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Altius, fortius et pognon. Ancien admirateur de Franco, l’ex patron des JO est mort

Publie le mardi 27 avril 2010 par Open-Publishing
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Juan Antonio Samaranch. ancien admirateur de Franco, l’ex patron des JO est mort


Juan Antonio Samaranch est mort

Agé de 89 ans, il avait été admis dimanche dans un état « très grave », dans une clinique de Barcelone. L’ancien président du CIO a régné sur le monde olympique durant 21 ans.

Juan Antonio Samaranch, ancien président du Comité international olympique, est décédé mercredi d’un arrêt cardio-respiratoire. Il avait été hospitalisé dimanche dans une clinique de Barcelone et placé en soins intensifs pour une « insuffisance coronarienne aiguë ». Son état de santé était jugé « très grave » par ses médecins, qui n’émettaient « aucun pronostic favorable », avait déclaré mardi soir Rafael Esteban Mur, directeur du service de médecine interne de l’hôpital Quiron de Barcelone.

« Très grande et haute figure de l’olympisme, M. Samaranch est celui qui a favorisé la montée en puissance de l’olympisme en l’ouvrant à tous les sportifs et à tous les pays », a réagi le président français Nicolas Sarkozy. « Je ne peux pas trouver les mots pour exprimer la détresse de la famille olympique », a déclaré le Belge Jacques Rogge, actuel président du CIO et successeur de Juan Antonio Samaranch. « Je suis personnellement profondément attristé par le décès de l’homme qui a construit les jeux Olympiques de l’ère moderne », a-t-il ajouté. « Nous avons perdu un grand homme, un mentor et un ami qui a dédié sa long vie bien remplie à l’olympisme », a conclu Jacques Rogge.

Agé de 89 ans, Juan Antonio Samaranch souffrait de « maladies chroniques » et avait subi de nombreuses hospitalisations, depuis son départ de la présidence du CIO en 2001. Le 17 juillet 2001, jour de ses 81 ans, il avait été admis à l’hôpital à Lausanne, « en raison d’une extrême fatigue », après avoir annoncé l’élection de Jacques Rogge et désigné Pékin pour l’organisation des JO de 2008. Le mois suivant, puis fin 2007, des complications aiguës d’hypertension artérielle avaient nécessité de nouvelles hospitalisations. En octobre 2009, il avait été victime d’un malaise cardiaque à Monaco, alors qu’il assistait au Festival international des sports et de la télévision (Sportel). Il avait reçu des soins sur place avant d’être admis à l’hôpital Princesse Grace de Monaco.

Admirateur de Franco

Président d’honneur du CIO jusqu’à sa mort, Juan Antonio Samaranch a régné sur le mouvement olympique pendant vingt-et-un ans, entre 1980 et 2001. Seul le baron Pierre de Coubertin, fondateur des jeux Olympiques de l’ère moderne, est resté en fonction plus longtemps, de 1896 à 1925. Membre élu du CIO depuis 1966, le Catalan était parvenu à la présidence en 1980, où il a été reconduit à trois reprises. Figurant parmi les Espagnols les plus connus dans le monde, il avait reçu le titre de marquis par le roi d’Espagne Juan Carlos, pour son implication dans le mouvement olympique et l’attribution des JO-1992 à Barcelone. Son soutien n’a en revanche pas suffi à Madrid pour décrocher les Jeux de 2012 et de 2016, attribués à Londres et à Rio.

Avant de gravir tous les échelons du mouvement olympique, Juan Antonio Samaranch, a vogué entre l’industrie et la politique. Né le 17 juillet 1920 à Barcelone dans une riche famille d’industriels du textile, il s’est d’abord consacré à l’entreprise familiale, avant de devenir président de la puissante Caisse d’épargne de Catalogne. Député, puis président du Conseil provincial de Barcelone, cet admirateur de Franco fut aussi délégué national de l’Education physique et des Sports dans le gouvernement du dictateur. Par la suite, il sera aussi le premier ambassadeur d’Espagne à Moscou, de 1977 à 1980, après la reprise des relations diplomatiques avec l’URSS.

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