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DEMANDEURS D’ASILE : RASSEMBLEMENT PARIS 10ème DIMANCHE 3 AVRIL

Publie le samedi 2 avril 2011 par Open-Publishing
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NON-HÉBERGEMENT DES DEMANDEURS D’ASILE
un État hors-la-loi
appel à une manifestation de protestation

Comment qualifier un État qui
1) n’applique pas la loi
2) n’applique pas non plus les décisions de la justice quand celle-ci le rappelle à l’ordre ?

Il s’agit d’un État hors-la-loi.
Tel est précisément le cas de l’État français.

Depuis novembre 2009, plus de 230 demandeurs d’asile, venus en France dans l’espoir d’y obtenir une protection contre des persécutions ou des risques de persécutions, ont, avec l’aide d’associations, saisi le tribunal administratif contre le préfet d’Île-de-France parce qu’il ne les avait pas hébergés comme le prévoit la réglementation, en l’occurrence une directive de 2003 de l’Union européenne.

Ce texte oblige les États à assurer aux demandeurs d’asile des « conditions d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement, fournis en nature ou sous forme d’allocation financière ou de bons, ainsi qu’une allocation journalière », demandeurs d’asile qui n’ont pas le droit de travailler et n’ont donc pas les moyens de subvenir par eux-mêmes à leurs besoins.

Constatant la violation du droit, le tribunal administratif a presque systématiquement ordonné leur hébergement dans un délai de 48 ou 72 heures. Comme la préfecture n’appliquait pas ces jugements, certains demandeurs d’asile ont ressaisi la juridiction d’une requête de façon qu’ils soient effectivement exécutés. Les plaignants ont alors obtenu que le préfet soit obligé de leur verser 50 euros par jour de retard. Pour l’essentiel, l’État continue à ignorer ces injonctions de la justice.

Comment qualifier une telle attitude ? De toute évidence, dans cette affaire, l’État est délibérément hors-la-loi.

Hors-la-loi parce que, pour essayer de dissuader les demandeurs d’asile de venir en France, il les condamne à des conditions de survie absolument inhumaines qui, en violation du droit européen et français en vigueur, ont l’avantage pour lui de réduire considérablement les chances d’obtenir le statut de réfugié. Comment préparer ses arguments à la belle étoile ?

Hors-la-loi parce que, en dépit de plusieurs centaines de condamnations (des recours semblables à ceux de Paris aboutissent aux mêmes résultats dans d’autres régions de France, en particulier dans le Pas-de-Calais et dans le Nord), l’État continue, comme si de rien n’était, à ignorer le droit et les rappels à la loi que lui adressent les juges.

Les organisations signataires ont, à de nombreuses reprises, interpellé les pouvoirs publics mais, confrontées à leur silence, elles ont aujourd’hui décidé de se regrouper et d’organiser un rassemblement :

dimanche 3 avril à partir de 14 h 30
à la rotonde de Stalingrad

Afghan Awara - ATTAC 9/10 - Collectif de soutien des exilés du 10ème - Comité des sans logis - DAL - Europe Écologie Les Verts 10 - FASTI - Français Langue d’Accueil - GISTI- La Cantine Afghane - LDH 10/11 - MRAP - NPA 10 - PCF - PG

Messages

  • L’appel à la loi n’est peut-être pas toujours la panacée... Ne dit-on pas que les lois sont trop nombreuses, trop compliquées, en France (et ailleurs)... Un peu de ménage dans les lois et les réglements amènerait peut-être un peu d’air pour les migrants et ceux qui les défendent... De plus, et dernier désaccord avec la tonalité légaliste de ce texte : Les lois des Etats qui répriment les migrants ne sont-elles pas toujours en faveur de ceux qui les font... toutes lois, pas seulement les lois concernant les migrants... Par exemple les lois régissant les Finances, le Travail, etc... Autrement dit quelque part, là aussi il faut une Révolte et un débat de fond autour du problème, bien central lui, de l’exploitation des hommes par un système imposé de force. Demander simplement à l’Etat de respecter la Loi me paraît vain... Se demander par qui et dans quel but sont faites les lois me parait indispensable.