je en pêche pas en eaux troubles...

  • Finalement, les socialos n’ont qu’à toujours mettre un bulletin PS dans l’urne, et tout ira bien ! c’est cela la conclusion ? Le méchant Front de GAUCHE a progressé, mais c’est à cause d’une fraction locale du ps auvergnat !
    éclairant ; on aurait du se féliciter d’un front de gauche à 6% ? 14, c’est vraiment bcp trop pour être honnete !
    et pour la corse, le nord pas de calais, on peut avoir une analyse aussi pertinente ?
    Merci camarade penseur !

  • En fait, en Auvergne, comme partout, il y a dans l’électorat socialiste tout un courant d’ex électeurs communistes, mais aussi de jeunes, qui sont prêts à (re)venir si on leur propose un programme de gauche sérieux, s’appuyant sur un projet politique crédible, animé par des militants reconnus. Chassaigne n’a réussi qu’à généraliser sur la région ce qu’il avait déjà obtenu dans sa circonscription.

    C’est d’ailleurs pas nouveau, c’est un mouvement de ce genre qui explique le succès électoral du Pcf à la Libération. Et aussi le succès de la liste Audoin en Limousin.

    • La situation en Auvergne et en Limousin n’est pas de même nature.
      Le prétendu " phénomène Chassaigne " ne s’est produit que dans le Puy de Dôme et pas dans les départements voisins où la progression du Front de Gauche est infime depuis les Européennes ; Mieux même, la situation dans le département de l’Allier, de forte tradition et de forte implantation PCF, doit susciter la réflexion
      Si la liste Chassaigne avait susciter une remobilisation de l’électorat de gauche sur la base d’un programma anti-libéral c’est naturellement dans ce département que les choses se seraient exprimer avec force, or c’est l’inverse qui est arrivé.
      Dans l’ Allier la liste Chassaigne 2010 est en Régression par rapport à la liste Chassaigne 2004 !!!
      Pour expliquer le score trés spécifique Pdd. Je ne vois pas d’autres réponses que celles que j’ai évoqué dans mon texte

      Bernard Clémençon

    • Bernard,

      J’attends que tu nous expliques pourquoi la liste NPA-AlterEkolos qui revendiquait à elle seule les 15.34% des Municipales en 2008 sur Clermont-Ferrand a obtenu cette fois ci toujours sur Clermont 7.5%
      La technique est bien connue. Quand il y a le feu quelque part on essaie d’allumer un contrefeu.

      Gérard Blanchet ex directeur de campagne d’Alain Laffont en 2008 et maintenant Gauche Unitaire

    • Mon cher Bernard, ton analyse consiste à dire que quelques personnalités politiques socialistes du Puy de Dome ont réussi par leur aura et leur force de conviction (sic) à amener les citoyens auvergnats, traditionnels électeurs socialistes, à voter massivment pour le front de Gauche. Excuse moi mais cette analyse au ras des paquerettes politiques, signifie que les électeurs sont de véritables moutons obéissants...quelle belle conception de la citoyenneté...

      Il faut regarder les choses en face, le travail de terrain du front de gauche, la façon de faire et la personnalité de CHASSAIGNE ont indéniablement marqué l’élection, et les électeurs de gauche ne sont pas des imbéciles, ils savent reconnaître la sincérité et l’engagement, même si il reste du travail à faire vu l’abstention,

      A bon entendeur,

      Un socialiste imbécile.

    • "Gauche unitaire" c’est quoi ça ?

      C’est le groupe qui est autour de l’attaché parlementaire de Le Hyaric, député européen PCF.

      Chico

  • ll est peut être bon de rappeler que M. Charasse et J.Y. Gouttebel projetaient la constitution de leur propre liste il y a quelques mois. Ils n’y ont que formellement renoncé puisque de fait, ils ont mené la campagne pour le Front de Gauche,

    Charasse en campagne pour le FG ? Bof on peut tout imaginer sauf que c’est pas MGB qui l’a nommé au Conseil Constitutionel !......

    • Voici les résultats du premier tour sur la commune de Puy Guillaume, commune de Michel Charasse :

      Liste Chassaigne : 43,1%
      Liste Souchon( PS) : 18,8%

      Sans commentaires

      Bernard Clémençon

    • C’est un secret de polichinelle qu’une partie conséquente de l’électorat socialiste a voté Front de gauche au 1° tour en auvergne, dans le puy-de-dôme mais aussi dans certains secteurs de l’allier où ce phénomène a été masqué par le recul des voix communistes poursuivi dans les anciens bastions du PC.

      Il n’y a là aucune révélation, pas plus que la réalité de la crise du PS dans le puy-de-dôme, qui n’est pas un microclimat local mais qui est la forme locale d’une crise plus générale illustrée par exemple par la "question Frèche", etc.
      Une fois épongées les fausses révélations, que reste-t’il de la brillante analyse de Bernard Clémençon ? uniquement ceci : qu’avoir des voix nombreuses venant de l’électorat socialiste est pour lui un signe de dérive opportuniste et droitère.

      C’est du sur mesure pour justifier l’isolement bureaucratique voulu par la direction du NPA, mais ce n’est pas la réalité vécue dans les meetings et réunions d’une campagne de masse qui, sur plusieurs départements, a déplacé plus de monde que celle du PS notamment, et a beaucoup contribué à la claque radicale mise à la droite au second tour. Vote anti-Sarko clair et net, et non pas dérive droitière vers je ne sais quoi comme aime à se le raconter ici B.Clémençon.

      Encore fallait-il en effet qu’il y ait un Dédé Chasseigne comme débouché à cette crise, permettant à des électeurs socialistes de voter conformément aux idées ... socialistes !

