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LES RACINES INTELLECTUELLES DU SIONISME.

Publie le dimanche 15 août 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

D’aucuns s’ingénient à amalgamer antisémitisme et antisionisme.
Leurs intentions sont claires : empêcher toute critique d’Israël et de ses épouvantables carnages en associant deux notions totalement étrangères.

Il ne me paraît pas inutile, à l’occasion de l’arraisonnement homicide d’une flotille d’humanitaires dans les eaux internationales au mois de mai dernier , de donner un point de vue sur les racines idéologiques de l’Etat juif.

Rappelons que l’antisémitisme, né en Europe, est un racisme fondé sur l’idée que les juifs constituent une race inférieure et malfaisante dont la diffusion entraîna les pogroms en Russie, le numérus clausus dans l’accession à certaines profession et à l’emblématique Affaire Dreyfus.

Ce dernier officier Français fut injustement accusé de trahison, condamné et déporté à Cayenne avant d’être innocenté, réhabilité et réintégré dans l’armée française. Les anti-dreyfusards connurent de prestigieux défenseurs à l’extrême droite en la personne de Barrès, notamment. Les Dreyfusards réunis autour de de Emile Zola livrèrent un combat difficile et courageux dans une France antisémite et obtinrent la révision du procès.

Ces hommes se situaient dans la mouvance de la gauche française de l’époque, ne l’oublions pas en ces temps de falsification de l’histoire.

L’antisémitisme a connu son apogée, lors de l’avènement de Hitler.

Les juifs nationaux furent exclus du droit Allemand aux fins de les retrancher de la communauté humaine.

Dès ce moment, les persécutions, les déportations dans des camps de concentration ont débouché sur la sinistre solution finale décidée en 1941 et mise à exécution au moyen d’un génocide industriel : 6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants furent exterminés par balles et par l’usage de chambres à gaz .

L’antisémitisme fut un entreprise génocidaire au nom de la race dans un contexte de nationalisme exacerbé.

S’agissant du sionisme, il faut dire qu’il s’agit d’un nationalisme né en Autriche-Hongrie dont le promoteur est un jeune journaliste Théodor Herzl juif assimilé qui révolté par l’affaire Dreyfus en conclua que les juifs devaient posséder un Etat national.

Il s’agit donc d’une idéologie politique marquée par les nationalismes Européens et plus particulièrement celui dont était originaire ce jeune Austro-Hongrois.

Toute idéologie a ses mythes. Clovis, Jeanne d’Arc, la perfide Albion et les teutons envahisseurs barbares pour nous autres français.

L’Allemagne avait également les siens : la race, l’horreur d’une culture judéo-chrétienne jugée avoir évincé les dieux de la mythologie Aryenne", le romantisme et son culte du Volke (la nature de l’âme d’un homme est déterminée par son paysage d’origine), de la terre et du sang.

Comme on peut le constater 60 ans après la création de l’Etat d’Israël chaque nationalisme développe une idéologie appropriée aux objectifs à atteindre.

Je risque une appéciation, le nationalisme allemand présente certaines analogies avec le nationalisme Israëlien : la terre promise par un dieu, le blocage de l’identité ethnique et d’une religion pae le sang hérité par la mère (la race).

Au fond le sionisme est une construction intellectuelle occidentale largement influencée par les nationalismes Européens et certains aspects de la religion juive dans ce qu’elle a de plus contestable qui ne peuvent que conduire aux mêmes malheurs.

Le Dieu d’Israël est un dieu "jaloux et vengeur" qui n’hésite pas une seconde à détruire les villes pêcheresses de Sodome et Gomorre, punissant pharaon par l’extermination des enfants d’Egypte, infligeant au peuple élu l’errance dans le desert 40 ans durant, et condamnant Moïse à ne pas accéder à la Terre promise.

Qui ne voit dans le nombre trop important d’enfants palestiniens tués une filiation avec le récit biblique : frapper là où cela fait mal le renouvellement des générations et la perpétuation de la vie ?

La philosophe Simone Weil, d’origine juive, écrivait dans les années 1940 dans "la pesanteur et la grâce" un texte prémonitoire "Il n’est pas étonnant qu’un peuple d’esclaves fugitifs, conquérant d’une terre paradisiaque aménagée par des civilisations au labeur desquelles ils n’avaient aucune part et qu’ils détruisirent par des massacres...

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L’actualité nous le montre chaque jour.

Messages

  • "Comme on peut le constater 60 ans après la création de l’Etat d’Israël ..."

    Pour bien servir la cause palestinienne il faut d’abord savoir compter ;-(((

    Et que les médias contestataires vérifient la qualité élémentaire des textes

    Le respect des "détails" est souvent le garant de la qualité du tout

    « Si plus de gens s’estimant intelligents avaient le souci d’utiliser systématiquement le juste mot pour la juste chose ou le juste concept, et d’en tenir compte quand il y a traduction, cette planète (qui n’est ni le Monde, ni l’Univers ) serait moins irrationnelle et suicidaire ».

    Regrettable