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Pour pouvoir critiquer Verges

Publie le mardi 6 avril 2010 par Open-Publishing
20 commentaires

Paul Vergès ne s’avoue jamais battu, comme il l’a encore montré au soir de sa défaite, dimanche dernier. C’est que baisser les bras ne peut convenir à l’image que le personnage s’est créée, a utilisée et n’a cessé d’épaissir, tout au long de son extraordinaire carrière politique. Sans craindre les plus criants paradoxes.

Le mythe de la famille

Chez les Vergès, famille et engagement se doivent d’être intimement liés, comme s’il s’agissait de rendre hommage, continûment, au père de Paul Vergès, Raymond. Celui que Paul et son frère jumeau Jacques appellent “le Vieux” reste le guide spirituel d’une vie. La sienne fut déjà romanesque (voir chronologie par ailleurs) et marquée par un militantisme en direction des déshérités de la Réunion tout autant que sur la scène politique. Alors député, Raymond Vergès est considéré comme l’un des “pères” de la loi de départementalisation du 19 mars 1946, aux côtés de Léon de Lépervanche ou Aimé Césaire. Raymond Vergès fut également le fondateur de Témoignages, dont Paul Vergès prendra la direction, gardant, encore aujourd’hui, la profession officielle de journaliste. Pour Paul Vergès et son frère Jacques, célèbre avocat, Raymond Vergès est surtout celui qui a transmis le sens de la résistance. “Mon père nous avait appris, devant des situations inattendues ou confuses, à ne jamais dire oui mais toujours dire non”, déclare Paul Vergès dans “D’une île au monde”, livre d’entretiens avec Brigitte Croisier, publié en 1993 (L’Harmattan). Chez les Vergès, le combat ne peut donc s’envisager qu’en famille, comme le montre la présence constante, pendant un demi-siècle de meetings, de Laurence, aux côtés de son mari Paul. Ils se sont rencontrés au Parti communiste français, où cette originaire de région parisienne était permanente. On la verra, sur des photos noir et blanc, portant le micro pour faire entendre son mari. On l’a vue encore, dimanche dernier, voter en sa compagnie, juste devant leur fils Pierre et son épouse Ghislaine. Le mythe de la famille, chez les Vergès, s’est même malheureusement nourri d’un drame : la mort d’un fils, Laurent, après un accident sur la route du littoral. Laurent, le fils prodige, plus jeune député de France en 1988, beau, brillant, porteur d’espoirs. Pour les Vergès, pour tout le PCR et pour une partie de la Réunion, c’est un choc. Paul Vergès reportera ses espoirs sur son autre fils, Pierre, pour transmettre le message de Raymond, les deux filles ayant choisi des voies éloignées de la politique : l’engagement dans la cause médicale et humanitaire pour Claude au Panama, et dans la culture et la recherche pour Françoise. Le mythe de la famille, Paul Vergès l’aura “travaillé” jusqu’à l’excès, devenant la cible logique de ses opposants. Lorsqu’il quitte la mairie du Port, c’est son fils, Pierre, qui prendra sa succession. Ce même Pierre qui occupera une vice-présidence à la Région sous la présidence de son père. Comme si Pierre était programmé pour prendre la succession de son père, comme Paul l’avait fait après Raymond. Parallèlement, Françoise est nommée à la tête de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, projet présenté dans un manifeste remontant à 1989. Pour Paul Vergès, la famille peut même se vivre au sens large : lorsqu’il démissionne de son mandat de sénateur, en 2005, c’est pour le confier à Gélita Hoarau, l’épouse d’Elie Hoarau, sans doute son plus fidèle compagnon de route. Et la famille, enfin, est au coeur de l’argumentation politique de Paul Vergès. Dans “D’une île au monde”, il décrit la société réunionnaise comme n’étant “pas encore adulte, c’est une évidence” et cite Goethe : “On devient adulte quand on pardonne à ses parents”. Exprimant ainsi l’idée que la Réunion aura “grandi” lorsqu’elle aura réussi à pardonner les responsables des dérives historiques passées. Lui-même se posant, plus ou moins, en petit père de ce peuple en puberté.

