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On lâche rien ! dénonçons la mascarade des patrons !!

Publie le mercredi 24 novembre 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

de Patrice Bardet

LE WORD FORUM LILLE…

Dénonçons la mascarade des patrons !!

Du 24 au 26 novembre, les « partenaires du World Forum Lille » se donnent rendez-vous au Grand Palais à Lille pour échanger sur leur engagement et leurs bonnes pratiques.

« La voie de l’entreprise responsable » et notamment « Le dialogue social responsable » seront au centre des discussions !!!

Parmi les « partenaires » de ce « World Forum Lille », on retrouve notamment : GDF SUEZ, EDF, la SNCF, AUCHAN, DAMART, ROQUETTE, RABOT DUTILLEUL, BONDUELLE, MANPOWER, le groupe LA POSTE, DASSAULT…

La CGT appelle à manifester le 24 novembre devant le Grand Palais où se réuniront de nombreux patrons, pour leur rappeler que c’est dans leurs entreprises qu’ils doivent travailler à améliorer non pas les dividendes reversés aux actionnaires et aux dirigeants, mais les salaires, l’emploi, les conditions de travail, le dialogue social… !!

Au vu de quelques exemples éloquents qui pourraient se multiplier à volonté, certains « partenaires » de ce World Forum Lille n’ont certainement aucune notion de ce qu’est ou pourrait être une « entreprise responsable », pas plus qu’ils ne savent ou ne veulent mettre en oeuvre un « dialogue social responsable » au sein de leurs propres entreprises !

Entre 1984 et 2007, le salaire moyen a été multiplié par deux et

les dividendes versés aux actionnaires ont été multipliés par 13.

CAC 40, DES RESULTATS SPECTACULAIRES !

Au premier semestre 2010, les groupes du CAC 40 ont affiché un redressement spectaculaire de leurs résultats. En l’espace de six mois, ils ont dégagé un total de 41,6 milliards de bénéfices, soit presque autant que les 47 milliards déclarés pour l’ensemble de l’année 2009.

Même sans être cotées en Bourse, d’autres entreprises engrangent tout autant de profits sans que les salariés qui créent ces richesses ne bénéficient d’une redistribution juste et légitime.

Il en est de même pour les retraites. Plutôt que de participer activement à l’augmentation des ressources pour le financement des retraites, les entreprises privilégient, encore et toujours, la rémunération à outrance des dirigeants et des actionnaires.

AUCHAN

1600 salariés ont été contraints, devant le manque d’un véritable dialogue social, de poursuivre AUCHAN devant la Justice, pour non respect du Smic, entraînant une grille de salaires minorée de 5 %.

Alors que la famille MULLIEZ détient la 2ème fortune de France avec 19 milliards d’€ en 2010 (+ 4 milliards d’€ par rapport à 2009 !), les salariés d’AUCHAN ont obtenu 0,5 % d’augmentation de salaires en 2009 et de 1,50 à 1,70 % en 2010 !!

Que dire encore des 200 salariés de Diramode- Pimkie, filiale du groupe Mulliez, licenciés fin 2009 juste après que Xanaka, autre filiale du groupe, avait elle aussi dégraissé ses effectifs.

Et les 3 Suisses, autre entreprise de l’empire Mulliez… Deux plans de licenciements en 1 an !!

EDF-GDF SUEZ

Au printemps 2009, les salariés de ces deux entreprises ont mené une lutte pendant 9 semaines pour les salaires, l’emploi, le maintien et le développement des services de proximité aux usagers.

Les deux directions ont refusé pendant tout le conflit social d’entamer la moindre négociation !

Alors que GDFSUEZ avait engrangé en 2008, 6,5 milliards d’euros de bénéfices et EDF 4,3milliards, les salariés se sont vu accorder pour 2009 : 0,3% d’augmentation pour les agents actifs et 0,4% pour les retraités !!

Dans le même temps ,le PDG de GDFSUEZ voyait son salaire augmenter de 15% sur un an (3,2millions d’€)),le vice PDG de 180%.et le PDG d’EDF, quant à lui, bénéficiait d’une augmentation de 25% !!

Toujours dans ces mêmes entreprises, c’est 2000 emplois qui ont été supprimés en 2008 par le non remplacement, entre autres, des départs en retraite et suite aux externalisations !

En 2009, GDFSUEZ a reversé 3,32 milliards d’€ aux actionnaires, soit 70% des bénéfices ! Les stocks options versés aux 8500 privilégiés équivalent à une augmentation de 2% des salaires !

L’augmentation des salaires de 10% pour l’ensemble des salariés équivaudrait à30% des rémunérations des actionnaires !

A n’en pas douter, GDFSUEZ est vraiment sur « la voie de l’entreprise responsable » !!!

