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Porter le PCF au cœur du rassemblement de la gauche anticapitaliste et révolutionnaire

Publie le vendredi 23 juillet 2010 par Open-Publishing
12 commentaires

Le bureau de section du PCF Montreuil a pris la décision de lancer la campagne des élections cantonales en soutenant la candidature de notre camarade secrétaire Bélaïde Bedreddine. Cette décision sera débattue le premier septembre lors de l’Assemblée Générale des communistes de Montreuil.

Nous regrettons fortement qu’aucune discussion, et en particuliers de militants à militants, n’ait été engagée avec nos partenaires actuels du Front de Gauche (Parti de Gauche, Gauche Unitaire, Comité des Citoyens Montreuillois) et nos partenaires potentiels (Nouveau Parti Anticapitaliste, Lutte Ouvrière, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique). Comme nous regrettons qu’aucune discussion n’ait eu lieu à l’intérieur de la section sur des contenus décidés par tous les militants.

Nous proposons donc la candidature de Safi Mroue pour porter le PCF comme acteur du rassemblement de la gauche anticapitaliste et révolutionnaire. Cette candidature n’est pas celle d’une personne, mais d’un projet politique de rassemblement sur la base du combat pour en finir avec le système capitaliste.

Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer à nous compter lors de ces élections au vu de la période de crise systémique du capitalisme. Il ne s’agit pas que d’une simple élection cantonale. Cela car Montreuil a une certaine portée politique nationale. Si nous créons un rassemblement large comme ce fut le cas lors des régionales dans le Limousin, nous enverrons un message fort.

Pas question de payer la crise des capitalistes

Le gouvernement cherche par ses différentes mesures d’austérité comme la casse des retraites, la suppression d’aides au logement, d’aides aux personnes handicapées, à nous faire payer la crise que les capitalistes ont eux-mêmes générée. On veut ainsi nous faire payer les pertes des banques que le gouvernement a socialisées tout en empruntant à ces mêmes banques. Il n’est par contre jamais évoqué le fait d’utiliser les profits gigantesques de ces banques, des patrons et des actionnaires. Leurs profits eux ne seront pas socialisés par Sarkozy et sa clique. L’affaire Woerth-Bettencourt nous montre d’ailleurs en gros plan la façon dont l’UMP sert les intérêts des plus fortunés. La droite et les riches sont en ordre de bataille pour mener la lutte des classes contre nous. Nous devons nous rassembler pour la mener avec force de notre côté. Le fait que 67% des français pensent qu’une grève générale est nécessaire pour faire reculer le gouvernement sur la casse des retraites[1] doit nous encourager.

Faire face à la remontée du fascisme

Sur un certain nombre d’aspects de la société actuelle on peu constater que l’on revit les années 1920-1930 au ralenti. Le gouvernement et la droite exacerbent le racisme et le nationalisme faisant le lit du fascisme. Les pseudo-débats sur l’identité nationale ont objectivement mis en doute le fait que les citoyens musulmans seraient réellement français. Aujourd’hui l’islamophobie prend petit à petit la place qu’avait l’antisémitisme autrefois. La traque aux sans-papiers est sans cesse durcie par le gouvernement. Nous avons à cet égard un véritable devoir de solidarité avec les grévistes sans-papiers de Manpower à Montreuil. Les populations roms sont victimes de discriminations et d’une isolation communautaire appuyée par le gouvernement. Dans certains pays comme l’Italie ou la Hongrie ces populations subissent de véritables pogroms. Le Front National a connu une forte remontée lors des dernières régionales doublant son score par rapport aux européennes de 2009. De plus dans les cas de triangulaires les fascistes ont vu leurs scores progresser, marquant un vote d’adhésion. Avec la succession annoncée de Marine Le Pen à son père, plusieurs voix à droite prétendent que le FN va devenir respectable. En clair de potentielles alliances UMP-FN se profilent sur le modèle italien de Berlusconi qui gouverne déjà avec l’extrême droite. Au moins 36% des sympathisants UMP se disent favorables à la participation de Marine Le Pen à un gouvernement[2]. Le PCF de par son histoire a montré qu’il était un acteur de la lutte contre le fascisme. Nous avons le devoir d’unir tous ceux qui veulent combattre le capitalisme car cela n’est pas séparable d’une lutte conséquente contre le fascisme.