Le mythe du “marron”

“Le mot rebelle est sans doute l’un des plus beaux de la langue française”, déclame Paul Vergès dans “D’une île au monde”. “Dans les sociétés animales, la contestation n’existe pas ou plutôt ne s’organise jamais. Seul l’être humain a le pouvoir de contester, de mettre en cause l’ordre personnel ou l’ordre social, ce qui peut revenir au même. C’est cela qui fait sa différence, lui donne son espace de liberté et fonde sa responsabilité”. Pour Paul Vergès, résister, c’est donc vivre. Un mythe qu’il entretiendra tout au long de sa carrière. A commencer par sa cavale de 1964 (voir par ailleurs), qui le posera comme un rebelle “à la réunionnaise”, c’est-à-dire dans la lignée des esclaves marrons pourchassés par les “chasseurs de noirs”. Sans cavale (ou “clandestinité”, selon le terme qu’aime utiliser le PCR), est-on même un vrai homme politique réunionnais ? C’est le message que transmettent indirectement les Vergès lorsqu’ils orchestrent la fuite du président du conseil général Eric Boyer, au début des années 90 (à l’époque poursuivi par la justice et défendu par Jacques Vergès). Ou encore lorsque Pierre Vergès, pendant plus de 1 300 jours entre 1993 et 1996, restera introuvable des forces de l’ordre. Mais la résistance n’est évidemment pas qu’une simple posture, pour Paul Vergès, qui mettra sa vie en jeu en s’engageant dans les Forces française libres pendant la deuxième guerre mondiale. Elle est même un axe central de la pensée Vergès : “La revendication de la responsabilité passe obligatoirement par la lutte contre la société”, dit-il. Ce qui n’empêche pas de scénariser la rébellion, pour lui donner davantage de force symbolique. C’est ainsi Paul Vergès qui, en 1959, démontre au Parti communiste français que la section réunionnaise, si elle reste dans le modèle national, ne peut être efficace dans le contexte local, ce qui entraînera la création du PCR. Dans ce cas, la rébellion s’est faite dans la paix, avec l’accord même des instances du PCF. La rébellion est aussi valable dans le champ parlementaire : c’est au nom de la lutte contre le projet chiraquien de “parité sociale” que Paul Vergès et Elie Hoarau démissionnent de l’Assemblée nationale en 1987. Et Laurent Vergès aura synthétisé en une phrase l’essentiel du combat de son père : “Nou lé pas plus, nous lé pas moin, respect à nous”.

Le mythe du pacificateur

“Le Réunionnais est à lui seul une guerre civile”, aime à dire Paul Vergès. Un état des lieux dû à la coexistence de “deux mondes”, le premier étant celui du travail et le second “les exclus du système productif”. Deux mondes qui s’opposent aussi parce que l’un transmet les “valeurs importées” tandis que l’autre a du mal à sortir des “valeurs héritées de trois siècles d’isolement géographique”. “Lorsque le Réunionnais intériorise ces valeurs qu’on importe et qu’on lui impose, il en éprouve des déchirements, un éclatement de sa personnalité. Cela explique cette extrême susceptibilité du Réunionnais, un écorché vif qui se sent toujours agressé, victime”. D’où la posture complexe de Paul Vergès : se poser en résistant sans pour autant pousser au bout la logique de rébellion, par crainte d’une violence que personne - pas même lui - ne saurait contrôler. Paul Vergès tente ainsi, tout au long de sa carrière politique, le grand écart entre chef d’un parti marxiste (mais qui sait prendre ses distances avec le marxisme) et “rassembleur” du peuple. Compliqué, quasi-impossible, surtout lorsque, dans les années 60, la droite envoie Michel Debré ferrailler en terre réunionnaise. C’est le paradoxe absolu du personnage Vergès : porter une parole révolutionnaire sans jamais vouloir la révolution. Ainsi le PCR abandonne-t-il le mot d’ordre d’autonomie en 1981, au moment de l’élection de François Mitterrand. “Je suis persuadé que parmi les raisons qui ont fait combattre notre revendication d’Autonomie, il y avait au fond la peur ou le refus de telles responsabilités devant les Réunionnais et devant Paris. Il est tellement plus rassurant et moins risqué de réclamer plus de crédits mais pas plus de responsabilités”, dira Paul Vergès dix ans plus tard. Plus rassurant et moins risqué, aussi, de s’intégrer dans le système de pouvoir plutôt que de se dresser frontalement contre lui. On verra ainsi Paul Vergès tendre la main (ou accepter les mains tendues) à des forces politiques qui n’ont pas toujours partagé son idéologie, loin de là. Au nom de la “paix sociale et démocratique”, il permettra au centriste Pierre Lagourgue de présider le conseil régional. Quelques années plus tard, il voudra endosser l’habit du pacificateur en “politisant” (et donc “apaisant”) un Camille Sudre après les événements du Chaudron. Le Rassemblement, fabriqué pour les régionales de 1998, puis l’Alliance qui lui succèdent en 2004, constituent la représentation ultime de ce mythe du pacificateur. Car Paul Vergès a toujours estimé que le PCR devait être une “plateforme” autour duquel s’agrègeraient “des gens qui appuient un projet développement”. Problème : l’étiquette communiste est bien lourde à porter et, à l’image des régionales de 1998 (où le Rassemblement a eu du mal à obtenir la majorité) et de 2010, la pacification idéologique via l’ouverture tous azimuts a tendance à dérouter l’électeur. Et à faire perdre à Paul Vergès, au final, l’image du rebelle.

