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Appel Stop-Stress-Management

Publie le samedi 23 avril 2011 par Open-Publishing
5 commentaires

APPEL STOP-STRESS-MANAGEMENT
 

Nous sommes de plus en plus nombreux à être harcelés, déstructurés, broyés au travail par des méthodes de management tueuses.

De dépression en envies de suicide à arrêts maladie quand nous nous taisons, de licenciement et mise à pied quand nous protestons, le tableau est le même partout : la Poste, France-Télécom, IBM, Emmaüs, boites d’expertise, entreprises privées ou ex-publiques.

Le capitalisme néo-libéral assoiffé de profits à 15% l’an et d’intensification de la productivité (la France bat des records), quand il ne délocalise pas ou quand il s’y prépare, généralise partout, du privé au public, les mêmes méthodes de management.

Les salariés s’organisent et se battent dans chaque entreprise. Après de trop nombreux suicides, les syndicats SUD et CGC ont créé à France-Télécom un Observatoire du Stress, avec des chercheurs, qui a produit un rapport accablant contre ces nouvelles méthodes de gestion. Des poursuites ont été engagées pour mise en danger de la santé physique et psychique des travailleurs. Les luttes et résistances s’organisent boite par boite, et tant mieux.

A Pôle Emploi, tentatives et suicides se développent. A la Poste, il en est de même. Ne parlons pas de Renault ou de Ford, des entreprises privées, dont la liste serait infinie, des centres d’appel... Le cancer du néo-management se généralise.

Nous proposons à ces salariés, aux syndicats qui les défendent, aux chercheurs qui ont écrit pour dénoncer ce cancer, de créer un réseau inter-luttes et inter-orgas, mêlant syndiqués et non syndiqués, salariés de l’entreprise et citoyens, usagers et consommateurs, ...

Ceci non pas pour remettre en cause les actions des syndicats, qui mènent la lutte au sein des entreprises, mais pour les renforcer, en étroite coopération avec eux, et pour tisser des liens, des complicités, entre luttes et expériences.

Nous proposons de mener des actions innovantes, unitaires, spectaculaires et médiatiques, mais aussi patientes et plus silencieuses, pour porter un coup à l’image de marque de ces entreprises, pour cesser de souffrir et leur faire mal à notre tour, car elles nous mettent en danger. Notre expérience passée au sein de nombreux comités de soutien à diverses luttes ces dernières années nous a appris que les grandes entreprises qui nous harcèlent sont très attentives à leur image de marque.

Nous proposons aussi de nous donner des outils de lutte communs (site avec recensement des jurisprudences, récits de luttes et leçons à en tirer, vademecom du petit militant de l’intérieur et de l’extérieur, ateliers de parole…

Notre slogan est : Nous ne vendons pas notre santé, ni nôtre âme, avec notre travail

Nous revendiquons la notion d’habéas corpus. Droit au maintien de l’intégrité physique et psychique.

Nous nous sommes constitués en mars 2011 à une bonne vingtaine dès le départ, et ce n’est qu’un début. La lutte sera longue. Nous serons tenaces. Rejoignez-nous. Nous sommes autonomes vis-à-vis des étiquettes politiques et syndicales, quels que soient nos profils et appartenances, notre diversité est notre force. Nous vous sollicitons pour savoir si ce projet vous intéresse, si vous êtes susceptible de lui apporter votre expertise et vos conseils, et vous remercions de toute proposition, critique, suggestion.

(Merci de nous dire si vous acceptez de figurer sur une liste de diffusion, et éventuellement sur une liste de discussion)

Réponse à adresser (provisoirement) à :

stopprecarite@yahoo.fr

Tel : 06 79 72 11 24/ 06 09 53 68 08/ 06 13 05 07 06

Le 21 avril 2011

Prochaine (et 3è) réunion :

Le 19 mai à 18H30,

salle réservée par Solidaires Précaires (que nous remercions)

Bourse du travail 3 rue du château d’Eau, M° République

Messages

  • Tant que l’on osera appeler "ressources humaines" les salariés....

  • Cette initiative parait très intéressante. A suivre...

    Ajoutons que même dans l’enseignement (où les précaires dépendant directement du chef d’établissement, à sa merci, à son bon vouloir, sont de plus en plus nombreux) cette gangrène gagne du terrain, même si le nombre et le taux de syndicalisation a permis d’être jusque là un peu protégé.

    Juste un petit exemple de cette évolution, avec des petits faits qui ne semblent pas graves isolément, mais qui deviennent inquiétants lorsqu’on les met en perspective :

     Une prime au mérite vient d’être instaurée pour les chefs d’établissement.

     L’évaluation des enseignants, qui reposait sur un équilibre entre la notation administrative relevant du chef d’établissement et la notation pédagogique relevant de l’inspecteur de la discipline (math, éducation musicale etc.), va reposer, si le projet du gouvernement passe, sur la seule notation du chef d’établissement. C’est à dire que jusqu’à présent, un prof un peu remuant syndicalement pouvait être mal noté par le chef d’établissement, mais la note pédagogique, si c’était un prof de qualité, venait compenser en partie. A l’avenir, gare à celui qui va contrarier trop souvent le patron...

     Dans le cadre de l’évaluation, l’entretien individuel chef d’établissement/enseignant tend à se généraliser. Je crois qu’il est prévu qu’il devienne obligatoire. Cette année mon chef d’établissement a essayé, mais les profs ont unanimement refusé de se prêter à ces guignoleries et ça a été abandonné... jusqu’à la prochaine fois...

    Bref, on fait miroiter un peu de sous en plus pour les patrons en fonction des résultats de leur établissement (là il faudrait des lignes et des lignes pour parler de ce qu’est un "bon résultat" pour un collège, c’est un autre débat), et dans le même temps on leur donne des moyens de pression jamais vus sur les enseignants. L’outil à écraser se met en place. Il est vraiment temps de mettre un grand coup de balai, la révolte doit se généraliser et s’organiser !

    Chico

    • Le problème est grave. Les directions syndicales de l’education envisagent-elles une riposte ?

    • quand le syndicalisme intégre comme normal la hierarchie et qu’il crée ses propres syndicats "cadres" c’est à dire accepte que des travailleurs soient traites sur un pied d’inégalité et que certains méritent d’être carressés dans le sens du poil de la frime sociale,alors ilfaut tout reprendre à zéro.

      Et déja même si ça dérange,bien identifié l’encadrement comme notre ennemi,même si le capita lexploiet aussi leur travail ;

      Car les cadres sont directement interressés à notre exploitation et s’ils luttent parfois avec nous,c’est surtout que JAMAIS les syndicats ne remettent en cause leur pouvoir sur nous !!!!

      et relativixon leur combat car combien d ecadres en gréves pendant les luttes contre les réformes fillon en octobre ?

      Sans harcelemnt,et c’est toujours cela le pouvoir d’un cadre,c’est toujours en défibitive le harcelement ,un cadre ne se vit pas cadre ,et donc de fait ils le sont quasi tous harceleurs ;