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Gaz lacrymogènes et irrégularités au 13 éme congrès de la Fédération CGT Commerce

Publie le jeudi 19 mai 2011 par Open-Publishing
3 commentaires

Congrès de la fédération CGT du Commerce - 16 au 20 mai 2011

Chers camarades,

Réunis en AG Mercredi soir au Futuroscope de Poitiers, nous sommes plusieurs dizaines de délégués du 13ème congrès de la fédération du commerce et des services et nous voulons vous interpeller sur les faits graves qui ont entaché son déroulement.

Effectivement lundi, dès l’accueil des délégués, certains d’entre nous (cinq camarades) se sont vus refuser l’entrée à la salle du congrès, alors qu’ils répondaient aux conditions statutaires pour être délégués ou avaient été désignés lors d’AG départementales tout à fait légitimes.

Certains membres de la CEF sortante nous ont opposé un refus catégorique auquel ils n’ont donné aucune explication valable. Après deux heures de multiples tentatives de discussions et d’une proposition de compromis de notre part, une cinquantaine de délégués n’ont pas eu d’autre choix que de rentrer dans le palais des congrès accompagnés de nos cinq camarades.

Des camarades du service d’ordre de la Confédération, présents sur demande de la fédération, pris en porte à faux, se sont interposés pour nous empêcher d’entrer. Face à notre poussée, nous avons été aspergés de gaz lacrymogène !!! Entrés dans le hall, la confusion régnait : des copines, des copains, certains à terre ou bien debout, étaient totalement assommés. Il s’en est suivi des cris de colère et des altercations violentes face à ces méthodes inacceptables.

Résultats : deux de nos camarades Akila Diagne et Yucel Basarslan (secrétaire fédéral) ont été conduits d’urgence à l’Hôpital.

L’utilisation d’une telle violence et de gaz lacrymogène contre des camarades de la CGT et par des camarades de la CGT, visiblement sur ordre de membres de la fédération, sont inqualifiables.

Entre temps le congrès s’est ouvert comme si de rien était.

Aucun dirigeant de la fédération, ni de la Confédération présents dans la salle n’ont réagi, ignorant totalement la gravité de la situation !

Le congrès a donc continué et depuis maintenant quatre jours nous assistons à des faits anti démocratiques invraisemblables dans la CGT, notamment :

– Le congrès valide les membres des commissions, préalablement décidées.

– Les membres de la commission mandats et votes n’ont pas pu contrôler les mandats et les voix sur la base de documents.

– Certains camarades sans mandat le matin, bénéficient l’après-midi de voix !

– Des camarades se sont vu refuser des voix alors qu’ils ont été dûment mandatés pour les porter.

– Le refus de laisser un congressiste, arrivé le deuxième jour du congrès, retirer son mandat.

– Le refus des présidences de congrès qu’un amendement non retenu ne soit défendu par le syndicat qui l’a déposé.

Nous avons également constaté des irrégularités, voire des tricheries, dans les votes comme par exemple un mandat de vote utilisé par un congressiste qui n’en est pas porteur et appartenant à un délégué parti du congrès, alors que les règles définies l’interdisent.

Des pressions de certaines UD et UL ainsi que de certains DSC s’exercent tous les jours sur bon nombre de délégués pour qu’ils votent « dans le bon sens »….

En bref, nous sommes consternés par toutes ces méthodes mais, malgré tout, nous restons plus que jamais très combatifs et déterminer pour que le débat de fond ait réellement lieu et puisse permettre de définir de réelles orientations dans le souci de rassemblement de notre organisation.

Nous voulions, camarades, vous rendre compte en direct du déroulement du congrès afin que vous réagissiez à ces faits totalement anormaux dans notre organisation, en vous demander d’interpeller les structures auxquelles vous êtes adhérentes (UD, UL,FD et Confédération).

Messages

  • Hallucinant de lire ça.....Je m’étonne du contenu et du peu de réaction sur ce sujet ?? Qu’il y ai un service d’ordre en direction de l’extérieur à la CGT c’est normal et même il le faut mais que l’on s’en serve contre les adhérents cela me choque.
    Un cotisant pour le combat social

  • Présent à ce congrès, il me semble important de relater les faits, et d’en tirer une appréciation. Sur le premier point, je défis quiconque de les remettre en questions, sur le dernier il n’est que mon point de vue et il n’engage que moi.

    Oui, des camarades de la CGT se sont faits gazés par d’autres appartenant au SO de la confédération venu prêter main forte à la fédération du commerce pour l’organisation de son congrès.

    Les personnes gazées étaient toutes munies de leur mandats et délégués à ce congrès. parmi elles, des membres de la fédération, de son bureau, des militantes et militants de professions, entreprises et départements aussi diverses que variés.

    Un secrétaire fédéral et une caissière de MONOPRIX ont été conduits à l’hôpital.

    J’insiste bien sur le fait que ces personnes étaient toutes mandatées et venues avec la ferme intention que ce tienne ce congrès et d’y débattre.

    Nous voulions ( j’emplois le nous c’est mieux !) également que 5 camarades à jour de leurs cotisations et mandatés par leur syndicat respectif et assemblée générale puissent assister à ce congrès conformément aux statuts de la fédération et aux décisions prises dans le cadre de sa préparation.

    Pour que ces camarades puissent justifier leur présence et demander au congrès l’autorisation d’y figurer en qualité de délégués il fallait que preuves à l’appuis il s’y expriment et s’expliquent devant les congressistes. Sauf que les camarades de la fédération refusaient de leur attribuer un badge provisoire en attendant que le congrès tranche.

