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Nice - pré-occupant - immeuble demandeur d’asile

Publie le jeudi 11 novembre 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

4 Textes :
 Mot du collectif pré-occupants
 Dépèche AFP
 Lettre ouverte à monsieur Ciotti.
 Flics, préfecture, service techniques, fuites et visites inquiétantes.


 Nice, les pré-occupants permettent à une centaine de demandeurs d’asile (principalement africains, tchétchènes et ingouches) de se loger dignement.

La seule condition que le Collectif pré-occupant a posé aux associations pour livrer clé (et digicode) en main un bâtiment à Nice ainsi que les clés de ses 16 très très grands appartements, sa loge de concierge et le restaurant, était que l’on diffuse largement son communiqué.


 AFP | 07.11.10 | 20h22

Une centaine de demandeurs d’asile, principalement africains, tchétchènes et ingouches, se sont installés depuis quelques jours dans un immeuble du centre de Nice, une initiative condamnée dimanche soir par la préfecture, la mairie et le Conseil général

la suite :

http://info.sfr.fr/faits-divers/articles/un-immeuble-du-centre-de-nice-occupe-par-des-demandeurs-d-asile,152393/


 Mercredi 10 Novembre

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR CIOTTI

Votre communiqué de presse du 7 novembre 2010 nous amène à faire les commentaires suivants.

· Vous prétendez que les demandeurs d’asile « n’hésitent pas à violer les lois de la République ».

Vous prétendez que lorsque un étranger veut « s’installer dans un pays, avant de demander des droits, il a des devoirs. Vous ne cessez de rappeler au respect de la loi. Vous dénoncez l’attitude des associations qui exploitent la misère à des fins politiciennes.

Nous vous rappelons que les lois de la République s’imposent à TOUS et en premier lieu, à l’Etat lui-même.

Lorsque l’Etat viole ses propres lois en refusant d’exécuter des décisions de justice enjoignant l’hébergement immédiat par la Direction départementale de la cohésion sociale, en refusant d’appliquer les traités et les lois ratifiés par notre pays, l’Etat ne peut se placer en donneur de leçons.

C’est en désespoir de cause que des citoyens français réunis sous forme de collectif ont décidé de mettre à exécution des décisions de justice qui enjoignaient l’Etat de mettre à l’abri des êtres humains qui avaient froid et qui dormaient à la rue.

Il en va de l’honneur de la France que des citoyens se substituent à l’Etat défaillant.

Vous oubliez qu’on ne demande pas des droits, mais qu’on a des droits :

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité »

L’accès aux droits n’est pas conditionné à la demande, c’est la base même de notre système démocratique et judiciaire.

A force de vouloir politiser le débat, vous en oubliez l’essentiel : forcer l’Etat à appliquer la loi. Ce ne sont pas les associations qui exploitent la « misère humaine », mais bien vous qui utilisez les structures du Conseil Général pour diffuser des idées partisanes qui sont non fondées tant en fait qu’en légalité.

Le Collectif Niçois de Soutien aux Demandeurs d’Asile


 Flics, préfecture, service techniques, fuites et visites inquiétantes.

Mercredi 10 novembre vers 15h des signes laissent penser que quelque chose ce prépare autour de l’immeuble abritant des réfugiés et demandeurs d’asile dans le centre ville de Nice. Voitures edf/gdf/eau garées en bas, fourgonnettes de keufs au coin. Finalement c’est une énorme troupe composée de représentant de la préfecture, service technique de la mairie, edf, gdf, eau, représentant du proprio, flics techniques et divers autre keufs et types qui ont parcourus l’immeuble pendant plus de quatres heures, armés entre autre d’une note d’huissier et s’extasiant devant la qualité de certains appart". Des notes de fermeture de locaux ont été apposées sur plusieurs portes, condamnant l’accès pour diverses raisons (risques elec’ par exemple) certaines portes et signés du service technique de la mairie. 10 personnes ont du être relogés en stress et solidarités de ce fait. La police en a profité (malheureusement bien entendu) pour reveler quelques identités des habitants. A l’extérieur du bâtiment, durant tout le temps de l’opération, les habitants ont reçus le soutient des militants et des passants solidaires, pendant que avocats, politiques et médias tentaient de faire de leurs boulots...il parait même que Monsieur Peyrat.J serait venue lire les messages de soutient au droit d’asile écrit a la craie sur le bitume de l’avenue Jean Medecin.

A noter aussi d’inquiétantes informations concernant des visites et actions très suspectes dans l’immeubles. Des personnes reconnus comme faisant partie des services de renseignement auraient été vus trainant leurs guêtres dans la nuit de dimanche a lundi. De mystérieuses fuites d’eau et démontages de boitiers électriques sont également survenus. C’est pas de la psychoparano, mais une plongée dans la démocratie actuelle.

Messages

  • l’ordonnance du juge stipulé que l’huissier,pour assurer le bon déroulement de l’activité, pouvait demander l’identité, au personnes se trouvant dans l’immeuble, il va de soi qu’après avoir saboté des installations( des policiers en civil se sont introduits dans l’immeuble a plusieurs reprise, un ordinateur portable a était volé, celui sur lequel était référencé pas mal d’infos)ils sont venus constater l’insalubrité des locaux, et attester très certainement de la dangerosité de l’habitat dans cet immeuble !!!
    Nous espérons avoir un relais médiatique(de la part d’autres associations comme Ligue des droits de l’homme, le GISTI ...) suffisamment important très rapidement afin de mettre la pression sur le tribunal pour qu’il n’ordonne pas l’expulsion pour ces raisons la en urgence, la trève hivernale ne fonctionnant pas pour ce type de raisons !