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"France, des aliances sulfureuses" - sur le FN et l’extrême-droite sioniste

Publie le lundi 7 mars 2011 par Open-Publishing
11 commentaires

"Depuis les attentats du 11 septembre 2001, un débat traverse et divise une partie de l’extrême droite française : faut-il, dans la perspective d’un front commun contre l’islam, nouer des alliances avec la communauté juive ? Ce débat rencontre, en miroir, un écho au sein des franges les plus à droite de la communauté.

Affiches nationalistes et anti-islamistes du Front national français. Marine Le Pen est désormais soutenue par une fraction radicale, patriote française et ultras sioniste de la communauté juive

Au tournant des années 2000-2001, un essayiste issu des milieux nationaux-souverainistes, Alexandre Del Valle, est accueilli au sein de certaines associations juives pour des conférences sur l’islamisme. Dans la mouvance néo-fasciste, les plus formés idéologiquement hurlent à la manipulation qualifiant Del Valle d’« agent sioniste », tandis qu’au sein de la communauté juive, certains à gauche, s’inquiètent d’une possible instrumentalisation d’une communauté en proie à une vague de violences antisémites sans précédent depuis 1945. Des sites internet comme SOS Racailles, animés par des militants du Front national ou du Mouvement national républicain de Bruno Maigret, appellent à la guerre civile et tentent de séduire la communauté juive en l’appelant à rejoindre l’extrême droite.

Suivant cette logique implicite de rapprochement entre ennemis communs de l’« islamisation de l’Europe », Gilles-William Goldnadel, figure de proue de la droite sioniste en France (lire notre encadré), défend gratuitement Anne Kling, compagne de route du mouvement Alsace d’abord, pour un tract jugé islamophobe. Responsable pour l’Alsace de Droit à la sécurité, association fondée en 1995 par le même Gilles-William Goldnadel suite aux attentats islamistes, Anne Kling se révèle, après avoir écrit une lettre ouverte appelant la communauté juive alsacienne à un rapprochement, une antisémite fanatique : auteur d’un ouvrage sur La France Licratisée, ses écrits sur la Toile font, entre autres, la promotion d’Hervé Lalin/Ryssen, publiciste antisémite qui associe judaïsme et inceste.

Juifs et nationalistes

Parallèlement, Guillaume Faye, idéologue d’extrême droite des années 80, se fait le théoricien d’un discours islamophobe radical, adapté à la nouvelle conjoncture internationale. Ses écrits, volontiers pamphlétaires et provocateurs, n’en contiennent pas moins nombre de similitudes avec ceux de Del Valle ou d’Oriana Fallacci. Il s’agit d’opposer un monde musulman, dans lequel sont confondus immigrés, Français d’origine immigrée et Etats étrangers, à l’Axe du « monde blanc » allant de la Russie aux Etats-Unis en passant par Israël. Ce projet d’union entre Juifs et nationalistes européens s’accompagne en toute logique chez Faye d’une volonté de débarrasser l’extrême droite de ses oripeaux d’antisémitisme. Ce credo constitue le cœur de son dernier essai La nouvelle question juive.

Pour avoir explicitement appelé à une alliance des mouvements d’extrême droite européens avec la communauté juive, soutenu l’Etat d’Israël en tant que représentant de « l’esprit européen » en Orient et surtout qualifié le négationnisme d’imposture, Faye est mis au ban de sa famille politique. De Robert Faurisson à Jürgen Graf, les réseaux négationnistes se déchaînent. Pour autant, Faye reçoit, plus discrètement il est vrai, le soutien de militants ou personnalités de la « famille nationale » qui, par conviction ou stratégie, militent pour l’émergence de mouvements nationaux-populistes « modernes ». Carl Lang, à l’époque secrétaire général du Front national, lui apporte son appui. Cette volonté de « modernisation » du discours est ouvertement affichée par Marine Le Pen, fille du président et fondateur du Front national.

Marine Le Pen

Fin janvier 2006, la presse révèle l’assassinat d’Ilan Halimi, jeune Français juif séquestré et torturé trois semaines durant par des ravisseurs qui, s’imaginant les Juifs tous riches selon le cliché antisémite, attendaient le paiement d’une forte rançon. Dans la foulée, une manifestation est organisée. La majorité de la classe politique française est présente, dont une délégation du Front national composée de proches de Marine Le Pen. Ils sont accueillis et protégés par les militants de la Ligue de défense juive. Cette dernière est à l’origine une organisation juive américaine fondée par le rabbin extrémiste Mëir Kahana. Sa branche française est officiellement créée en 2000 dans le contexte de la seconde intifada. A sa tête, on trouve Mickaël Carlisle, militant depuis une trentaine d’années du Bétar, qu’il a quitté pour diriger l’organisation kahaniste. Suite, entre autres, à la présence de cadres du Front national lors de la marche en mémoire d’Ilan Halimi, une rencontre a lieu entre Marine Le Pen et Mickaël Carlisle. Ce dernier plaide auprès de la fille de Jean-Marie Le Pen pour un abandon de l’antisémitisme sur le modèle de ce que fit plusieurs années auparavant l’ancien leader néofasciste italien Gianfranco Fini en se rendant en Israël et en particulier au mémorial de Yad Vashem.