Quant à EDF, un copier coller de GDFSUEZ conviendrait tout à fait !!

SNCF

En octobre dernier, 17 jours de conflit et de grève à la SNCF, un PDG étrangement et totalement absent pendant tout le conflit, qui se justifie en rétorquant que le dossier « Retraites » n’est pas de son ressort et qu’il n’avait pas à prendre partie.

Ce qu’il omet de dire, c’est que la Direction de la SNCF n’a apporté aucune réponse aux revendications contenues dans le préavis unitaire.

Notamment sur les restructurations et les réorganisations qu’elle poursuit à marche forcée, qui sont source de souffrance pour les cheminots, de réduction de l’offre et de baisse de qualité du service dû aux usagers. La politique de casse menée au Fret qui fait largement la preuve de son inefficacité économique, sociale etenvironnementale.

Après 17 jours de grève, les cheminots sont toujours en attente d’ouverture de négociations salariales pour faire face à l’augmentation des prix et à la dégradation de leur pouvoir d’achat.

Le déficit chronique d’emplois pèse sur la santé des cheminots, sur la qualité de la production, sur la sécurité des circulations et sur l’efficacité des organisations du travail.

Voilà le bel exemple d’un « dialogue social inexistant » qui contraint les salariés à agir, parfois au détriment du service apporté aux usagers, mais à qui la faute ?

Seuls les salariés, unis et solidaires dans la lutte, pourront imposer à leurs dirigeants « LA VOIE DE L’ENTREPRISE RESPONSABLE » et exiger un AUTRE PARTAGE DES RICHESSES CRÉÉES !!


Les patrons n’en menaient pas large, et sont entrés protégés par les vigiles et CRS habillés comme des robocops

Un froid de canard, ce matin, mais une ambiance chaleureuse pour les camarades

Les patrons pensaient avoir tourné la page.... c’est la guérilla sociale !

On lâche rien !


On lâche rien

Du fond d’ma cité HLM
Jusque dans ta campagne profonde,
Not’ réalité est la même,
Et partout la révolte gronde.

Dans c’monde on avait pas not’ place.
On avait pas la gueule de l’emploi.
On est pas né dans un palace.
On avait pas la CB à papa.

SDF, chômeurs, ouvriers,
Paysans, immigrés, sans papiers,
Ils ont voulu nous diviser,
Faut dire qu’ils y sont arrivés.

Tant qu’c’était chacun pour sa gueule,
Leur système pouvait prospérer,
Mais fallait bien qu’un jour on s’réveille
Et qu’les têtes s’remettent à tomber

ON LÂCHE RIEN

Ils nous parlaient d’égalité,
Et comme des cons on les a crus.
"Démocratie", fais moi marrer,
Si c’était l’cas on l’aurait su.

Et que pèse notre bulletin de vote,
Face à la loi du marché ?
C’est con Mes chers compatriotes
Mais on s’est bien fait baiser.

Et que pèsent les droits de l’homme
Face à la vente d’un airbus ?
Au fond, y a qu’une seule règle, en somme :
“Se vendre plus pour vendre plus”.

La république se prostitue
Sur le trottoir des dictateurs.
Leurs belles paroles on y croit plus,
Nos dirigeants sont des menteurs.

ON LACHE RIEN

C’est tellement con, tellement banal,
De parler de paix et de fraternité,
Quand des SDF crèvent sur la dalle,
Et qu’on mène la chasse aux sans papiers.

Qu’on jette des miettes aux prolétaires,
Juste histoire de les calmer
Qu’ils s’en prennent pas aux patrons-millionnaires,
Trop précieux pour notre société.

C’est fou comme ils sont protégés
Tous nos riches et nos puissants.
Y pas à dire ça peut aider
D’être l’ami du président.

Cher camarade, cher électeur,
Cher citoyen - consommateur,
Le réveil à sonné, il est l’heure,
D’remettre à Zéro les compteurs.

Tant qu’y a d’la lutte y a d’l’espoir.
Tant qu’y a d’la vie, y a du combat.
Tant qu’on s’bat c’est qu’on est debout.
Tant qu’on est d’bout, on lâchera pas.

La rage de vaincre coule dans nos veines.
Maintenant tu sais pourquoi on s’bat.
Notre idéal, bien plus qu’un rêve.
Un autre monde, on a pas l’choix.

ON LÂCHE RIEN

|Hommage aux camarades de la CGT {{}} Et à celles et ceux {{}} Qui ne lâchent rien |

Et puisque les enterrements, il faut les finir en

chanson…même qu and ils sont de 3° classe


DE PROFUNDIS MORPIONIBUS

O muse prête-moi ta lyre
Afin qu’en vers je puisse dire
L’un des combats les plus fameux
Qui se déroulèrent sous les cieux.

