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« Il faudrait passer le relais aux étudiants »

Publie le jeudi 21 octobre 2010 par Open-Publishing
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de Abrahim Saravaki

Leila Boubekeur, secrétaire générale de la FIDL : "C’est un peu le même principe que pour le CPE, on reste mobilisé. Dans toutes les manifestations qui se sont suivies, le nombre de lycéens n’a fait qu’augmenter, avec toujours des lycéens différents, cela veut dire qu’on peut encore facilement augmenter la présence lycéenne pour la mobilisation du 9 novembre." Entretien.

Le gouvernement dit que ce projet de loi est fait pour les jeunes, que vous ne connaissez pas le projet de loi, que répondez-vous ?

Leila Boubekeur : Les jeunes se sont emparés du sujet car c’est aussi une affaire de jeunes que de se préoccuper des retraites. À la FIDL, nous avons fait un décryptage de cette réforme, il est diffusé sur notre site Internet et distribué sous forme de tracts, les lycéens le lisent. Ceux qui se mobilisent sont tous très informés sur le sujet.

Quelles sont vos craintes par rapport à ce texte ?

Leila Boubekeur : Contrairement à ce que dit le gouvernement, cette réforme n’est pas faite pour les jeunes. Nous sommes obligés de sortir dans la rue car, comme pour la réforme des lycées ou les suppressions de postes dans l’éducation nationale, tout cela va à l’encontre des lycéens, de leurs droits et des moyens qui leur sont alloués.

Comment garder la cohésion du mouvement face aux éléments extérieurs ?

Leila Boubekeur : Il ne s’agit pas de provocations de la part des lycéens, en général ce sont tout simplement des provocations de la police, qui vient armée jusqu’aux dents alors que nous n’y sommes pour rien, qui nous insulte, ce genre de choses qui sont totalement de la provocation envers des jeunes qui ne sont pas armés.

Les casseurs ne sont souvent pas scolarisés, ce ne sont pas forcément des lycéens, donc ce ne sont pas des personnes que nous pouvons facilement toucher… Dans les manifs nous avons notre service d’ordre et nous nous protégeons.

Quelles perspectives pour le mouvement lycéen ?

Leila Boubekeur : Le vote de la loi est prévu au Sénat aujourd’hui, nous irons donc y manifester. Pendant les vacances il faudra essayer de passer le relais aux étudiants, nous organiserons peut-être des actions festives, des happenings, pour montrer que nous sommes toujours là. Et dès le mardi suivant les vacances, une manifestation est prévue.

Après les vacances ?

Leila Boubekeur : c’est réellement après les vacances que tout va se jouer. A la FDIL nous avons appelé à manifester dès le mardi de la rentrée, et les autres organisations le feront également. Personne n’abandonnera à ce stade de la mobilisation, on peut se dire que là on a mis un vrai coup de pression, on peut maintenir la pression et là on pourra gagner. C’est un peu le même principe que pour le CPE, on reste mobilisé. Dans toutes les manifestations qui se sont suivies, le nombre de lycéens n’a fait qu’augmenter, avec toujours des lycéens différents, ça veut dire qu’on peut encore facilement augmenter la présence lycéenne pour la mobilisation du 9 novembre.

http://www.humanite.fr/node/456144

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