Pour autant, ce qui peut apparaître comme un début de rapprochement tourne court assez rapidement. Le samedi 11 novembre 2006 a lieu la traditionnelle « fête des Bleu Blanc Rouge » du Front national. Aucunement invité, Mickaël Carlisle y est présent, d’abord par habitude militante, ayant « suivi » les mouvements d’extrême droite durant des décennies, et sûrement aussi afin d’y « tâter » le terrain. Coup de théâtre : Dieudonné, humoriste spécialisé dans les saillies antisémites, est accueilli en fanfares, entouré par les gros bras du service d’ordre du Front national et une foule d’admirateurs. Se retrouvant nez à nez avec lui, le responsable de la Ligue de défense juive hurle à son adresse : « Antisémite ! Antisémite ! », alors qu’un membre du service d’ordre du Front national prenant la défense de l’humoriste lui rétorque : « Retourne en Israël ! ». Confusion la plus totale. Mickaël Carlisle retrouve peu après, au milieu de la fête, Marine Le Pen à qui il fait part de son écœurement, ne cachant pas qu’il se réjouit de savoir que le voyage qu’elle projetait de faire en Israël a été annulé.

Stratégie politique

Au-delà de ces démarches, restées néanmoins circonscrites et dont les derniers rapprochements entre Dieudonné et le Front national ont fini de montrer l’inanité, un certain nombre de questions d’ordre politique se posent. La plus essentielle concerne l’attitude à adopter face aux organisations qui, sans le condamner formellement (et la nuance mérite d’être soulignée), prônent par stratégie politique l’absence de tout discours antisémite. On se souvient du Bloc identitaire qui entama, sur le fondement de ce postulat, un dialogue public voici quelques années avec Maurice G. Dantec, auteur de polars et de science-fiction aux positions pro-israéliennes et néo-conservatrices affichées. Si certains s’imaginent que les nouvelles formes d’antisémitisme doivent amener la communauté juive à adopter une position de neutralité ou de bienveillance vis-à-vis de tels mouvements d’extrême droite, on peut au contraire estimer que le credo d’une France ethniquement « blanche », au même titre que celui du refus de distinguer l’islam de l’islamisme, se révèlent à terme contraires aux intérêts politiques de la communauté juive.

France-Israël à droite toute !

Fin janvier 2010, Gilles-William Goldnadel est élu « triomphalement » au comité directeur du CRIF. Un des premiers dans la communauté juive à avoir rencontré Jean-Marie Le Pen et sa fille, cet avocat parisien ne cache pas ses sympathies pour une certaine « droite nationale ». Pour preuve, la création d’une section jeunesse de l’association, France-Israël Jeunes, par un ancien membre du Front national. A sa tête, il s’emploie à jeter des passerelles entre « patriotes français » et sionistes de droite. Benoît Fleury, ancien dirigeant du groupuscule néo-fasciste estudiantin Groupe Union Défense (GUD) à la Faculté parisienne d’Assas et antisémite notoire, reçoit ainsi le soutien de France-Israël Jeunes lors de la polémique sur sa nomination à l’Université.

Plus récemment, il s’engage à la reconstitution du GUD, appelant au passage les militants sionistes de droite à le rejoindre. Le scénario se reproduit avec le projet de création d’une Ligue de défense française. Le site internet officieux de cette mouvance, Le Lion ardent, qui apporte son soutien aux candidats du Front national en Ile-de-France, a fait la promotion de l’apéro « saucisson pinard » en juin 2010. Cet événement faussement folklorique est en fait une opération politique du Bloc identitaire visant à organiser une dégustation de viande de porc et d’alcool à la Goutte d’Or, cœur historique du quartier arabe de Paris.
Identifiés comme « sionistes » par les néo-nazis présents, les quelques sympathisants de France-Israël Jeunes sont accueillis aux cris de « voici les rats ! » et quittent précipitamment les lieux de peur d’un lynchage. Là encore, la même logique d’alliance contre-politique, effectuée sur la base de raccourcis idéologiques, conduisant à absoudre un antisémitisme d’extrême droite supposé « moins dangereux » que celui tout aussi réel des islamistes, aboutit à une impasse.

Mardi 7 septembre 2010

Daniel Bensoussan-Bursztein

http://www.cclj.be/article/3/1269

http://www.resistances.be/edzion03.html

Portfolio

Messages

  • Contre l’islamisation de l’Europe, Juifs ultras sionistes et extrême droite française même combat !

    http://www.resistances.be/edzion03.html

  • Ce texte peut effectivement permettre d’alerter contre les dangers et les particularités de l’extrême-droite...

    J’y relève pourtant deux affirmations générales qui me paraissent fausses :

    Je cite 1) "...depuis le 11 septembre 2001 un débat traverse l’extrême-droite française : Faut-il nouer des alliances avec LA COMMUNAUTE JUIVE (c’est moi qui souligne) ?..." ; Je reste persuadué que l’extrême-droite française ne peut vouloir nouer des alliances qu’avec la partie qui est d’extrême-droite à l’intérieur de la Communauté juive et certainement pas avec la Communauté juive dans son ensemble qui n’est absolument pas d’extrême-droite dans son ensemble.