      Il y a donc bien eu un "phénomène chasseigne" en Auvergne comme il y a eu un phénomène anti-Sarko dans toute la France. Un certain Léon Trotsky en son temps préconisait d’appuyer à fond ce genre de phénomène pour que toute la classe ouvrière avance, on appelait ça le front unique ouvrier.

      Vincent Présumey (candidat socialiste et syndicaliste sur la liste du Front de gauche en Auvergne).

    • C’est une analyse que peut faire n’importe qui avec les résultats sous les yeux, malheureusement, pour comprendre ce qui a bien pu se passer dans le Puy-de-Dôme, c’est quand même très faible. D’ailleurs concernant le score sur Puy-Guillaume, peut-être faut-il voir un peu plus loin que le bout de son nez. Le candidat communiste en 2008, sur les cantonales, réalisait plus de 27%, Chassaigne au 1er tour des élections législatives réalisait 45% et plus de 71% au 2° tour. Mais là aussi, Charasse devait faire voter les gens....

    • Pourquoi l’effet Chassaigne dans le Puy de Dôme n’a pas eu lieu dans l’Allier ?

      B. C.

    • Les contributions, particulièrement celles venues d’Auvergne, à la suite de mon texte n’ont pas apporté de démenti concret et chiffré à mes arguments.
      Il y a bien eu une sérieuse rallonge offerte à A Chassaigne par un courant significatif d’élus socialistes, la lecture attentive du journal LA MONTAGNE publiant les résultats suffit pour s’en rendre compte.

      Les mois à venir nous livrerons sans aucun doute les clefs de cette alchimie puydômoise

      Bernard Clémençon

    • Bernard Clémençon ne voit aucune "réfutation" de ses arguments. Cet autisme s’explique : nous ne parlons pas de la même chose. Là où il y a eu déplacement sur la gauche de secteurs significatifs de l’électorat habituel PS -et, je le répète, aussi dans l’Allier à moindre dose mais masqué par le recul du vote traditionnel PC qui continue, sans compter le Cantal et la Haute-Lorie où il y a aussi progression du vote FG par rapport au PC en pourcentages- B.Clémençon ne veut voir que des électeurs-clients ayant suivi des consignes officieuses. Cette vision des électeurs PS est à peu près la même que celles d’un Charasse ... ou d’un Frèche. La vie est ailleurs !

    • Petite précision utile concernant Michel Charasse. Celui-ci au moment des élections européennes a officiellement déclaré dans le journal "La Montagne" qu’il soutenait le Front de Gauche. Cette information est contrôlable dans les archives du journal. C’est un secret de polichinelle de savoir que nombre d’élus et militants PS (surtout au CG 63) en délicatesse avec leur direction et détestant Souchon (Président de la région) ont fait voter "Chassaigne" au 1er tour. C’est une pratique habituelle dans le Puy-de-Dôme. Cela c’est d’ailleurs produit aussi au moment des élections municipales au profit de la liste LCR-AlterEkolo. Le problème est de savoir sur combien de suffrage cela joue. A mon avis c’est marginal et c’est là où Bernard Clemençon se trompe. Probablement pas plus de 2% pour Chassaigne. Pour les municipales de Clermont, cela avait été estimé à 1%. Toute la différence réside dans les éventuelles complicités. Laffont (LCR et maintenant NPA) aux municipales de Clermont, n’avait passé aucun accord avec ceux du PS qui ont voté pour lui. Il est probable qu’il n’en est pas de même de la part du PCF Auvergne. Ainsi le groupe PC au CG63 vote avec les dissidents du PS qui sont majoritaires (Gouttebel et Charasse d’ailleurs remplacé maintenant par une conseillère PG).
      Petite réflexion sur la Gauche Unitaire : en Auvergne c’est l’un de ses membres qui a amené sur un plateau les arguments au PCF (un vieux texte de Laffont) pour rompre avec le NPA et ne pas faire de liste commune. Deniers de la trahison : un poste d’élu.
      Et pour finir une petite blague : une rumeur insistante dans les milieux militants laisse penser que le PCF lancerait Chassaigne comme candidat aux présidentielles. Putain la tronche de Jean-Luc...

    • le vieux texte de Laffont il date du 5 novembre 2009 (je parle de celui sur le noeud coulant) soit après le communiqué commun front de gauche63-NPA Auvergne-AlterEkolo et avant que le PCF03 entre dans la danse. Il y a des chronologies intéressantes.
      Je tiens à disposition tous ces textes.
      Pour tout dire il y a eu 3 textes Laffont un effectivement plus ancien paru dans Politis qui parle du mégaphone et du cambouis, un autre qui parle de "donner des coquards" au PCF (style laffont mais bon) et le plus récent dont je viens de parler qui a, à la stupeur de tous, entrainé la rupture définitive le 12 décembre.
      Et ce dernier texte, que les membres du NPA qui ont voté à 80% la motion B n’ont pas voulu voir, ou comme Gérard parlant d’un texte ancien, rejoint de fait l’orientation A de Besancenot et ne diffère de lui que sur la meilleure recette pour isoler le PCF. C’est donc bien cette orientation Laffont qui a empêché l’accord comme dans le Limousin car si Laffont avait vraiment voulu l’accord il suffisait que le 1er décembre quand nous lui avons présenté le texte national du 28 octobre il dise en réponse à Yannick Monnet (PCF03) qui lui demandait d’avaler son chapeau et de voter le budget, il dise "non je n’avalerai pas mon chapeau et je garde mon indépendance mais je suis d’accord avec le texte du 28 octobre" et on aurait eu un accord comme dans le Limousin car cet accord s’imposait au PCF03 y compris.

      Gérard Blanchet Gauche Unitaire (pour Chico qui le fait exprès c’est la 3e composante du Front de Gauche)

    • excuses moi Jean je t’ai appelé Gérard.

