Accueil > FOOT : SVP, ne jetez pas le bébé, même si la baignoire pue le FRIC...!!

FOOT : SVP, ne jetez pas le bébé, même si la baignoire pue le FRIC...!!

Publie le mardi 29 juin 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Je suis le premier à être scandalisé par cette indécent étalage quotidien des feuilletons du cirque franco français qui fait se gausser le monde entier..

Les incompétences de dirigeants, la médiatisation de la bétise de certains joueurs, le journalisme "peopolisant" la Coupe du monde, un populisme flatté ici, un dédain pour le maillot national vanté ailleurs, le pognon qui rend cons des types dont certains sont nés avec un crampon à la place du cerveau, oui, basta et basta

Mais j’avais ce matin envie de pousser un p’tit coup de gueule parce que(je ne vise personne ici en particulier,, mais pas mal de monde..en général..) d’un autre côté, ce mépris globalisant vis à vis du foot ,, à la mode, voilà qui m’énerve un peu,.. aussi.

Parce que ce sport, que cela plaise ou pas, que cela ne soit pas enseigné dans les écoles primaires, c’est pas le" cricket" ; le "tennis" , le golf".. !

Même si ce dernier truc..(pardon amis golfistes) s’est surtout démocratisé en raison du mot.."caddie"qui est passé du green des bobos friqués aux allées de Carrefour..
-----------
Messieurs les flingueurs de ballon rond qui de façon lapidaire (et non dialectique..) , vous relayez pour fustiger ces jeux de cirque et de fric-roi, et ce sans trop de nuance, permettez à un "EX" modeste jeune ailier gauche , voire d’extrème gauche (décidemment , je suis Ex de plein de trucs) de rappeler -pour les plus jeunes qui pousseront la porte de Bella Ciao- une évidence insuffisamment martelée..

Le Foot est lié à l’Histoire du mouvement populaire,
à la lutte d’un camp :

" le NÔTRE "... Contre "l’AUTRE" !

Comme aucun sport ne l’a été et ne le sera jamais, je pense.
Ne voulant qu’ouvrir un petit débat pour journées de début d’été ou l’actualité se charge de rappeler que nous vivons un évènement mondial qui occupe les conversations et servent , dans certains couples,à l’allumage de mèche de la discorde qui feront péter la poudre cachée de l’absurdité de certains cohabitations maintenues pour x raisons dans la mutation de l’amour en ..coupable pensée d’empoisonnement.

 :)) ........ je m’en tiendrais à deux trois rappels.

--------------
En précisant ,( si cela est nécessaire ) que je ne suis pas dupe des volontés d’instrumentalisation de la Coupe du Monde par les "politiques.." Sarko eût été ravi d’un nouveau coup de"France Unie" style 98 plutôt que du succès de nos manifs 24 juin.

L’exemple de l’’ESPAGNE

Le Barça, MON Barça..humm... quel régal...

Ceux qui me connaissent savent que si, j’ai 25 pour cent de globules rouges de catalogne "tras los montes "(rappèlerais - je ici que cette expression espagnole est de même racine que"tramontane".) mon coeur, mes tripes, mon neurone en fin de carrière , eux sont beaucoup plus catalans que bordelais...

A cela une explication "bio"..

La découverte , à 11 ans, en pleine féroce répression franquiste, de cette terre martyrisée, de ce peuple fier, indompté, irritant parfois aujourd’hui-à juste titre- d’une arrogance un brin xénophobe pour tout ce qui n’est pas du "cru" m’a appris deux trois choses :

Concernant la liberté d’expression : une langue, une culture qu’on tente de bâillonner peuvent devenir plus fortes que si elles avaient dépéri par non entretien ou lente mise au rencard.

Pour faire court : Barcelone-la-cosmopolite, est plus catalane que Perpignan.

