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Union sacrée pour démolir les retraites

Publie le mardi 30 mars 2010 par Open-Publishing
9 commentaires

Retraites : les mauvais coups du patronat mais pas seulement

C’est au Conseil d’orientation des retraites (conseil où siègent partenaires sociaux, parlementaires et hauts-fonctionnaires) ; que des projections sur le financement des régimes de retraite ont été faites que seront publiques en avril.

La demande du Medef a été particulièrement remarquée car ce dernier souhaite relever l’âge légal de la retraite à 65 ans d’ici à 2035 en prévoyant une augmentation de la durée de cotisation à 45 annuités en 2028 soit 45 ans de cotisation et un départ à 65 ans.

Alors mobilisons nous :
À la hauteur de cette nouvelle provocation qui n’est qu’ un début de ce qui nous attend.

est il judicieux de discuter dans ces conditions sachant qu’il ne ressortira de ce dialogue qu’allongement et perte de nos acquis comme ne 2003 sachant que 40 ans c’est déjà trop long, que l’allongement de l’espérance de vie n’est qu’un prétexte, que de l’argent il y en a.

Comme si ces attaques ne suffisaient pas après Martine Aubry c’est au tour de François Hollande d’ estimer dimanche 28 mars, qu’il fallait "allonger la durée des cotisations" dans le cadre d’une réforme des retraites mais qu’il fallait revoir les règles "tous les cinq ans" en fonction de "l’espérance de vie" et de "la pénibilité" des métiers.
"Il faut une réforme des retraites, il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impayés pour les générations qui viennent ou que nous soyons obligés d’emprunter", a affirmé le député de Corrèze sur Canal +.

Sur les retraites, le PS a fait le choix de servir les demandes patronales
Dans l’humanité du mardi 30 mars 2010, Yves Housson « les dirigeants socialistes s’accordent entre eux pour envisager l’allongement de la durée des cotisations »
Au festival des petites phrases assassines où on a vu manuel vals »la gauche peut défendre l’allongement des cotisations »
Pour camba élis le PS doit se décomplexer pas de tabou pour allonger la durée des cotisations
Rappelons que la loi Fillon adoptée en 2003 avait déjà prévu passer à 41,5 ans d’ici à 2020. Le dispositif doit être prolongé au-delà, pour porter la durée de cotisation à 43,5 ans d’ici à 2050.

L’objectif de cette réforme en préparation est de réduire les pensions de retraite ;
En Allemagne, l’âge légal de départ en retraite a déjà été porté à 67 ans. Mais les salariés partent en retraite, en moyenne à 61,7 ans, avec une retraite amputée.

Si le régime de financement des retraites est menacé, C’est parce que depuis des années tous les gains de productivité ont été accaparés par les patrons et par les actionnaires. Ce sont les multiples exonérations et subventions combinées aux bas salaires et l’explosion du chômage car rappelons le plus de salaires c‘est plus de budget pour les retraites ainsi que plus d‘emploi c‘est plus de budget pour les retraites..

Ce n’est pas un problème de démographie, c’est un problème d’emploi et de salaire.

Sur les retraites il n’y a rien à négocier si ce n’est de revenir revenir aux 37 ans et demi de cotisation à taux plein à 60 ans ;

Ces propos restent indécent dans la mesure où le taux d’emploi des seniors est le plus bas d’Europe pour les plus de 50 ans et notamment ceux de 55 ans, en France.
Ce taux n’a pas bougé depuis 2003 car le patronat se débarrasse des seniors par de méthodes de management stressantes , pénibles voir inhumaines.

La crise du travail, le management par l’humiliation et le stress est parfois plus intenable qu’une petite pension qui ne permet plus de vivre dignement.

Les seniors évoquent la pénibilité, le stress ,les horaires déclarés ,les mise a à l’écart, les congés fractionnés d’astreinte ,qui compliquent des problèmes de tension de diabète etc. ; plus fréquents à ces âges.
En effet avec les seniors ont la vie dure alors qu’ils devraient être considérés comme de la richesse pour notre pays.
En effet quand une entreprise autant du privé que du public veut se débarrasser de ces seniors, c’est de la mémoire de l’entreprise qu’elle se sépare. Des études montrent que depuis une vingtaine d’années, dans les pays industrialisés, le progrès technique n’a pas entraîné d’amélioration des conditions de travail, plutôt une intensification.
Ce qui est à l’origine de troubles musculo-squelettiques, de souffrance psychique et d’atteintes à la santé mentale. Or, nous passons d’un travail bien fait à un travail rentable.