Refrain :
De profundis morpionibus
Et secatis roupettibus
Et excita verolabus.

Dans un vagin de forte taille
600 000 poux livraient bataille
A un nombre égal de morpions
Qui défendaient l’entrée du con.

Le choc fut épouvantable
On croyait que c’était le diable
Les femm’s enceintes en accouchant
Chiaient d’la merde au lieu d’enfants.

La bataille fut gigantesque
Tous les morpions périrent ou presque
A l’exception des plus trapus
Qui s’accrochaient aux poils du cul.

Ils ont bouché presque la fente
Que les morpions morts ensanglantent
Et la vallée du cul au con
Etait jonchée de morpions.

Le commandant d’une escouade
Voyant périr ses camarades
Cria : Morpions ! Nous sommes foutus
Piquons un’ charge au trou du cul.

Un morpion de noble origine
Qui revenait de Palestine
Leva sa lance et s’écria :
Les morpions meurent et n’se rendent pas.

Pour reprendre l’ avantage
Les morpions luttaient avec rage
Mais leurs efforts furent superflus
Les poux gardèrent le dessus.

Le général nouvel Enée
Sortant des rangs de son armée
A son rival beau chevalier
Propose un combat singulier.

A ch’val sur un poil de roupette
Armé d’une longue lorgnette
Le capitaine des morpions
Examinait les positions.

Tout à coup un obus arrive
Qui lui fait perdre l’équilibre
Le capitaine est bien foutu
Il tombe au fond du trou du cul.

Bardé d’un triple rang de crasse
Transpercé malgré sa cuirasse
Le capitaine des morpions
Tomba sans vie au fond du con.

Un morpion motocycliste
Prenant la raie du cul pour une piste
Vint avertir l’état-major
Que le capitaine était mort.

Pour retirer leur capitaine
Tous les morpions firent la chaîne
Mais hélas vains furent les efforts
L’abîme ne rend pas ses morts.

Puis au plus fort de la bataille
Soudain frappé par la mitraille
Le maréchal des morpions
Tomba mort à l’entrée du con.

Un soir au bord de la ravine
Tout couvert de foutre et d’urine
On vit un fantôme tout nu
A cheval sur un poil du cul.

C’était l’ombre du capitaine
De chancres et d’asticots pleine
Qui faute d’inhumation
Puait le maroilles et l’arpion.

Devant ce spectre qui murmure
D’être privé de sépulture
Tous les morpions firent serment
De lui él’ver un monument.

En vain l’on chercha sa dépouille
Sur la pine et sur les deux couilles
On ne trouva qu’un bout de queue
Qu’un sabre avait coupé en deux.

La troupe aussitôt prend les armes
L’enterre en versant force larmes
Comme au convoi d’un cardinal
Ou bien d’un garde national.

Puis les plus jolies morpionnes
Portaient en pleurant des couronnes
De fleurs blanch’s et de poils de cul
Qu’avait tant aimé le vaincu.

Son cheval même l’accompagne
Et quatre morpions d’Espagne
Un’ larme à l’oeil le crêpe au bras
Tenaient les quatre coins du drap.

Au bord du profond précipice
On rangea les morpions novices
Ils déferlèr’nt par escadrons
Tout en sonnant de leurs clairons.

Ils le suivirent au cimetière
S’assirent en rond sur leur derrière
La crotte au cul, la larme à l’oeil
Tous les morpions étaient en deuil.

On lui él’va un cénotaphe
Où l’on grava cette épitaphe
« Ci-gît un morpion de valeur
Tombé sans vie au champ d’honneur. »

Et l’on en fit une relique
Que l’on mit dans un’ basilique
Pour que les futurs bataillons
Sachent comment meurt un morpion.

Sur une couill’ grosse et velue
L’on érigea une statue
A ce capitain’ de morpions
Mort si brav’ment au fond d’un con.

Depuis ce jour on voit dans l’ombre
A la porte d’un caveau sombre
Les morpions de noir vêtus
Montant la garde au trou du cul.

Depuis ce temps dans la vallée
On entend des bruits de mêlée
Les morpions pour venger l’vaincu
S’cramponnent à tous les poils du cul.

Et parfois les soirs de brume
Quand sur la terr’ se lèv’ la lune
On voit les âmes des morpions
Voltiger sur les poils du con.

|Spéciale dédicace à l’enterrement de la lutte organisé sans pompe par l’intersyndicale {{}} |


Pour le moral ! (Version superbement illustrée !)
EN LUTTE - septembre/novembre 2010 - Paris ON LACHE RIEN 3’51

la chanson : "On lâche rien", par HK et les Saltimbanks (avec de belles photos des manifs)


quelques photos ce matin....

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