Gauche de combat et gauche de gestion

Aujourd’hui nous avons en France deux gauches différentes. Nous avons une gauche qui a renoncée à être elle-même et qui se fixe comme seul objectif de gérer loyalement le capitalisme. Quelle confiance accorder à un PS dont l’un des candidat potentiel aux présidentielles n’est autre que Dominique Strauss-Kahn directeur du FMI qui impose aujourd’hui à la Grèce une politique de rigueur inique afin de satisfaire toujours plus le patronat et les actionnaires des multinationales. Martine Aubry elle-même déclare qu’il faudra travailler plus longtemps en parlant de la casse des retraites par le gouvernement. Dominique Voynet à Montreuil ne fait que mettre sa pierre au Grand Paris de Sarkozy lorsqu’elle cherche à faire partir les populations les plus pauvres et les plus précaires de la ville. Les libéraux veulent repousser toujours plus loin les pauvres en grande banlieue afin de satisfaire les intérêts de la spéculation immobilière. Ainsi le Parti Socialiste et Europe-Ecologie se font les serviteurs loyaux du système capitaliste.

Pour un programme de sortie du capitalisme

De notre côté nous devons clairement affirmer, notamment par voie de matériels (affiches, tracts,…) que nous ne voulons pas sauver ce système inhumain mais bel et bien le détruire. Nous défendons la supériorité de l’humain sur le profit. En tant que communistes nous sommes partie intégrante du mouvement anticapitaliste. Il est inscrit dans notre identité politique que nous devons tout faire pour renverser le capitalisme. Cela passe par le rassemblement de tous ceux qui partagent cet objectif.

Nous devons combiner les politiques locales et nationales car elles vont nécessairement de paire. Au niveau national il faut mettre en avant la nécessité de nationaliser l’ensemble des banques sous le contrôle des salariés, de nationaliser l’ensemble des entreprises qui licencient et font du profit sous le contrôle des salariés, d’imposer une hausse obligatoire des salaires en fonction de la hausse réelle des prix et enfin de déterminer le temps de travail en fonction de la population active disponible afin que l’on puisse travailler tous, moins et mieux. Comme les Jeunes Communistes l’on voté lors de leur congrès en avril dernier « Nous voulons ouvrir une phase transitoire nous permettant de dépasser le système d’exploitation de l’Homme par l’Homme et de construire les bases économiques, sociales et politiques d’une société d’émancipation individuelle et collective. Pour cela, le monde du travail doit devenir la classe dominante, c’est ce que nous nommons le socialisme du 21ème siècle »[3].

Au niveau local nous devons contrer l’ensemble des mesures anti-sociales de Dominique Voynet. Nous devons au contraire proposer de développer les centres de santé, les activités culturelles pour tous les ages, la gestion publique de l’eau, la priorité aux logements sociaux, la nécessité d’arrêtés anti-expulsions, rejeter la ghettoïsation de l’éducation par une sectorisation ségrégationniste, s’opposer à la hausse arbitraire des impôt locaux visant à financer des projets pharaoniques afin d’attirer des populations plus riches. La construction de l’éco-quartier ne doit pas servir à chasser les pauvres de Montreuil ni à faire jouer la spéculation immobilière. Ce budget doit être l’occasion de construire des logements sociaux de qualité.

Construire sincèrement ensemble le rassemblement sur des contenus anticapitalistes

Nous devons engager le plus rapidement la construction du rassemblement par des réunions rassemblant l’ensemble des militants du PCF, du PG, de la GU du CCM, du NPA, de LO, de la FASE et de tous ceux partageant ce combat. Nous pensons que de telles réunions permettront de dépasser les clivages politiciens et partons du principe de la sincérité des militants. Le Front de Gauche ne doit pas être un rassemblement de type cartel et ni une unité administrative mais bel et bien une dynamique militante unitaire anticapitaliste et révolutionnaire construite par toutes et tous. Montreuil peut être le point de départ en Île de France de ce rassemblement. Le Limousin nous a montré qu’un rassemblement large sur de véritables contenus politiques est possible. Beaucoup de travailleurs votent pour le PS non pas par adhésion à ses idées mais comme moyen de stopper la droite. Il est possible de construire une véritable alternative politique unitaire au social-libéralisme incarné par le PS et Europe-Ecologie.