      C’est vraiment un gros problème au NPA ce refus de vouloir voir ce texte du 5 novembre 2009 comme si le patriache ne pouvait pas faire de connerie. On a discuté le jour du meeting du 9 mars, Gauche Unitaire et des jeunes militants du NPA. Ils n’arrivent pas à l’admettre. Idem à Montluçon.

      Alors que les communistes admettent la part de responsabilité des dirigeants communistes de l’Allier. Il y a quand même un problème là. Culture du chef bien aimé qui ne peut se tromper ou quoi ??

      Sur le fond toujours. la question du budget que Laffont a mis en avant tout le long de la campagne.
      Alors que Souchon voulait qu’on vote le budget (il l’avait dit à Laffont sur un marché) il a du le retirer du protocole d’accord pour les listes de fusion et le front de gauche unanime ne s’est pas engagé à voter le budget.

      Sur l’exécutif nous avons obtenu l’indépendance des forces puisque seul le PCF participe à l’exécutif mais nous formons malgré tout un même groupe (contrairement à la région IdeF à ce que j’ai vu).

      C’est tout ce que demandait Laffont. Alors pourquoi la rupture ??

      Autre chose encore concernant le Limousin, c’est parce que c’est le PS qui n’a pas voulu du NPA que la liste Audoin s’est maintenue comme à Clermont en 2008 quand Godard a refusé l’accord au 2e tour.

      Si Laffont avait été avec nous (ou s’il avait fait plus de 5%) nous aurions exigé qu’ils aient des élus sur la liste de fusion et qu’ils gardent, comme nous, leur indépendance de vote et de participation à l’exécutif.

      Si Laffont souhaite vraiment ce qu’il dit dans son communiqué d’entre deux tours : "Pour l’avenir l’unité à la gauche du PS s’avère plus que jamais souhaitable et nécessaire afin de lutter efficacement contre la politique de la droite et de renverser l’hégémonie du PS." , alors on ne lui demande pas de dire qu’il a fait une connerie mais de prendre une initiative en direction du front de gauche au niveau municipal ou départemental 63 afin de construire ensemble cette force de transformation sociale et écologique dont notre peuple a besoin. Il est temps de revenir à la tradition unitaire de la LCR clermontoise.

      Gérard

    • On touche maintenant au sublime quand on lit les injonctions faites au NPA d’Auvergne d’enfin être unitaire. Et cela vient d’un ex-NPA qui a estimé que l’unité du NPA se gagnerait en adoptant la solution de la tangente, du positionnement totalement extérieur, pour rassembler qu’il dit…- cet ex-camarade a assisté à toutes les réunions , y compris celle de la "dernière chance" (réunions auxquelles jamais A.Chassaigne n’a assisté, dans sa recherche forcenée d’unité). Et lorsqu’on sait que ce camarade a lu lui-même le texte du Front de gauche sur lequel un accord devait être fait, texte auquel le NPA a dit OUI, sur le champ et sans en changer une virgule : c’est OK pour nous car ce texte garantit notre liberté de vote, et que le représentant du PCF a dit NON pour son parti, seul contre 6 autres partis et orgas ; lorsque l’on sait cela, il est vraiment savoureux de lire qu’Alain Laffont est le grand empêcheur de faire l’unité à Clermont-fd.
      La vérité est que le PCF n’a jamais voulu de l’unité pour plusieurs raisons, toutes se résumant à la volonté hégémonique de ce parti et de son représentant local, A.Chassaigne qui ose dire qu’il veut faire de la politique autrement alors qu’il ne connaît et ne pratique que la politique la plus retorse possible. Le PCF ne voulait pas du NPA et les membres principaux du Front de Gauche en Auvergne le savaient, préférant leur fête dans les jupes du PS et d’E.E. à une vraie rupture permettant la mise en place d’une vraie politique de gauche et non d’une politique hâtivement repeinte en vert et rose.
      Bon vent donc dans le sillage de « Dédé », mais par pitié cessez de mentir pour essayer de regagner une parcelle de votre dignité, et laissez donc le NPA qui, écrivez-vous, doit montrer sa volonté unitaire, poursuivre son travail interne. Après le vote en Auvergne à plus de 80% pour l’unité obtenu pour une grande part grâce à Alain Laffont ?
      Sachez cependant que nous allons être très vigilants et que nous regarderons de très très près, à notre tour, ce qu’il advient des grandes promesses de votre liste dans la réalité des votes au Conseil Général. Nous verrons bien si des milliers d’euros continuent à être donnés à des entreprises transnationales qui produisent des OGM...

    • Michèle (je pense que c’est toi),

      Dois-je comprendre que le sens du communiqué du NPA d’Auvergne :

      Pour l’avenir l’unité à la gauche du PS s’avère plus que jamais souhaitable et nécessaire afin de lutter efficacement contre la politique de la droite et de renverser l’hégémonie du PS.

      veut dire que cette unité souhaitable et nécessaire se fera autour de la construction du NPA qui semble être d’après ton texte la seule perspective que vous vous fixez.

      et que citation du texte du 5 novembre 2009

      Entre le PS et nous il y a quelque chose qui nous gêne

      ou encore :

      Sans compromissions nous nous occuperons de régler le compte à ceux qui dressent un obstacle entre les masses et nous

      Est-ce à dire que la nouvelle orientation du NPA c’est ça : "isoler le PCF" voir "l’éliminer" ? Alain Laffont assume cette orientation avec son texte du 5/11/2009. L’ensemble du NPA Auvergne assume-t-il cette orientation ?

      Il n’y a jamais eu dans mes propos de diabolisation d’Alain Laffont mais d’essayer de vous faire comprendre qu’il y avait là une orientation contradictoire avec le vote des 80% de vos militants pour la motion C.

      Mais en fait cela s’éclaire par tes propos et ceux de Francis début janvier c’est "le travail interne au NPA" qui est désormais la priorité.

