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BURQA, VOILE, ISLAM : le "DIPLO" fait dans le prêt-à-penser

Publie le mercredi 28 avril 2010 par Open-Publishing
9 commentaires

En l’espace de 2 numéros récents le Monde Diplomatique s’est exprimé
sur le theme de l’Islamisme et dernierement sur la Burqa par la voix de son directeur Serge HALIMI.

Cette intervention reproduite sur ce site à fait l’objet d’une pluie de commentaires louangeurs et dytyrambiques.
Au risque de jouer les trouble-fete dans ce concert unanimiste à courte-vue il apparait tout au contraire que les heraults de la gauche critique valident mine de rien la doxa islamophobiste.

Dans les deux interventions l’angle d’attaque est identique : il sagit de démontrer que la peur de l’islamisme releve de la paranoia la plus grotesque et/ou du calcul politique.

Jusqu’à la le raisonnement est inattaquable si ce n’est que la suite de l’argumentation s’appuie pour demonter les ellucubrations délirantes en la matière sur la faible representation numérique des extremistes religieux dans nos contrées ou insiste au contraire sur leur collusion avec la féte foraine capitaliste.

de son coté Serge Halimi ne stigmatise la calcul politique en la matière que parce qu’il fait voir la paille et non la poutre.

A aucun moment ces deux interventions ne prennent le temps et la peine de faire le distingo entre pratique d’une religion l’Islam et son
exploitation politique : l’Islamisme.

A aucun moment dans le premier article evoqué le Journaliste ne démonte la paranoia lamentable en la confrontant simplement à la pratique quotidienne d’une spiritualité pacifique et intime de millions d’hommes et femmes sur le territoire francais.

A aucun moment serge Halimi n’envisage le voile et meme la burqua à travers le prisme de celles qui ont choisi leur port.et partant , la signification et la representation personnelle de ce choix dans la perspective d’une culture musulmane. Il va meme jusqu’à ajouter qu’il ne remet pas en cause le caractère obscurantiste de l’accoutrement ni les larmes de crocodile de la bourgeoisie feministe tendance ELLE ou Marie-Claire ou de ses hommes soudainement convertis à la "cause des femmes"

L’impression de malaise qui etreint à la lecture de ces deux articles c’est qu’en résumé le Diplo relativise le spectre de l’ Ilsamisme , mais prends acte - dans le cadre d’un impensé colonial plutot paradoxal mais finalement consubstanciel à une gauche elle aussi petrie de valeurs républicaines - de l équation islam = islamisme.

Le "Monde Diplo" ,NOTRE "Monde Diplo" à parait il ,besoin de ressources , à l’évidence pas simplement financieres...

Messages

  • Moi non plus je ne me retrouve pas dans cet argumentaire "à la hussarde".

  • ce que veux dire le hussard est que cette histoire de burqa est plus complexe que pour ou contre hortefeux , pour ou contre la burqa.

    • Ben, il n’a qu’à le dire plus simplement et avec des arguments, ça nous permettra de mieux le comprendre...

    • ce que veux dire le hussard est que cette histoire de burqa est plus complexe que pour ou contre hortefeux , pour ou contre la burqa.

      Il prend les opposants à une loi sur la burqa pour des abrutis qui ne feraient pas le distinguo entre une frange fanatisée, sectaire, et une pratique "ordinaire" de l’islam.

      Mais ce qu’il n’a pas compris, c’est que de fait une attaque au bull-dozer (par une loi) contre cette frange très minoritaire va être perçue par une population déjà exclue, victime socialement, comme une nouvelle attaque contre elle.

      Cette loi est irresponsable car pour traiter un problème justement très marginal elle va agresser des millions de gens qui auraient plutôt besoin de solidarité. Et elle risque au final de renforcer cette frange la plus illuminée (d’ailleurs, n’est-ce pas le but réel ? On voit trop bien ce que pourra en tirer la droite, en terme de peur et de justification pour le durcissement suivant).