Ensemble nous vaincrons, divisés nous tomberons tous !

Soutien au texte :

Jeunes Communistes de Montreuil

Signataires :

Safi Mroue (Membre du Comité de section PCF, animateur Cellule Centre-ville Espoir, ancien combattant du Parti Communiste Libanais),
Florian Meyer (Membre du Comité de section PCF, Animateur vie locale Jeunes Communistes de Montreuil, Membre du conseil départemental des Jeunes Communistes 93),
Koudjeye Niakité (Membre du Comité de section PCF, Militante associative)
Laurent Bauer (Membre du Comité de section PCF, responsable diffusion de l’Humanité, Militant Jeunes Communistes, syndiqué CGT éduc’action),
Georges Bellier (Militant PCF, Membre de l’Amicale des vétérans PCF, Membre de l’Union Confédérale CGT Retraités, Militant du logement social),
Thibaut Bize (Militant PCF, Militant Jeunes Communistes)
Najet Mezoughem (Militante PCF, Militante Jeunes Communistes),
David Vincent (Militant PCF, Militant Jeunes Communistes),
Jean-Louis Schlick (Militant PCF),
Sarah Meyer (Militante PCF, responsable CGT),
Nicolas Dolfus (Militant PCF),

[1] Sondage BVA pour Canal+, Jeudi 10 juin 2010
[2] Sondage Ipsos du 28 avril 2010
[3] Congrès du MJCF, 15-16-17-18 avril 2010

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Messages

  • L’heure est à la lutte, pas à préparer des élections mineures de dans 1 an !

    • 79***76 *** (le mal-nommé !) ... LIS BIEN « LE COMMENTAIRE » de COPAS (le bien nommé !) ET CHERCHE À COM-PRENDRE comment *ces moments d’enflures hysthériques électorales * SONT PROPICES !!

      ... ÇA DONNE DES RENCONTRES POPULAIRES INTENSES OÙ ‘LE PARLER POLITIQUE’ ENVAHIT LA VIE DE CHACUN. >> CHEZ-SOI >> CHEZ LE VOISIN >> AU SYNDICAT *et surtout* = SUR SON LIEU DE TRAVAIL !

      CAR c’est dans le contact journalier que les lignes bougent dans la tête des gens !

      Et, toi... 79***76 *** (le mal-nommé !) planqué derrière ton ordi, tu influes à ta manère... même quand tu commentes seulement pour provoquer !

      Certes, la provocation est nécessaire parfois pour que L’ESSENTIEL finisse par afleurer .

      Mais, prends aussi contact avec COPAS directement et appends... en le lisant... et en échangeant avec lui, et/ou... passe me voir...
      ...sur http://wwwlavie.over-blog.com.

      Hasta !

  • Le texte n’est pas trop mal mais, encore, une fois, fait l’impasse sur les défis de la résistance réelle au capitalisme.

    Le centre de gravité n’est pas au fond des urnes. Il peut y avoir des déflagrations qui se produisent en passant par les urnes, comme d’autres peuvent se faire par l’agression de la police dans une université (68, quelques milliers d’étudiants se battent rejoint en quelques jours par quelques dizaines de milliers de jeunes prolétaires n’étant pas restés l’arme au pied en banlieue, puis déflagration ouvrière), par des tas de chemins.

    Mais l’essentiel se passe dans la classe, la capacité (ou pas) de celle-ci de se doter de ses organisations de masse et de résistance, dans les combats du réel , avec des formes d’organisation qui permettent de transcroitre vers un pouvoir réel et candidat à remplacer la bourgeoisie.

    Ces objectifs de renforcement du mouvement populaire, sur ses terrains du réel, entreprises, quartiers, etc, sont énormément trop larges pour passer dans l’entonnoir des urnes telles qu’elles sont.

    Les dites urnes n’ont d’utilité que si elles permettent de renforcer syndicats, coordinations et pouvoir populaire.

    Là, partir du principe d’une élection est prendre à l’envers le processus. On peut se saisir d’une élection de cette façon mais en matraquant sur le rôle et l’utilité que celle-ci doit avoir : nourrir un sujet et ses organisations qui sont externes au système électoral tel qu’il est.