      Et cette obstination à vouloir voir le PCF comme une force monolithique !!

      Les dirigeants du PCF63 sont différents des dirigeants du PCF03 dans leur volonté unitaire vis à vis du NPA et vous avez eu tort de ne pas poursuivre au delà du communiqué commun le travail entre FdeG63 et NPA.

      Et André Chassaigne lui-même a bien compris cette volonté des 85% des militants du PCF Auvergne de rejeter "la gauche plurielle" et de se lier au PS. Au début de la campagne il a entendu les dirigeants communistes de l’Allier.
      A la fin il avait entendu ce qui monte du fond de la gauche de gauche de notre région.
      Il suffit d’entendre son discours de Montluçon en fin de campagne, pour s’en rendre compte.
      Et je dois dire que le rôle de Gauche Unitaire n’est pas pour rien dans cette orientation qu’a pris la campagne.

      Et rappelez-vous pour ceux et celles qui avaient participé aux réunions des signataires de l’appel que j’avais initié et qu’entre parenthèses, ni toi Michèle ni Alain n’avaient signé, cette volonté que les citoyens "ordinaires" soient acteurs de cette campagne.
      C’est exactement ce que nous avons fait au cours de la campagne en construisant le "pacte citoyen" avec les citoyens. Ce n’est pas non plus une de nos minces fiertés.

      Pour repréciser à nouveau, je l’ai dit déjà 100 fois. Si le 12 décembre j’ai lu le texte dont tu parles en accord avec Yves Carroy c’est que j’ignorais le texte du 5/11/2009 d’Alain Laffont et que je pensais qu’Alain Laffont était sincère. Et la découverte de ce texte en séance a mis à bas toute possibilité. Je cite encore un extrait de ce texte :

      Si le PC signe le programme et le trahit nous saurons lui faire payer.

      ou encore :

      Si nous les amenons à un programme anticapitaliste, alors nous avons gagné par avance car ils le trahiront en étant dans les exécutifs, ils seront morts si nous avons l’opiniâtreté de leur faire payer leur trahison jour après jour.

      et le summum :

      Aux régionales nous serrons le noeud coulant.

      Comment dans ces conditions pouvoir aboutir à un accord ?

      Quant à l’indépendance de vote des forces du front, le texte lu le 12 décembre allait plus loin que le texte national du 28 octobre. J’aimerai avoir précisément le texte d’accord en Limousin que je n’ai jamais eu pour voir vraiment si cette question était inscrite.

      Ensuite cette question nous l’avons gagné, puisque Souchon a dû retirer le point de vote du budget du protocole d’accord et que le front de gauche unanime ne s’est pas engagé à voter le budget.

      Quant à la participation aux exécutifs là aussi l’indépendance des forces a été garantie puisque PCF y va mais pas GU ni PG et pourtant nous formons un groupe unique "front de gauche" au CR.

      C’est tout ça et pas plus que vous demandiez. Le texte du 28 octobre le permettait, la preuve nous l’avons fait.
      Il aurait été mieux que nous le fassions ensemble.

      En conclusion Michèle, je préfère avoir pris la tangente et être dans la force qui recueille en Auvergne 14.5% des voix que dans celle qui stagne à 4.5% et qui se place en observateur et qui de fait se neutralise elle-même.
      En passant je n’ai toujours pas l’analyse de Bernard Clémençon sur les votes à Clermont en comparaison des Municipales.

      Cela dit je persiste à penser que nous nous ferons rien de profond et de durable sans votre présence. Le plus tôt sera le mieux.

      Il me semblait qu’à Clermont ou dans le 63 on pouvait amorcer quelque chose. Vous préférez ressasser vos rancunes. Dont acte.

      Gérard

    • Je suis tombé sur cette discussion au hasard...

      Je suis militant jeune du NPA et je pense qu’il y a une différence énorme entre ce qui s’est passé en Auvergne et dans le limousin... En Auvergne le PCF ne voulait pas d’unité. Pourquoi les deux gérard de GU ne le disent pas ? Pourquoi ne disent-ils pas que jusqu’à la fin eux et Laffont, ainsi que toutes les autres composantes étaient d’accord sur un même texte d’accord, que l’unité était là, à portée de main, et que seul le PCF a refusé ce texte ? Pourquoi nous parler des textes d’octobre et donc prendre l’histoire à rebours pour remonter loin en amont le cours des négociations alors que cet accord avait été trouvé par la suite ? Pourquoi cacher que le PCF refusant l’unité, c’est en réalité GU et le PG qui sont revenus en arrière pour s’aligner sur la position du PCF ?

      Le processus unitaire a été mené de la manière la plus honnête qui soit par le NPA et les Alterékolos en Auvergne, notamment au niveau jeune. Un texte commun avait même été signé par les jeunes du NPA, les JC et maité de GU... Ce texte disait que la participation ou non à l’exécutif ne devait pas être un préalable à la construction d’une liste unitaire. Ce que nous avons vu, et bien avant la fameuse "rupture de Laffont", c’est des dirigeants du PCF expliquer à l’entrée de la réunion unitaire à leurs jeunes militants venus porter ce texte qu’il n’y aurait pas d’unité avec le NPA, qu’il ne fallait pas de cette unité, qu’on ne pouvait pas mélanger deux stratégies différentes sur une même liste (participer et ne pas participer à l’éxécutif), que cela ferait peur aux électeurs socialistes... Pourquoi ne pas le dire ? Laffont n’a jamais tenu ce type de discours même en interne. Les décisions, nous les avons pris tous ensemble et ce jusqu’au dernier moment. Pour ma part, effectivement, je pense qu’entre le NPA et le PS il y a quelque chose qu’il faut détruire pour que la construction d’une véritable alternative politique anti-libérale voit le jour, c’est l’orientation hésitante et slalomante du PCF entre résistance anti-libérale et accompagnement de la politique sociale-libérale du PS. Cela n’enlève évidemment rien aux erreurs politiques de la direction nationale du NPA. Je pense également qu’il nous faudra cogner le PCF si il trahit le programme anti-libérale pour cogérer avec le PCF. Je suis plutôt étonné que vous ne pensiez pas de même et que cela vous choque. Il y a deux orientations à gauche et l’une doit gagner.

