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CONFERENCE DE PRESSE - GREVE DE LA FAIM PAOLO PERSICHETTI- URGENT !!

Publie le lundi 20 décembre 2004 par Open-Publishing
4 commentaires


de Oreste Scalzone

Lundi 20 décembre, à 11h30, à l’ Espace Louise Michel, au 42 ter de la rue des
Cascades - Paris XXème
[ a côté rue de la Mare, M° Pyrénées, ou Jourdain ]

Une Conférence de Presse aura lieu au sujet de la grève de la faim entamée lundi
dernier par Paolo Persichetti (réfugié italien en France extradé en
Août 2002) [Cf. sa déclaration]

Participeront : MM^ Jean-Jacques De Felice et Irène Terrel, ses avocats en France
 ; des membres du corps enseignant de l’Université Paris VIII ; des personnes
ayant rendu visite à Paolo en prison (parlamentaires italien[ne]s
et français[es] ; des représentants d’Associations (LDH, Fasti, Gisti, Synd.
Magistrature, Synd avocats de France, ...), et de forces politiques (les Verts,
P.C.F., LCR) ; des élu[e]s ; des militant[e]s des mouvements et des
témoins divers.

Présences déjà confirmées : D. Bensaïd, D.Berger, J-J De Felice, F. De
Michel [message], J.Gaillot [message], A.Jacquart, A.Krivine, M.
Ryot-Sarcey.
Dans un prochain communiqué nous vous indiquerons les noms des personnes
intervenant au nom de partis et d’organisations politiques.

Interventions du "Comité-Persichetti", du "Comité Liberté pour Paolo
Persichetti", et du "Comité des familles / Réfugiés italiens".

Pour toute information, tél. 01 42 71 11 38 - oreste@altern.org

Nous espérons vous retrouver lundi,
Oreste Scalzone
(PS ci joint traduction du texte envoyé par Paolo à la presse)

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE ENVOYÉ PAR PAOLO PERSICHETTI À LA PRESSE ITALIENNE
LE 12/12/04

PAOLO PAERSICHETTI ENTAME UNE GREVE DE LA FAIM LE LUNDI 13 DECEMBRE

Le
17 août 2004, le Juge d’application des peines de
Viterbo rejetait la demande de permission que je lui
avais présentée l’année précédente (ex. art. 30ter
Op), le 26 août 2003, considérant qu’il ne pouvait pas
encore "se former un jugement à propos de la cessation
de la dangerosité sociale et de la non-subsistance
d’un danger de fuite, étant donné que l’instruction
estimée nécessaire n’avait pas été menée entièrement à
bien", puisque dans ce laps de temps "les informations
réclamées à Interpol au sujet des dix ans de résidence
en France de Persichetti ne sont toujours pas
arrivées".

Après avoir constaté que les premières demandes de
rapports à Interpol avaient été adressées en date du 6
décembre 2003 , et qu’il s’était donc écoulé près de
huit mois, temps largement suffisant à
l’accomplissement de la commission rogatoire , j’ai
déposé un recours auprès de la commission
d’application des peines de Rome.

Suite au rejet de mon recours, débattu le 19 novembre
2004, lequel a été justifié par la commission en
calquant ses motivations sur celles avancées
précédemment par le juge d’application des peines de
Viterbo (alors qu’entre-temps il s’est écoulé plus
d’une année depuis la demande d’un rapport à Interpol,
toujours pas arrivé), ayant ainsi épuisé toutes les
procédures disponibles, je me vois contraint
d’entreprendre de refuser toute forme d’alimentation
solide, me réservant dans un second temps de renoncer
également à la forme liquide si la situation ne
trouvait pas une issue positive, c’est-à-dire tant que
n’auront pas été satisfaites les demandes suivantes :

1 ) Tant que le juge d’instruction de Bologne n’aura
pas émis, et ce sans autres retards injustifiés,
l’avis de classement sans suite de l’enquête menée à
mon encontre au sujet de mon implication infondée dans
l’affaire Biagi à cette mesure ayant déjà été réclamée
depuis le 7 mai 2004 par le procureur en charge du
dossier. Le non-éclaircissement explicite et définitif
de cette affaire, de fait déjà conclue et clairement
élucidée, pèse comme une "peine supplémentaire" sur ma
réalité pénitentiaire, fournissant de fallacieux
prétextes à ceux qui au sein de l’administration
pénitentiaire continuent à vouloir instrumentaliser
mon cas. Qui plus est, ce mécanisme bureaucratique a
fourni par la suite un alibi aux magistrats de
l’application des peines pour leurs décisions
défavorables. [1]

2 ) Tant que le ministre de l’Intérieur ne rendra pas
publiques les raisons qui empêchent Interpol
d’accomplir ses propres tâches institutionnelles et
les charges dont elle a le devoir, et ce un an après
les demandes officielles formulées par les commissions
d’application des peines de Viterbo ainsi que de Rome.
Qui craint la vérité ? Qui freine et enlise ce rapport
 ? Pourquoi Interpol ne répond-elle pas ?