    Ce n’est pas avec des élus visionnaires qui prendraient de bonnes décisions que la classe populaire s’en sortira , mais ça sera en venant se servir elle-même avec ses organisations et sa démocratie plus large, plus respectueuse, plus libre, plus accomplie que la démocratie bourgeoise étriquée, toujours manipulée par le pouvoir réel de la bourgeoisie, toujours sous la menace de la violence d’état.

    Le rassemblement politique doit se faire sur les batailles contre le capital, les batailles du réel !

    La tâche principale d’un mouvement révolutionnaire est de travailler à renforcer le mouvement dit "social", et surtout de renforcer et aider à la création des organisations unitaires, démocratiques et de masse, dans les batailles du réel.

    De l’audace !

    Chercher des alliés politiques là dessus est plus prometteur que de chercher des alliés pour avoir de "bons" élus, et vous verrez qu’en plus, c’est rentable même électoralement.

    La question du Limousin ne voit toujours pas de renforcement notable , ou de création des organisations unitaires de masse dans cette région, malgré l’intérêt et le concours de circonstance qui a fait une flambée électorale pour une liste PC-NPA.

    Hors la question la plus importante c’est comment faire reculer le patronat et son état. Et ça, ça ne se joue pas dans les urnes mais cet été et en septembre, par exemple.

    • Copas... L’illusion de certains communistes comme à Montreuil de se convaincre que l’élection peut changer quoi que ce soit au rapport de forces perdure dans les rangs du PCF à cause de l’influence des élus qui , pour la plupart, gère fidélement les communes, les départements, les régions avec le PS. La remise en cause de cette gestion bourgeoise sociale va sûrement en prendre un bon coup avec le manque de ressources des collectivités avec la crise du capitalisme et le manque de recettes prévues par le gouvernement sarkozien. Aux Etats-UNIS on ferme des écoles, des universités, des subventions sont supprimés etc...La France ne va pas échapper à ce choix imposé par les marchés qui veulent retrouver leurs billes investies dans les fonds souverains des états.

      La stratégie du Front de Gauche, initiée par les dirigeants actuels du PCF avec l’aide de Mélenchon et Piquet, ne peut réussir que si elle se désolidarise activement du système de gestion bourgeoise et organise un contre pouvoir au système actuel de la 5ème république sur le plan économique et social. Le parlement, l’élysée, les différentes institutions qui nous oppriment et empêchent de vivre une véritable démocratie populaire ne sont pas importants en tant que tels car ce n’est pas là qu’est le véritable pouvoir. Nous voyons bien le rôle du FMI, des marchés, des banques centrales dans les décisions actuelles de rigueur pour les peuples. Les gouvernements obéissent et sont chargés de jouer les représentants de commerce pour vendre les déficits avec les ceintures qui vont avec .

      Les élections actuelles ne sont nullement légitimes avec un taux d’abstention de plus de 70%, les citoyens attendent autre chose pour se mobiliser. Les médias ne sont nullement mobilisateurs puisqu’ils ne sont que le reflet de la bêtise politique, du spectacle audio-visuel de gens en boîte regardés par des téléspectateurs qui s’ennuient chez eux.

      Le débat révolutionnaire prend de l’acuité dans les organisations communistes car l’échec des stratégies précédentes de complicité électorale avec les sociaux-libéraux n’ont pas apporté quoi que ce soit de nouveautés sociales depuis l’après -guerre. L’échec de L’URSS en a désilié plus d’un comme à Montreuil qui se farcit Voynet comme Maire élue avec les voix de droite. Lorsqu’on gère une collectivité à la papa, même communiste, on ne change pas la société et les habitudes citoyennes.

      Il faut donc dés maintenant organiser cette contre-société sur le plan économique et social, sur le plan culturel et éducatif surtout lorsque des écoles vont fermer. Il faut créer nos propres entreprises dans tous les domaines avec nos propres réseaux commerciaux et notre monnaie. Concurrencer le système bourgeois par l’autogestion citoyenne sans délégation de pouvoir. Apprendre au peuple à se prendre en charge comme les sans-papiers nous l’ont démontré.Cette manière de faire est plus utile qu’une élection pour saper le système capitaliste en crise permanente. Inventer, inventer, inventer c’est notre devise de révolutionnaire et non pas d’attendre l’hypothétique victoire électorale qui ne viendra pas dans les conditions actuelles du système capitaliste.

