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Jugement des 13 postiers de Bégles ce 5 novembre : RESULTAT !

Publie le vendredi 5 novembre 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

"Le vice-procureur de la République, Philippe Jaegle, a demandé des amendes allant de 30 jours-amende à 20 euros (600 euros) à 60 jours-amende à 20 euros (1 200 euros) contre huit syndicalistes de La Poste pour la séquestration de cinq cadres du centre de tri de Bègles, dans la banlieue bordelaise, au cours d’un mouvement pour la sauvegarde de l’emploi en mai 2005. Des peines d’amende simple, de 200 à 500 euros, ont été requises à l’encontre de cinq autres représentants syndicaux pour outrages envers deux huissiers de justice.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 3 décembre."

Extrait de Sud Ouest.fr

Pour info les jours-amendes sont une nouvelle procédure du droit français qui vient tout droit des Etats-Unis.

Donc les personnes ayant eu des peines de 30 jours-amendes ont 30 jours pour réunir la somme de 30x20 euros= 600 euros ; ceux qui ont eu 60 jours-amendes ont 60 jours pour régler la somme de 60x20 euros= 1200 euros

Le défaut de paiement de ce jour-amende est sanctionné d’un emprisonnement égal à la moitié du nombre de jours impayés

A suivre donc puisque le tribunal a mis sa décision en délibéré au 3 décembre c’est à dire que les militants déjà fortement ébranlés ne peuvent toujours pas être soulagés de ces menaces toujours présentes.

Si les sanctions demeurent ainsi elles constitueront donc une double-peine, les intéressés ayant déjà eu des peines administratives trés lourdes !

Si cela reste en l’état il conviendrait de constituer, avec l’aide des syndicats, une caisse de solidarité afin de payer ces amendes.

L’atteinte au droit syndical est intolérable et cette atteinte est une atteinte à toute la classe ouvrière.

Messages

  • Sud-ouest 7h52 :

    Le tribunal dira le 3 décembre sa vérité sur le dernier conflit social du centre de tri Jean-Jacques Bosc.

    Hier, les acteurs du dernier grand conflit social qui fit trembler les murs de l’ancien centre de tri postal (CTC) de Bègles les 25 et 26 mai 2005 se retrouvaient dans le prétoire du tribunal correctionnel de Bordeaux (lire en page 9).

    Des douze prévenus de la CGT, et SUD, certains sont à la retraite, d’autres attachés à des activités syndicales, l’un en « dispense d’activité », les derniers toujours (ou de nouveau) postiers dans l’agglomération. Le treizième, délégué CNT à l’époque, est maintenant boucher. Ce sont les prévenus. Ils comparaissaient pour « séquestration et outrage » de cadres.

    Les cinq cadres de la Poste, dont l’ancien directeur du centre, André Guilloteau, le sont toujours. Ce sont les victimes. Les huissiers outragés ne sont pas venus. Dans le public, d’autres cadres de la Poste. Nombre de militants syndicaux, des épouses de prévenus. C’est calme.

    Sur le parvis, chansons de lutte, poings levés : « relaxe pour nos camarades ! » Drapeaux rouges et jaunes de la CGT et de Solidaires.

    Que s’est-il passé durant les 20 heures qui font l’objet du procès des postiers de Bègles ? Cinq ans et demi après, on s’abrite à peine derrière les trous de mémoire. Syndicalistes, cadres, avocats, juges : on est entre gens rompus à la parole. « Je maîtrise assez le verbe, je crois, pour ne pas avoir eu recours aux injures », dira un des syndicalistes. L’audience prend par instant des airs de négociation. Le président Reynal revient aux faits.

    « Un cocktail explosif »

    « C’était un cocktail explosif ! », dit le secrétaire de la section CGT. Recette : un gros doigt de négociation dans l’impasse sur un projet de restructuration. Plus la menace de suppression d’un jour de salaire à une équipe, pour un incident apparemment bénin quinze jours plus tôt (mais qu’on se soupçonne mutuellement d’avoir utilisé). Plus un appel des trois syndicats à forcer l’encadrement à renégocier à l’issue d’une réunion du Comité d’hygiène et sécurité pour allumer la mèche. Et cet envahissement de la salle par des salariés, qui a viré à l’épreuve marathon. Voilà pour le cocktail, assaisonné de vieilles rancunes, et de fissures entre syndicalistes à statut public, et jeunes salariés en contrat privé.

    De part et d’autre, on s’accuse d’avoir « mis de l’huile sur le feu ». Voire d’avoir organisé les incidents précédents jusqu’à la crise, de façon à forcer la main de la direction (version de la Poste), ou à se débarrasser des militants syndicaux (version de ces derniers). Les premiers soulignent les « concessions » faites par la direction, les autres dénoncent les mensonges sur le maintien du centre de Bègles.

    Parfois, les débats évoquent les feux de palettes, le vacarme des salariés frappant aux vitres de la salle, les couloirs bloqués. Parfois, on dirait que le huis clos entre direction et syndicalistes se déroule presque sans parole.

    Degré « d’humilation »

    Le juge tente de cerner le degré « d’humiliation » de la nuit. Les cadres ont été « privés de sommeil », de nourriture (mais ont refusé le partage de quelques sandwiches), de toilettes (sauf l’unique cadre femme). Mais l’un d’eux a été escorté pour chercher le remède quotidien nécessaire à son état de santé.

    On sent parmi les prévenus une solidarité sans faille mais aussi une relecture contrastée de ces heures de chaos. Elles ont manifestement laissé des traces, des doutes, chez ces militants habitués à savoir jusqu’où ne pas aller trop loin. « Le personnel était en train de se venger, allez contrôler çà ! » dira l’un d’eux.

    Les cadres, eux, n’en démordent pas : « les responsables syndicaux avaient les moyens d’arrêter le personnel. S’ils ont été débordés, ils l’ont cherché. »

    Il ne restait plus aux avocats de deux camps, qu’à mettre dans tout cela de l’ordre, et de la politique. Pour établir leur jugement d’ici le 3 décembre prochain, le juge Reynal et ses assesseurs devront faire le tri. Mais pas à Jean-Jacques Bosc : le CTC a fermé il y a un an.

    Comment -taire..mon soutien !

    Comme pour les CONTI, comme pour tout ce qui a été , est et sera, COLERE ouvrière et LEGITIME DEFENSE dans la guerre de classes, que volent qulques dossier , que tel bureau de sous préfecture soit mis en désordre, que quelques cadres soient privés de toilettes un quart d’heure(alors qu’ils font CHIER , eux, les "petits" toute la journée,) que certains hésitent à "couvrir" les camaros parce que ce serait "aventurisme gauchiste", que d’autres tentent de les récupérer.pour petite opération politicarde, .., peu me chaut !

    Je suis INCONDITIONNEL de ce que l’INJUSTICE de classe peut entrainer comme pseudo attient à l’ORDRE...établi et que nous entendons bien renverser un jour..

    On parle de"prévenus" ?

    C’est le Capitalisme qui ferait bien de voir qu’on le"prévient"...de ce coté ci de la barricade....

    AC