[1] Entre-temps, le décret d’archiviation (de
classement ?) émis par le Gip
( « Juge pour les enquêtes préliminaires ») auprès du
Tribunal de Bologne à qui avait été émis le 5
novembre 2004, mais qui était resté ’clandestin’ pour
Paolo à lui est parvenu.
Nous diffuserons une traduction de ce décret le plus
tôt possible. Nous nous bornons pour l’instant à en
traduire la phrase conclusive : « Nous considérons
exclu que l’hypothèse de l’accusation contienne
quelque fondement que ce soit, notamment au regard des
enquêtes, dans lesquelles n’a émergé aucun élément
d’implication de la personne enquêtée
[P.Persichetti] ».


Ceci dit, il est nécessaire de souligner que l’absence
de rapport d’Interpol ne constitue en aucune manière
un obstacle à l’obtention d’une permission de sortie.
Cette demande de supplément d’information, en réalité,
ne représente qu’un élément redondant et superflu
étant donné que de nombreuses informations documentées
au sujet de mon existence passée en France sont
contenues dans le dossier en possession de la chambre
d’application des peines. À titre d’exemple, je me
permets d’en citer quelques-unes parmi d’autres :

a ) Les rapports de la DIGOS (R.G. italiens) rédigés à
la suite de ma demande d’extradition du 25 août 2002,
dans lesquels il est explicitement affirmé que
"Persichetti n’a pas commis de délit sur le territoire
français" (voir annexe).

b ) La retranscription officielle de l’intégralité de
mon parcours universitaire auprès du département de
sciences politiques de l’Université de Paris VIII, et
ce à partir de mon inscription en septembre 1992
jusqu’à fin août 2002, lorsque l’extradition a mis un
terme à ma charge de chercheur et d’enseignant
temporaire.

c ) Les conclusions de la commission rogatoire
internationale mise en oeuvre par la section
antiterroriste française à la demande du parquet de
Bologne. Il s’agit d’une reconstruction extrêmement
méticuleuse de toutes les vicissitudes
administratives, salariales, universitaires et de
logement qui se sont succédées lors des onze ans de ma
vie en France, de 1991 à 2002, sans que puisse y être
signalée la moindre violation de la législation
pénale, civile ou administrative sur ce territoire.
Quant aux supposés "liens" avec une fantomatique
réalité illicite opérant en Italie, insinués avec
malignité par les milieux de l’antiterrorisme pour
justifier et optimiser médiatiquement mon extradition,
ce sont les propres résultats de l’enquête de Bologne
qui les ont démentis d’une façon spectaculaire.

La volonté obstinée de faire de ces rapports
d’Interpol une pièce centrale du dossier apparaît donc
incompréhensible, à moins que l’on n’interprète cette
attitude comme un artifice monté en épingle pour
renvoyer sine die toute décision à ce sujet,
contournant ainsi de fait les prescriptions imposées
par la loi. Il semble bien que la question ait de loin
dépassé les stricts milieux juridiques pour revêtir un
caractère uniquement politique. C’est pour cette
raison que ce qui paraît être en jeu ne sont plus les
quelques heures de liberté surveillée consenties par
une permission de sortie (d’ailleurs déjà concédée à
des détenus condamnés pour des délits similaires aux
miens dans les années 80 et 90), mais la lecture que
l’on tente de donner de mes treize années de liberté,
suite à ma levée d’écrou de décembre 1989 (qui me fut
octroyée après le non-lieu prononcé sur les plus
graves inculpations pesant sur moi).

Quant à ce qui se déroule depuis mon extradition en
août 2002, cela démontre à quel point ma condition
sempiternellement reconduite de prisonnier masque, en
réalité, la volonté de me transformer en otage de
représailles menées à l’encontre de l’expérience des
exilés réfugiés en France. À travers moi on veut
sanctionner ce que ces derniers représentent depuis
plus de vingt ans : l’anticipation d’un possible, de
ce qui aurait pu advenir en Italie si avait été
promulguée une amnistie pour les événements des années
70. Un démenti cuisant pour les partisans de l’état
d’urgence, un modèle bien trop dérangeant, un exemple
à effacer. C’est en cela que mon étape française
devient un enjeu, quelque chose qu’il faut nier,
démentir, réécrire intégralement, jusqu’à fabriquer ex
novo la biographie de chacun d’entre nous, en
réinventant effrontément le passé - en singeant le
règne de la nov-langue décrite par Orwell, où les mots
perdent tout sens et le sens perd les mots.

