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Argentine : le soja OGM réprime

Publie le mercredi 27 octobre 2004 par Open-Publishing

Tandis que les entrepreneurs du soja utilisent des forces paramilitaires et des buldozers pour expulser des paysans de leurs terres, la police, obéissant à un ordre judiciaire, a commencé une campagne de persécution aux membres du Mouvement de paysans de Santiago del Estero (MoCaSe).

Il y a eu six détenus, parmi eux deux mineurs, dont quelques uns furent isolés sans droit à communiquer. Le Forum d’Ecologie Politique a exigé l’immédiate intervention des autorités de la province de Santiago del Estero pour mettre fin aux violations des droits de l’homme, aux arrestations illégitimes et aux politiques féodales.

Le 25 octobre 2004, près de mille manifestants se sont réunis face au tribunal de Santiago del Estero pour exiger la libération immédiate de Ángel Strapazzon, Gustavo Carrizo, Walter Kito Olmos, Mario Carabajal, Daniel Pereyra et José Sequeira, membres du MOCASE, qui ont été arrêtés lors des derniers jours, durant ce qui fut considéré comme une authentique chasse à l’homme, inicié à partir de la tentative de la part d’un groupe armé d’expulsion de familles d’un terrain situé à 50 kms de Qumilí.

Les référents du mouvement paysan ont été accusés de « instigation à comettre délits, vols, dégâts intentionel, usurpation de propriété et lésions gravisimes » par Raúl Oscar Romero, juge criminel, à partir de la dénonciation du groupe de civils armés. Fabián de Bueno, référent du MOCASE, a indiqué ce matin que malgré le fait d’avoir dénoncé de nouveau les agressions des bandes armées des entrepreneurs du soja au juge fédéral Julio Alberto Llugdar, jamais il n’a été pris de mesures pour protéger les paysans. Au contraire, a rapporté de Bueno, la Justice a commencé des arrestations et des perquisitions pour la seule accusation du groupe parapolicier conduit par Miguel Ángel Zurita, dénoncé par le MOCASE pour avoir tiré sur plus de trente membres du mouvement et avoir tué à plus de cent animaux des familles paysannes de Pampa Pozo et El Colorado, dans la zone de Qumilí.

Ce fait, agravé par les pratiques féodales des entrepreneurs, accompagnées de protections policières, est une des conséquences directes de l’introduction massive de la soja transgénique qui fait disparaitre dans le pays forêts, petits propriétaires terriens, paysans et qui maintenant menace directement la vie des habitants, protégé par des groupes civils armés aux ordres de quelques entrepreneurs qui ne connaissent maintenant plus de limites.