Le mythe du sauveur

S’il avait pu faire autrement, il l’aurait fait. Paul Vergès aime à faire prospérer cette idée, selon laquelle ce n’est pas lui mais les événements qui décident à sa place. Qu’il se voit contraint, encore et encore, de mener des batailles politiques pour se poser en sauveur face à des menaces supposées. Il en fut ainsi de sa candidature aux dernières régionales, Paul Vergès expliquant qu’il ne pouvait laisser ainsi “défaire” ce qu’il avait passé douze ans à construire. Le discours était du même acabit lors des Européennes de 2004, Paul Vergès expliquant que des “amis” de tout l’outre-mer l’avaient conjuré de partir à la bataille, pour sauver l’ensemble de la gauche, après une union impossible avec le Parti socialiste. Le sauveur est un thème récurrent dans la rhétorique de Paul Vergès. D’abord parce qu’il ne saurait se défausser : “Si mon équation personnelle doit permettre de mener telle ou telle bataille, je ne me soustrairai jamais à une telle demande”, déclare-t-il dans une interview accordée au journal Le Réunionnais, en 1995, à l’occasion de ses 70 ans. Ensuite parce que le concret finit toujours par s’imposer à l’idée. Ainsi, dans cette même interview, il explique qu’en tant que maire du Port, il avait “l’ambition de ne faire qu’un mandat” mais qu’il fut “obligé d’en faire trois”, faute de relève. “La pire des fautes pour un homme politique à la Réunion, c’est de cumuler les mandats”, ajoute-t-il. Mais aussi “dès le moment où les hommes politiques ont une responsabilité, ils doivent tout de suite penser à la manière de la transmettre”. Mais la transmettre à qui ? A un autre sauveur ? C’est justement le problème numéro 1 du parti fondé par Paul Vergès.

Dossier : David Chassagne Photos : archives Jir ou tirées du livre “D’une ile au onde”, publié aux éditions l’Harmattan.

- A travers les mots

Dieu. “Je n’arrive pas à imaginer Dieu. (...) Mais mon athéisme ne me ferme pas à toute les interrogations humaines sur l’origine et la fin des choses. Croire ou ne pas croire en Dieu ne peut être un motif de fierté et encore moins un prétexte d’intolérance”.

De Gaulle. “Il faut voir qui est De Gaulle : un homme du XIXème siècle, un maurrassien, un nationaliste, un militaire. En pleine guerre, cet homme-là, ce général, se rebelle, alors que le “devoir” lui commandait d’obéir, alors que la majorité de l’armée française s’est pliée. De Gaulle, lui, prend un petit avion et fait ce que les hommes politiques à l’époque n’ont pas osé faire, il part en Angleterre et appelle à la désobéissance (...). Il a eu un mérite extraordinaire (...). Moi je n’avais rien à voir avec la rébellion contre l’Etat ! Mon départ était l’aboutissement logique de toute la préparation politique, psychologique faite par mon père”.

Les deux mondes. “A la Réunion, toute l’activité politique, économique et sociale se déroule dans le premier monde, tandis que l’autre monde est “largué” et qu’on essaie de la calmer par des méthodes qui excluent toute solution d’avenir. A l’aide humanitaire au tiers-monde correspondent ici les diverses mesures telles que le RMI et les CES. On ne règle pas le problème de fond”.