Tout ceci vient s’ajouter à une extradition effectuée
en violation ouverte avec la légalité internationale,
comme en témoignent les documents inclus dans le
dossier de l’enquête préliminaire réalisée par le
parquet de Bologne. Alors qu’en apparence je me
trouvais extradé pour des faits commis en 1987, les
autorités italiennes avaient en réalité sollicité mon
arrestation dans le cadre de l’enquête menée sur
l’attentat Biagi, et ceci sans avoir jamais pris soin
de formuler une extension de la demande d’extradition,
comme le prescrit néanmoins l’article 14 de la
convention européenne sur l’extradition (qui ratifie
le dit "principe de spécialité"). Ils n’osent pas
formuler leurs préjugés accusatoires car ils ne sont
fondés que sur un théorème : celui de la "centrale
française", théorème qui vient de dérailler dans le
train Roma-Arezzo au mois de mars 2003, et qui de
toute façon n’aurait pas tenu face au crible d’une
Chambre française.

L’enquête qui s’en est suivie,
outre le fait qu’elle est illégale dans ses
fondements, a été par la suite systématiquement
ponctuée par l’emploi répété de méthodes illicites et
d’abus de procédure, elle fut censurée à de nombreuses
occasions (y compris par les degrés supérieurs de la
magistrature). Remarquée pour ses fausses
reconnaissances par témoins, ses sac-à-dos beiges de
couleur bleue, ses mises sous scellés illégitimes, ses
inscriptions vengeresses dans le registre des
inculpés, ses omissions dans les vérifications des
alibis favorables à la défense, cette enquête
n’aboutit finalement à rien, comme cela était
prévisible, mais se répercute sur mes conditions de
détention comme une terrible "seconde peine", jamais
prononcée par aucun tribunal.

Ce qui est en jeu c’est donc mon identité, mon
histoire, une existence menée au grand jour selon les
règles de la doctrine Mitterrand (laquelle était un
protocole officiel) dans un Paris qui n’est
certainement pas une jungle dépourvue de lois ni de
règles. Une vie vécue en intervenant à visage
découvert dans l’espace public français et italien, se
retrouve obtusément réduite à de mesquines
conspirations, grossièrement repeinte aux couleurs
sombres de l’ambiguïté. Certes, la doctrine Mitterrand
peut être diversement appréciée : considérée par
certains comme une atteinte tant à la souveraineté
italienne qu’au désir de voir s’accomplir les peines
prononcées par une justice d’exception ; estimée par
d’autres comme un modèle de dépassement politique
d’âpres conflits sociaux ou de guerres civiles. Malgré
tout il est impossible de la transformer en caricature
grotesque, en une espèce de laboratoire criminogène,
de sanctuaire qui aurait "opéré comme une centrale de
déstabilisation de la société italienne". Voilà bien
une idée morbide. Ce n’est pas par hasard que ce sont
les années qui ont suivi ma condamnation qui doivent
sembler suspectes et non celles qui l’ont précédée. Ce
qui m’a ramené en Italie, onze années après mon
départ, ce ne fut pas le passé mais quelque chose qui
devait encore survenir ; l’avenir pèse sur moi comme
une faute.

Après avoir accompli un tiers de ma peine, je reste
encore un suspect permanent, soumis à un procès sans
fin. Pour me soustraire à cette conspiration de
l’hypocrisie et du mensonge, il ne me reste rien
d’autre à mettre en jeu que l’unique chose qu’un
prisonnier possède, son propre corps.

Paolo Persichetti Carcere -Mammagialla- Viterbo,
le lundi 13 déc.2004

NOTES

1. Note de la DIGOS - août septembre 2002
Dans le compte rendu relatif à l’arrestation et à
l’extradition de Paolo Persichetti, rédigé par Maria
Grazia Pennino, détachée auprès du "groupe de travail
sur Marco Biagi", préfecture de Bologne/ Digos 3°
section antiterrorisme, et envoyée en mission à Paris,
on peut lire : "à ce sujet, on nous signale que, la
personne en fuite n’ayant pas commis de délit sur le
territoire français, il n’a pas été possible
d’effectuer une perquisition à son domicile, cet acte
ne pouvant être réalisable que sur la base d’une
demande spécifique des Autorités italiennes formulée
avec une commission rogatoire".
Note reprise le 4 septembre suivant par l’inspectrice
en chef de la Digos de Bologne, Santina Chiappa,
préfecture de Bologne/Digos 3° section antiterrorisme,
qui affirme : "en France, il n’a pas été possible de
procéder à la perquisition de l’appartement utilisé
par M. Persichetti, parce que celui-ci n’a pas commis
de délit sur le territoire français et de ce fait les
autorités n’ont procédé à son encontre que par voie
administrative".