      En outre, je trouve quelque part très malsain que des gens "de culture de gauche", s’appuyant opportunément sur ce que je perçois comme un alibi (défendre la cause des femmes, défendre la laicité : comme s’il n’y avait pas infiniment plus grave et plus urgent, en ces domaines !*** ), rentrent dans ce processus de stigmatisation, de division et de restriction des libertés...

      A une époque, être de gauche signifiait entre autre miser sur l’éducation, la culture, la persuasion, pour faire avancer les choses et reculer la religion. Et non pas miser sur une loi umpiste, sur les flics et la répression...

      Chico

      *** Par exemple, ce sont les cathos qui piquent l’argent public pour leurs écoles ! Et avec la bénédiction de gens et d’élus de gauche... qui hurlent aujourd’hui contre la burqa... Quant aux femmes, elles sont nombreuses à ramer méchamment, mais c’est d’un boulot, et à temps plein, dont elles ont besoin d’abord pour vivre un minimum dignement ! Ou de structures d’accueil et d’une loi contre les violences conjugales... Le pb de la burqa paraît si insignifiant, à côté de ces drames quotidiens...

  • le malaise c’est quand des gens secourent une campagne raciste d’une fraction de la bourgeoisie avec tout l’appui et le poids des plus gros médias.

    Le week end dernier la mosquée d’Istres et une boucherie Halal de Marseille ont été mitraillées.

    Les petits malins qui croient mener une campagne pour la laïcité et le féminisme alors qu’ils ne font que participer à une campagne xénophobe cherchant à détourner l’attention de la classe populaire sur une partie d’elle-même et en faire un bouc émissaire, devraient aller au FN, ça recrute. Il y aura là bas beaucoup de féministes et de laïcs.

    On n’hésite entre se demander si on a affaire à des simples d’esprit ou bien des identitaires camouflés.

    Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est catastrophique.

    Bon appétit les chasseurs de musulmans ...

    Vous avez raison, il n’y a pas de sujet plus important que cette bataille.

    Ce n’est pas la crise, ce n’est pas le chômage, ce n’est pas l’agression généralisée de la bouregoisie sur la classe populaire, ce n’est pas la violence montante du pouvoir, ce n’est pas non plus les violences faites aux femmes, la bataille sur les excisions, sur ce qu’on impose aux femmes et aux hommes, ce ne sont pas les attentats racistes qui se multiplient, ni les petits salauds qui se répandent partout pour faire la chasse aux musulmans, aux arabes, aux noirs, ce ne sont pas les immenses cadeaux permanents faits aux patrons par l’état, ce ne sont pas les entorses permanentes à la laïcité par le pouvoir et un grand nombre de partis de gauche qui financent les églises, l’école catholique, ce ne sont pas les salaires en moyenne très inférieurs des femmes , non...

    Ce qui est important c’est la burqa...D’ailleurs plus on lutte contre et plus les stats des RG montent (ils doivent compter tous les passages à la télé de la burquette en noir qui passe en boucle partout).

    Voila un adversaire à la hauteur de la frange et la fange de la population qui boit comme du petit lait tout ce qui permet de nourrir son racisme.

    Enfin on peut être favoriser le racisme en France en se planquant derrière le voile du féminisme et de la laïcité , et prétendre être de gauche .

    • Depuis sarko c"est la France qui porte la burka avec en prime la muselière comprise dans le kit. Voir encore plus masochiste ! ! !

    • Tout à fait d’accord avec Cop.

      C’est l’exemple même du décervelage populaire.

      Pour mon compte je dis aussi qu’il y a la part deresponsabilité des Partis et structures qui se réclament "de gauche" dans ce décervelage permanent qui dure depuis des décennies.