Archaïsme. “Ici, la classe politique, à droite comme à gauche, n’est pas encore prête à sortir de la vieille Réunion pour aborder la Réunion nouvelle”.

Socialisme. “On ne peut rêver de faire de la Réunion un îlot de socialisme. Nous sommes intégrés à notre environnement, à l’Europe, au système capitaliste”.

Erotisme. “On ne peut pas séparer socialisme et érotisme”.

publié par le JIR - journal de l’ile de la Reunion -

http://www.jir.fr/Actualites/Societe/paul-verges-histoire-d-un-mythe.html

Messages

  • pour pouvoir critiquer Vergès.

    On pouvait critiquer et même dénoncer sa dérive, extrêmement intéressée, vers le MEDEF, Chirac et Sarkozy bien avant cet article. Il est absolument impossible de se dire communiste et d’avoir ces relations-là ! IMPOSSIBLE !!!

    D’ailleurs cet article sert un peu la soupe. Le JIR a bénéficié de quelques contrats publicitaires conséquents avec la Région de Vergès.

    Pendant des années claude de Toulouse a voulu nous faire croire que Paul Vergès était un communiste parfait et qu’on n’avait pas le droit de dire quoi que ce soit ne le glorifiant pas. Ou alors on était anti communiste primaire.

    Depuis des années le communiste de base du PCR déplorait son attitude, comme la député communiste Huguette Bello. Mais personne ne pouvait faire quoi que ce soit devant son autoritarisme.

    Depuis les dernières Régionales les choses ont changé. Les Réunionnais en avaient assez de ses simagrées. Ils ne pouvaient plus attendre que Claude de Toulouse vienne leur donner les derniers éléments "essentiels" à la compréhension du comportement de ce monsieur et ce qu’il est "indispensable" de savoir "pour pouvoir critiquer Vergès". Ils ont su faire ce qu’ils avaient à faire comme des GRANDS !

    L’attitude condamnable de Paul Vergès et son "Alliance" avec la droite sarkozyste, qui affame les français en général et qui maltraite les domiens et les non-blancs en particulier, ont abouti à l’élection d’un...UMP. C’est triste !

    Quand on sait que La Réunion est très majoritairement à gauche, la dernière élection l’a encore montrée, c’est à se taper le cul par terre !

    Mais au moins les choses sont claires à présent : l’ennemi est clairement identifié. Il était temps !

    • a Tiach Groboi ,

      Cet article publié dans le plus important journal de la Réunion , clairement orienté à droite , et qui a toujours combattu , paul Verges , est publié sur le site , non pour les Réunionais qui sont en principe informé de qui est P. Verges , et qui en pensent ce qu’ils veulent , mais pour les metropolitains qui ne connaissent rien de P. Verges , et qui avant d’en penser ce qu’ils voudront , pourront avoir quelques infos sur l’homme et le politique.

      Vous ne pouvez cher monsieur que partager mon désir d’informer quitte à condamner ensuite , ce que , je vous le confirme une fois de plus ,je ne fais pas .

    • Ne nous fatiguons pas avec le monsieur de Toulouse !

      Comme il l’a toujours fait, il ne "condamnera pas", et continuera à nous dire que ce Paul Vergès est un formidable communiste et un exemple à suivre pour tous les autres leaders communistes. Et cela quoi qu’il arrive !
      D’ailleurs le pire est arrivé, car il n’y a pas pire que fricoter avec Sarko quand on se dit communiste. Et dire qu’il ose insinuer qu’on n’avait pas assez d’éléments "pour critiquer Vergès" !

      C’est uniquement pour dédouaner Vergès qu’il a effectué ce post, lui qui ne publie plus sur Bellaciao depuis un certains temps. Depuis un temps certain même !
      Il ne pouvait résister...