      Mettre les masses populaires au boulot dans tous les domaines c’est réussir une révolution qui ne demande qu’à s’épanouir....

      Bernard SARTON, section d’Aubagne

    • La stratégie du Front de Gauche, initiée par les dirigeants actuels du PCF avec l’aide de Mélenchon et Piquet, ne peut réussir que si elle se désolidarise activement du système de gestion bourgeoise et organise un contre pouvoir au système actuel de la 5ème république sur le plan économique et social

      Bernard,
      la question pour un révolutionnaire n’est pas de se solidariser ou se désolidariser d’avec quoi que ce soit., ni de fabriquer du "contre pouvoir"..

      C’est de savoir si on affirme et si on met en ACTES du militantisme , du dévouement pour rassembler dans une visée d’abolition du Capitalisme, d’expropriation des Capitalites, de prises de pouvoirS pour les rendre aux masses afin, selon le B-A / BA du Marxisme, que ce soient ELLES qui fassent l’Histoire.

      Ni un parti, se proclamant "communiste".. en majuscules de sang comme hier ou ’en minuscules roses comme aujourd’hui, ni un cartel de boutiques désertées , comme le Front de Gauche ou la Révolution est mise au.".piquet." par Fabien et Jean LUC..

       :))

      Le PCF peut certes publier tous les textes les plus sympas , en appeler à tous les rassemblements possibles, , des types bien (c’est ton cas) peuvent bien réver qu’il en soit
      le "coeur" , la réalité est là : le PCF est hors jeu, il faut atterrir mon camarade,STP..!

      Nous n’avons, NOUS, ni le coeur, ni l’envie de nous ranger derrière des panaches blancs, roses ou rouges.

      Nous avons besoin d’un Parti révolutionnaire parce que le Capitalisme nous broie et que le Communisme est la seule réponse à la situation actuelle.
      Nous allons le construire ou bien nous crèverons.

      Majoritairement les adhérents du PCF ont suivi leurs dirigeants qui ont décidé d’emprunter d’autres chemins que celui de la lutte de classes..

      C’est leur choix respectable.

      Celui de dizaines de milliers de militants -dont je suis - de centaines et de centaines de milliers de"petites gens" est de dire au PCF, au Front de gauche et à TOUT ce qui est négation du marxisme :
      "Vous n’étes plus rien..par votre faute" et "Nous serons TOUT sans vous et s’il le faut CONTRE vous"

      Que cela soit pour toi douloureux car tu rames sur un Titanic d’abandon de repères de classe , j’en suis bien conscient.

      Désolé, cher Camarade, la Révolution est une chose trop importante pour que le "coeur" en soit un Parti ayant comme ambition et comme pratique de ménager le Capital, de servir de roue de secours à la Social démocratie, en se vautrant dans un PGE qui est une internationale socialiste bis ..

      De Moscou à Bruxelles..bonjour les modèles !

      Cordialement et sans retenue parce que nous sommes entre camaros qui n’ont pas à se faire du bisounours..

      AC

      qui a sa part de responsabilité dans ce que le PC est devenu..

      .. qui est resté au PCF tant que la bourgeoisie et le PS avaient "peur" de "nous"..

      Parti du Parti quand "nous" les avons carrement fait rigoler..
      .
      Je respecte bien entendu ton choix de rester dans cette structure.Je l’ai maintes fois réaffirmé.

      Nos divergences ne nous empêchent pas, Bernard de marcher côte à côte et de frapper ensemble.
      Mais interdisent que ton Parti puisse être le "coeur" de quoi que ce soit...

      C’était Safrenes plurielles ou HLM et usines.

      Vous avez choisi démocratiquement.


      J’ai beaucoup d’ affection pour mon cousin qui s’obstine à pêcher, depuis les rochers de la Costa Brava dans des endroits ou il n’y a plus de poissons..

      Certes il est toujours pécheur mais pour ce qui est du poisson, je suis hélas obligé de le chercher chez le poissonnier..

       :)


    • Ca me fait penser au décès de Luis Corvalan, ancien dirigeant du PC Chilien et démonstration "vivante" de l’impasse du réformisme.

      Le PC chilien fut, si je puis dire, peu sovietiste dans l’affaire, mais démocrate de gauche.

