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APPEL au boycott des produits lipton

Publie le dimanche 28 novembre 2010 par Open-Publishing
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Un appel au boycott des produits Lipton

Cinq cents militants de la CGT agroalimentaire ont manifesté hier à Clermont-Ferrand en soutien aux salariés de Fralib.

A u son des cornes et des sifflets, quelque 500 militants CGT de l’agroalimentaire ont donné le ton hier de la journée de mobilisation à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. Avant le rassemblement du soir, prévu à 17 heures, les délégués du congrès de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière ont manifesté dans la ville. «  Il était important de nous inscrire dans ce nouveau rendez-vous interprofessionnel. La tonalité des débats au congrès est très combative. Rien n’est fini  », explique Jean-Luc Bindel, secrétaire général de la fédération. Mais les syndiqués tenaient aussi à marquer le coup, car ils accueillaient, hier, une délégation d’une quarantaine de salariés de Fralib, dont l’usine marseillaise de Gémenos est promise à la fermeture par son propriétaire, Unilever France. Ils ont tout spécialement fait le déplacement pour lancer à la tribune du congrès un appel au boycott des produits Lipton.

Pour Olivier Leberquier, délégué syndical, il s’agit de «  frapper Unilever au portefeuille pour obliger le groupe à reculer. Aucune raison économique ne peut justifier la fermeture de l’usine. Parmi les quatre sites qui existent en Europe, à Bruxelles, en Pologne ou en Angleterre, l’usine française est très rentable  ». Et le responsable syndical d’argumenter  : «  La France représente le premier marché des thés et infusions aromatisés d’Europe de l’Ouest et la valorisation des produits y est bien plus importante qu’ailleurs.  » Les experts du comité d’entreprise ont montré que, pour 1 kilo de thé vendu, Unilever récupère 25 euros dans l’Hexagone contre 8 ou 9 euros en Pologne. Le coût de la main-d’œuvre ne peut pas non plus être un argument recevable. Les salariés de Fralib ont démontré que l’ensemble des salaires de leur usine, salariés et dirigeants, cotisations sociales comprises, représente 15 centimes d’euro par boîte, vendue, elle, entre 1,65 et 2,60 euros sur le marché  ! «  Nous ne sommes pas du tout résignés, nous nous battons et nous nous battrons jusqu’au bout  », a lancé Olivier Leberquier au congrès, un message maintes fois répété dans la rue hier.

Paule Masson

L’humanité le 24/11/2010
http://humanite.fr/23_11_2010-un-appel-au-boycott-des-produits-lipton-458379

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