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Carburant : le retour à la normale pourrait prendre « deux ou trois semaines »

Publie le jeudi 28 octobre 2010 par Open-Publishing

Dans certaines stations-service, la pénurie de carburant pourrait durer encore de nombreux jours. Alors que le gouvernement estime que moins de 20% font désormais face à des problèmes de pénurie, les transporteurs routiers « ne voient pas de retour à la normale avant deux ou trois semaines » et déplorent une hausse des prix des carburants de 10 à 15%.

« On est loin d’être revenu à la normale. Il y a encore beaucoup de problèmes d’approvisionnement. Il n’y aura pas de retour à la normale avant deux ou trois semaines, au mieux », estime ainsi Nicolas Paulissen, délégué général adjoint de la Fédération nationale des transporteurs routiers français (FNTR).

Selon lui, de fortes difficultés persistent à l’Ouest (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire¨) dans le Centre et en région parisienne, ainsi que dans le sud-est.

Plus proche d’« une station sur trois en difficulté »

Un grand distributeur de carburants a cependant affirmé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que le nombre de stations en difficultés était plus proche « d’une station sur trois ». Un constat rejoint par le site Zagaz selon lequel l’approvisionnement en carburant reste difficile dans encore environ 30 % des stations notamment en Auvergne mais aussi en Ile-de-France, dans l’Ouest et en Provence-Alpes Côte d’Azur.

Les magasins Carrefour recensaient toujours mercredi 300 stations touchées par la pénurie sur 1246 et le groupe pétrolier Total « un peu moins de 1200 » sur 4300.

Plusieurs enseignes ont fait état d’améliorations. « La situation s’arrange, c’est une certitude », a déclaré un porte-parole de Système U. « Les choses vont de mieux en mieux », indique-t-on chez Casino.

« Les transporteurs aujourd’hui sont encore rationnés sur l’ensemble du territoire. Depuis le début de la semaine, on a encore des commandes de carburant qui ne sont pas honorées », ajoute Nicolas Paulissen, soulignant que 70% du gazole utilisé par les transporteurs provenaient des cuves où les entreprises stockent le carburant. Et dans certaines stations spécialisées, « vous êtes toujours limités à des pleins de 30 euros ».

« Même si une partie de la consommation peut être couverte par des importations, avec la succession des week-end, on va avoir une surconsommation de carburant ».

http://www.leparisien.fr/economie/retraites/carburant-le-retour-a-la-normale-pourrait-prendre-deux-ou-trois-semaines-27-10-2010-1126420.php