    • ""C’est uniquement pour dédouaner Vergès qu’il a effectué ce post, lui qui ne publie plus sur Bellaciao depuis un certains temps. Depuis un temps certain même ! Il ne pouvait résister...""

      je ne vais quand meme pas ecrire tous les deux jours , que tout ce qui est outrancier est insignifiant , surtout quand en plus c’est faux archifaux !!!
      certains sur le site peuvent en attester .

      la haine de verges et la mauvaise foi le concernant me donne parfois le vertige , il m’a fallu du temps pour comprendre que le communisme à la Reunion ne correspondait pas au modele PCF (pour peu qu’il soit encore un modele ) car les structures economiques les infrastructures qui en decoulent ne sont pas celle de la metropole .

      J’ai connu dans l’ile des zoreilles tres critiques avec verges et des creoles tres proches de lui , j’ai longuement discuté avec des travailleurs de l’usine sucriere du Gol qui n’etaient pas choques par la politique du PCR considerant qu’elle etait pleinement créole et ouverte sur tous les autres groupes , ce que je sais de la reunion , c’est des reunionais qui me l’on apprit lors de mes sejours dans l’ile , mais je ne pretend pas etre un expert des arcanes de la politique locale .

      tant que vous n’aurez pas compris que ce qui a guidé Verges tout au long de sa vie , c’est le devenir de la Reunion et rien d’autre , vous n’aurez rien compris à l’homme et encore moins au politique

    • Avec son article qu’il croit en faveur de Paul Vergès, claude de Toulouse aura montré que son "communiste" préféré faisait tout pour sa famille et son clan. Mais surtout sa famille !

      Insupportable !

      Les Réunionnais viennent sans doute de mettre La Réunion sur le chemin de la démocratie en éliminant ce triste sire Vergès qui s’accommode si bien du népotisme.

    • il m’a fallu du temps pour comprendre que le communisme à la Reunion ne correspondait pas au modele PCF

      Il est vraiment prêt à tout pour son pote Paul Vergès ! Même le communisme à géométrie variable !

      Le communisme est ou il n’est pas !!!!!! Le reste n’est que du blabla.

      Le modèle de Vergès qui consiste : à faire une "Alliance" des recalés du PS, des alimentaires du MODEM, des encartés refoulés de l’UMP, du massacreur UMP de jeunes militantes et militants communistes (parce qu’ils sont communistes !) condamné et rendu inéligible pour cinq ans pour malversations en liaison avec son mandat d’élu : à appeler à voter Chirac et même Sarkozy l’extrême : à festoyer avec le MEDEF... n’est certainement PAS du communisme. Que ce soit à La Réunion ou en Métropole !

      En lisant le texte ci-dessus, on a plutôt l’impression que pour Vergès sa famille et son clan comptaient beaucoup plus que La Réunion et les Réunionnais. ET en voyant qui sont les élus de la liste Vergès aux dernières Régionales, on n’a plus beaucoup de doute...

      Clanisme et népotisme ne sont pas compatibles avec communisme ! Partout où les despotes ont essayé des les concilier, cela s’est mal terminé, très mal... Et ceux qui s’échinent à dire et à montrer que le communisme, le vrai, est ce qu’il y a de plus juste, supportent encore aujourd’hui les conséquences des agissements de ces despotes... Hélas !

    • Socialisme. “On ne peut rêver de faire de la Réunion un îlot de socialisme. Nous sommes intégrés à notre environnement, à l’Europe, au système capitaliste”.

      Puisque Claude de Toulouse a tout compris de l’homme et du politique qu’est ce pseudo communiste Paul Vergès, il faudrait qu’il nous explique cette phrase de son protégé. Qu’il nous dise s’il est normal pour un communiste d’affirmer une telle chose.

      Pourtant, à écouter Claude de Toulouse, le monsieur à combattu pour La Réunion. Drôle de combat pour un homme de gauche.

      Cette phrase explique clairement pour quel système Vergès a combattu. Et pourquoi il vient d’être rejeté par les Réunionnais.

      Alors Claude de Toulouse : Paul Vergès a choisi le communisme ou le capitalisme ? Explique...

  • hum, j’ai également eu du mal à critiquer Verges pour ce qu’il représente historiquement.

    Mais là, il n’y a plus photo, le PCR est au service de la bourgeoisie.

    Mais l’état de la gauche au delà du PCR est-il si fameux ?

    Par exemple quels sont les forces du Conseil général de la Réunion, quelles alliances ?

    Élection comme présidente du conseil général de Nassimah Mangrolia-Dindar le 23 mars 2008. Cette personne est conseillère nationale de l’UMP. Accessoirement première femme musulmane dirigeante d’un conseil général.

