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Une alarme sur la plateforme avait été désactivée (audition)

Publie le samedi 24 juillet 2010 par Open-Publishing
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Une alarme qui aurait dû alerter les employés de la plateforme Deepwater Horizon d’une accumulation de gaz dans le puits avait été désactivée des mois avant la catastrophe, a assuré vendredi un ancien employé. Cette accumulation de gaz est à l’origine de l’explosion qui a provoqué la marée noire.

L’alarme était dotée de lumières et de sonneries visant à avertir d’un feu ou d’un niveau anormal de gaz toxiques ou explosifs, a expliqué Mike Williams, chef des techniciens électroniques sur la plateforme. Il s’exprimait lors d’une audition devant les autorités américaines visant à déterminer les causes de l’explosion.

M. Williams, qui a survécu à l’explosion de la plateforme le 20 avril ayant fait onze morts, a assuré que les capteurs fonctionnaient mais n’étaient pas programmés pour déclencher une alarme en cas d’urgence.

"Désactivé signifie que le capteur est actif et fonctionne (...), qu’il va transmettre les informations à un ordinateur mais que cet ordinateur ne va pas déclencher d’alarme", a-t-il précisé.

Des responsables de la plateforme exploitée par le groupe britannique BP avaient demandé à ce que l’alarme soit désactivée car "ils ne voulaient pas que les gens soient réveillés à 3 heures du matin à cause de fausses alertes", a affirmé M. Williams. Il a lui-même remarqué il y a un an que les alarmes ne fonctionnaient pas.

Le propriétaire de la plateforme, Transocean, a contesté ce témoignage, soulignant que la configuration de l’alarme était "intentionnelle" et conforme aux pratiques maritimes. "Ce n’était pas un oubli concernant la sécurité ou une question de confort", a indiqué le groupe.

"Deepwater Horizon disposait de centaines d’alarmes individuelles détectant des incendies ou des gaz, toutes étaient testées, en bonne condition, non court-circuitées et contrôlées depuis le pont", a ajouté Transocean.

Une telle organisation empêchait l’alarme générale de se mettre en route en cas de problèmes mineurs. "De fausses alarmes à répétition augmentent les risques et diminuent la sécurité de la plateforme", estime la compagnie.

ats / 24 juillet 2010 02:47

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