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L’OTAN en EGYPTE ? Pourquoi cette mise au point ?

Publie le lundi 7 février 2011 par Open-Publishing
6 commentaires

International
Egypte : toute ingérence de l’Otan est exclue (Rasmussen)
Dossier : Crise politique en Egypte

Le secrétaire général de l’Alliance Andres Fogh Rasmussen
© RIA Novosti. Vladimir Fedorenko
16:20 07/02/2011
BRUXELLES, 7 février - RIA Novosti

L’Otan n’entend pas intervenir dans les événements en Egypte, tout en restant préoccupée par ce qui se passe dans le pays et en suivant attentivement l’évolution de la situation, a déclaré lundi aux journalistes le secrétaire général de l’Alliance Andres Fogh Rasmussen.

"L’Otan n’a pas l’intention d’intervenir en Egypte", a indiqué le secrétaire général.

Il n’a toutefois pas exclu que les événements en Egypte et en Tunisie étaient susceptibles d’avoir "des répercussions sérieuses " pour l’Europe.

Depuis le 25 janvier, l’Egypte est le théâtre de manifestations violentes qui ont déjà fait 300 morts et plus de 5.000 blessés. Les manifestants réclament des réformes politiques et économiques, et la démission du président Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans.

Depuis quelques jours, l’Egypte connaît un retour progressif à la normale, de nombreux manifestants ayant regagné leurs domiciles. La durée du couvre feu a aussi été raccourcie.

Российское агентство международной информации « РИА Новости »

http://fr.rian.ru/world/20110207/18...

Messages

  • Frank Wisner,non seulement le chef de la CIA au Caire,mais aussi avocat des interets de Moubarak :

    Frank Wisner, ou la diplomatie sur notes de frais

    07/02/2011 - Bloc-Notes

    Samedi 5 février 2011, à Munich, à la conférence de la Wehrkunde où parlait Hillary Clinton, on en vint à noter que l’administration Obama était loin de présenter un front uni dans cette tempête (“perfect storm”), dans tous les cas pour ce qui est des modalités pour l’affronter. Il y eut en effet l’incident de l’envoyé spécial du président US en Egypte, l’ambassadeur à la retraite Frank Wisner, et son récit, avec les multiples rebondissements, vaut d’être conté.

    Wisner est intervenu lors de cette conférence de Munich par vidéo à partir de New York, pour soutenir l’idée du maintien temporaire de Moubarak au pouvoir, et du soutien à lui apporter pour organiser la transition (« President Mubarak’s role remains utterly critical in the days ahead while we sort our way toward a future »). Quelques heures plus tard, à Washington cette fois, venait une mise au point, rapportée de cette façon par HuffingtonPost, le 5 février 2011 : « Hours after Wisner spoke, State Department spokesman P.J. Crowley pointedly distanced the administration from the envoy’s words. “The views he expressed today are his own,” Crowley said. “He did not coordinate his comments with the U.S. government.” »

    L’incident était certes étrange : l’envoyé spécial du président, exposant en public, dans une conférence où venait de parler la secrétaire d’Etat pour exposer la position des USA qu’elle représente, une position fort différente de cette ligne officielle, sinon opposée, pour être quasiment démenti quelques heures plus tard par le porte-parole du département d’Etat. Qui plus est, on nous exposait que Wisner, avant de parler de façon si sensationnelle et devant un tel public, n’avait pas ”coordonné” sa position “avec le gouvernement US”, – rien que cela, sur une matière aussi extraordinairement sensible ! Nous pensâmes que le désordre affectait également les cohortes des pompiers qui se sont eux-mêmes institués pour diriger la lutte générale contre l’incendie, – mais sans plus chercher malice

    D’autres, au contraire, y virent des révélations involontaires (ou “volontairement involontaires” ?). Antiwar.com signalait, le 5 février 2011, – c’est de cette façon que nous fûmes alertés sur ce point, – ce texte de Jonathan Marcus, correspondant diplomatique de la BBC, le 5 février 2011 sur BBC.News, – sur le thème “l’administration Obama joue-t-elle un double jeu ?”

    « However, a fascinating insight into US thinking was provided by the former US ambassador to Egypt Frank Wisner – the man despatched to Cairo by President Barack Obama earlier this week to give a message to Mr Mubarak.

     »Mr Wisner joined the conference via video-link from New York. He is a veteran diplomat who knows Egypt and President Mubarak well. He urged people to control their rhetoric – the more that Egyptians hear demands from outside the country for Mr Mubarak to stand down, he argued, the more it could have negative consequences.

