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front national racisme et antisémitisme le retour hideux de ce parti de la haine

Publie le jeudi 16 décembre 2004 par Open-Publishing
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Un bûcheron alsacien de 24 ans, appartenant au Front national, a été mis en examen et écroué mercredi dans le cadre de l’enquête sur la profanation en avril de 127 tombes du cimetière juif de Herrlisheim (Haut-Rhin), a annoncé le parquet de Colmar.

"Nous avons pu établir au travers des investigations que cette personne appartient au Front national", a déclaré le procureur de la République de Colmar, Pascal Schultz, au cours d’un point de presse. Le procureur s’est refusé à dire s’il s’agissait d’un militant actif.

Il a également indiqué que de "la littérature nazie" avait été découverte au domicile du suspect, originaire de la région mulhousienne.

Il a été mis en examen pour "profanation de stèles par des inscriptions néo-nazies, provocation à la haine raciale et dégradation de biens destinés à l’utilité publique".L’homme qui nie les faits était jusqu’à présent inconnu des services judiciaires. Il a été mis en examen pour "profanation de stèles par des inscriptions néo-nazies, provocation à la haine raciale et dégradation de biens destinés à l’utilité publique" et aussitôt placé en détention provisoire.

Il est par ailleurs soupçonné d’avoir tracé des inscriptions néo-nazies "sur des piliers de ponts des environs de Herrlisheim et des glissières de sécurité sur l’autoroute", selon le procureur qui a précisé qu’il a également été mis en examen pour ces faits.

Il a été interpellé mardi sur son lieu de travail et confondu grâce à des expertises graphologiques, pratiquées sur plusieurs dizaines de personnes depuis le début de l’enquête.

Le procureur a par ailleurs indiqué que les enquêteurs avaient "la conviction" que le suspect n’avait pas agi seul. "Nous avons des charges importantes à son encontre, mais pas imputables à lui seul", a indiqué M. Schultz qui s’est déclaré "extrêmement déterminé" à identifier l’ensemble des auteurs des faits.

Le président du groupe FN au Conseil régional d’Alsace, Patrick Binder, contacté par l’AFP, n’a pas souhaité réagir en l’absence de toute précision sur l’identité de la personne mise en examen.

La profanation du cimetière juif de Herrlisheim avait été découverte le 30 avril, date anniversaire de la mort d’Hitler.

Des croix gammées et celtiques avaient été tracées sur les pierres tombales en grès. Deux drapeaux allemands portant des inscriptions à la gloire d’Hitler avaient été retrouvés dans le cimetière, les mots "Juden raus" (Les Juifs dehors) bombés sur une stèle à l’entrée du cimetière et les nom et prénom d’Adolf Hitler écrits de part et d’autre des piliers de la grille.

Le ministre de l’Intérieur, Dominique de Villepin, avait été immédiatement dépêché sur place, le président de la République Jacques Chirac et le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin condamnant fermement ces actes, comme l’ensemble de la classe politique et les responsables de la communauté juive et de la communauté musulmane.

Une semaine plus tard, une cérémonie interreligieuse avait réuni les représentants des plus hautes autorités des religions juive, musulmane et chrétiennes ainsi que le ministre de l’Education nationale, François Fillon qui avait promis : "la justice passera".

La profanation de Herrlisheim avait été la première d’une longue série ayant touché les communautés juives, musulmanes et même chrétiennes d’Alsace. Au total, entre avril et octobre, quelque 400 sépultures de ces trois confessions ont été souillées d’inscriptions néo-nazies, antisémites et racistes.

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