      Mais bon, bref, nous devons plutôt penser à l’avenir et de ce point de vue le Limousin et son texte d’accord qui stipule la liberté de vote pour chacune des composante (ce qui était refusé ici par le seul PCF) doit nous servir d’exemple à tous. Je remarque d’ailleurs, que nationalement le NPA et le PG saluent tous deux ce qui s’est fait dans le Limousin comme étant l’exemple de ce que pourrait faire ensemble toutes la gauche de gauche, alors que le PCF met plutôt en avant ce qui s’est fait en Auvergne... Pourquoi ? L’autonomie vis à vis du PS ne rapporte t-elle pas assez d’élus ? Chassaigne candidat PCF en 2012 ? (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/melenchon-veut-depecer-le-pc_859883.html)... Poser ces questions, ce n’est pas faire la guerre ni preuve de sectarisme. C’est simplement tenter de clarifier et de lever les obstacles à l’unité de la gauche antilibérale. Cela ne devrait pas vous choquer, c’est censé être la raison d’être de GU... Non ?!... De ce point de vue, je ne comprends pas pourquoi le texte de bernard qui n’avait rien de haineux et cherchait simplement à comprendre pourquoi en Auvergne le Front de Gauche avait fait plus du double que partout ailleurs a suscité de telles réactions malveillantes, haineuses, mensongères et sectaires, en total décalage avec l’objet du texte, notamment à l’égard d’Alain...

      Enfin, dire que les jeunes du NPA ne veulent pas comprendre (quoi d’ailleurs ?!) est assez malhonnête. La fameuse réunion à laquelle tu fais allusion Gérard, tu ferais mieux de ne pas t’en vanter. Une vieille invitation en loozdé, à une réunion dont le seul objet a été de cracher sur le NPA pour débaucher des camarades et leur faire rejoindre GU. Quand ces camarades en question, dont j’étais par ailleurs, ont cherché à discuter de la situation politique, des obstacles à l’unité de la Gauche de gauche, de ce qu’allait faire le Front de Gauche où de comment GU se positionnait dedans et cherchait à peser, ils n’ont eu aucune réponse... Quand vous avez vu que personne ne vous suivrez, vous êtes parti et nous avons ranger la salle. Quand j’invite quelqu’un à manger, je ne laisse pas son assiette vide et je ne lui demande pas de ranger... Mais bon, c’est pas grave, ce ne sera pas un obstacle à l’unité...

      Mais nous aimerions bien cependant avoir les réponses à nos questions...

      > Pourquoi n’y a t-il pas eu de réunions officielles entre le NPA et GU durant le processus unitaire alors que nous avions la même orientation face au PCF ? Pourquoi des invitations à seulement quelques camarades ? Puisque vous nous reprochez plein de choses, inviterez vous officiellement le NPA à en discuter pour préparer l’avenir ?

      > Quels sont les points essentiels du programme qui, si ils étaient acceptés par le PS pouvaient vous faire participer à l’exécutif avec lui ? (ceux du Front de Gauche et vos exigences à vous). Le PCF participe aujourd’hui à l’exécutif... cela n’engage t-il que lui ou tout le Front de Gauche ? Cela ne devait être le cas, lors des discussions, que si le PS cédait sur ces fameux points essentiels du programme... Doit on comprendre qu’il a donc aujourd’hui cédé sur ces points essentiels du programme ?

      > Souchon refusait l’unité éventuelle avec le NPA parce qu’il disait qu’il voulait ne s’allier qu’avec des composantes qui voteraient le budget pour construire une majorité... Sans les voix du Front de Gauche, Souchon est minoritaire dans sa propre région... Sachant que le PCF participe désormais à son exécutif (le gouvernement de la région), doit on en déduire que le PCF (et/ou le FdG) mettra en place une politique avec laquelle il est en désaccord, ou qu’au contraire le PCF (et/ou le FdG) votera le budget social-libéral élaboré par le PS ? Je ne crois pas que subitement les 14% de Chassaigne ait pesé tant pour que le PS auvergnat se soit subitement convertit à l’antilibéralisme dans l’entre deux tours...

      > Sur France 3, alors que la droite et la les journalistes soulignaient les difficultés de gestion commune des régions par "la gauche de nouveau plurielle" (notamment les divergences programmatiques), je n’ai pas écouté le camarade Chassaigne dire "oui c’est vrai... là dessus, là dessus et la dessus (les fameux points essentiels du programme) nous sommes en désaccord mais cela n’empêche pas de s’unir pour battre Sarkozy"... Lorsque le journaliste lui a demandé si il s’agissait d’une nouvelle gauche plurielle, le camarade a changé de sujet... Je ne l’ai pas écouté dire "Non, nous représentons la gauche antilibérale, nous portons une autre perspective, mais pour que celle ci ait des chances un jour de voir le jour, nous faisons une fusion démocratique pour battre sarkozy, notre priorité"... Que doit-on en déduire ?... les divergences n’existent plus ?... L’antilibéralisme est il mort le soir du 1er tour ?...

      > Enfin, devant notre étonnement de ne pas voir Maité Vice présidente de région, alors qu’elle était numéro 2 sur la liste F2G, des camarades communistes nous ont dit que si, elle allait l’être, mais seulement dans un an ou deux quand elle aurait fini ses études, et ce, à sa propre demande... est-ce vrai ?