    Elle dirige une majorité composée de dissidents membres de l’UMP, du MODEM, du PS, du PCR ...

    On voit là que le champ politique à la Réunion ne se décline pas avec un PCR traitre et un PS relativement clair.

    C’est hélas plus grave que cela. Ca empeste toutes sortes d’alliances et de ponts entre droite et gauche, et s’éloigne largement des interets de la classe populaire.

    Le fait qu’il existe des forces de droite pires est une réalité. Mais le soutien à la gauche casse-croute (PS, PCR, ...) est une impasse. Comme le gouvernement de gauche qui prit fin en 2002, les alliances de la gauche casse-croute préparent toujours l’arrivée de forces de droite encore pires.

    Eux c’est eux, et nous c’est nous.

    Le camp de la classe populaire, en métropole comme à la Réunion doit être étanche des partis de la bourgeoisie. Sinon on a le résultat que l’on sait pour les Régionales, résultat qui ne vient pas de nulle part.

    Les pas de deux sordides, du PCR comme du PS, vis à vis de la réaction, doivent cesser, les camarillas (que ce soit Verges ou d’autres) doivent être accompagnées avec égards historiques vers la sortie, afin que le camp populaire ait une chance de récupérer le terrain perdu.

    Le puissant mouvement social qui a eut lieu à la Réunion sur les suites de la mobilisation guadeloupéenne montre que les forces existent pour une autre espérance que l’alliance hétéroclite qui lâche ses vigiles contre des travailleuses de l’ARAST en lutte depuis des mois contre leurs licenciements.

    • hum, j’ai également eu du mal à critiquer Verges pour ce qu’il représente historiquement.

      Hum...Historiquement tu dis ?

      Tu as lu la célèbre phrase de Paul Vergès ci-dessous citée Copas ?

      Socialisme. “On ne peut rêver de faire de la Réunion un îlot de socialisme. Nous sommes intégrés à notre environnement, à l’Europe, au système capitaliste”.

    • Socialisme.
      On ne peut rêver de faire de la Réunion un îlot de socialisme. Nous sommes intégrés à notre environnement, à l’Europe, au système capitaliste”.

      et vous me demandez mon avis sur cette phrase ?

      Si l"on est un communiste conscient on ne peut qu’etre d’accord avec cette phrase , dont je rappelle au passage qu’elle fut le debat apres la revolution de 17 en russie !

      serais je serieux si je disais :

      ""On peut rêver de faire de la Haute Garonne un îlot de socialisme.Bien que nous soyons intégrés à la république à notre environnement, à l’Europe, au système capitaliste”.""

      Alors camarade contradicteur , revise tes classiques .

    • claude de Toulouse n’a pas son pareil pour se moquer du monde !

      S’il ne sait pas lire , il pourrait au moins penser que d’autres le savent. Mais non, même pas ! Du moment que ça l’arrange, tous les petits arrangements à sa propre sauce sont bons. Même au prix du ridicule !

      TOUT le monde a lu "On NE peut rêver..." alors que claude de Toulouse a lu "On peut rêver...mais..."

      Ce qui bien sûr change tout !

      Ce n’est pas en falsifiant les citations que claude de Toulouse va persuader les gens que Paul Vergès n’a pas renoncé au communisme au profit du capitalisme.

      On est même en droit de se demander, au vu de certains de ses agissements du passé (notamment son goût très prononcé pour les PPP qui sont toujours au bénéfice du grand patronat et au détriment des contribuables) et surtout de son comportement d’aujourd’hui, s’il a déjà été communiste. Et au vu de ses fréquentations affichées, on ne devrait même plus se le demander !!!!

      Faudrait aussi, qu’un jour, claude de Toulouse nous parle de la fortune personnelle de Paul Vergès et des ses propriétés immobilières à Paris et à La Réunion...ou ailleurs. Mais avec franchise hein ! Sinon pas la peine, car les petits arrangements personnels insensés du monsieur, surtout avec le communisme et les citations, commencent à devenir lassants !

    • J’arrete de perdre mon temps , je ne sais peut etre pas lire , mais vous cher anonyme vous avez bien besoin de faire verifier votre vue , encore que ...
      ce n’est peut etre pas la vue qui pose probleme chez vous .

