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Du foot et de l’esprit de révolte.

Publie le mercredi 23 juin 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

de El Pueblo

Ce qui vient de se passer concernant l’équipe de France et les commentaires et articles ici publiés est éminemment révélateur de ce qui est en train de nous arriver.

Les propos de Finkielkraut n’ont rien pour nous surprendre : l’individu est coutumier des "petites phrases". C’est d’ailleurs sa contradiction. Il a besoin de ce qu’il dénonce pour exister, et il semble comme fasciné par le spectacle du "déclin" qu’il conspue sans fin. Il est parfaitement adapté au fonctionnement des médias et du spectaculaire, et il est un pur produit de ce qu’il prétend rejeter.

C’est l’exemple même d’une "critique" intégrée au système dominant, et qui contribue à en justifier la perpétuation. Son titre de "philosophe" n’est qu’une marchandise comme une autre, qui se vend fort bien, et permet de rendre acceptable ce qui est en réalité inacceptable. Ses imprécations sont évidemment navrantes. Il ne propose aucune analyse, et jette l’opprobre sur des populations entières à partir d’un cas particulier. Ce qui est bien peu philosophique.

Le casse toi pauvre con du Président était significatif d’une nouvelle ère.

Une ère où la brutalité et le mépris deviennent la norme. Les joueurs de foot ne feraient-ils pas que se conformer à cette norme ? Et si certains constatent que ces façons de faire sont plus fréquentes dans certains milieux, cela signifie simplement que la violence sociale s’exerce plus fortement sur les populations les plus pauvres et les plus rejetées.

L’inégalité et l’injustice sociale nous reviennent sous la forme de l’insulte : qui peut s’en étonner sincèrement ? De même que la France a eu les émeutes des banlieues qu’elle méritait, elle a aujourd’hui les polémiques qui révèlent l’état de délitement social qui est le sien, sous le règne de la démagogie et de la tyrannie néolibérale.

Tout cela débouche sur l’obsession des origines, typique de la mentalité raciste.

Les personnes et les histoires individuelles n’existent plus. Il n’y a plus que des Types, des Essences figées et immuables : la Racaille, l’Islamiste, ou le Jeune des Cités, qui d’ailleurs semble devoir rester jeune jusqu’à la fin de ses jours... C’est là encore parfaitement compatible avec le système spectaculaire-marchand. Cela fait de bons produits et de bons profits. C’est ainsi progressivement que nous sombrons : et il faudrait donc donner raison à Finkielkraut, il est lui-même l’un des symptômes de ce naufrage. Bref, la France du Casse-toi pauvre con est celle des marchands du temple, et celle du mépris partagé.

Il est nécessaire d’en finir avec ce monde, et de rappeler que s’il y a de la "racaille", qui existe comme telle dans les stratégies de ceux qui nous dirigent, c’est qu’elle est produite et entretenue. Alors, reprenons et actualisons la splendide formule : c’est la racaille, et bien j’en suis !
Et remercions l’équipe des bleus de favoriser le désordre, peut-être cela contribuera-t-il à attiser l’esprit de révolte.

Messages

  • Bonjour,

    L’islamiste ? des explications seraient les bienvenues svp.

    • réfléchis deux secondes :)

    • L’Islamiste ? Il s’agissait simplement de dire qu’au lieu d’analyser l’origine des phénomènes, on construit des clichés. J’aurais pu écrire le Terroriste ou autre chose encore. Evidemment, il ne s’agit nullement de justifier l’islamisme, bien au contraire ! Mais de remarquer que l’islamisme est sans doute aussi le signe de l’échec des mouvements révolutionnaires authentiques dans le monde . La critique de ces politiques "identitaires" ne sauraient être que le retour d’une figure de l’universel et de l’émancipation. J’espère que cette explication est suffisamment claire...

    • Et bien sur je précise que je ne confonds nullement islamisme et islam, cela va de soi.
      Cet article ne vise nullement à faire l’analyse de l’islamisme politique, dans la diversité de ses formes, d’ailleurs, ce dont je serais bien incapable, je l’avoue, mais à montrer comment on manipule les peurs dans notre système.

  • Vive les joueurs en grève
    Mort aux journalistes "sportifs" lèches-bottes

  • Vivement Douillet et ses bonnes adresses !

    Ahh quand M.Douillet se mêle des bleus ça fait mal ça fait très mal.On sait déjà-grâce à la presse libre-qu’il "n’aime pas les tapettes" c’est dire s’il a un bon esprit humaniste,de nature à ressouder le groupe,l’équipe.Ses valeurs humanistes il sait les communiquer !A mon humble avis il devrait pouvoir donner un bon coup de main au sélectionneur national comme aux joueurs en leur communiquant ….ses bonnes adresses.En effet il s’est fait une spécialité-en fréquentant les bancs de l’assemblée nationale ?-dans le domaine du paradis.....fiscal !Vivement qu’il reprenne en main le monde du football:les joueurs de foot pourront ainsi ajouter cette corde à leur arc:la fraude fiscale !Il est normal que les politicards mettent leurs compétences au service des citoyens en général et du monde sportif en particulier.Un bien bel esprit ma foi que celui de ces élites dirigeantes qui est de nature à insuffler aux sportifs français et aux sportives françaises le sens de la probité,de l’honneur et de la vraie solidarité.Il y a de beaux succès sportifs et de grands moments de bonheur collectif à la clé !

    • Après avoir lêché les bottes de bernadette chirac et porté aux nues les pièces jaunes, le gros Douillet cherche à se faire un place au soleil. Il se verrait bien sur le fauteuil de Rama Yade qui, semble-t-il, ne bénéficie plus des grâces du nabot. Cet ancien judoka, médaillé olympique, n’est qu’un biftekard parmi d’autres .. ce qui dévalorise un peu l’olympisme ... Il faut dire que dans sa catégorie, les super-lourds, il n’y avait pas pléthore de judokas ... Ses médailles olympiques ne sont donc que des médailles au rabais !
      Monsieur Douillet, comme ce nul de Laporte, à choisi le sarkozisme pour parvenir à ses fins ... Son destin est déjà fixé : il accompagnera son mentor, l’époux de Carlita, dans la poubelle de l’histoire !