    Et 2) Je cite à nouveau : "...un antisémitisme d’extrême-droite "moins dangereux" que celui tout aussi réel des islamistes..." ; la encore je pense que la généralité est fausse, et que une partie des islamistes seulement est antisémite mais absolument pas l’ensemble de ce groupe, qui n’est pas précisément défini dans le texte d’ailleurs...

    Pourquoi n’y aurait pas d’ailleurs, en plus des islamistes, des "christianistes" ? ( Sarko par exemple dans ces discours fumeux sur le Christianisme ) ; des "judéistes" ? des "boudheïstes" ? etc...

  • Excellent papier, bien argumenté, qui montre combien les passerelles entre l’EXD et la droite sioniste se font nombreuses du fait de leurs "intérêts politiques" communs.
    .

    L’islamophobie est leur credo et attendons-nous, pour chaque mise en cause du terrorisme d’Etat d’Israël, à être traité "d’islamo-gauchistes" et traînés en justice pour antisémitisme !!!

  • legionjuive

    Anti-nazis, Anti-islamiste, Anti-communiste, Nationaliste et Sioniste

    Communique de la Legion Juive : Soutiens a Marine le Pen

    La légion juive et ces sympathisants apporte tout leurs soutiens a Marine le Pen, afin d’éradiquer définitivement de la société Française les racailles islamique.

    Le FN traine une image d’antisémite depuis des lustres, hors la légion juive ne reconnais pas l’antisémitisme du FN, mais l’antisémitisme de certains de ces militants ou sympathisants.

    Rien de grave quand ont sais que l’extreme gauche et la gauche sont eux aussi antisémite, et que des juifs militent depuis des lustres comme Julien Dray.

    Nous sommmes a l’opposer de ces juifs tel que Julien Dray, nous choisissons la droite nationaliste car nous patriotes juifs nous refusons de subir encore plus la racaille antijuif et les insultes.

    Certains dirais, comment oserez vous ? que leurs repondre ? habitez vous la banlieue ou le 19iem arrondissement de paris ? il est nécessaire de faire le tours du 19iem avec une kippa sur la tète pour comprendre ce que vivent les citoyens juifs français dans ces quartiers, sans bien sur nie ce que subissent les français de souche.

    Il yen a marre de cette racaille pro-palestinienne qui saccage des magasins et brule des voitures après leurs manifestations, (Ce que jean marie le pen a tenue a dire).

    Nous avons marre qu’il n’est aucuns progrès pour réduire les agressions antisémite, c’est pour cela que la légion juive appelle a vote pour Marine le Pen en 2012 et a la soutenir activement.

    Pour ceux qui dirais que le Pen est un negationiste, nous répondrons que c’est faux, meme si nous avons pas a la défendre, il ya une grande différence a dire que "les chambres a gaze sont un détail de l’histoire" et que "les chambres a gaz n’ont jamais exister".

    Certes cela reste un manque de respect vis a vis de la communauté juive, c’est pour cela que nous avons eut aucunes sympathie précédemment pour jean marie le pen, hors la fille n’est pas du tout meler a son pere et pas d’accord avec ces propos irrespectueux.

    Il est temps de mettre fin a nos problèmes, juifs de France levez vous et apporter votre soutiens total a Marine le pen !

    Désolidarisez vous de Nicolas Sarkozy, qui depuis sont élection les antijuifs envahisse toujours nos rues, il est temps de metre fin au massacre nous ne sommes plus dans les ANNEES 40-45 !

    legionjuive

    legionjuive.blogspot.com/2010/02/communique-de-la-legion-juive-soutiens.html

  • les sionistes de gche et de drte se réjouisse de la montée de l’ed et sa date pas de hier

    rappelé vous 2002 et que dit le crif sur le second tour avec lepen ?

    il dit "c’est bien sa va calmer les jeunes arabes..."

    sinon sa date au moins depuis la création du fn le racisme anti reube

    c’est sur ce terreau que le fn monte

    tt les discours drte gche sur les étrangers depuis hue gerrin mauroy vals dsk aubry chevénement joxe et tte la drte et extreme drte

    relire la lepénisation des esprit de tévanian

  • Ce dernier plaide auprès de la fille de Jean-Marie Le Pen pour un abandon de l’antisémitisme sur le modèle de ce que fit plusieurs années auparavant l’ancien leader néofasciste italien Gianfranco Fini en se rendant en Israël et en particulier au mémorial de Yad Vashem.

    Plus bas un article d’un site "neo-fasciste" "courant minoritaire" Bruno Gollnisch que se oppose aux "rapprochements" avec les sionistes de la "courant majoritaire" de Marine Le Pen dans le F.N.