      Répondre à cela sera bien plus utile pour construire l’unité future que de tailler Laffont...

    • Gaspard,

      Je vais te répondre point par point.

      Je suis militant jeune du NPA et je pense qu’il y a une différence énorme entre ce qui s’est passé en Auvergne et dans le limousin... En Auvergne le PCF ne voulait pas d’unité. Pourquoi les deux gérard de GU ne le disent pas ?

      Je sais Francis m’accuse de personnaliser le débat, mais toi Gaspard tu oublies que c’est plus complexe que tu ne le dis. Encore une fois le PCF n’est pas monolithique.
      Effectivement les dirigeants PCF de l’Allier ne voulaient pas d’une alliance avec le NPA car cela aurait été l’empêcheur de tourner en rond avec le PS de l’Allier. C’est effectivement le point de blocage non initial, puisque des discussions positives ont eu lieu jusqu’au communiqué commun entre le NPA Auvergne et le FdeG63, est l’irruption dans les réunions du PCF03.
      A partir de là nous avons compris qu’il fallait poursuivre au niveau 63 afin de le rendre irréversible. Il fallait que vous acceptiez le texte national du 28 octobre et à partir de là le PCF03 n’aurait pu rien dire et ça s’imposait à lui comme en Limousin.
      Je n’ai toujours pas, Gaspard,le texte du Limousin (tu dis qu’il reconnait l’indépendance de vote, si c’est vrai envoies le moi). Moi je pense mais je n’en ai pas la preuve que c’est le texte du 28 octobre rien que le texte du 28 octobre.

      Pourquoi ne disent-ils pas que jusqu’à la fin eux et Laffont, ainsi que toutes les autres composantes étaient d’accord sur un même texte d’accord, que l’unité était là, à portée de main, et que seul le PCF a refusé ce texte ? Pourquoi nous parler des textes d’octobre et donc prendre l’histoire à rebours pour remonter loin en amont le cours des négociations alors que cet accord avait été trouvé par la suite ? Pourquoi cacher que le PCF refusant l’unité, c’est en réalité GU et le PG qui sont revenus en arrière pour s’aligner sur la position du PCF ?

      début du paragraphe : déjà répondu.
      La fin : PG (certains membres de celui-ci non) et GU ont toujours dit et ceci depuis le début que nous souhaitions l’unité avec le NPA, mais que si celle-ci ne se faisait pas nous choisirions le Front de Gauche, car c’est de côté là que se trouve l’avenir de la construction de la force de la gauche de transformation sociale et écologique. Le front de gauche est pour GU plus que la prunelle de ses yeux, sa raison d’être. Et n’ont été étonnés le 12 décembre que ceux qui voulaient bien l’être.

      Le processus unitaire a été mené de la manière la plus honnête qui soit par le NPA et les Alterékolos en Auvergne, notamment au niveau jeune. Un texte commun avait même été signé par les jeunes du NPA, les JC et maité de GU... Ce texte disait que la participation ou non à l’exécutif ne devait pas être un préalable à la construction d’une liste unitaire. Ce que nous avons vu, et bien avant la fameuse "rupture de Laffont", c’est des dirigeants du PCF expliquer à l’entrée de la réunion unitaire à leurs jeunes militants venus porter ce texte qu’il n’y aurait pas d’unité avec le NPA, qu’il ne fallait pas de cette unité, qu’on ne pouvait pas mélanger deux stratégies différentes sur une même liste (participer et ne pas participer à l’éxécutif), que cela ferait peur aux électeurs socialistes... Pourquoi ne pas le dire ?

      C’est vrai tout ce que tu dis, les jeunes votre texte JC-NPA-GU c’était trés bien. Et c’est vrai aussi que les dirigeants du PCF portaient à ce moment là la parole du PCF03 (la moitié du PCF d’Auvergne). Rappelle-toi aussi Maité est partie en pleurant de cette réunion. Car elle ne s’est pas passée comme elle était prévue.
      On avait préparé la veille ce texte au siège du PCF et Chassaigne était présent, on a repris in extenso le texte du 28 octobre et on avait convenu d’être cool à la réunion (où je n’étais pas rappelle-toi). Et c’est Yannick Monnet du PCF03 secrétaire régional du PCF Auvergne "qui a cassé la baraque" (expression de Chassaigne) en parlant de "manger son chapeau et voter le budget".
      Il suffisait qu’Alain Laffont dise "non je ne mangerai pas mon chapeau et je garde mon indépendance de vote mais je suis d’accord avec le texte que vous proposez" mais il est tombé dans la provocation.

      Laffont n’a jamais tenu ce type de discours même en interne. Les décisions, nous les avons pris tous ensemble et ce jusqu’au dernier moment.

      Pendant toute cette période Alain n’arrêtait pas de me téléphoner car il savait que je n’acceptais pas ce diktat de certains dirigeants du PCF.
      Nous avions aussi demandé à Carroy d’aller voir Laffont pour qu’il accepte le texte du 28 octobre. Pas question avait-il dit !

      Alors Gaspard qui est le responsable de l’échec FINALdes discussions ?

      Pour ma part, effectivement, je pense qu’entre le NPA et le PS il y a quelque chose qu’il faut détruire pour que la construction d’une véritable alternative politique anti-libérale voit le jour, c’est l’orientation hésitante et slalomante du PCF entre résistance anti-libérale et accompagnement de la politique sociale-libérale du PS. Cela n’enlève évidemment rien aux erreurs politiques de la direction nationale du NPA. Je pense également qu’il nous faudra cogner le PCF si il trahit le programme anti-libérale pour cogérer avec le PCF. Je suis plutôt étonné que vous ne pensiez pas de même et que cela vous choque. Il y a deux orientations à gauche et l’une doit gagner.