     »The former ambassador set out the familiar US demands – changes to the Egyptian Constitution, respect for minority rights, a free press, free and fair elections and so on. Crucially he said that in his view Mr Mubarak should stay in office to steer these changes through. It was, he said, the Egyptian president’s opportunity to assure his own legacy. “Mr Mubarak’s role remains critical in the days ahead,” he said.

     »Was it the view of just a well-informed expert on Egypt, or a glimpse from Mr Obama’s special envoy of the real game plan in Washington ? »

    (Cette audacieuse suggestion de Marcus dut un peu effrayer le secrétaire de rédaction de BBC.News à Londres, qui introduisit une photo de Wisner dans le texte, avec cette légende qui représente une disposition classique du journalisme pour une retraite ordonnée si l’hypothèse du texte s’avère démentie : « Washington later sought to distance itself from Frank Wisner’s remarks. »)

    L’incident Wisner fit des vagues durant le week-end. Une autre hypothèse que celle de Marcus sur le “double jeu” de Washington est celle du désordre, qui fut la nôtre dans une première réaction. Elle fut remarquablement présentée, le 6 février 2011 dans le Guardian, par Julian Borger…

    « Frank Wisner’s apparent love song to Hosni Mubarak has left confusion behind him. Speaking on a video link-up from New York to the Munich Security Conference, Barack Obama’s special envoy to Egypt veered wildly off-message in seemingly fond remarks about the Egyptian autocrat.

     »Wisner, who had just returned from Cairo, started by making a constitutional argument for Mubarak to stay. […] The argument ignored the allowance under the constitution for the president to delegate powers, which he has done in the past while undergoing medical treatment. But at least the argument sounding dispassionate. What followed didn’t.

     »The president must stay in office to steer those changes through. I therefore believe that President Mubarak’s continued leadership is critical ; it’s his opportunity to write his own legacy. He has given 60 years of his life to the service of his country and this is an ideal moment for him to show the way forward.

     »Wisner’s words bewildered the western officials gathered in Munich, raising a number of questions. Do Egypt and the world owe it to Mubarak to give him the chance “to write his own legacy”. And did Mubarak give 60 years of service to Egypt or is it the other way round ?

     »It raised other questions in Washington, like who is making US policy on Egypt ? At the same venue hours before, Hillary Clinton had made it quite clear that US policy was to back the vice president Omar Suleiman and his transition process. The state department anxiously played down Wisner’s remarks, describing them as “his own”, but the whole episode was a reminder of the inherent problems in hiring special envoys from the ranks of retired diplomats who no longer feel constrained by state department discipline. »

    Finalement (pour l’instant), c’est Robert Fisk, de The Independent, qui nous sort l’explication irréfutable, absolument américaniste, de cet imbroglio. Frank Weisner, le brillant diplomate expérimenté, l’homme de confiance pour l’Egypte d’Obama et de Clinton, celui qui doit débrouiller pour les USA, et à l’avantage des USA, l’imbroglio égyptien, – cet homme-là, devenu avocat d’affaire, conseiller, lobbyist, etc., travaille au sein d’un cabinet prestigieux de New York, pour Moubarak et quelques-unes des “Cent Familles” locales, pour gérer leurs fortunes, défendre leurs intérêts, subvertir à leur cause tout ce qui a de pouvoir et d’influence aux USA. La chute de cet incident (répétons-le, en attendant avec intérêt quelles suites lui seront données) est une explication à couper le souffle, que nous n’aurions oser imaginer, de la situation du système de l’américanisme, – et, surtout, de la situation de la puissance publique US, qu’on dit souveraine et maîtresse de sa toute puissance.

    Quelques extraits de l’article de Fisk, ce 7 février 2011, sur l’extraordinaire situation de Frank Wisner et de ses prestations dans le cabinet d’avocats Patton Boggs, sur la situation des USA et de l’Egypte, sur la situation de la diplomatie US…

    « Mr Wisner is a retired State Department 36-year career diplomat – he served as US ambassador to Egypt, Zambia, the Philippines and India under eight American presidents. In other words, he was not a political appointee. But it is inconceivable Hillary Clinton did not know of his employment by a company that works for the very dictator which Mr Wisner now defends in the face of a massive democratic opposition in Egypt. So why on earth was he sent to talk to Mubarak, who is in effect a client of Mr Wisner’s current employers ?