      Le coup d’état du 11 septembre 1973 ne fut pas si aisé qu’on le croit pour la bourgeoisie, la banlieue de Santiago résista un moment , il est probable que le rapport de force aurait pu basculer avec quelques armes de plus (celles que le gouvernement avaient fait saisir) et le renforcement stratégique des commandos ruraux et cordons ouvriers (les embryons de soviets à la chilienne). Ce ne fut pas la politique du PCC.

      Le seul parti révolutionnaire de l’époque, le MIR (guevariste) qui fournit d’ailleurs la garde rapprochée de Allende et aida une partie des dirigeants de gauche à évacuer tout en interdisant à ses militants et dirigeants de quitter le Chili, venait d’une ligne politique guevariste excentrée de la classe ouvrière au début et mis un moment à comprendre la question de l’auto-organisation de la classe ouvrière.

      Miguel Enriquez, dirigeant du MIR, Mouvement de la Gauche Révolutionnaire, fut tué les armes à la main au Chili (d’où le beau film qui en fut tiré), pas Corvalan (ça sert à ça du moins) et le MIR, une fois la résistance populaire écrasée supporta le maximum de la traque jusqu’à se faire massacrer. Le PCC accoucha d’un groupe armé sous Pinochet qui tenta de résister . Enfin le MAPU chilien parti chrétien de gauche connut une scission qui bascula dans la lutte armée.

      Mais disons qu’une chance historique, qui avait vu les masses se mettre en mouvement , était passée et fut refermée dans l’affrontement final qui commença le 11 septembre 1973. Et comme dans ce genre de bataille entrainant des masses énormes dans la bataille, la difference fut faible qui fit basculer le sort entre les mains d’une bourgeoisie putchiste. La gauche fut partagée entre militarisme guevariste et réformisme, ce dernier se subdivisant entre réformisme de droite, le PC Chilien, et réformisme de gauche, le PS d’Altamirano (qui finira libéral ensuite).

      Ce qui me ramène à parler des élections. la question n’est pas de participer ou pas à des élections, ni d’éventuellement faire un gouvernement dans le cadre de cette démocratie limitée, mais de comprendre ce qu’est un état, sa nature de classe, ses excroissances parlementaires, les limites et l’arsenal créé par l’appareil d’état pour user de toute sa force et sa violence contre toute manifestation réelle d’un pouvoir alternatif au sien.

      Il y a cette compréhension stratégique que doit avoir un parti pou le pouvoir des travailleurs,d’un côté, et de l’autre les illusions de la classe populaire, votant ou s’abstenant d’ailleurs, sur ce qu’est réellement l’appareil d’état, c’est ce que j’appellerai les illusions républicaines.

  • Nombre de signatures : 2

     !!!!

    2 signatures en 5 jours

    grand mouvement dites donc !!!

    • Sans vouloir te faire de la peine, et sans même préjuger de la qualité du mouvement, c’ts as demain que tu me reverra "signer" quoi que ça soit.

      En quelques décennies j’ai assez signé de pétitions pour écrire un dictionnaire Quillet ;
      Jj’ai jamais vu qu’on ai "gagné" aquelque chose avec une pétrtion quelqconque.

      A part de remplir les fiches de RG.

      Alors t’as que ça comme critique "constructive" tu peux la mettre avec les deux signatures en question.

      G.L.

  • Mais pourquoi "au cœur" ??? Hormis l’emploi de ce mot à la place de "centre" - emploi chéri abondamment par la bourgeoisie qui tente ainsi de faire vibrer le nôtre, de "cœur", au moindre de ses caprices en réalité lucratifs - hormis cet emploi, donc, pourquoi "au centre" ? Pourquoi, le PCF, s’il y parvient, et avec l’humilité que devrait lui donner sa représentation pas trop "massive" (euphémisme) dans le pays, n’accompagnerait-il pas des luttes menées aussi par d’autres, du moment qu’elles poursuivent les mêmes objectifs ? Il n’y a que ce "au cœur" parfaitement... euh... à l’honneur dans notre gouvernement, qui est contradictoire avec ce qui est proposé : rassembler la gauche ? S’agit-il de "rassembler la gauche" ou de "faire partie d’une gauche rassemblée" ?

    Y a-t-il réellement le choix ? L’ego du coco pourrait souffrir de constater que non, mais cette souffrance là... si amère soit-elle, on y survit : beaucoup la connaissent, et, parmi eux, des membres du PCF.