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mabrouk â’lihoum !

Publie le lundi 17 janvier 2011 par Open-Publishing

CE MERCREDI 19 JANVIER 2011

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Bravo à eux ! On peut, on doit être attentifs à ce qu’il va se passer maintenant. On devine bien que, même Benali parti, le système demeure, et que les profiteurs, des deux côtés de la Méditerranée, préparent le peuple debout à un ravalement de façade, escomptant que celui-ci remettra à genoux les Tunisiens. Ce n’est pas gagné !

Bravo à eux ! Car justement debout, ils ont démontré leur force et il n’est de pire ennemi pour le pouvoir qu’un peuple debout, qui, dès lors, jour après jour, prend conscience de sa force. Chaque jour qui passe est déterminant.

Bravo à eux ! En chassant le pantin au service d’intérêts français déconsidérés, les Tunisiens ont démontré que les peuples n’étaient pas fatalement soumis et réduits à l’impuissance. Les choses peuvent changer.

Ils ont ouvert une perspective, dans les pays voisins d’abord, soumis à des régimes similaires, vendus aux mêmes impérialismes. Lesquels ont enfermé les peuples dans ce piège où le régime corrompu et dictatorial serait la seule alternative à un islamisme si pratique, si utile…

Bravo à eux ! Ils sont sortis de ce piège et par là-même, montrent la voie à d’autres. A leurs voisins d’abord donc, mais au-delà, à tous les pays du Sud, exploités, pillés, achetés, en un mot, re-colonisés. Les Tunisiens ouvrent peut-être la voie à la libération des peuples néo-colonisés, à une seconde indépendance…

Optimisme sans doute, mais objectons que la lucidité ne doit pas se confondre avec le défaitisme. Il ne faut pas sous-estimer la portée symbolique de la victoire tunisienne, y compris chez nous, nous qui, à un autre degré, sommes toutefois exploités, et menacés désormais, par les mêmes intérêts…

Au fond, partout dans le monde, les peuples sont soumis au même matraquage idéologique : il n’y a rien à faire, il est inutile de se mobiliser, tout est écrit, et rien ne changera. Le départ précipité du tyran démontre, par la profondeur de sa signification, que nous pouvons être maîtres de nos destins. Faire plier l’apparente toute-puissance.

Nous causerons de tout cela ce mercredi, en compagnie de militants progressistes, l’un tunisien, l’autre algérien. Puis, parce qu’il existe un pays du Sud, pauvre et soumis à un blocus infâme, qui néanmoins fait de la santé, de l’éducation et de la solidarité ses priorités, nous serons aussi à Cuba, via notre Semaine à Cuba, et aussi en diffusant un entretien que nous a accordé l’Ambassadeur de ce pays en France, M. Orlando Requeijo Gual.

Un Cubain parmi d’autres. Mabrouk â’lihoum ! C’est l’heure de l’mettre !