     »Patton Boggs states that its attorneys “represent some of the leading Egyptian commercial families and their companies” and “have been involved in oil and gas and telecommunications infrastructure projects on their behalf”. One of its partners served as chairman of the US-Egyptian Chamber of Commerce promoting foreign investment in the Egyptian economy. The company has also managed contractor disputes in military-sales agreements arising under the US Foreign Military Sales Act. Washington gives around $1.3bn (£800m) a year to the Egyptian military.

     »Mr Wisner joined Patton Boggs almost two years ago – more than enough time for both the White House and the State Department to learn of his company’s intimate connections with the Mubarak regime. The New York Times ran a glowing profile of Mr Wisner in its pages two weeks ago – but mysteriously did not mention his ties to Egypt.

     »Nicholas Noe, an American political researcher now based in Beirut, has spent weeks investigating Mr Wisner’s links to Patton Boggs. Mr Noe is also a former researcher for Hillary Clinton and questions the implications of his discoveries. “The key problem with Wisner being sent to Cairo at the behest of Hillary,” he says, “is the conflict-of-interest aspect... More than this, the idea that the US is now subcontracting or ‘privatising’ crisis management is another problem. Do the US lack diplomats ?” “Even in past examples where presidents have sent someone ‘respected’ or ‘close’ to a foreign leader in order to lubricate an exit,” Mr Noe adds, “the envoys in question were not actually paid by the leader they were supposed to squeeze out !”

     »Patton Boggs maintains an “affiliate relationship” with Zaki Hashem, one of Egypt’s most prominent legal firms. It was founded in 1953 and Zaki Hashem himself was a cabinet minister under Mubarak’s predecessor, President Anwar Sadat, and later became head of the Egyptian Society for International Law.

     »By a further remarkable irony, one of Zaki Hashem’s senior advisers was Nabil al-Araby, one of the 25 leading Egyptian personalities just chosen by the protesters in Tahrir Square to demand the overthrow of Mubarak. Nabil al-Araby, a former member of the UN’s International Law Commission, told me yesterday that he ended his connection with Zaki Hashem three years ago and had “no idea” why Mr Wisner had come out in support of Mubarak’s continued rule. He himself believed it was essential Mubarak make a dignified but immediate exit. “The head must go,” he said.

     »When Frank Wisner joined Patton Boggs in March 2009, the company described him as “one of the nation’s most respected diplomats” who would provide clients with “strategic global advice concerning business, politics and international law”. The firm stated specifically that “it looks to Ambassador Wisner to use his expertise in the Middle East and India to assist its American and international clients.” »

    Mis en ligne le 7 février 2011 à 09H50

    http://www.dedefensa.org/article-frank_wisner_ou_la_diplomatie_sur_notes_de_frais_07_02_2011.html

  • On peut penser qu’il y a comme une menace dans ces propos. Mais qui vise qui ?

    Moubarak ou le peuple égyptien ?

    Toujours est-il que les USA tombent le masque : 700 bases dans le monde et prêts à intervenir militairement.

    Avant, pendant et après la... "révolution"...

    • Toujours est-il que les USA tombent le masque : 700 bases dans le monde et prêts à intervenir militairement.

      où sont les bases militaires américaines en Afrique du Nord ? je parle des grandes bases.

      Par contre effectivement je pense qu’il y a une immense cacophonie dans les camps impérialistes et à l’intérieur de chacune de ces boutiques.

      Il semble qu’une des hypothèses qu’on avançait et avance encore ait un certain poids : le camp impérialiste connait un chaos progressif ( ce qui ne lui enlève aucunement ses capacités de violence et d’inhumanité, bien au contraire)

      Factuellement j’avais indiqué que quand un Moubarak dispose de 40 à 70 milliards de dollars on n’a plus là affaire à une simple marionnette mais à un puissant lobby qui commence à tirer dans l’autre sens les ficelles.

  • A l’heure où l’on parle de Frank Wisner Jr, il est intéressant de se pencher sur Frank Wisner Sr, son père.

    Je recommande deux livres récents :

    "America’s Nazi Secret" de John Loftus

    "A Mosque in Munich (...)" de Ian Johnson.

    Ces deux auteurs ont des sites internet.

    Le premier livre donne beaucoup d’informations sur l’OPC et sur Frank Wisner Sr.

    Le second livre mentionne Frank Wisner Sr et décrit l’introduction de l’islamisme en Occident.

    Des extraits de livres sont sur :

    http://www.scribd.com/BEGHINSELEN