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Au Havre, la résistance continue en musique

Publie le dimanche 31 octobre 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

de Paco

Un concert de lutte est organisé le mercredi 3 novembre à Harfleur, près du Havre. Quatre heures pour dérouiller nos articulations, pour échanger des idées et faire le plein d’énergie pour durcir les actions contre la réforme des retraites. Rien n’est terminé. Tout commence !

La résistance contre la loi qui pulvérise les acquis de la Libération pourrait s’amplifier dans les prochains jours. Après des grèves exemplaires menées notamment dans le secteur pétrolier, d’autres modes d’actions se mettent en place pour continuer à bloquer l’économie et taper là où le MEDEF, le marionnettiste qui tire les ficelles du gouvernement, aura bien mal.

Les deux semaines écoulées ont permis, sur Le Havre et ailleurs, de mesurer la popularité du mouvement et de compter les forces en présence. L’attitude du gouvernement, la répression, l’intoxication médiatique, les manœuvres patronales ont eu partout des effets bénéfiques puisqu’elles ont réveillé des réflexes un peu endormis. Solidarité, partage, écoute, dignité sont les mots qui viennent à l’esprit quand on fait le bilan des heures passées sur les barrages routiers, dans les manifestations, dans les actions et dans les assemblées générales interprofessionnelles soutenues ici par l’intersyndicale CGT-CFDT-FSU-Solidaires.

Le gouvernement et, dans une autre mesure, les directions confédérales ne semblent pas prendre la mesure de la situation. A droite, on fonce à marche forcée pour écraser les travailleurs. A gauche, on fait semblant de ne pas entendre les multiples appels à la grève générale qui viennent de la base. Certains font parfois comme s’il s’agissait d’attendre la Présidentielle de 2012 pour effacer l’ardoise ! Le hic, c’est que DSK, présenté comme possible candidat du parti « socialiste », aujourd’hui patron du Fonds monétaire international (FMI), a applaudi la réforme de Sarkozy… Nous n’avons rien à attendre des politiciens. « De qui dépend que l’oppression demeure ? De nous ! De qui dépend qu’elle soit brisée ? De nous également ! » disait Bertold Brecht. Au boulot !

Nous ne sommes pas dans un cycle de manifs traîne-savates trois petits tours et puis s’en vont. Nous sommes dans un vaste mouvement de résistance pour défendre nos droits les plus élémentaires. Il y a quelques jours, pour casser la grève des raffineries, Sarkozy s’est torché avec la Constitution et a piétiné le droit de grève. Cette insupportable attaque méritait à elle seule une riposte énorme et immédiate : la grève générale. Comme souvent, les directions confédérales sont à côté de la plaque. Nous savons qu’après les retraites, ce sont la Sécurité sociale, les congés payés, le droit de grève qui seront broyés par la barbarie capitaliste. Les richards veulent prendre leur revanche après les victoires ouvrières jamais digérées depuis des décennies.

Il est temps d’entrer « dans le dur », comme dirait mon copain Jacquot, pour remettre les lois scélérates de l’UMP à leur place : à la poubelle !

Les rendez-vous dans l’agglomération havraise :

 Le 1er novembre, à 8 heures, barrages autour du centre commercial de Montivilliers.

 Le 3 novembre, nouveau blocage de la zone industrielle…

 Le 3 novembre, de 19 à 23 heures, grand concert de lutte au centre culturel La Forge, à Harfleur (près du Havre) à l’initiative de l’AG interprofessionnelle des grévistes soutenue par l’Intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-CFDT. Entrée à prix libre. Sandwichs et boissons sur place. Une soupe solidaire sera offerte par la Confédération paysanne. Au programme : Polaroïds rock, Red Lezards, Fenouil et les Fines herbes, Grand Final, Hyacinthe Massamba, Riton, Patte Rouille, Gas o’Lynn, les Josettes rouges (photo). Faîtes du bruit !

 Le 6 novembre, journée nationale d’action.

Plus d’infos sur l’actualité havraise en allant sur le site Havre de Grève.

PACO sur Le Post.fr.

Messages

  • Pour moi l’argument le plus fort contre la "contre" réforme des retraites est celui -ci :
    le candidat sarkosy a dit : je ne toucherais pas à la retraite à 60 ans.

    Quand il a présenté son projet actuel, interrogé sur son engagement il a rétorqué, il y a la crise et je n’y peut rien.
    Donc les salariés, qui eux n’y sont vraiment pour rien, contrairement aux copains du Fouquets, doivent payer pour cette crise !
    Et pendant ce temps là, les spéculations continuent......il n’a pas pris de mesures contre elle, malgré ses discours !