      S’il trahit !! Or Laffont dit dans son texte qu’il va forcément trahir.
      C’est là toute la différence vois-tu : nous à GU nous pensons qu’il y a au sein du PCF nombre de militants qui ne veulent plus de la gauche plurielle, qui ne veulent plus de ces compromissions socio-libérales, qui ne veulent plus que leurs élus doivent démissionner en catimini. Il faut s’appuyer sur ces forces et donc être avec eux (et nous l’avons vérifié au cours de la campagne) et non dire PCF=vendus aux soc-dem.
      Autre élément de réflexion puisque tu n’en parles pas : les milieux syndicaux et associatifs. C’est essentiellement grâce à GU que s’est tenu la rencontre de Cournon avant la campagne. Au cours de la campagne nombre de cadres syndicaux se sont tournés vers le front de gauche et se sont détournés du NPA car il prétend être un super syndicat qui entend donner des conseils à ceux-ci.
      En tant qu’ancien militant syndical c’est aussi un des éléments déterminants qui m’a fait quitter le NPA et choisir le front de gauche.

      Mais bon, bref, nous devons plutôt penser à l’avenir et de ce point de vue le Limousin et son texte d’accord qui stipule la liberté de vote pour chacune des composante (ce qui était refusé ici par le seul PCF) doit nous servir d’exemple à tous. Je remarque d’ailleurs, que nationalement le NPA et le PG saluent tous deux ce qui s’est fait dans le Limousin comme étant l’exemple de ce que pourrait faire ensemble toutes la gauche de gauche, alors que le PCF met plutôt en avant ce qui s’est fait en Auvergne... Pourquoi ? L’autonomie vis à vis du PS ne rapporte t-elle pas assez d’élus ? Chassaigne candidat PCF en 2012 ? (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/melenchon-veut-depecer-le-pc_859883.html)... Poser ces questions, ce n’est pas faire la guerre ni preuve de sectarisme. C’est simplement tenter de clarifier et de lever les obstacles à l’unité de la gauche antilibérale. Cela ne devrait pas vous choquer, c’est censé être la raison d’être de GU... Non ? !...

      Le Limousin, je le salue aussi et notamment la cohésion de l’alliance après la connerie du PS de refuser l’union 2e tour, c’est le même scénario qu’aux Municipales de Clermont.
      Tu te trompes quant au "modèle Auvergne" pour le PCF. Si tu relis le blog d’André Chassaigne (ou le blog de campagne je ne sais plus) tu verras que MGB l’a mollement félicité le lendemain du 1er tour. Peut-être des "concurrences" pour 2012 va savoir.

      Entièrement d’accord construisons l’avenir, essayons d’être clair sur les obstacles.
      Pourquoi si Alain ne ressassait pas son échec aux régionales (à comparer aux 15.34% des Municipales, et c’est lui qui l’a mis en avant : "on ne change pas une équipe qui gagne") refuse-t-il de me répondre à mon mail et à mon SMS, pourquoi agresse-t-il ainsi André Bellerose à la manif le 23 mars ? Bon ça va passer. Il a bien fini par reconnaitre que Bové c’était une connerie, il reconnaitra bien que son alliance de fait avec la ligne Besancenot est une connerie : voir la photo du lien cité dans mon billet : http://blog.gerard-blanchet.fr/post/2009/12/24/Naivet%C3%A9-ou-connerie

      Enfin, dire que les jeunes du NPA ne veulent pas comprendre (quoi d’ailleurs ? !) est assez malhonnête. La fameuse réunion à laquelle tu fais allusion Gérard, tu ferais mieux de ne pas t’en vanter. Une vieille invitation en loozdé, à une réunion dont le seul objet a été de cracher sur le NPA pour débaucher des camarades et leur faire rejoindre GU. Quand ces camarades en question, dont j’étais par ailleurs, ont cherché à discuter de la situation politique, des obstacles à l’unité de la Gauche de gauche, de ce qu’allait faire le Front de Gauche où de comment GU se positionnait dedans et cherchait à peser, ils n’ont eu aucune réponse... Quand vous avez vu que personne ne vous suivrez, vous êtes parti et nous avons ranger la salle. Quand j’invite quelqu’un à manger, je ne laisse pas son assiette vide et je ne lui demande pas de ranger... Mais bon, c’est pas grave, ce ne sera pas un obstacle à l’unité...

      Nous avions un meeting vois-tu !! Ensuite toi tu as voulu discuter mais Floriant a, comme d’hab, bloqué toute discussion. Ce que Christian a voulu montrer c’est que choisissant le NPA plutot que le front de gauche vous êtes en train de vous stériliser vous-mêmes. Et ce n’est pas forcément en rejoignant GU. Il y a un tas de militants syndicaux et associatifs que le front de gauche intéresse et qui ne vont pas adhérer à un des partis le constituant. C’est la nouvelle étape de la construction du front de gauche. Vous y avez toute votre place que vous restiez ou non au NPA. La même chose d’ailleurs pour les AlterEkolos.

      Mais nous aimerions bien cependant avoir les réponses à nos questions...

      > Pourquoi n’y a t-il pas eu de réunions officielles entre le NPA et GU durant le processus unitaire alors que nous avions la même orientation face au PCF ? Pourquoi des invitations à seulement quelques camarades ? Puisque vous nous reprochez plein de choses, inviterez vous officiellement le NPA à en discuter pour préparer l’avenir ?

      Chiche mais là je n’engage que moi, nous n’en avons pas discuté à GU Auvergne.
      Je suis maintenant GU Allier mais je soumets la proposition à notre prochaine réunion.