    Gianfranco Fini, itinéraire d’un mondialiste

    La légende veut que Gianfranco Fini ait décidé de s’engager en politique lorsqu’en 1968, à l’âge de 16 ans, des gauchistes bolognais l’ont empêché d’assister à une représentation du film Les bérets verts de John Wayne. Arrivé à Rome quelques années plus tard, il y rencontre la femme de Giorgio Almirante, Donna Assunta Almirante, qui le présente à son mari alors secrétaire du MSI, le parti néo-fasciste italien. Il devient en 1977 président du Front de la jeunesse, l’organisation des jeunes du MSI. Ses méthodes expéditives de l’époque font sourire ceux qui l’entendent maintenant déplorer « l’atmosphère de caserne » imposée par Berlusconi dans son nouveau parti, le Pdl [Il popolo della libertà]. Il est entre autres l’un de ceux qui décident de l’exclusion du MSI de Marco Tarchi, représentant de la Nouvelle Droite italienne en 1981 (1).

    Naviguant habilement entre les différents courants, Fini s’impose comme secrétaire national du MSI en 1987 et en recueillera plus tard l’héritage symbolique… ainsi que la gestion de ses actifs financiers (2). C’est en 1993 qu’il parvient à une grande notoriété en arrivant en tête des candidats de droite aux élections municipales à Rome. Même si Rome avait toujours été – avec le sud de l’Italie – une des places fortes du MSI, personne n’imaginait qu’il pouvait rassembler plus de 46% des voix au second tour, battu par le rassemblement des gauches et du centre représentés par le centriste Francesco Rutelli (3). A cette époque il se déclare toujours mussolinien et déclare à La Stampa en 1994 que « Mussolini fut le plus grand homme d’Etat du XXe siècle ».

    2/ Vers la repentance

    Considérant que le MSI est toujours ostracisé sur le plan intérieur comme sur le plan international, Fini décide, sur une idée juste, de rompre avec le fascisme en transformant le vieux MSI en un nouveau parti. C’est en janvier 1995 qu’il convoque un congrès extraordinaire à Fiuggi. Habilement le MSI change de nom et devient l’Alliance Nationale (Alleanza nazionale), devenant un parti post-fasciste. Non moins habilement il garde le symbole du parti, « la flamme tricolore », qui rassure tant les vieux barbons du parti que les jeunes têtes vides, tous plus attentifs à l’étiquette de la bouteille qu’à son contenu.

    Une première visite à Auschwitz en 1999 se solde par un échec lorsque des anarchistes locaux le bombardent d’œufs et de tomates. Il sera plus heureux en 2003 à Yad Vashem où il rencontre Ariel Sharon et visite le Mémorial en condamnant violemment le fascisme : « Le fascisme a fait partie du mal absolu… il faut dénoncer les pages de honte écrites dans notre histoire passée. Il le faut pour bien comprendre les raisons pour lesquelles tant d’italiens ont été entraînés par l’indifférence, la mollesse et la vilenie et qui en 1938 n’ont rien fait contre les infâmes lois raciales voulues par le fascisme. » Kippa sur la tête, Fini rencontre Ariel Sharon qui le déclare un « bon ami d’Israël ». Il deviendra un habitué de Yad Vashem, y retournant encore en juin 2010 où il ravive la flamme du Mémorial en compagnie du président des communautés juives d’Italie.

    3/ Les gloires de la République

    La conversion habile du MSI en Alliance Nationale pourrait être une belle et bonne opération politique. Un aggiornamento vis-à-vis des vieux barons historiques du fascisme était nécessaire et le parti avait un grand besoin de renouvellement. Une politique d’alliance avec les autres mouvements de droite, au premier plan Berlusconi et ses amis, pouvait être une tentative raisonnable pour obtenir des pouvoirs et influencer les autorités dans un sens favorable au peuple italien et aux valeurs européennes. C’est l’appétit pour le pouvoir et ses ors qui va proprement lessiver l’appareil idéologique de l’Alliance Nationale.

    La carrière de Fini est stratosphérique dès son alliance avec Berlusconi. Il est vice-président du Conseil des ministres dans le deuxième gouvernement Berlusconi (2001) puis ministre des Affaires étrangères (2004). A la veille des élections législatives de 2008, Alliance Nationale fusionne avec Forza Italia, le parti de Berlusconi, pour former le Pdl qui remporte brillamment les élections. Grâce à son alliance avec Berlusconi, Fini obtient son bâton de maréchal en étant élu président de la Chambre des députés. Il devient le troisième personnage de l’Etat.

    4/ La conversion idéologique

    Tout pourrait être pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles si Fini ne se rapprochait chaque jour un peu plus du discours des élites mondialisées. Dès février 2004, il s’était déclaré partisan du vote des immigrés extra-européens, ayant un titre de séjour, aux élections municipales, provoquant des remous dans son parti. Il reviendra de nombreuses fois sur le sujet, en particulier le 22 septembre 2010 dans le quotidien Libero : « C’est une question civique de comprendre l’importance de la question de la citoyenneté pour les enfants d’immigrés. Comment ne pas comprendre qu’attendre leurs 18 ans pour accorder la nationalité aux enfants arrivés très jeunes chez nous nous expose au risque qu’ils s’entendent dire “Tu es autre”. Voulons-nous nier leur droit de se sentir orgueilleusement italiens, seulement parce qu’au siècle dernier existait la loi du sang et du sol ? ». Il ne faisait que reprendre des déclarations faites un an plus tôt où il demandait – au scandale de la Ligue du Nord qui le traitait de fou – un large accès des clandestins au système de santé sur le modèle français.

