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Témoignage contre une garde à vue abusive sur dénonciation calomnieuse

Publie le mardi 1er juin 2010 par Open-Publishing
8 commentaires

Madame, Monsieur, bonjour !

Nous sommes anéantis par ce qu’il vient d’arriver à notre fils âgé de 30 ans.

Le 19 mai, mon mari reçoit une convocation de la police lui disant de se présenter le 21 mai pour affaire le concernant et plus particulièrement son véhicule, une Renault Express immatriculée **** VP **. La convocation stipulait qu’il était souhaitable d’être accompagné de notre fils.

Ne pouvant attendre plus longtemps, mon mari appelle dès jeudi matin 20 mai le Commissariat qui lui dit de se présenter le jour-même à 9 h 30.

Cette semaine, notre fils était en arrêt maladie pour une phlegmon. Il peut donc accompagner mon mari.

Sans inquiétude, ils se rendent donc tous les deux au Commissariat de Cagnes-sur-mer 06.

Mon mari est reçu le premier par l’inspecteur qui lui assène brutalement : "C’est pas vous qui nous intéressez, mais votre fils car il correspond au profil de la personne recherchée".

Suite à une main courante déposée le 3 mai par les parents de deux gamines de 13-14 ans, la police recherche un jeune homme, grand, brun, les yeux foncés, et piqueté de taches de rousseurs. Cette personne aurait fait de l’exhibitionnisme à la sortie du Collège des Bréguières, se montrant en string rose devant le capot soulevé d’une camionnette blanche. Ceci se serait produit un fois entre février et avril 2010. Le jour n’est pas précisé et l’heure serait aux environs de 17 h 30 un mercredi.

Or notre fils travaille dans une caisse de retraite sur NICE et la pointeuse peut confirmer sa présence au bureau tous les jours ouvrés du matin 8 h 45 au soir 17 h 30 et il faut au moins trois quart d’heure au bas mot pour faire le trajet travail maison..

L’inspecteur de police appelle la maman d’une fillette et notre fils comprend que cette personne travaille elle aussi dans la police. Mon fils entend l’officier lui dire : "Viens avec ta fille collègue, on tient le coupable".

La gamine arrive avec sa maman alors que mon fils est en train de fumer dans la cour du commissariat. La gamine n’a aucun geste de recul en voyant notre fils. Par contre elle feint de le reconnaître à la séance de "tapisserie". Il est le plus jeune de tous et le plus grand , sans tâche de rousseur et la physionomie des autres policiers ne correspond pas du tout au profil recherché quant à ses mains elles tremblent en tenant le numéro.

A la suite de cette confrontation, notre fils est mis en garde à vue avec tout ce que cela comporte : pressions psychologiques scandaleuses afin de faire avouer des faits imaginaires sur dénonciation calomnieuse, fouille au corps, menottes, empreintes, identité judiciaire (photos face et profil), analyse ADN...

L’inspecteur essaye de lui faire dire qu’il a pu uriner dans la rue et que s’il avoue, rien ne sera répété à ses parents. Ils leur répond : "vous me verrez peut-être pleurer, mais vous ne me ferez pas dire autre chose que la vérité".

L’après-midi, la seconde gamine convoquée à son tour, semble le reconnaître, mais bien moins sûrement que la première.

Rentré à la maison, mon mari contacte un avocat, ami de notre famille, qui se rendra au commissariat vers 16 h.

Accompagné de deux inspecteurs, notre fils revient à la maison pour une perquisition (sans aucun mandat) ils recherchent un string rose.Bredouilles, ils repartent pour la Commissariat où un psychiatre va s’entretenir avec notre fils et ne décèlera aucune déviance comportementale.

Aux environs de 21 h 30, l’officier nous téléphone, notre fils est libre, rien n’a été finalement retenu contre lui. mais qu’il faudra attendre la décision du parquet.

Honnête famille Crossoise, installée depuis plusieurs générations à Cagnes-sur-mer, retraités depuis trois années, nous sommes anéantis par ce qu’il s’est passé et nous allons voir avec notre avocat comment porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre les auteurs de cette main courante mensongère nous accusant.
Il faudra sans doute attendre six mois pour que le dossier soit classé et les traces effacées mais nous ne laisserons pas tomber.
C’est beaucoup trop grave d’accuser sans preuve.

Pourquoi notre voiture a-t-elle été mise en cause ? Notre fils ne l’a jamais conduite, c’est une camionnette âgée de 26 ans et elle n’est pas sûre. Nous avons deux autres véhicules dont il se sert.

Nous habitons à 200 mètres du collège et l’immatriculation de notre véhicule a été relevé devant chez nous où le véhicule est stationné à l’année en passant par une copine de la gamine.

Pourquoi la police n’a-t-elle pas convoqué tous les propriétaires de Renault Express blanche avec galerie ? Il y en a plein dans les rues de Cagnes !

Cela nous soulage de vous en avoir parlé, mais notre colère est immense et nous nous battrons pour avoir justice quel qu’en soit le coût financier..

Merci de nous avoir lus.

Cordialement.

C. et A.M. S.

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