      Mais restons courtois , restez dans votre haine de P. Verges , cela semble suffire à votre comprehension du monde .

    • On reconnait bien là claude de Toulouse quand il n’a plus d’arguments ! Il ne changera pas.

      Quand il est "coincé", il s’affole, livre quelques mots rageurs qu’on a beaucoup de mal à comprendre et...fuit. Sans répondre aux questions qu’on lui pose. Il tombe dans la facilité en criant à la haine personnelle envers Paul Vergès comme naguère il criait à l’anticommunisme primaire dès qu’on disait un seul petit mot contrariant sa vénération de ce même Paul Vergès.

      Il renonce... comme son mentor a renoncé au communiste, depuis bien plus longtemps qu’on ne le pense. Peut être même depuis toujours. Mais tout en gardant un masque et en se faisant passer pour ce qu’il n’a jamais été : un communiste.

      Comment expliquer l’adoration sans limites de claude de Toulouse pour Paul Vergès ? Lui est-il redevable de quelque chose ? Ses enfants qui vivent à La Réunion, selon ses dires, peut-être ?

      Je ne sais pas si ces trois questions sont de mauvais goût, mais cela aiderait à comprendre. On aimerait tellement comprendre... Car on n’oublie pas que claude de Toulouse nous a livré, quelques fois, des réflexions intéressantes sur d’autres sujets. Pas toujours, mais quelque fois...

    • Après l’échec du "socialisme dans un seul pays (URSS)", vive le "socialisme dans un seul département" ; où cet anti-Vergés va-t-il nous amener ?

    • Elle est bonne celle-là !

      On ne devrait donc jamais commencer ?

      On n’a pas fini de rire avec les pro-Vergès.
      Comme lui, ils pensent que "le socialisme dans un seul département" ce n’est pas possible alors qu’avec "le capitalisme dans un seul département", comme lui, ils n’ont aucun problème.
      Sont-ce des gens sérieux ?

      où cet anti-Vergés va-t-il nous amener ?

      Simple. A l’élimination démocratique, par le vote, de Paul Vergès. Cela s’est fait très récemment

      Les Réunionnais (en majorité) pensent que le socialisme est possible partout, tout le temps....et que ceux qui y renoncent ou qui tombent dans le népotisme, surtout lorsqu’ils ont été élus sur un argumentaire de gauche, doivent être "remerciés" !!!

      J’ai dit.

  • Simple. A l’élimination démocratique, par le vote, de Paul Vergès.

    Très intéressant !

    Sans vouloir le persécuter, mais c’est bien lui qui a posté cet article censé avoir des vertus "purificatrices" pour Vergès, claude de Toulouse pourrait-il nous donner son point de vue sur ce thème ?
    Pourrait-il surtout nous dire si les "éliminations" ont toujours été démocratiques à La Réunion ?

    Après tout, c’est lui qui estime que nous n’en savons pas assez pour pouvoir donner nos impressions, à en juger par le titre qu’il a choisi.

    Plus il nous en dira, plus nos remarques seront justes ! Si c’est ce qu’il désire vraiment...

    • A Josyane de Lyon ,

      Cet barticle n’est pas censé avoir des vertus purificatrices pour Verges ,

      ""Cet article publié dans le plus important journal de la Réunion , clairement orienté à droite , et qui a toujours combattu , paul Verges , est publié sur le site , non pour les Réunionais qui sont en principe informé de qui est P. Verges , et qui en pensent ce qu’ils veulent , mais pour les metropolitains qui ne connaissent rien de P. Verges , et qui avant d’en penser ce qu’ils voudront , pourront avoir quelques infos sur l’homme et le politique.""

      ne m’attribuez pas des desseins que je n’ai pas !

      je ne crois pas que la majorité des lyonnais connaisse Verges , pas plus que les reunionais ne conaissent le maire de lyon ou Queyranne le president de la region Rhone-Alpes .
      Vous me demandez si la defaite de Verges est democratique , je ne l’ai jamais contesté dans aucun fil de ce site !
      j’ai simplement indiqué ailleurs que cette defaite n’avait eté rendue possible que par la trahison des socialistes reunionais !

