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Faire de Cancun un anti-Kyoto !

Publie le jeudi 18 novembre 2010 par Open-Publishing
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1000 Cancun, 1000 projets Yasuni

par Paul Ariès
Le climat va être de nouveau au menu d’une conférence internationale qui se tiendra du 29 novembre au 10 décembre dans la péninsule
du Yucatán (à proximité de Cancún). Paul Ariès et l’équipe du Sarkophage seront présents au cœur des débats en soutenant l’initiative lancée par de nombreuses associations dont Via Campesina en faveur d’une justice écologique. La solution ne peut être en effet
d’opposer l’objectif de justice sociale et celui de justice écologique : face au chantage constant aux emplois, nous avons des
propositions concrètes à mettre en débat, pour que l’humain, le social, le politique, l’économie et l’écologique avancent dans le même sens.

Notre vision repose sur le « bien vivre » et non sur le cauchemar d’une éco-austérité autoritaire. Nous nous félicitons du succès de ce mot
d’ordre en Equateur, en Bolivie, etc. Paul Ariès et l’équipe du Sarkophage appellent donc à coupler l’opération « 1000 Cancun »,
lancée depuis le Mexique par Via Campesina et de nombreuses ONG, avec l’initiative qu’ils prennent en faveur de « 1000 projets Yasuni
 » du nom du projet équatorien de laisser dans le sous-sol une part essentielle de ses réserves de pétrole contre une compensation
financière. Nous prendrons cette semaine des initiatives pour faire de Cancun un anti-Kyoto : contre la marchandisation du carbone,
contre la fausse solution de faire payer les pollueurs…Le colloque co-organisé par le Sarkophage et la communauté d’Agglomération
des Lacs de l’Essonne le samedi 27 novembre montrera que la gratuité des services publics est un morceau de réponse, car on ne
changera pas le climat en culpabilisant les gens mais en suscitant le désir. Ces initiatives seront l’occasion de dire qu’être
fidèles à l’esprit du projet ITT (Yasumi), c’est déjà imposer à nos gouvernements (notamment en France) une participation à la
compensation financière demandée par le gouvernement équatorien, mais c’est aussi créer « 1000 Yasumi », c’est-à-dire opter pour une
position anti-extractiviste, pour toutes les ressources non renouvelables, polluantes ou dangereuses, ce qui suppose que nous disions qu’il ne s’agit pas de défendre les mêmes modes de vie, au prétexte de nouvelles technologies dites propres et supposées être
créatrices d’emplois verts, mais de vivre mieux avec moins.

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