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Education et Culture boycottent les voeux de Sarkozy

Publie le jeudi 20 janvier 2011 par Open-Publishing

Face aux présents, le président de la République a pourtant ouvert la porte a une modification de la réforme de la "mastérisation" et a indique que le budget du ministère de la Culture ne bougerait pas.

La CGT, le PCF, le Parti de Gauche et les principales fédérations syndicales du monde éducatif, ont boycotté, mercredi 19 janvier, les voeux de Nicolas Sarkozy au monde de l’éducation et de la culture au Grand Palais, ceux-ci leur paraissant "hypocrites" quand des dizaines de milliers de postes sont supprimés. Egalement absente, la fédération CGT du spectacle entend protester contre les "mesures régressives" prises par le gouvernement dans le secteur.

Lors de ses voeux, Nicolas Sarkozy a pourtant ouvert la porte à une réouverture du "chantier" de la formation des enseignants du secteur primaire, récemment modifiée avec la réforme controversée de la "mastérisation", concédant que "passer d’un niveau licence à un niveau master ne suffit pas".

"Je pense qu’il faut que nous remettions sur le chantier les éléments de formation, passer des IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) à l’université, passer d’un niveau licence à un niveau master ne suffit pas", a déclaré le président de la République.

"Mon souci, c’est de mettre devant nos enfants des professeurs mieux formés, connaissant mieux leur matière et mieux formés à l’enseignement d’une classe d’âge tellement diverse et parfois si difficile, avec la question centrale du niveau de rémunération", a insisté Nicolas Sarkozy.

"D’une telle gravité"

"Les mesures prises sous la responsabilité du chef de l’Etat sont par leur ampleur et leurs conséquences d’une telle gravité pour la très grande majorité des citoyennes et citoyens et pour l’avenir de notre pays que la présence de la FSU à ces voeux paraît impossible", a expliqué la principale fédération.

"L’Unsa Education ne se rendra pas à une cérémonie teintée d’hypocrisie alors que des réductions budgétaires massives portent atteinte aux établissements et aux services", a ajouté la deuxième.

Ce boycott n’est pas une première : en janvier 2009, tous les syndicats avaient déjà décliné l’invitation de se rendre à Saint-Lô (Manche), où le chef de l’Etat avait pourtant choisi de présenter pour la première fois des voeux spécifiques au monde éducatif.

"Continuer à investir dans la culture"

Nicolas Sarkozy a promis que, comme en 2010, le ministère de la Culture serait l’un des seuls dont le budget ne serait pas gelé au nom de la politique de réduction des déficits publics, en présentant ses voeux au monde de l’éducation et de la culture.

"La réponse de la France à la crise, c’est de continuer à investir dans la culture, dans la recherche, dans l’éducation, dans les universités", a-t-il argumenté, énumérant l’inauguration en 2010 du centre Beaubourg de Metz, la pose de la première pierre du Louvre de Lens ou encore le projet de musée de la Méditerranée à Marseille.

Ce boycott, des différentes fédérations, "est motivé par les mesures régressives prises à l’égard du service public de la culture et du service public de l’audiovisuel et l’absence de toutes réponses à nos propositions de réformes et nos revendications".

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20110119.OBS6495/sarkozy-ne-leur-souhaitera-pas-une-bonne-annee.html