Martine Lozano militante associative

Messages

  • Ils ont voté et puis après ?Ben ,nous l’avons dans le cul,si on se laisse faire....momo11

  • Par contre les retraites de nos zélés zélus, elles, n’attendront pas 40 à 45 années de cotisation ... euh ... j’oubliais que ceux-là sont en majorité énarques et donc issus d’une classe supérieure à nous pauvres prolos ...

  • la photo n’a aucun rapport avec l’article, et c’est de l’amalgame déplorable.

    La CGT n’est pas le parti socialiste ! Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT défend les positions de la CGT

    vous avez dit retraite ? laquelle ?

    introduction personnelle, quand j’ai publié les propositions de la CGT en 2008

    bien des camarades se trouvent un peu désarmés devant l’offensive médiatique contre le droit à la retraite mise en oeuvre par le gouvernement Sarkozy, à la solde du patronat

    Il serait peut-être nécessaire de s’emparer des outils de notre syndicat, de les faire connaitre, de s’appuyer dessus pour nos revendications

    Certaines parties font débat (telle le FRR, qu’il faut à mon avis combattre), mais....

    Patrice

    D’autres remarques de fond sont à faire, tel le taux de remplacement à 75% du net, mais il y a bien des revendications exigeantes.


    Extrait du projet socialiste pour la France{{}}

    B La solidarité entre les générations

    L’allongement de la durée de la vie est un progrès. Il ouvre de nouvelles dimensions à la vie familiale, à la vie associative, à la solidarité entre générations ; il importe d’autant plus de consolider notre système de répartition

    a) Garantir l’avenir des retraites

    En poursuivant la réforme « Balladur » de 1993, la loi « Fillon » de 2003 a programmé l’abaissement du niveau des retraites et n’en garantit même pas le financement. Elle sera abrogée. Son remplacement fera l’objet d’une large négociation. La retraite à 60 ans doit demeurer un droit.

    Sécuriser et rendre plus juste notre système de retraite repose d’abord sur la croissance et l’emploi. Faciliter l’entrée des plus jeunes dans la vie active, ou encore organiser la seconde partie de carrière des plus âges y contribueront. C’est à ces conditions que les arbitrages pour définir les règles de partage de l’allongement de l’espérance de vie entre la durée de la vie professionnelle et celle de la retraite pourront être trouvées.

    Avec les syndicats de salariés, nous voulons assurer la pérennité de notre système de retraite par répartition et le maintien du lien entre les revenus de travail, le montant des pensions et le financement par des cotisations assises sur l’ensemble de la richesse produite.

    La solidarité entre les générations passe par un financement pérenne du Fonds de réserve des retraites au niveau prévu initialement par le gouvernement Jospin, indispensable pour garantir les besoins de financement des années 2020-2040.

    L’épargne salariale doit être gérée de manière collective et contrôlée par les syndicats pour qu’elle ne se substitue pas au régime de retraite obligatoire ( général et complémentaire).

    Sur ces bases, nous ouvrirons avec les partenaires sociaux une négociation dont l’objet portera sur :
    un niveau minimal de pension garantie qui devra s’approcher du SMIC,
    une modification des conditions d’évaluation du taux de remplacement. Les améliorations plus favorables devront reposer sur des financements supplémentaires.
    le mode de financement des régimes spéciaux,
    de meilleures possibilités de choisir son départ à la retraite et de la préparer,
    des dispositions justes et équitables dans la prise en compte du travail pénible, dans les systèmes de décote- surcote et les « avantages familiaux ».

    b) Couvrir les risques de la dépendance

    Les événements de l’été 2003, lors de la canicule, ont montré la nécessité de mener des politiques d’aides aux personnes âgées seules, en mauvaise santé, et souvent démunies. En 2006, le nombre de personnes âgées 75 ans et plus est de 5 millions ; d’ici 2015, le nombre des personnes âgées de plus de 85 ans va croître de plus de 75%… Cet allongement de la durée de vie est une chance pour les individus et un défi pour la société.
     Nous mettrons en œuvre une politique de maintien à domicile et nous simplifierons les procédures de financement.
     Nous prendrons des mesures de solidarité forte pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes (assistance à domicile, financement des structures collectives, APA etc…). Une contribution spécifique sera créée.
     Nous améliorerons les structures d’accueil du grand âge en renforçant la formation du personnel, en ouvrant ces structures aux emplois jeunes et aux emplois de solidarité.
     Nous mettrons en place une Conférence Nationale annuelle des Personnes Agées et du vieillissement afin de réunir annuellement tous les acteurs en charge de ces politiques.
    - Nous abrogerons la loi instaurant la journée nationale de solidarité.

    là, c’est la catastrophe....