S’agissant de la résistance au franquisme, je loge dans le même hommage affectueux les chanteurs Llach, Raimon, Serrat... et cette équipe "blaugrana", d’un FC Barça au 95000 "socis"
(abonnés actionnaires) qui a toujours symbolisé un "tous ensemble" populaire de bras d’honneur au fascisme, à la volonté des tyrans d’uniformiser ces peuples d’Espagne sous férule castillane, centralisatrice, autoritaire, liberticide parce que refusant la diversité qui enrichit...

Il faut comprendre qu’un match F.C. Barcelone-Real de Madrid ce n’est pas OM-PSG. fait de haines imbéciles attisées par des sponsors ou des dirigeants de clubs qui mettent de l’eau sur le feu... pour se chauffer aux retombées alimentant les tirelire du sport business.

Encore aujourd’hui le" clasico", (souvent dans l’inconscient collectif.) c’est l’opposition de ce qui est "un peuple" à ce qui a été construit, bichonné, par un pouvoir central autocratique.

OUI REAL, c’est "Royal" la traduction ;

ET qui n’a pas comme moi, eu la gorge serrée en comprenant pourquoi un Stade devenait -avec la sardane du dimanche soir- les paroles de chansons interdites apprises en grand secret.., un moment ou le drapeau catalan était agité avec autant de passion que le drapeau rouge de nos manifs, ne peut pas comprendre pourquoi le FOOT c’est aussi ça, c’est à dire de mobilisation populaire de masse, de lien social.
------------
Mais il n’y pas que le Barça pour étayer mon propos d’avocat de la baballe..

 :))

Maradona et Pelé :
joueurs de classe au service de CLASSES.

..

Deux incomparables artistes, deux génies, deux "DIEUX"... non ?

Sauf que l’un , Diego est un type qui -malgré ses frasques, ses périodes "hard" " la coke" etc etc..- . restera comme celui qui a mis son intelligence, son humanisme au service de son peuple..

Ce n’est pas complicité de langue qui en fait un ami de Fidel..

C’est une complicité de classe

Prenez Pelé, par contre :

Mieux que moi ce papier qui parle d’un film extraordinaire repassé sur ARTE il y a peu, évoque cette question du lien entre FOOT, IDOLES et pouvoir.
_

Je cite

« Pelé, Garrincha.

Un jour de mars 1958, sous une pluie diluvienne, ils jouent pour la
première fois ensemble, l’un contre l’autre. Quelques mois plus tard Pelé -17 ans- et
Garricha -25 ans- sont remplaçants lors de la coupe du monde de 1958 en Suède. Dès
le troisième match, ils sont titularisés contre l’épouvantail soviétique. Ces deux
footballeurs d’exception entrent alors dans la légende et le Brésil devient pour la
première fois champion du monde.
Pelé, Garricha : le petit noir de l’état minier du Minas Geiras et le petit métisse d’indien
des environs de Rio, deux enfants pauvres du Brésil qui désirent ardemment sortir du
sous-développement. L’un va devenir l’homme le plus célèbre de la planète, l’autre
après avoir gagné tous les titres brésiliens et une deuxième coupe du monde (1962)
va sombrer dans la dépression. L’un sera ministre et
millionnaire, l’autre meurt alcoolique comme écrasé
par l’antique malédiction qui hante ses ancêtres
indiens.
Le roi Pelé se conforme au modèle dominant – choyé
par la dictature, icône de la réussite économique- il
désire plus que tout, oublier la couleur de sa peau.
C’est le Brésil de la réussite, l’image d’une
intégration parfaite dans un pays où le melting-pot
n’est qu’apparence. Garrincha préfère ses amis
d’enfance, ses amours illégitimes et sa passion pour
Elsa Soarez, l’une des plus grande chanteuse
brésilienne, mais aussi l’alcool qui le détruira. Il joue
pour s’amuser, tout au plaisir de l’instant ; il finira
comme des millions de brésiliens : dans la misère et
le dénuement.
Quand Garrincha meurt à 50 ans après une énième
crise de delirium-tremens, le Roi Pelé n’est pas là, ni
aucun notable, mais le peuple de Rio tout entier suit le
cortège. Pourtant ils sont plus nombreux encore, au-delà
des mers et par toute la terre, ceux qui pensent à
celui qui s’en va. Tous ceux qui un certain printemps 1958 furent conquis par ces deux
hommes et jamais ne les oublièrent. Deux faces d’une même médaille, le Brésil, deux
magiciens footballeurs grâce auxquels ce pays fût une deuxième fois découvert. »

