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Rroms Montreuil, rendez vous vendredi 20 à 10h

Publie le jeudi 19 août 2010 par Open-Publishing

Appel à rassemblement pour les Rroms de Montreuil expulsés le 30 juillet et le 14 août 10h Au gymnase Henri Wallon, 3 rue Henri Wallon, de Croix de Chavaux, bus 127, arrêt Danton.


Après l’expulsion d’une maison à Montreuil par 200 CRS, la mairie de Montreuil a logé la trentaine de Rroms dans un gymnase du Haut Montreuil. L’ultimatum de la mairie est vendredi 20 août : les Rroms doivent quitter les lieux. Nous attendons toujours la réponse de la mairie puisqu’elle a annoncé qu’elle allait trouver un endroit pour les Rroms pour quelques semaines.

Nous vous invitions donc à venir apprécier la proposition de la mairie, à soutenir les Rroms dans leur possible déménagement, à venir petit déjeuner, à faire une partie de basket ou à vous poser dans le gymnase, tout simplement. Nous vous invitons à venir tout au long de cette journée.

Contact numéro d’urgence expulsions 06 08 55 99 82

Rappel des faits :

Vendredi 30 juillet, cinquante Rroms roumains ont été expulsés de la maison qu’ils occupaient depuis 6 mois.

En décembre 2009, ils avaient déjà été expulsés du terrain vague qu’ils habitaient en face du palais des congrès de Montreuil. Puis ils avaient été chassés des places sur lesquelles ils s’installaient. Police municipale et nationale les délogeaient pour qu’ils quittent « leur territoire ». Un groupe de soutien les avaient alors aidé a occuper la maison du 83 avenue du président Wilson.

Après l’expulsion du 30 juillet, des soutiens s’organisent avec les Rroms. Le premier jour, on déploie une banderole « la préfecture nous a expulsé de notre maison, nous en voulons une autre maintenant ». La police tente d’intimider les soutiens pour éviter le rassemblement mais ce dernier a bonne allure, 150 personnes venant de paris et de Montreuil. Les liens se font et un groupe de soutien informel se constitue. Les Rroms dorment dans un terrain vague le premier soir et se font chasser dès le lendemain matin. Les flics leur disent d’aller à la mairie pour demander un relogement. Le soir, nous nous dirigeons vers le haut Montreuil à 15 minutes du centre de la ville et des voisins nous ouvrent les vestiaires d’un stade municipal. Les Rroms s’installent sur la pelouse, dans les vestiaires. La mairie ne demande pas l’expulsion. Puis pendant ces 10 jours, c’est une pression diffuse qui s’installe. La mairie ne propose aucune solution, ni durable, ni temporaire. Un élu passe et soutient les familles mais la position de la mairie n’est pas claire et entretient la peur de l’expulsion, de la mise à la rue sans solution. Comme si, même pour un temps il fallait continuer de poursuivre, de faire peur. Si ils peuvent rester il faut supporter les menaces et les annonces d’expulsions, ne surtout pas s’installer même pour quelques jours.

Le vendredi 13 août, les familles Rroms ont rendu publique la réquisition d’une maison abandonnée depuis des années dans le Haut Montreuil. Avec l’aide de soutiens, ils occupaient ce lieu depuis deux jours, ce qui aurait dû les protéger d’une expulsion sans procès si la loi s’appliquait de la même manière pour tous. Pourtant la police les a expulsés manu militari, invoquant une décision du procureur basée sur de faux témoignages de membres de la famille du propriétaire. Or de nombreux voisins et soutiens, y compris des élus municipaux, témoignent de la présence des occupants depuis deux jours. La police n’a cependant pas arrêté l’ensemble des occupants, mais effectué un tri qui montre bien qu’il ne s’agit pas d’une simple décision de justice, mais de triste politique : tous les hommes, Rroms et soutiens, ont été placés en garde à vue, alors que les femmes et les enfant ont été mis à la rue avec une partie seulement de leurs affaires. Les Rroms et soutiens sont finalement sortis de garde à vue. Les Rroms avec des obligations de quitter le territoire, les soutiens avec un rappel à la loi. La mairie a finalement concédé un gymnase donnant comme ultimatum pour quitter les lieux vendredi 20 août. Elle a annoncé qu’elle allait proposer un hébergement pour quelques semaines.