    Sur le plan de la politique étrangère Fini en remontre à Berlusconi (pourtant fort généreux sur ces sujets) en matière d’alignement sur la politique des Etats-Unis, l’appui inconditionnel à Israël, l’engagement italien en Afghanistan. Sur le plan économique il prend la défense d’un capitalisme libertarien prônant la plus grande liberté des flux, des marchandises comme des hommes.

    5/ Vers l’alignement complet

    A l’été 2010 les députés et sénateurs ex Alliance Nationale font sécession du Pdl pour former un sous-groupe, « Futur et Liberté ». Empêtré dans une ténébreuse affaire immobilière à Monte-Carlo (2) où son beau-frère se retrouve en première ligne, Fini profite des attaques des berlusconiens sur le sujet pour rompre formellement avec Berlusconi sans abandonner son perchoir et sans provoquer des élections anticipées pour lesquelles il ne s’estime pas encore prêt. L’histoire d’Alliance Nationale puis Futur et Liberté est à l’opposé de celle de la Ligue du Nord. Alliance Nationale se voulait un parti jacobin, centralisateur et animé du culte du chef (Fini a succédé agréablement à Almirante sur ce point et n’a pas changé les mauvaises habitudes). Sans programme idéologique ferme, alliance de vieux nationalistes confits dans l’admiration de Fini comme gardien de l’image d’Almirante et de jeunes arrivistes, Alliance Nationale n’a jamais eu de véritable programme, voguant entre paillettes de modernité et vieilles nostalgies traditionnelles. La Ligue du Nord est décentralisatrice, localiste, enracinée, fortement favorable à la défense du paysage géographique et humain de la Padanie (4) et donc hostile à l’immigration extra-européenne. La Ligue défend une Europe industrielle dans une région les plus dynamiques de notre continent.

    6/ Babel, enfin Babel

    Si les journaux de la presse mondialisée, Le Monde, La Repubblica, El Pais, Le Soir et d’autres ne cessent de tresser des louanges à Fini, ils ont quelques raisons de le faire. La gauche italienne du Parti Démocratique et les centristes rêvent à haute voix d’une alliance avec lui pour exclure du pouvoir Berlusconi et limiter l’influence grandissante de la Ligue du Nord. En octobre 2010, Gay TV, un des principaux sites homosexuels italiens, titrait : « Gianfranco Fini sauvera les immigrés extra-communautaires ». Et d’annoncer la création en novembre 2010 de « Babel TV ». Babel TV sera financée par le milliardaire australo-anglo-américain Rupert Murdoch et dirigée par des proches de Fini et de sa Fondation Futur et Liberté. La nouvelle chaîne câblée sera numérique, ouverte à la diversité, à l’Italie nouvelle, sans préjugés, « s’éloignant d’une Italie analogique, vieillie et civilement analphabète ». Babel, vous avez dit Babel ?

    Claude Lenormand
    13/10/2010

    Notes :

    1. Voir Marco Tarchi La Rivoluzione impossibile. Dai Campi Hobbit alla Nuova destra. Ed Vallechi, 2010. Voir également ses entretiens donnés à la revue Linea.

    2. Les actifs financiers notamment immobiliers de l’ex-MSI transférés à l’Alliance Nationale sont estimés par certains observateurs autour de 400 millions d’euros. Ces actifs sont gérés par des proches de Fini. Au cours de l’été 2010 la presse a découvert qu’un appartement de Monte-Carlo appartenant à ces actifs aurait été vendu à un prix amical via une société off-shore au beau-frère de Fini, le même beau-frère l’ayant loué par la suite. Fini a déclaré qu’il démissionnerait de la présidence de l’Assemblée si les faits étaient avérés. Au 13 octobre 2010 l’affaire continue et son issue demeure imprévisible. Fini a épousé en secondes noces une présentatrice de télévision à la mode.

    3. Quinze ans plus tard, en 2008, c’est un ancien membre du MSI, Giovanni Alemanno, qui sera élu maire de Rome comme candidat Pdl/Alliance Nationale. Alemanno, s’il a suivi Fini dans sa rupture avec l’époque fasciste, n’a pas épousé ses contorsions idéologiques ultérieures et est considéré comme plus proche de Berlusconi que de Fini.

    4. La Padanie est formée des quatre provinces septentrionales de l’Italie, le long de la plaine du Pô. La Ligue du Nord revendique un fédéralisme localiste conforme au principe de subsidiarité et accordant une large autonomie aux régions et aux communes, notamment sur le plan fiscal. Les communes dirigées par la Ligue combattent vigoureusement l’immigration clandestine.

    Correspondance Polémia – 15/10/2010

    Image : de propagande du mouvement Forza Nuova publiée le 7 juin 2008 dans Ismessina.wordpress.com ; avec ce titre : « Gianfranco Fini il (finto) fascista » [Gianfranco Fini le (prétendu) faciste] ; et ces propos de Fini : « Je suis convaincu que l’intuition de Mussolini d’une troisième voie alternative au communisme est encore très actuelle ».
    Ne fais pas comme lui ! Ne trahis pas ! Vote Forza Nuova !