      > Quels sont les points essentiels du programme qui, si ils étaient acceptés par le PS pouvaient vous faire participer à l’exécutif avec lui ? (ceux du Front de Gauche et vos exigences à vous). Le PCF participe aujourd’hui à l’exécutif... cela n’engage t-il que lui ou tout le Front de Gauche ? Cela ne devait être le cas, lors des discussions, que si le PS cédait sur ces fameux points essentiels du programme... Doit on comprendre qu’il a donc aujourd’hui cédé sur ces points essentiels du programme ?

      les points essentiels : le discours de Montluçon d’André Chassaigne les a donné communs à tous.
      Comme nous l’avions dit ensemble GU-PG-NPA, et comme nous l’avons gagné au cours de la campagne, il y a eu indépendance des forces quant à l’appréciation "est-ce que le compte y est ?" GU et PG ont estimé que non, le PCF oui et encore avec beaucoup de réticence et que ça ne va pas durer.

      > Souchon refusait l’unité éventuelle avec le NPA parce qu’il disait qu’il voulait ne s’allier qu’avec des composantes qui voteraient le budget pour construire une majorité... Sans les voix du Front de Gauche, Souchon est minoritaire dans sa propre région... Sachant que le PCF participe désormais à son exécutif (le gouvernement de la région), doit on en déduire que le PCF (et/ou le FdG) mettra en place une politique avec laquelle il est en désaccord, ou qu’au contraire le PCF (et/ou le FdG) votera le budget social-libéral élaboré par le PS ? Je ne crois pas que subitement les 14% de Chassaigne ait pesé tant pour que le PS auvergnat se soit subitement convertit à l’antilibéralisme dans l’entre deux tours...

      C’est ce qu’il a dit à Laffont sur un marché et qu’il a essayé de nous imposer dans le protocole d’accord le lundi lendemain du 1er tour : refus unanime de tout le front de gauche. Il a dû le retirer du protocole d’accord.
      Tu te trompes : sans le front de gauche PS+EE = 24 voix au sein du conseil régional de 47 membres. C’est ric et rac mais c’est une majorité. Ce qui me fait dire que les 3 VP PCF n’auront pas les moyens d’appliquer les "points essentiels" (notamment sur les transports) et qu’ils devront démissionner mais cette fois-ci collectivement. Ils veulent essayer qu’ils essaient.
      Mais nous formons un groupe unique comme Alain l’avait dit et c’est tout le groupe qui décidera si on peut continuer ou si on arrête car jusqu’à ce qu’on arrête on soutient nos VP et on appelle les gens à les soutenir (y compris référendum d’initiative populaire s’il le faut).

      > Sur France 3, alors que la droite et la les journalistes soulignaient les difficultés de gestion commune des régions par "la gauche de nouveau plurielle" (notamment les divergences programmatiques), je n’ai pas écouté le camarade Chassaigne dire "oui c’est vrai... là dessus, là dessus et la dessus (les fameux points essentiels du programme) nous sommes en désaccord mais cela n’empêche pas de s’unir pour battre Sarkozy"... Lorsque le journaliste lui a demandé si il s’agissait d’une nouvelle gauche plurielle, le camarade a changé de sujet... Je ne l’ai pas écouté dire "Non, nous représentons la gauche antilibérale, nous portons une autre perspective, mais pour que celle ci ait des chances un jour de voir le jour, nous faisons une fusion démocratique pour battre sarkozy, notre priorité"... Que doit-on en déduire ?... les divergences n’existent plus ?... L’antilibéralisme est il mort le soir du 1er tour ?...

      Mais non nous sommes bien décidés à continuer cette bagarre pour une autre orientation à gauche, anticapitaliste, en saisissant les gens à toute occasion, en participant aux luttes, en continuant à faire vivre cette "démocratie active" que nous avons initié dans la campagne. C’est tout ce que nous aurions fait ensemble. Non nous n’avons pas changé. Les discours d’entre deux tours c’est une chose mais c’est certain nous ne sommes pas ici en Auvergne un front de gauche prêt à reconstituer une nouvelle gauche plurielle. C’est peut-être ça qui dérange les Aubry-Duflot-Buffet dans le "modèle auvergnat".

      Enfin, devant notre étonnement de ne pas voir Maité Vice présidente de région, alors qu’elle était numéro 2 sur la liste F2G, des camarades communistes nous ont dit que si, elle allait l’être, mais seulement dans un an ou deux quand elle aurait fini ses études, et ce, à sa propre demande... est-ce vrai ?

      ça s’était quand nous avons demandé (GU) à André de la prendre en 2e. Maité avait dit je veux terminer mon master. Mais là maintenant le fait qu’elle ne soit pas VP c’est politique et comme je te l’ai dit il n’y a pas de raison que Souchon se gauchisse dans un an ou deux et même pour remplacer une VP qui serait élue aux cantonales.

      Répondre à cela sera bien plus utile pour construire l’unité future que de tailler Laffont...

      Encore une fois je ne taille pas Laffont j’essaie de te montrer qu’il y a eu deux causes à l’échec : l’une initiale les dirigeants PCF de l’Allier, l’autre finale l’orientation Laffont qui a coupé à tous les unitaires l’herbe sous le pied.
      Si Alain veut bien reconnaitre son erreur (non pas avec une corde au cou comme à Calais) mais en répondant positivement, à des possibilités sur Clermont et le 63, on peut avancer.
      J’ai bien noté ta proposition GU-NPA d’abord mais ensuite il faudra bien envisager FdeG63-NPA-AlterEkolo et donc mettre nos rancunes au placard.

      Fraternellement.

      Gérard

      et désolé pour les lecteurs de Bellacio pour ce débat auvergno-auvergnat

    • Merci pour tes réponses Gérard... elles m’en apprennent un peu plus... ça aurait été mieux d’en discuter dans un cadre plus formel... à un de ces quatre...

      Florent (ni floriant, ni gaspard... je dialogue)