      En effet l’affreux verges que certains decrivent , avait recueilli plus du tiers des suffrages au premier tour et la fusion de la liste de l’alliance et de celle du PS devait assurer une victoire au second tour , le PS a volontairement assuré la victoire de l’UMP à la Réunion , certains sur ce fil , se pretendent de gauche et s’en felicitent , ce n’est pas mon cas .

      Pour le reste bien que n’etant pas tres au fait de l’histoire du departement , je crois savoir que ce n’etait pas un lieu tres democratique quand M. Debré le dirigeait .

      Permettez moi d’ajouter à ce petit mot , que je n’ai pas d’interets à la Réunion , pour repondre aux questions qui m’ont été posée avec beaucoup d’elegance , et que pour ma part , je ne me suis jamais permis de mettre en cause la famille d’un participant à quelque débat que ce soit .
      ce que je trouve , dans un langage moins chatié , franchement dégueulasse !

    • mettre en cause la famille d’un participant

      déjà faudrait savoir qui est l’anonyme !

      qui n’est pas très "classe" effectivement...

    • En effet l’affreux verges que certains decrivent , avait recueilli plus du tiers des suffrages au premier tour et la fusion de la liste de l’alliance et de celle du PS devait assurer une victoire au second tour , le PS a volontairement assuré la victoire de l’UMP à la Réunion , certains sur ce fil , se pretendent de gauche et s’en felicitent , ce n’est pas mon cas .

      Bravo de si bien renseigner les Lyonnais d’une façon si impartiale ! Sans dire que Vergès, l’UMP et Sarkozy c’est bonnet blanc et blanc bonnet ! Et qu’en réalité Vergès demandait aux socialistes (qu’on peut remercier, pour une fois, d’avoir refusé), de s’allier avec lui et avec le MODEM, le MEDEF et...l’UMP (avec le pire de ce que l’on peut trouver à l’UMP) !
      C’est vérifiable ! il suffit de regarder la liste qu’il a proposé à la Régionale et qui a causé sa perte.

      Claude de Toulouse le sait. Pourquoi une si mauvaise foi ?

      Les Lyonnais devraient plutôt lire ça :
       http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...
       http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

      Et surtout ça :
       http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...
       http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

      Inacceptable ! Indéfendable !

      Quand on pense qu’on a lu un message de soutien à la député communiste Huguette Bello, victime de TAK et de Vergès, de la part de claude de Toulouse, sur ce site-même, on ne peut que se dire qu’il est capable d’aller très loin dans l’hypocrisie.

      ...je crois savoir que ce n’etait pas un lieu tres democratique quand M. Debré le dirigeait .

      Vrai, pour une fois ! Debré n’est surement pas à classer comme un modèle de démocrate.

      Mais il y a d’autres choses importantes à savoir !

      Claude de Toulouse fait semblant de ne pas comprendre ce que Josiane de Lyon lui a demandé.

      Sa mémoire sélective ne veut rien dévoiler au sujet de Paul Vergès, lui qui affirme connaitre aussi bien l’homme que le politique au point d’en vouloir donner des leçons de culture générale aux pauvres lecteurs métropolitains "ignorants" ?
      Il est à rapprocher de Sarkozy (pardon d’être incapable de l’appeler Président) qui imposera bientôt les instructions judiciaires à sens unique. Dans le sens qui l’arrangera dans certaines affaires, il y en aura surement dans le futur, concernant son fan club et peut-être lui-même.

      En choisissant un tel titre à son article, il prétendait pourtant informer. On est loin du compte.

      Je ne crois pas qu’un métropolitain, même "ignorant", sera assez bête pour se contenter de la "littérature" proposée par claude de Toulouse et surtout pour la boire.

    • Bellaciao laisse le choix de l"anonymat à ses contributeurs. Bellaciao sait donc que cela n’empêche nullement des échanges intéressants. Tant mieux !

      Si un commentaire ne plait pas à quelqu’un, cela ne veut dire qu’il n’est pas intéressant, pas "classe", ou pas instructif.

      Il faut surtout s’attacher à argumenter plutôt que désapprouver sans dire pourquoi. Anonymement ou pas.

      Et on ne peut absolument pas dire que celui qui donne un prénom ou un pseudo n’est pas anonyme.
      On ne va quand même pas demander les cartes d’identité ou les empreintes digitales ? Si ?