2. Motifs du rejet de la demande de permission de
sortie rédigés par le Juge de l’application des peines
de Viterbo, notifié le 24 août 2004
"Étant donné que le demandeur a été condamné pour des
faits de terrorisme à la peine de 22 ans et 6 mois de
réclusion : avec comme échéance de la peine la date du
12 septembre 2018 ;
 les informations réclamées à Interpol au sujet des
dix ans de résidence en France de Persichetti ne nous
sont toujours pas parvenues ;
 que l’intéressé a demandé de façon réitérée qu’une
décision soit prise concernant sa demande en l’état
actuel des choses ;
 retenant qu’on ne peut se forger un jugement sur la
cessation de la dangerosité sociale et sur la
non-subsistance d’un risque de fuite de l’intéressé,
l’instruction estimée nécessaire par ce magistrat ne
m’étant pas parvenue complète ;
la demande de permission de sortie est rejetée,
article 30ter Op.

Messages

  • Au moment ou le parlement berlusconien vote la loi sauve Previti qui reduit le temps de prescription pour les délit de corruption,mafia,usure et pareils et met en danger la sécurité de tous le citoyen pour sauver les criminels du gouvernement , Berlusconi Previti Dell’Utri,l’acharnement du meme gouvernement contre des personnes qui jouissaient en France du droit d’asile prouve que c’est l’Etat de droit, les droit de la personne qui sont en cause .
    Les grands criminels se mettent à l’abri de la justice par des ignobles lois ad personam et poursuivent ceux qui ne sont pas protégés par la puissance de la corruption et du crime qui fait les lois à ce moment