    Claude Lenormand

  • Clash : Farid Smahi s’en prend à la « pro-sioniste » Marine Le Pen et claque la porte

    Ce militant depuis 15 ans au Front national se dit victime d’une exclusion du bureau politique en raison de sa confession musulmane et de son engagement pro-palestinien.

    Coup de tonnerre cet après-midi au congrès du Front national. Au terme d’une conférence de presse à laquelle participaient Marine Le Pen et son père, Farid Smahi, membre du bureau politique, qui nous avait fait part hier de sa fierté d’être au FN, vient d’annoncer qu’il claquait la porte du parti : « C’est fini ! J’ai été trahi ! Marine montre qu’on ne veut pas de musulmans au FN ! »

    L’homme, visiblement hors de lui, vient de perdre son poste au bureau politique, une place importante dans l’organigramme du Front. « Ferme ta gueule ! » lui lance Wallerand de Saint-Just, le trésorier du parti, pendant qu’un membre du comité central, conscient du désordre que cet esclandre peut provoquer alors que toutes les caméras sont là, tente de raisonner Smahi, qui lance à Wallerand : « Sioniste ! » Le service d’ordre du FN essaie de mater discrètement les caméramans, mais ceux-ci ne se laissent pas faire : « Lâche mon bras ! », « Touche pas ma caméra ! », crient-ils. Un des hommes du DPS, le service d’ordre du FN, trébuche dans les escaliers en tentant d’arrêter un journaliste qui court derrière la troupe de ses confrères.

    Farid Smahi a été un compagnon de route de Jean-Marie Le Pen durant plus de 15 ans, il vit très mal sa sortie selon lui forcée du bureau politique du parti, sous la nouvelle ère Marine : « C’est une désillusion pour moi ! », crie t-il. « Ecoutez, il y a des désillusions partout dans la vie, en amour, en amitié. Farid est déçu, c’est normal quand on s’attend à quelque chose et qu’on ne l’obtient pas. Il a décidé de partir, c’est sa décision », me confie Jean-Marie Le Pen. La veille c’est Roger Holeindre, co-fondateur du FN et membre du bureau exécutif, qui a également démissionné de son poste pour marquer son désaccord avec l’élection de Marine Le Pen, dont il estime qu’elle dénature le Front national.

    Un membre du comité central m’explique en aparté que Farid Smahi, jsuqu’alors mariniste, aurait changé de bord en rejoignant Bruno Gollnisch. Gollnisch, du coup, ne l’aurait pas retenu pour le bureau politique. Marine étant élue, elle aurait en quelque sorte avalisé le choix de son adversaire.

    Farid Smahi a accusé Marine Le Pen d’« être financée par les sionistes comme tous les autres mouvements d’extrême-droite. Il a ajouté que lorsque la fille de Jean-Marie Le Pen parle de colonisation de la France par les musulmans, elle ferait mieux de parler de la « véritable colonisation, (celle) des territoires occupés palestiniens. » Cette rancœur qui sort soudainement a beaucoup à voir avec un conflit latent au sein du parti, qui met aux prises les « pro-Israéliens » aux « pro-Palestiniens », Marine Le Pen étant rangée dans les premiers, Bruno Gollnisch parmi les seconds, selon le bord où l’on se place.

    Jean-Marie Le Pen qui cède le pouvoir à sa fille, n’a pu s’empêcher à quelques heures du discours tant attendu de cette dernière, une saillie dont il a fait une marque de fabrique : relatant un incident avec un journaliste de France 24 qui aurait été énergiquement bousculé par le DPS hier soir alors qu’il s’était invité au dîner de gala du Front et qu’il y prenait des photos, Jean-Marie Le Pen a déclaré : « Le journaliste a dit qu’il avait été agressé en raison de sa confession juive, rien n’est plus faux, il n’a pas été agressé. D’ailleurs (à propos de sa confession), cela ne se voyait ni sur son carte, ni sur son nez, si j’ose dire. »

    Aladine Zaïane

    http://yahoo.bondyblog.fr/201101161515/clash-farid-smahi-s%E2%80%99en-prend-a-la-%C2%AB-pro-sioniste-%C2%BB-marine-le-pen-et-claque-la-porte/

  • Article du site "neo-fasciste" Novopress" du 3 mars 2006...

    La tentation néoconservatrice du Front National

    Certains lecteurs de Novopress Lyon ont été choqués de notre révélation sur la protection par la Ligue de Défense Juive du cortège du Front National dans la manifestation en mémoire d’Ilan Halimi et notre analyse sur la dérive néoconservatrice du parti de Le Pen.

    Pourtant l’interview de Jean-Richard Sulzer (1) dans Minutes, qui a participé à la manifestation « avec huit de mes amis du Front National » dont Marie-Christine Arnautu, Sonia Arouas et Jean-Pierre Chabrut, le patron du Département protection Sécurité (DPS, service d’ordre du FN), ne laisse planer aucun doute.
    « Dans la communauté juive, un tabou est tombé à propos du FN » jure Jean-Richard Sulzer (de confession juive), la preuve, « si Roger Cukierman, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif) n’avaient pas voulu que des élus du Front National participent au défilé, le service d’ordre de la Ligue de Défense Juive n’aurait certainement pas assuré notre accueil« .

