Le Directeur Départemental de La Poste Paris Sud demande "l’extermination" d’une partie de son personnel

SUD publie les consignes de Rémi KARCHER, Directeur de la DTELP Paris Sud, destinées à l’ensemble des Directeurs de Vente, envoyées par mail le 5 mars dernier. KARCHER y exige “l’ouverture de la chasse sans quota” aux vendeurs, “jusqu’à épuisement (rapide) des espèces qui ne sont pas protégées” et appelle à “l’extermination des vendeurs à 0”.

Ces consignes hiérarchiques et ces propos relèvent d’une gravité et d’une brutalité extrêmes. Il ne s’agit pas d’un dérapage individuel, mais bien de la stratégie nationale de La Poste et d’un management par la terreur décliné dans les bureaux.

Réorganisations permanentes (OTT, Bienvenue à La Poste), pressions commerciales, pressions au départ (licenciements pour “insuffisance professionnelle”), autoritarisme, objectifs commerciaux irréalisables, sont à l’origine d’une réelle souffrance au travail.

Les pressions au départ, tant à l’Enseigne qu’au Courrier, font partie d’un véritable plan social, à coup de réorganisations permanentes imposées au forceps... Imposons l’arrêt des réorgs et des pressions, sous peine de vivre les dérives et drames vécus par les salariés de France Télécom. Recréons du collectif et serrons-nous les coudes !

Pour SUD, il est temps de mettre un coup d’arrêt définitif aux réorganisations, suppressions d’emplois et pressions permanentes. Afin d’en finir avec le management par la terreur, SUD appelle à construire le nécessaire rapport de force !

Arrêt des réorganisations ! Arrêt des pressions commerciales !
Arrêt du management par la terreur !

Le harcèlement comme mode de management
Le management à La Poste dépasse les limites humainement acceptables. Les objectifs commerciaux et les pressions à la vente deviennent irréalisables. Les collègues craquent, La Poste mettant une pression maximum. Déshumanisation, automatisation, individualisation... L’heure est venue de stopper ces dérives !

Il ne suffit plus de dénoncer, passons aux actes !
Les grèves de Paris Château Rouge, Goncourt-St Maur, Chambre de Commerce, Champs Elysées, Edith Piaf ou encore St Fargeau, en parallèle des nombreuses grèves au Courrier, démontrent la remontée des luttes à l’Enseigne. Imposons à nos dirigeant des conditions de travail acceptables, humaines, avec un effectif suffisant pour exercer convenablement nos métiers. Arrêtons la déshumanisation en cours, tant de nos conditions de travail qu’au niveau de l’accueil des usagers. Pour SUD, la question de la grève, du nécessaire tous ensemble, doit être posée dans tous les bureaux, dans tous les TERRAINS !

Des dérives au Nord aussi...
Le management par la terreur et le dégraissage massif, n’est pas propre à la DTELP Paris Sud. Des dérives apparaissent à la DTELP Paris Nord, comme cette visite mystère réalisée à Paris Tristan Tzara (Paris 18ème arrdt) qui, après avoir chronométré le temps d’attente, se concluait par un “guichetières couleurs locales” parfaitement déplacé. Ces propos péjoratifs sur des collègues témoignent de pratiques et jugements condamnables et inacceptables au sein d’un service public.

Guichetiers, COFI, GESCLI, CSP, COCLI ... :
C’est l’ensemble du personnel qui se doit de réagir à ces agressions patronales récurrentes ! C’est collectivement que nous devons riposter !

De manière unitaire la plus large, SUD met en débat la construction d’un tous ensemble et de la nécessaire grève des agents de l’Enseigne ! L’heure est venue de stopper l’ensemble des attaques !

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