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Quand la Lybie devient l’alibi !

Publie le lundi 2 mai 2011 par Open-Publishing
2 commentaires

Les peuples tunisien et égyptien ont fait tomber des despotes. Leurs révolutions sont compréhensibles suite aux souffrances qu’ils ont endurées de la part de leurs dirigeants. Pour la Lybie, le problème est autre. Et son bombardement ne fait qu’attiser la flamme du doute concernant les « intentions humanitaires » des Occidentaux sachant que d’autres révoltes auraient pu susciter également des interventions. Mais on sait qu’à causes égales, les effets sont inégaux… telle est la devise de Septentrion.

L’ONU, appelée le « machin » par le Général De Gaulle s’avère être, en fait, une « machine » à laquelle il faudrait rajouter, à juste titre, « … de guerre ».

Sous le couvert de la légalité, lequel n’existe aucunement concernant l’Etat d’Israël qui peut occire à volonté sans que le monde ne s’en émeuve, voici que l’organisation censée regrouper le monde dans la paix ne cesse d’assassiner des innocents. Elle l’a déjà fait en Irak, en organisant un embargo criminel causant la mort de plus de 500 000 enfants et prolonge ses méfaits en Afghanistan puis aujourd’hui en Lybie.

Et c’est mon sujet car c’est encore là que le bât blesse sérieusement !
Le monde arabe a enfin compris, au demeurant il n’est jamais trop tard pour bien faire, qu’il devait se débarrasser de ses dictateurs. Il a commencé le nettoyage épique en Tunisie, puis l’a continué en Egypte.
Mais dans ce dernier pays la révolution arabe a réussi à ôter les éléments mis en place par les puissances occidentales lesquelles n’avaient jamais cessé de favoriser les dictateurs estimant qu’ils constituaient des pions primordiaux mais surtout des idiots utiles et de bons traitres pour leurs politiques d’exploitation et de néo colonisation.
Néanmoins, quelle que soit la puissance de l’occupant, quelle que soit la forme d’exploitation qu’il tente d’entreprendre celles-ci sont inopérantes face à la volonté et à la détermination d’un peuple. Et l’égyptien l’a montré. Les tyrans à la botte ont été chassés par la révolution populaire. Plus que Benali, Moubarak était un élément essentiel au Moyen-Orient, perdu, hélas pour elles, par les puissances occidentales, perdu aussi et surtout pour « la seule démocratie de la région ». C’est pourquoi il fallait trouver un substitut d’urgence en Méditerranée.

Quoi de mieux que la Libye ! Et ce pour plusieurs raisons :

—  Le pays possède d’importantes réserves d’une richesse particulièrement convoitée : le pétrole

—  Kadhafi est un ennemi d’Israël

—  La Libye se situe en Méditerranée et pourrait remplacer Égypte perdue si d’aventure une révolution éclatait.

Que les peuples tunisien et égyptien s’insurgent, cela peut s’expliquer par la mal vie ou plutôt la survie sachant que leurs pays ne possèdent pas de richesses naturelles et que leurs dirigeants s’accaparaient du peu qu’ils pouvaient produire.

Mais c’est une toute autre histoire concernant la Libye car celle-ci :

—  Possède un produit intérieur brut par habitant dépassant les 11 500 dollars et connu comme étant l’un des plus importants du monde.

—  Connait la plus forte longévité d’Afrique puisqu’allant jusqu’à 72 ans pour l’homme et 76 ans pour la femme.

—  Peut se vanter d’avoir un niveau socio-économique, un enseignement et un système de santé dépassant ceux du Canada.

—  Voit ses bénéfices redistribués.

Certes, il manque au tableau ce que les Occidentaux adorent tout en l’appliquant de manière très fragmentaire et seulement lorsque cela les intéresse : la démocratie.

Certes, le Colonel Kadhafi a su tirer à son avantage la substantifique moelle de la rente pétrolière quoique sa richesse ne fût aucunement comparable à celles des deux autres larrons bien que le pays soit plus riche.

Certes, l’homme n’est pas un saint et qu’il est doublé d’un esprit pas très… catholique.

Toutefois, on comprend mal qu’un peuple pour le moins nanti, mangeant à sa faim, vivant matériellement de façon très confortable puisse se révolter au seul but de la « démocratie ». Je crois en la vocation des peuples à se libérer d’un tyran qui les dépossède, qui les martyrise, qui les fait souffrir mais à pas à celle de le faire pour la simple raison de pouvoir dire ce qu’ils pensent.

C’est pourquoi, la pseudo-révolution libyenne me parait porter la marque de fabrication étrangère. Ce n’est pas un mouvement spontané, on ne peut donc pas parler de révolution au sens propre du terme.
Et le fait que l’OTAN, mandaté soi-disant, bombarde ce seul pays alors qu’il y avait eu autant de sang versé au début dans d’autres, prouve aisément que ce n’est pas pour protéger la population libyenne d’un carnage mais pour s’approprier les richesses par autre tyran inféodé et soumis à la botte occidentale.

Je ne crois ni aux bonnes intentions, ni à l’esprit humanitaire des dirigeants septentrionaux et encore moins aux défenseurs de la veuve et de l’orphelin qu’ils prétendent être. Tout cela n’est que pipeau. La Libye est un enjeu stratégique et énergétique qui ne leur a certainement pas échappé. Ils agissent uniquement avec cette idée en tête. Le bien des peuples ne les intéresse pas et il faut être bien niais, ou complice, pour le croire.

On ne libère pas un peuple s’il n’a pas la volonté de le faire lui-même. Et je comprends mal que la France puisse être mêlée à pareille affaire.

Mais, sachant que notre Empereur n’agit qu’en tant que Vice-roi d’Israël, je peux comprendre qu’il engage nos troupes dans une guerre qui n’est pas la nôtre mais celle du petit Etat très démocratique du Moyen Orient.

A cela je voudrais ajouter qu’il est stupéfiant de constater que la gauche française ne s’émeuve aucunement à la suite des bavures de l’OTAN lesquelles ont toutefois emporté des enfants innocents… mais bon on nous chantera encore le couplet des « dégâts collatéraux » !

Au fait… cibler la mort d’un individu est considéré par le statut de Rome comme crime de guerre. L’OTAN, après avoir visé Kadhafi et tué sa famille, sera-t-elle jugée pour cela ?

Messages

  • après la libye, la syrie, et l’iran ....

    • C’est ce qui s’est passé en Côte d’ivoire récemment (Pétrole, cacao, diamant, or). L’histoire retiendra le rôle des casques bleus au Congo. Le pillage du Niger. Ce serait même leur faire injure de citer toutes leurs richesses expoliées. Les étrangers, on en veut pas, les africains noirs ou maghrébins, rentrez chez vous mais entre-temps, on vous pille. L’onu bras armé du braquage des nations sous prétexte d’exporter une certaine démocratie, de protéger ces peuples qu’on tue par larguage d’armes et de bombes sous couvert du désintérêt des peuples complices et des médias qui se réclament être libre parce que démocrate(?). On voit bien la portée de cette liberté dans la façon d’aborder l’information, de l’analyser (si encore cela était fait). On détruit pour aider le peuple, on reconstruit après pour le piller. L’Afrique sait ce que la Libye vit. L’Afrique des conscients pas celle de ces niaises personnes vendues ou trop prisonnières de leurs ambitions pour exprimer des contradictions avec l’occident. Et l’Afrique lutte dans la douleur car elle arrive à se faire entendre que trop rarement mais elle ne s’est pas arrêté de se battre pour autant à l’image de Kadhaffi aujourd’hui.