    Rejoignant les thèses néoconservatrices de l’Institut Montaigne et de Nicolas Sarközy, Jean-Richard Sulzer qui passe pour être l’un des principaux conseillers économiques de Le Pen, préconise pour résoudre le problème de l’immigration de « mieux gérer le communautarisme » . Car « c’est un fait, il y a des communautés qui refuseront peut-être de se mélanger ; mais au moins peuvent-elles vivre côte à côte. Après tout, c’est aussi ce qui se faisait durant l’Ancien Régime et ce que les Etats-Unis parviennent aussi à faire tant bien que mal. Mais pour cela, il faut un principe fort : cette fraternité française que révoquais à l’instant et que nous défendons « .

    Cette idée toute américaine de société où les communautés vivent entre elles, sur une base restreinte d’un même amour du drapeau et d’un patriotisme républicain ( fraternité française) réduit historiquement et niant l’héritage multimillénaire de nos peuples européens, à déjà fait florès au sein de l’instance de direction du Front National. Comme l’avoue Roger Holeindre, l’un des vice-présidents du FN, « ceux qui pensent cela [renvoyer les immigrés chez eux] sont en plein déni de la réalité (2) » et les « enfants et petits-enfants d’immigrés devront être traités par nous comme des français à part entière » car « la France doit faire de tous ses enfants, et quand je dis « tous » , c’est bien « tous » , des Français ! »

    Même son de cloche néoconservateur, chez Jean-Claude Martinez, député européen du Front national, nommé par Jean-Marie Le Pen conseiller spécial pour la campagne présidentielle, lors d’une conférence de presse : « Nos banlieues francophones” peuvent devenir des alliés objectifs de la survie du rayonnement français dans le monde » car « au moins les beurs et les immigrés, eux, n’ont rien à faire de l’anglais, quand ils font (…) du rap, c’est du rap en Français« . Jean-Claude Martinez va même plus loin dans sa promotion de la mondialisation et l’instauration d’un gouvernement mondial puisqu’il préconise la création » de services publics planétisés (adduction d’eau potable, lutte contre les pandémies, alphabétisation) financés par une TVA »

    Le Front National prend un virage néoconservateur, ce n’est pas Sarközy qui se « Lepénise » mais Le Pen qui se « Sarközyste » au grand dam des électeurs patriotes qui attendent un sursaut face à la fracture ethnique.

    1- Secrétaire général du groupe FN au conseil régional d’Ile-de-France. Professeur d’économie à l’université Dauphine (Paris).

    2- Minutes 8 février 2006

  • Un autre article "intéressant" ...

    http://www.europarl.europa.eu/membe...

    legionjuive : Anti-nazis, Anti-islamiste, Anti-communiste, Nationaliste et Sioniste

    Marine le pen est elle notre ennemie ?

    Le Front National représenté par M. Sulzer, Marie-Christine Arnautu, conseillère régionale (amie de Marine Le Pen) et une dizaine d’autres frontistes, était présent au coeur de la manifestation en la mémoire d’Ilan ce dimanche à Paris.

    Si on en croit le Monde du 28 février, les représentants du FN étaient « sous la protection de deux militants de la Ligue de défense juive(1) » . Cette présence est une véritable révolution politique et sociale, car comme le clama l’un des 2 protecteurs du cortège des Frontistes : « Ce n’est pas le FN ou Villiers qui sont antisémites, ce sont les mouvements gauchistes pro-palestiniens. Avec eux aujourd’hui on a les mêmes ennemis« .

    Ce rapprochement du Front National avec la communauté juive est à l’initiative de Marine Le Pen, Vice-présidente de ce parti. Sûrement encouragé par les propos tenus par Roger Cukierman, président du CRIF, dans un journal israélien après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en 2002, « le succès de Le Pen est un avertissement aux musulmans de France, leur indiquant de se tenir tranquilles« , le Front National version Marine Le Pen multiplia les gestes d’amitié avec les instances juives françaises au nom de la lutte contre l’islamisation de la France(2).

    Au mépris de l’unité politique, durant l’affaire Gollnisch en octobre 2004, Marine Le Pen condamna les propos du Délégué Général du Front National et évoqua » le martyre du peuple juif par les nazis « . De plus, six proches de Marine Le Pen ne votèrent pas un communiqué de soutien à Bruno Gollnisch.

    En décembre 2005, d’après Libération, Marine Le Pen adhéra au groupe d’études France-Israël au sein du Parlement européen et souhaite, actuellement, participer à ce titre au prochain voyage en Israël organisé par l’assemblée de Strasbourg.

    A lire aussi : "Détail" : Marine Le Pen se désolidarise de son père

    NOUVELOBS.COM | 28.03.2009

    "Je ne pense pas que ce soit un détail de l’histoire", déclare la fille du leader frontiste qui a répété mercredi que les chambres à gaz étaient pour lui "un détail de l’histoire".... Afficher davantage

    Marine Le Pen et son père (Reuters)

    Marine Le Pen s’est désolidarisée de son père Jean-Marie, après que le leader du Front national a redit mercredi que les chambres à gaz étaient pour lui "un détail de l’histoire".
    "Je ne pense pas que ce soit un détail de l’histoire", déclare sa fille dans l’émission "Ripostes" qui sera diffusée dimanche 29 mars sur France 5, confiant qu’elle se serait "bien passé" de cette polémique "parce que je pense que ça permet de se détourner des vrais sujets actuels".

