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Philippe GALANO, paroles de militant.

Publie le lundi 14 mars 2011 par Open-Publishing
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" Licencié pour délit de manifestation en 2003 pour défendre les retraites,
condamné pour avoir défendu mon emploi,les lois de sécurité intérieures de N.Sarkozy m’imposent désormais de me soumettre au prélèvement d’ADN.

Après une procédure judiciaire de 7 ans,une condamnation pour"séquestration" à 3 mois de prison avec sursis et 20000 euros d’amende,
j’ai décidé de ne pas me soumettre à ce prélèvement que je juge dégradant,dangereux pour la démocratie,stigmatisant les militants syndicaux
comme des criminels en puissance.

Je n’accepte pas que l’on puisse aujourd’hui en France,banaliser ce que l’on appelle communément la criminalisation du mouvement social et à travers cela la condamnation à de lourdes peines,des militants,des syndicalistes.

Pour l’avoir mûrement réfléchi avec la CGT mon syndicat d’appartenance,et
le PCF des Pyrénées Orientales,j’ai décidé de ne pas me soumettre à ce prélèvement qui nous déshonore.Je suis déterminé à témoigner sur la place publique de la gravité de la situation,de mon indignation sur les faits qui conduisent aujourd’hui au fichage généralisé des syndicalistes,des militants
politiques et associatifs qui résistent.

Je refuse d’accepter de me soumettre à ce prélèvement,comme je refuse la
condamnation qui m’a été infligée pour avoir occupé le bureau de la direction
des ASF en 2003.

Cette période trouble,et à la fois très dure pour bon nombre d’entre nous,
n’empêche pas ce gouvernement et le MEDEF d’en profiter pour remettre en cause l’ensemble de nos solidarités.

Face à cela,il nous faut en découdre publiquement pour montrer l’absurdité de cette politique et la dangerosité des lois qui criminalisent les mobilisations sociales,en délit de solidarité,en délit d’occupation d’entreprise,en délit d’occupation de la voie publique,au même titre que n’importe quel délit crapuleux.

En refusant de se soumettre au prélèvement ADN,chaque syndicaliste,chaque militant condamné,est passible de 12 à 24 mois de
prison ferme et de 18 à 30000 euros d’amende.Comment pourrions-nous accepter que l’on puisse emprisonner des syndicalistes dans l’exercice de leur fonction au pays des droits de l’homme ?

Pour toutes ces raisons,nous devons obtenir le retrait de cette loi
liberticide et sécuritaire qui menace et déshonore notre démocratie.

MENONS ENSEMBLE CE COMBAT !

Philippe GALANO
Militant CGT
Militant communiste et élu "

Soyons nombreux à Perpignan ce jeudi 17 mars pour soutenir notre camarade.

Pour le bassin alésien : départ gare d’Alès à 6h59

Le Réboursier

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