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Appels à la grève générale contre l’austérité au Portugal

Publie le vendredi 1er octobre 2010 par Open-Publishing
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La CGTP, principale confédération syndicale portugaise, a lancé vendredi 1er octobre un appel à la grève générale pour le 24 novembre contre les nouvelles mesures d’austérité budgétaire du gouvernement socialiste. Cet appel est à destination de "tous les travailleurs de l’administration publique et du secteur privé", selon un membre de la direction de la CGTP. Le secrétaire général de la CGTP, Manuel Carvalho da Silva, avait promis jeudi une "intensification de la lutte" contre "le chantage des usuriers internationaux".

Face à la pression des marchés financiers et de Bruxelles, le gouvernement socialiste portugais a annoncé mercredi soir une série de mesures supplémentaires afin d’atteindre son objectif de réduire le déficit public de 7,3 % du PIB cette année à 4,6 % fin 2011. Selon les grandes lignes de sa loi de finances, le gouvernement prévoit notamment une baisse de 5 % de la masse salariale de la fonction publique et une hausse de deux points de la TVA à 23 %, ainsi qu’une diminution du revenu minimum d’insertion et le gel des retraites.

La deuxième confédération syndicale du pays, historiquement proche des socialistes, a également dénoncé jeudi des "mesures socialement inacceptables" et une "attaque brutale contre les travailleurs". L’UGT s’est dit prête à discuter avec les autres syndicats d’une action commune.

L’Europe connaît actuellement une vague de protestation contre les mesures d’austérité décidées par les gouvernements de l’UE, afin de réduire les risques d’une crise de la dette et de se conformer à la discipline budgétaire de l’Union. Dans ce contexte, plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon les estimations des syndicats, ont manifesté mercredi au Portugal, à Lisbonne et Porto. La veille, le voisin espagnol était partiellement paralysé par une mobilisation nationale contre la rigueur budgétaire du gouvernement.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/10/01/appel-a-la-greve-generale-contre-l-austerite-au-portugal_1419000_3214.html

Messages

  • Les peuples d’Europe commencent à se mettre en mouvement(s)
    Pour construire quelles alternatives ? Les mouvements de protestation actuels doivent-ils être observés comme des mouvements de prises de conscience collective et d’adaptation ou renferment-ils des éléments de réponses alternatifs à la crise systèmique vécue désormais dans la chair profonde de chacune des sociétés européennes ?

  • Bravo à la classe populaire et aux travailleurs portugais !

    Peu à peu se met en place les forces d’une détonation populaire à échelle européenne.

    La combativité remonte rapidement partout sur la planète avec une coordination de plus en plus marquée des mobilisations pour le sous-continent européen.

    Il est temps de mettre en place une dynamique vertueuse des mouvements en Europe en informant, de façon à ce que chaque bataille nationale encourage à la bataille et la coordination les batailles dans les autres pays.

    Informer, coordonner.

    Démasquer les forces capitalistes qui partout en Europe agressent les peuples.

    Incontestablement, dans plusieurs pays d’Europe, la bourgeoisie commence à être isolée par rapport à la classe populaire dans laquelle la rage monte.

    Cet isolement est le fruit de la politique de concentration du capital qui a détruit une grande partie de la base matérielle des classes intermédiaires entre le prolétariat moderne et la haute bourgeoisie, qui a liquidé une grande partie des alliés de la bourgeoisie dans les couches hautes de la classe populaire en les mettant au régime commun d’austérité.

    D’un autre côté s’est effectué une énorme montée en puissance numérique du prolétariat au sens moderne du terme, partout sur la planète, même dans les vieux pays industriels.

    Cette situation inédite d’une bourgeoisie sans alliés de classe permettant une base sociale solide, crée une incontestable fragilité des régimes en Europe, pousse les feux des tentations très autoritaires, et met particulierement en valeur dans un contexte de potentiel important de résistance les insuffisances politiques et organisationnelles de la classe populaire (80% de la population).

    La classe populaire par sa poussée numérique crée des potentiels qui font rapidement remonter la puissance des mobilisations après des défaites incontestables.

    Néanmoins elle est un colosse sans organisation suffisante, en masse et en qualité, de tous points de vue.