      Je "comprend" que la Droite et les Le Pen ne jouent pas la carte de l’éducation populaire, mais l’attitude des partis qui se prétendent "progressistes", en particulier du PCF avec le triste épisode Gérin, et le vide "timide" du NPA, me fait dire que les moyens dont nous disposons actuellement pour nous représenter dans les institution bourgeoises sont devenues maintenent plus des boulets que des moteurs de progrès.

      il faut absolument en tirer les conséquences et retrouver des marques communes au risque de ne plus pouvoir recoller avec les populations qui souffrent et ne comprennent plus rien. Je regrette de le dire ainsi mais on en est au point ou il faut que les "révolutionnaires" les vrais, ceux qui savent un peu ou beaucoup, de la base ou du sommet, rejouent un rôle directeur dans l’éducation des masses et dans leur motivations. L’idée peut ne pas plaire mais si on veut que les gens recomprennent ou ils en sont il faut repartir presque à zéro.

      Et quand je parle de "rôle directeur" c’est pas en le jouant dans le silence des ministères, dans les instances de la République, mais à la base et au charbon.

      Ca n’est plus de "représentants", élus ou pas, dans cette structure déliquescente qui prétend au nom de "République" qu’on a besoin. C’est de "missionnaires", de "commissaires politiques", d’"éducateurs", de "mobilisateurs" dans les masses à la base qu’il est nécessaire d’avoir.

      C’est ce que je constate tous les jours en parlant et discutant avec des personnes que je croyais politisées et qui ne retrouvent plus aucune marques nulle part. "Politisées" parce qu’engagées dans ces pûtaings de partis et de syndicats de gôôôche ou on les enfume... Quant aux autres ???

      C’est bien beau de danser la danse du scalp en chantant "Démocratie" et "Tous ensemble" mais le Monde est devenu si complexe à appréhender que si on veut sortir du court terme pour analyser et réagir va falloir réapporter les éléments aux acteurs potentiels : Les gens. Et les leur apporter sur place.

      En clair, avec des buts, des moyens à mettre en oeuvre, et de vraies solutions concrètes et réalistes, qu’ils sont actuellement incapables de s’inventer par manque de connaissance du milieu. 30 ans d’acculturation politique ça fait un vide sidéral qui se comblera pas en attendant que ça vienne, ni par des bonnes intentions.

      Et qu’on ne me dise pas qu’il suffit d’attendre que "ça vienne seul". Il est vrai que les masses lorsqu’elles sont larguées trouvent toujours un moyen immédiat de survie. Mais les moyens qu’elles risquent de trouver seront peut-être pires que les causes du mal. Ceux qui prétendent nous embarquer dans des systèmes ou soi-disant "tout le monde peut tout faire " par l’opération du Saint-Esprit, et au nom de la "démocratie" n’imaginent même pas d’appliquer la méthode qu’ils préconisent lorsqu’ils montent dans un Airbus. Et n’ont jamais, à ma connaissance, réclamé que le "pilote" soit tiré au sort au nom de l’égalité des chances ou réclamé de faire elles mêmes la navigation au nom du libre arbitre...

      Et si y en a qui l’ont fait, à mon avis ils en sont morts...

      Alors il faut maintenant que ceux "qui savent" transmettent. Et c’est pas au Sénat ni dans toute cette usine à gaz de l’Etat que ça se fera...

      De toute façon certains d’entre nous on a déja commençé à la base à remettre les pendules à l’heure. Alors je pense qu’il faut s’emparer des bribes de structures qui restent quand on peut et qu’il en reste et s’en servir de marchepied sans attendre une aide d’en haut qui si elle vient sera encore une fois un éteignoir de l’espoir à venir.

      G.L.

  • En toute sincérité, j’aimerai bien qu’on définisse le terme "islamiste".

    et puis aussi "l’utilisation politique de l’islam", parce que celui qui utilise le plus l’islam politiquement , c’est bien le gouvernement français justement, hors, on ne peut pas le taxer d’islamisme ?!?

    signé : un islamiste