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Manu Chao et le Peer to peer

Publie le samedi 30 octobre 2004 par Open-Publishing
3 commentaires

Peer-to-peer. Pour Manu Chao, le téléchargement gratuit est "inévitable" et les maisons de disques, en attaquant les internautes, ont une réaction de "bête blessée". "C’est comme la fin des dinosaures : il y a un changement de climat", ajoute le chanteur.

Le téléchargement gratuit de la musique sur internet est "inévitable", a estimé vendredi 29 octobre le chanteur Manu Chao, selon qui les grosses maisons de disques "meurent de leur propre loi", la loi du marché, et réagissent en "bête blessée" en poursuivant des internautes en justice.
"Les grosses maisons de disques sont en train de mourir, il n’y a plus de place pour elles. C’est comme la fin des dinosaures : il y a un changement de climat", a déclaré Manu Chao avant la sortie en librairie, lundi 1er novembre, de "Sibérie m’était contéee", recueil de textes, dessins et chansons élaboré avec le dessinateur Wozniak.
Le téléchargement gratuit "est inévitable, c’est la marche du temps, ajoute-t-il. C’est obligé, c’est la loi du marché. C’est le capitalisme qui a inventé ça : on choisit le moins cher ! Ils (les responsables des multinationales du disque, ndlr) sont en train de mourir de leur propre loi".

Bête blessée

Pour Manu Chao, dont les opinions sont marquées très à gauche, les poursuites judiciaires engagées par les responsables de l’industrie du disque contre les internautes utilisateurs des réseaux d’échange "peer-to-peer" (P2P) constituent "la preuve la plus totale qu’ils sont perdus".
"C’est débile, ridicule, c’est une réaction de bête blessée", juge le chanteur, qui avait sorti une version courte de "Sibérie m’était contéee" fin septembre en kiosque, hors du circuit de distribution classique des maisons de disques.
Manu Chao fait cependant une distinction entre "majors" et petits labels indépendants : "Les grosses boîtes morflent mais les petites aussi. C’est là qu’il faudrait une éthique du public : que les jeunes piratent les gros comme moi, mais qu’ils fassent l’effort d’acheter chez les petits labels".
"Mais ce n’est pas perdu pour tout le monde, poursuit-il. La grosse industrie qui vend les petites machines à pirater, genre iPod (baladeur numérique d’Apple, ndlr), se fait des ’couilles en or’. C’est un pan de l’industrie qui se casse la gueule pour un autre qui se frotte les mains."

Scène

"La seule chose qui n’est pas piratable, c’est la scène.
Il va y avoir une sélection naturelle terrible : ce sera plus facile de vivre pour les musiciens qui savent se défendre sur scène que pour ceux qui ne dépendent que du disque", conclut le chanteur.
Le contrat qui liait Manu Chao (ancien de la Mano Negra) à la maison de disques Virgin depuis 1989 a expiré en 2003. Il a créé sa maison de production, Radio Bemba (et son pendant pour l’édition, Les Mille Paillettes), dont il a confié la gestion à son agent et tourneur, Corida.

http://archquo.nouvelobs.com/cgi/ar...

Messages

  • Je pense qu’il y a trois types de "téléchargeurs" de musique.

     Celui qui en fait le commerce (faut être trop c... pour acheter un CD gravé)
     Celui qui collectionne avec une certaine boulémie mais qui n’écoute pas un dixième de ce qu’il a téléchargé
     enfin celui qui aime la musique et qui s’achète des disques quand il le peut.

    La musique (quand elle est bonne)doit se propager par tout les moyens. J’ai moi-même des albums piratés qui sont soit, d’artistes que j’aime et dont j’avais donc d’autres albums ; soit des découvertes qui m’ont fait acheter.
    A l’époque des K7 le problème était le même, avec internet ça va plus vite et ça touche + de monde mais on ne peut pas avoir le beure et l’argent du beure.