  • Permanence jeudi prochain , soit le 23/12, à partir de 11h le matin ; puis le soir à partir de 18h ; au même endroit, soit au magnifique et précieux endroit "espace Louise Michel", rue des cascades dans le XXème arrondissement de Paris. Paolo Persichetti en grève de la faim, là-bas dans la carcel a Viterbo. Mais ici la lotta continua. Nous sommes avec lui et nous allons immédiatement agir. Beaucoup d’initiatives sont d’ores et déjà engagées. L’Abbé Pierre doit pour "Noël" s’engager. Face à une revendication minimale de Paolo Persichetti, non pas sa liberté pleine et entière ( lui, l’innocent, accusé de "complicité psychique", pour la mort d’un sale général en 1987, pour laquelle il n’est vraiment pour rien ! A part de n’avoir pas publiquement, devant des juges, pleurer la mort (accidentelle – professionnelle ( !) d’un « professionnel » -spécialiste de la mort infligée à autrui : bref un responsable de l’OTAN)). Mais simplement, que, condamné par contumace ( id est : en dehors de sa présence, il y a 15 ans), puis 8 ans après l’arrêté d’extradition prononcé contre lui en France,exécuté en août 2002, depuis lors incarcéré dans les geôles italiennes, il demande tout simplement aux autorités judiciaires italiennes de pouvoir bénéficier des mesures de "permission de sortie" qui sont accordées de droit aux détenus italiens, de par la loi. On les lui refuse, sous des prétextes fallacieux-"kafkaïens", les plus stupides. Certes Paolo, prisonnier politique "pur" ("Complicité psychique" !), continue de réfléchir et d’écrire en prison (Son prochain ouvrage de théorie politique paraîtra en France en janvier prochain). Voilà ce qui fait peur aux maffiosi au pouvoir en Italie, comme l’infâme Berlusconi, ses complices des scandales de PARMELAT & CIE, et des maffias siciliennes et autres camorras. Ces gens, actuellement au pouvoir en Italie, craignent tant une alternance politique, qui les conduiraient inévitablement en prison (Chirac, à côté, est un petit enfant de coeur !), qu’ils ont lancé, après les attentats du 11/09/2001 à NYC, une véritable intoxication politique et judiciaire, auprès de leurs collègues européens, afin de faire "diversion". Et c’est ainsi, que ressuscitant le fantomatique danger de la "brigate rosse", comme Aznar voulait lier la question de la violence basque d’ETA à celle des "attentats aveugles" de type ultra-islamiste fascoïste / El quaida, ils ont tenté de faire croire que des camarades comme Paolo, ou Cesare Battisti ( lui, engagé, il y a plus de vingt-cinq ans, dans les conflits civils et politiques, qui agitaient alors l’Italie), étaient de dangereux terroristes. Et que c’est pour cela, que sans jugement, il fallait les mettre en prison pour 20 ou 25 ans !
    Je ne caricature qu’à peine !
    C’est cela le pire !
    Bref je n’ai pas la prétention ici de résumer l’absurde et le scandaleux de la situation. Celle-ci, il nous faut à toutes et à tous la savoir, la comprendre et la communiquer.
    Bref Paolo "le persécuté" est depuis 8 jours en grève de la faim, pour des motifs,k non personnel, mais éminemment politique, et qui nous concernent tous - citoyens de cette future "constitution européenne" ( j’ajouterai "de merde", parce que qu’aucun peuple républicain d’Europe, n’a jamais vu une telle constitution être présentée à ses suffrages ! Mais bien sûr pensent-ils que nous sommes totalement anesthésiés et complètement débiles, pour en plus voter oui à notre dépossession politique- même formelle- totale ! A voter pour un "mandat d’arrêt européen "’ ( fonction régalienne - politique suprême : le droit d’arrêter et de priver de liberté un individu), sans même que les droits pénaux des différentes nations (Italie, Allemagne, France , Pays-Bas, Espagne...), n’aient été un minimum harmonisé : Le régime du jugement par contumace, actuellement en Italie, est radicalement opposé aux droits allemand ou français ! ( en l’occurrence je pense que es droits allemand et français, sont ici supérieurs au droit italien ! Nonobstant, beaucoup de droits en Italie, par exemple ceux des détenus (pour le droit de visite, pour les semi-libertés, pour l’abrègement des longues peines...), sont supérieurs au droit français, par exemple. IL faut faire une bonne moyenne, dans le sesnd es droits de l’homme. Où la Justice n’est jamais la vengeance. Où même le droit des victimes n’est jamais garantie par le "plus de répression". Ce n’est pas cela la Justice. Et on le sait bien, mieux que partout ailleurs, dans cette vielle terre de Justice et de Civilisation, qu’est notre vieille italie.
    C’est pour cela, qu’actuellement est en grève de la faim, le camarade Paolo Persichetti.
    Et sa grève va faire du bruit et produire ses effets : d’abord là-haut, en la carcel...
    Je ne voudrais pas paraphraser ce qu’écrivait naguère Hélène Cixous, à Paris en l’été 1996 : "la grève des sans-papiers nourrit notre imaginaire", disait-elle, à la fois en un apparent cynisme ou une apparente provocation contre ce que son ami Jacques Derrida, fustigeait, fin juillet de cette même année, comme une désertion des "belles âmes", et des démocrates, commandée simplement par le fait, qu’au mois d’août, tout le monde partait en vacances, et qu’il n’y aurait plus personne, pour défendre ou s’indigner de la déportation des familles rebelles africaines "sans-papiers" de l’église Saint-Bernard, à Paris dans le 18ème arrondissement. Bien évidemment, grâce à Hélène Cixous et à Jacques Derrida ( entres autres, bien sûr, mais ceux-là furent alors précieux, et déterminants), les choses se passèrent tout autrement...
    Paolo aujourd’hui, ahora misma, est en lutte, pour une revendication élémentaire... Ses amis les plus proches ( comme Erri de Luca et bien d’autres...) se sentent totalement impuissants et sont presque réduits au désespoir... Mais "la grève de la faim de P.p nourrit notre imaginaire.....’"

    • Paolo Persichetti a toute ma solidarité humaine, pleine et entière.

      Pas le pauvre con qui ose écrire "Lui, l’innocent, accusé de "complicité psychique", pour la mort d’un sale général en 1987, pour laquelle il n’est vraiment pour rien ! A part de n’avoir pas publiquement, devant des juges, pleuré la mort (accidentelle - professionnelle ( !) d’un « professionnel » -spécialiste de la mort infligée à autrui : bref un responsable de l’OTAN)."...

      On ne peut pas abattre les gens comme des chiens sous prétexte qu’ils exercent un métier qui ne vous plait pas...
      Mon père a été un haut gradé, travaillant entre autres pour l’Otan.
      C’est une personne merveilleuse, issue d’un milieu très modeste, qui a toujours fait le militaire à la caserne et n’a pas transformé ses enfants en natural born killers.
      Si une petite lope me l’avait un jour abattu de sang froid, en invoquant je ne sais quels grands soirs, j’aurais pu virer facho par réaction...

      Au lieu de cela je vis comme j’ai toujours voulu vivre... et fais partie de la rédaction de Bellaciao ! :D

      Meditate, gente...
      Meditate...

      Sirieix