fin de citation.

FAFANAS et CONCLUSION

Pour le dernier lecteur qui n’aura ni zappé ni se sera endormi ,ceci :

Au début du super film "INVICTUS"( certes qui idéalise à outrance la transition en Afrique du SUD) on voit la sortie de Nelson Mandela.du bagne.

Il traverse son pays..et le cortège passe sur une route ou deux terrains se font face.
Un, celui du rugby, ô combien sport fascinant, superbement maitrisé là bas..mais sport de BLANCS afrikanders, symbole d’un apartheid à gerber.

De l’autre côté de la route : des gamins noirs ,de bidonville, ballon de foot au pied.

Chers Amis et camarades, le foot ç’est AUSSI çela ,cette appropriation de classe, qui est une des carcactéristiques de son histoire

Des gamins se prenant hier pour Garrincha, Pelé, Maradona , Platini ou Zidane.. ou aujourd’hui pour Ronaldo, Messi, Drogba , Villa , Kaka, ce sont très très souvent des gosses pauvres se disputant une boite de bière transformée en "ballon d’or".*

A aucun moment, ils ne s’excitent parce qu’ils ont en tête ce qu’ils feront un jour, avec d’éventuels millions d’euros si un éventuel
négrier -agent de CHELSEA remarque leur éventuel "don" ..

Non ils sont aux anges..simplement parce que le bonheur d’expédier la boite de bière entre deux tee shirts qui représentant "la cage" , c’est de la joie qui n’a pas de prix...

C’est aussi cela, le FOOT...

Du moins pour moi et des millions de gens

Qui s’excusent, par ma "plume" de vous avoir bassinés avec ce qui n’a-semblerait il..- aucun rapport avec la lutte des classes !!

-------------
Cordialement

AC.

... qui sera ce soir devant sa téloche pourse dire "Allez les ROUGES". ;(vu le maillot spanish) et souhaiter que ce soit un catalan du Barça qui fasse chavirer de joie Madrid..en liesse !

 :))

Vers 20h30..je râlerai encore intérieurement de savoir qu’aucun commentateur n’explique pourquoi l’Hymne espagnol n’a plus de paroles.

..
Parce que c’’était effectivement l’Hymne du Franquisme.

...mais qui saura que Franco a rétabli en 1939, cette "marche Royale" ..à laquelle il ordonné qu’on modifie le texte !

Qui est devenu :

« Viva España,
alzad los brazos, hijos
del pueblo español,
que vuelve a resurgir.
 »

Ce qui se traduit par :

Vive l’Espagne, levez les bras, fils
du peuple Espagnol.
qui recommence à s’élever)

GRRRR !

bras levé ?!!... p’tain, oui... pour salut facho.!

Peuple recommençant à "s’élever" ........... alors qu’on "descendait" en masse ceux qui étaient coupables de ne pas voir soutenu le salaud
que tant de " démocrates" lâches et/ou complices, coupables de non assistance à Démocratie et Paix mondiale en danger , installaient objectivement aux manettes pour 36 ans de cauchemar.

AC

Messages

  • Dans les temps les plus reculés, l’activité physique qui opposait les villages, les territoires, était la "soule". J’ai écrit dans des temps reculés car contrairement à ce que certains prétendent cette forme de pugilat existait bien avant l’ancien régime.

