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L’Unedic dans le rouge ! La France d’en bas... au plus bas !

Publie le jeudi 18 novembre 2004 par Open-Publishing
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de Yves Barraud

Passez-moi l’expression mais : Ça va " chier grave " pour les chômeurs, précaires et toute la " populasse " d’en - très - bas !!!!

Le déficit cumulé de l’Unedic (approchant les 10 milliards d’euros fin 2004) annonce quelques tours de vis (et de vice) supplémentaires pour nous tous !

Se présentent trois options pour voir les comptes de l’Unedic revenir à l’équilibre :

1) Une reprise de la croissance qui se traduirait par une baisse réelle et durable du chômage.

Mais cette option n’est pas à l’ordre du jour : d’abord parce que la croissance est revue à la baisse par l’INSEE (à 2,2% au lieu des 2,5% annoncés par Raffarin, Sarkozy et consorts).

Mais surtout, l’appétit des "marchés" (des actionnaires et donc des patrons) fait que si croissance il y a - et croissance il y a -, elle ira (et va) directement dans les poches de ceux qui les ont déjà pleines (ça fait des années que ça dure et ça ne va pas changer !!!).

2) Celle à laquelle le Medef s’opposera par tous les moyens, usant de tous ses pouvoirs et de toutes ses relations au sein du gouvernement et de l’Assemblée nationale : la hausse des cotisations patronales. N’y comptons pas !!!

3) La réduction des dépenses qui passe indubitablement par une baisse de l’indemnisation des chômeurs et/ou de leur durée (l’ARE - Allocation de retour à l’emploi - est déjà passée de 30 mois à 23 mois). Cette option est la plus probable !

L’année 2005 n’a pas encore débuté qu’elle s’annonce catastrophique pour nous tous !!!

Qu’elle que soit l’option envisagée, nous en ferons les frais...

Une mobilisation des chômeurs, précaires, bénéficiaires des minima sociaux, smicards menacés par les délocalisations, employés, agents de la fonction publique... est plus que jamais à l’ordre du jour.

Une page essentielle de l’histoire (anti) sociale de ce pays est en passe d’être entérinée et définitivement tournée (par l’adoption du Plan Borloo par l’Assemblée nationale).

Mises à part quelques actions sporadiques (bravo aux dangereux "activistes" des associations de chômeurs), personne ne se mobilise.

Une catastrophe sociale, humaine, s’annonce imminente... dans l’indifférence générale.

Si nous ne réussissons pas à nous mobiliser - notamment le 4 décembre - les carottes seront définitivement cuites (je crains fort qu’elles ne le soient déjà).

www.actuchomage.org

Messages

  • De grosses sociétés (des assureurs notamment ) ont trouvé une solution pour remplacer les plans de retraite. Elles simulent en accord avec leurs employés des licenciements. Ces employés patientent tranquillement en touchant le chômage jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge de la retraîte. Exprimé comme cela on pourrait penser que tout le monde s’y retrouve mais quand ces salariés cadres qui coutaient cher à leur entreprise, perçoivent 5000 euros au chômage et qu’ils ont astucieusement fait gonfler leur salaire au cours de leur dernière année d’activité (en multipliant les heures supplémentaires par exemple afin de voir les indemnités de chômage augmenter) sont payés par les caisses de chômage c’est tout simplement révoltant.