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Drogue et alcool, pauvreté et jet set

Publie le lundi 5 avril 2010 par Open-Publishing
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Il y a une dizaine de jours, dans le quotidien en ligne 20 minutes, un titre m’a interpellé : « Jugement dans le procès de trafiquants de cocaïne qui fournissaient la jet-set ».
« Procès », « trafiquants de cocaïne », « jet set »,autant de termes attisant ma curiosité et qui ont fait que j’ai cliqué sur le lien.

Et je suis tombé, déçu sur le fait divers suivant :

« Entre 2007 et 2009, ils ont fourni la jet-set en cocaïne. Les 25 accusés dans cette affaire de trafic de stupéfiants ont comparu ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Versailles. Verdict : des peines allant de un mois de prison avec sursis à cinq ans ferme, et des amendes allant de 300 à 5.000 euros. Les deux principaux prévenus, qui étaient les fournisseurs, ont écopé des peines les plus lourdes...

lire la suite :
 http://www.20minutes.fr/article/393...).

Ma déception de départ, s’est vite transformée en questionnement ; alors j’ai relu … Et bien non, j’avais bien lu : On inculpe les fournisseurs, mais pas les consommateurs. Pourquoi ? Parce qu’ils seraient de la jet set ? La consommation excessive d’alcool (jugée comme dangereuse) est réprimée, mais pas la vente. Bizarrement, pour la drogue, c’est le contraire ...

De curiosité à questionnement, puis de questionnement à analyse, me voilà pour finir en rage.

L’alcool, c’est pour les pauvres, la drogue pour les riches. L’alcool est en vente libre et à bas prix pour que le pauvre puisse noyer son chagrin de pauvre ; la drogue est interdite, parce que le riche doit rester sain.
Le pauvre qui a trop bu est réprimé : on va lui retirer son permis de conduire ou l’inculper pour ébriété sur la voie publique.
Le riche qui s’est drogué, on va lui faire quoi ? Il existe des alcootests, mais pas de cocaïnotests.
Par contre, le pauvre qui va vendre la drogue aux riches, lui, il va trinquer ! Mais pourquoi sanctionner quelqu’un qui vend quelque chose, d’interdit certes, mais dont la consommation n’est pas condamnée ?
Dans ce cas, sanctionnons tous les grands producteurs de vins, de whisky, la maison Ricard, les grandes surfaces, etc. Car ils ne font que produire ou vendre des produits, non prohibés certes, mais dont la consommation est sanctionnable.

Alors, je ne suis ni pour la légalisation de l’un, ni pour le non sanctionnement de l’autre, et vice-versa ; mais je constate juste que les lois sont faites pour protéger les riches.

Hasta siempre amigos

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