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Une réunion de crise aux TCL pour sortir de l’impasse

Publie le jeudi 4 novembre 2004 par Open-Publishing

de Maryline Delphin

Les conducteurs de la ligne 26 ont à nouveau débrayé, hier matin, avant que leurs représentants ne se réunissent avec la préfecture et les services de la DDASS pour tenter de trouver une solution

Les services de la préfecture, de la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS), la société des transports en communs lyonnais (SLTC) et les représentants des conducteurs de bus se sont mis autour de la table, hier, en fin de journée, pour parler du problème des demandeurs d’asile, usagers indésirables de la ligne de bus 26 (notre édition du 30 octobre). Hier matin, les conducteurs de la ligne avaient une nouvelle fois débrayé.
Depuis la semaine dernière, la situation s’est considérablement dégradée à l’arrêt Mi Plaine/Le Pérollier sur la RN6 à Saint-Priest. Se référant à un règlement interne, des agents de sécurité des TCL s’opposent, pour raison d’hygiène, à la montée d’usagers, demandeurs d’asile vivant dans des baraquements de fortune sur la commune de Chassieu.

« Un problème de santé publique »

« Cela fait un mois que les conducteurs nous parlent de ce problème. Pour nous, il était hors de question d’interdire l’accès au bus », souligne un responsable syndical CGT des TCL. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à une situation de blocage » Même discours du côté du syndicat Force ouvrière : « Nous n’avons pas l’intention de faire une quelconque ségrégation, nous ne sommes pas là pour demander l’expulsion de ces gens. Nous souhaitons simplement que les collectivités territoriales prennent leurs responsabilités et installent des sanitaires dans leur camp. Pour que ces usagers, qui se présentent avec un titre de transport, deviennent des clients comme les autres. »

La solution trouvée par la SLTC pour contourner le problème a été, ce week-end, de détourner la ligne. Mais les conducteurs de la ligne 26, directement confrontés aux interrogations de leurs usagers, ne veulent plus jouer à cache-cache avec les demandeurs d’asile. Si la ligne sera complètement rétablie ce matin, reste la question de la libre circulation de ces voyageurs jugés indésirables. Le problème est en effet loin de son terme : la décision du tribunal, saisi par la Courly, propriétaire du terrain qu’ils occupent, leur donne jusqu’à début janvier pour quitter le camp.

http://www.leprogres.fr/Mercredi/Imprimer/399285.html