    • ce projet, prétendument "socialiste,
       n’abroge pas les décrets Balladur
       permet toutes les reculades sur la durée de cotisation pour un taux plein
       est des plus vague sur le financement venant des entreprises
       pérennise le "fonds de réserve des retraites" : on joue notre avenir en Bourse !
       consacre le fait que le risque dépendance ne soit pas pris en charge par la Sécu
       ouvre la voie à un nouvel impôt "dépendance" type CSG
       consacre les "fonds de pension" (type Perco), dès lors qu’ils seraient "gérés" par les syndicats

      au PS, il est compatible avec Royal, Hollande, Montebourg, Valls (retraite par points, comptes notionnels) ces derniers proposant...un "pacte national" avec la droite !
      Retraites : Valls et Montebourg pour "un pacte national" ou "un compromis national"

      Rien d’étonnant à ce que Hollande y aille de sa "petite phrase"....

      Ce projet est totalement compatible avec celui de la CFDT (retraite par points, comptes notionnels) ou... celui du MODEM

      Par contre, je ne comprends comment il serait compatible avec celui exposé dans "démocratie et socialisme" (Filoche)

      10 questions, 10 réponses sur nos retraites

    • Entièrement d’accord avec Patrice sur la photo amalgame.

      J’en profite pour rappeler que BC n’est pas responsable direct de toutes les publications sur le site. Celles et ceux qui ne partagent pas peuvent tout à fait s’exprimer et défendre leur point de vue( sans insultes SVP).

    • c’est ce qui fait l’intérêt de Bellaciao : la confrontation des idées, dans le respect de l’autre

      Si chacun défend sa position (on ne fait pas dans le consensuel lissé, des discutions sont parfois affutées) , quitte à se faire critiquer durement, la plupart des contributeur(e)s évitent les manipulations, au besoin se font "corriger" par l’argument des camarades (cela m’est arrivé, et c’est très bien ainsi)

  • Quand on a filé 360 milliards d’Euros aux banques soient 2000 milliards de Francs français....que l’on est capable de verser des centaines de milliards d’intérêts aux créanciers, des centaines d’autres milliards aux actionnaires du Cac 40....alors...oui....on doit partir à la retraite à 60 ans maxi ! Ceux qui veulent continuer à bosser, pourquoi pas, mais ce ne doit pas devenir une norme. Ils veulent nous faire crever dès que l’on n’aura plus la pêche pour aller bosser...C’est tout le système qu’il faut changer ! Nous avons affaire à une belle bande de salauds et de menteurs pour le compte des milieux financiers anglo saxons qui les ont tous formés pour être aux postes qu’ils occupent actuellement.

  • Les retraites...

    A priori ça parait mal barré : on a contre nous la droite (c’est naturel), mais aussi le PS (ça le devient), les syndicats qui dépendent des premiers et des deuxièmes, l’essentiel des médias... et tous les clichés et poncifs que la droite, victorieuse sur le plan idéologique, a inséré dans beaucoup de têtes ("on vit plus longtemps donc...").

    Pour ce qui est de la CGT, je ne sais pas, et je ne veux pas rentrer dans ce débat. On verra sur le terrain. Ce que je sais, c’est qu’une des explications qui circulait à propos de l’attitude de la CGT en 2003, c’est qu’elle se situait dans l’optique d’un retour aux affaires du PS et ne voulait donc pas placer la barre à une hauteur que le PS ne pourrait accepter une fois au gouvernement. Vu le positionnement actuel du PS sur les retraites, c’est un peu inquiétant... On verra bien.

    Mais finalement nous nous retrouvons dans la configuration du référendum sur le TCE : tous ou presque contre nous. Et on a gagné !

    Je pense donc qu’on peut déjouer les pronostics, mais une des conditions nécessaires me semble être une unité sans faille sur ce combat (comme lors de la campagne pour le NON au TCE). Il y a des circonstances favorables : pas d’élections à l’horizon pour diverger, et surtout un contenu sur lequel on peut être tous d’accord : par exemple les propositions émanant de la fondation Copernic (structure pluraliste), sur lesquelles il me semble que nous nous retrouvons tous.

    Si on n’arrive pas à cette unité, pas besoin d’être grand clerc pour deviner qu’on va une fois encore se faire bien mettre...

    Chico

  • Militante associative de qui de quoi ; je ne vois pas le rapport de la photo avec les retraites. Le but de ton intervention ; c’est de faire plaisir aux patrons. Hurler avec le loup, ces gens là me font gerber.