    "Ce qui est une évidence"

    Condamné à plusieurs reprises pour avoir tenu de tels propos, le président du Front national avait déclaré mercredi à Strasbourg, en réponse au président du groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schultz : "Je me suis borné à dire que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire de la (Seconde) guerre mondiale, ce qui est une évidence".
    Marine Le Pen, vice-présidente du FN, assure que son père "n’a jamais nié aucun des événements de la Seconde guerre mondiale". Notant que "la spécificité de la Shoah en a fait un symbole en quelque sorte" de ce conflit, elle ajoute que son père, "pupille de la nation, ayant perdu son père, cherche en réalité à élargir en quelque sorte la mémoire collective à l’ensemble des victimes et le fait sûrement de manière maladroite". (avec AP)

    legionjuive.blogspot.com/2010/01/marine-le-pen-est-elle-notre-ennemie.html

    • Europarlement : Marine Le Pen s’inscrit à France-Israël.

      Marine Le Pen, vice-présidente du FN, s’est inscrite au groupe d’études France-Israël au sein du Parlement européen.

      A ce titre, elle essaye de faire partie du prochain voyage à Tel-Aviv organisé par l’assemblée de Strasbourg.

      Une frange de l’extrême droite entend miser aujourd’hui sur l’Etat d’Israël pour s’opposer à l’influence croissante des islamistes dans les pays arabes.

      http://www.liberation.fr/politiques/0101551096-europarlement-marine-le-pen-s-inscrit-a-france-israel

    • Un autre exemple de la "collusion" entre la "ligue de defense juive" et le FN de Marine Le Pen...

      FN : LA DEDIABOLISATION PASSE AUSSI PAR LE COUP DE TORCHON

      Par Jérome Boyer

      Depuis quelques semaines les milieux d’extrême droite se mobilisent pour la défense du révisionniste Vincent Raynouard, condamné à la prison ferme pour ses écrits niant la Shoah.

      Blogs, sites internet, revues, émissions de radios "amies" se font les chantres d’une "liberté d’expression" dont on sait qu’elle n’est que le faux nez de la propagande négationniste.

      Cette mobilisation touche aussi certains dirigeants du Front National et en premier lieu l’un des deux candidats à la présidence du mouvement qui, sur son site link intervenait il y a quelques semaines en faveur du sinistre Raynouard, par ailleurs auteur d’un livre prétendant réhabiliter la Gestapo.

      Nous sommes de ceux qui pensent que la droite nationale n’a pas vocation à l’enfermement éternel dans les ténèbres extérieures de la vie publique et nous sommes convaincus que son avenir passe par la recherche de l’alliançabilité avec la droite. Cette grande alliance à vocation majoritaire et gouvernementale, non pour le plaisir suave de devenir ministre ou député mais pour permettre enfin la mise en oeuvre d’ un programme de reconstruction nationale, se fera sur des positions de force à la double condition de sortir d’une opposition systématique dont est emblématique le rejet par le FN du projet de loi sur l’immigration (projet certes insuffisant mais qui constitue à l’évidence une avancée significative) tout comme les réponses de Marine Le Pen à l’hebdomadaire Marianne récusant toute proximité avec la Droite Populaire, et d’en finir avec le discours stérile "anti-système", ouvriériste, "ni droite ni gauche" comme avec l’antilibéralisme ou l’antiatlantisme pavloviens.

      Nous voulons croire que des évolutions sont possibles dès le lendemain du congrès de janvier.

      Ces évolutions passent aussi nécessairement par une volonté (dont nous espérons qu’elle existe) de celle qui sera probablement demain présidente du FN de procéder à un sérieux coup de balai y compris vers certains de ceux qui aujourd’hui la soutiennent qui, comme par exemple Christian Bouchet, cadre du FN en Loire Atlantique, alias Lionel Placet, alias Loïc Baudoin, pseudos dont il use sur le site mariniste NPI infos dont il est un des piliers, se vautrent dans le nationalisme révolutionnaire le plus radical, l’ islamophilie, l’antioccidentalisme, l’antisionisme et le tiersmondisme, Bouchet qui, par le biais de sa maison d’édition Ars Magna, s’est fait le promoteur des délires ignobles d’un Mickael Kuhnen, néo-nazi allemand décédé du Sida en 1991, et auteur d’un opuscule "National-Socialisme et Homosexualité". Christian Bouchet qui relativisait il y a peu sur son site Vox NR link la condamnation à mort par lapidation de Sakineh Ashtiani et ne cesse depuis des années de défendre la dictature islamiste iranienne.

      Nous savons que ces dérives sont étrangères à Marine Le Pen, et qu’elle ne ressent à l’égard du nazisme, du négationnisme, de l’antisémitisme que répulsion.

      Nous ne doutons pas de sa volonté de rénover et normaliser le FN.

      Encore faut il que le ménage soit fait. Vite.

      C’est ce qu’exige la sagesse politique tout autant que la salubrité publique.

      liguededefensejuive.net/spip.php ?article1870