    On y voit aussi suivant les humeurs l’ancêtre du foot ou du rugby. On optera volontier pour le rugby puisque que l’on privilègiait la main plus que le pied puisque celui-ci ne servait que dans les cas extrèmes pour porter la vessie un peu plus loin. Donc, le jeu naturel est celui qui mélange les deux, la main restant la partie de notre corps avec laquelle nous sommes le plus adroit. Finalement, le pied, pour formater les individus, ne pouvait que pousser un ustensile rond car même l’ovale est une gageure.

    Les mains servant aussi à donner des coups de poings ou autres, on a considéré que le sport populaire ne devait finir en foire d’empoigne c’est pourquoi que peu à peu dans les milieux populaires on s’est contenté de pousser le balon. Voyant qu’avec peu on amusait les foules, le monde du fric s’est emparé de l’affaire pour nous pondre un truc particulièrement insipide mais autour duquel une manne financière énorme est devenue le moteur du système. Quel intérêt véritable représente le foot, même prétenduement éducatif, cela est la vraie question.

    • J’ajouterai, la qualité éducative du rugby, qui est indéniable, pourrait perdre elle aussi de sa quintessence avec l’hyper médiatisation, la proféssionalisation extrème de ce sport, le fric qui pourrait en changer profondément l’état d’esprit, c’est d’ailleurs commencé. Il est fort possible que dans les années à venir on arrive au même problème qu’avec le foot.

    • Oui enfin qualité éducative du rugby faut pas charrier quand même ! Va dans le sud, tu verras si c’est si "éducatif" ! Le racisme y est plus que bien présent, et les soi disant "valeurs" de ce sport "noble" sont plus qu’en voie de disparition lors des troisièmes mi temps.
      Je ne parlerai pas de la pourriture par le fric qui arrive là comme ailleurs, avec des gens comme Guazzini, Bernard Laporte et cie.

      Alain Chancogne a raison et mille fois raisons pour le foot. Plus populaire comme sport, plus "au coeur des masses" y’a PAS ;
      et j’aime bcp la comparaison entre Maradonna et Pelé.
      Bravo ! bon article.
      (Mais moi je soutiendrai le Portugal ce soir même si la Révolution des oeillets n’est plus qu’un rêve...)

  • Je comprend qu’on puisse aimer pratiquer ou regarder un bon match de foot.
    Le cyclisme aussi a été un sport de classe.
    Mais quelle est désormais la fonction des sports ?

    La réponse nous est donnée aujourd’hui : à quoi s’intéressera-t-on à l’Assemblée Nationale cet après-midi ? Au chômage ? Aux affaires crapoteuses ? Meuh non !
    A la responsabilité de Domenech dans la déroute de l’Equipe de France !!!!

    Débile ? Dérisoire ? Pas du tout ! Voilà un sujet qui va en intéresser beaucoup et pendant ce temps, ils oublieront leur vie de merde et ne perdront pas leur temps à calculer ce qu’il va leur rester de retraite.

    A défaut de pain, on aura toujours des jeux, quel qu’en soit le coût.
    On pourrait aussi discuter de la notion de sport de classe : Etre le premier, le meilleur, le plus fort, donc le plus beau et le plus riche après avoir écrasé les autres, c’est notre horizon ?

    Tous les sports ont été pervertis. J’ai pratiqué longtemps un sport où traditionnellement on salue son adversaire, avant et après. Crier, sauter de joie après une victoire il y a trente ans eût été incongru et c’est maintenant monnaie courante. La beauté du geste avait autant de valeur que la victoire, mais c’est fini :
    gagner, gagner à tout prix ...

    Si. Il faut jeter le bébé avec l’eau du bain parce qu’il s’est noyé et en faire un autre.

    Et puis les grands stades, avec ces déploiements policiers, ça me rappelle le Vél d’Hiv’, ça me rappelle Santiago.