    Bien entendu, sans badge personne ne rentre, c’était la consigne, mais sans rentrer comment s’expliquer ? C’est ce que nous avons, en vain, tenter d’expliquer pendant une heure aux deux camarades d’une commission mandat et vote déjà désignée avant le congrès.

    Ces responsables sont partis déjeuner tranquillement laissant le SO et une quarantaine de camarades face à ce litige. pendant au moins deux heures, Il va sans dire que les militants syndicaux que nous sommes affichent toujours une détermination sans faille et lorsqu’une délégation est composée, c’est toute la délégation qui soutient ses camarades, aucun militant n’en laisse un autre où que ce soit et qu’elles qu’en soient les circonstances. Notre intention était donc de faire rentrer nos camarades et nous le revendiquons d’autant plus que le congrès débutait dans l’indifférence la plus totale concernant nos camarades exclus.

    Dans le SO confédéral, composé certes ! de gros bras mais aussi de militants capables d’analyser les choses et de se faire une opinion, nous avons tous ressenti qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux et qu’il régnait une confusion.
    Devez-t-ils nous laisser entrer ? Aucun responsable fédéral n’est venu donner une consigne précise, deux camarades de la fédération étant appelé conseillers techniques ont prêté main forte au SO et ont donné pour consigne de gazer.

    Un membre du SO dont j’ignore le nom m’a déclaré qu’il assumait le fait de nous avoir gazé, il faut dire qu’il ne pouvait pas faire autrement parce que j’avais ramassé sa bombe vide laissée au sol et je venais la lui restituer.

    Un article du journal local prétend que les cégétistes se sont rabibochés, ce n’est pas le cas, aucune plainte n’a été déposée d’un côté comme de l’autre mais aucune excuse de la part de la direction fédérale sortante, aucune excuse du représentant de la confédération présent au congrès n’ont été exprimé.

    Même si nos camarades ont été admis pour assister au congrès en qualité d’invité, ils n’ont eu aucun droit à s’exprimer et leur mandat n’ont pas été pris en compte

    La secrétaire générale est intervenue de façon expéditive en disant que cette manière d’agir était indigne et regrettable dans la CGT mais l’invective s’adressait à ceux qui ont accompagné nos camarades.

    Mon appréciation :

    Ce congrès a débuté bien en amont, les tricheries et combines pour s’attribuer les différents mandats frisent le ridicule.

    Des assemblées générales ont été refaites dans des départements parce que la délégation votée ne plaisait pas à la fédération, un syndicat ayant fait son congrès dans les locaux de la fédération et sur sa demande s’est vu refusé sa participation ! aux prétextes que les statuts étaient égarés ( l’amnésie des dirigeant fédéraux m’inquiète !) et que le syndicat avait donné ses preuves de dépôts de statuts en préfecture trop tardivement à la fédération.
    Des commissions ayant toute prérogatives se sont créer et se sont substitués au congrès lui même. la commission exécutive entérinait des dispositions contraires aux statuts, en bref les règles du jeu changeait tous les jours.

    L’enjeu était de taille : il fallait virer certains camarades et soutenir une partie de la direction fédérale qui arrivait en congrès sans rapport d’activité, sans avoir su ou voulu mettre en oeuvre une bonne partie des résolutions prises au dernier congrès.

    Le document d’orientation, basé sur un simple constat était d’une pauvreté extrême. il n’offrait aucune perspective, il ne pouvait être contraignant pour la future direction fédérale puisque les résolutions n’engageaient à rien. (il doit être encore visible sur le site fédéral à vous de juger)

    Mais le pire, c’est qu’un projet de statuts inadaptés à la réalité de nos secteurs, remis aux congressistes en dehors des délais statutaires et donnant toute prérogative à la fédération, même celle d’exclure et de se substituer à la direction des syndicats, risquait bien de fiche en l’air fédération comme syndicats !

    il est aisé de comprendre que cette conception d’une direction fédérale est aux antipodes de ce que nous partageons à la CGT. J’invite à lire ce projet de statuts toujours sur le site fédéral( pas pour longtemps, ils n’ont heureusement pas été acceptés par le congrès !)

    Je suis certain que même à la confédération des camarades n’approuvent pas ces méthodes , mais il faut à tout prix sauver la secrétaire générale qui est aussi secrétaire confédérale !

    Après un congrès bétonné, des tricheries pendant les votes( celles que nous avons constatées et celle qui nous ont échappées) , des débats confisqués, des commissions verrouillées, des pressions avérées par des Unions départementales sur des délégués participant pour la première fois au congrès, des rumeurs comme quoi nous étions en possession de matraques puis de barre de fer et aussi de gaz lacrymogènes, que nous étions tantôt des dangereux gauchistes ou des dangereux réformistes transfuges de la CFDT, en bref nous n’étions que des traîtres donnant des leçons de démocratie , je suis aujourd’hui plein d’espoir parce que ces statuts autoritaires et effrayants ne sont pas passés, parce que nous obtenons malgré tout, plus de 40% des camarades convaincus que cette fédération doit avant tout adopter un comportement démocratique.

    la commission exécutive est la plus mal élue de tous les congrès auxquels j’ai pu assister en presque trente ans de syndicalisme. Aucune concession n’a été faite nombreux camarades de valeur n’ont été retenus.

    Si je m’exprime sur ce site c’est tout simplement parce que vous avez relaté cet évènement, mais sachez que ce gazage pour certains, n’est même pas apparu comme un détail ! C’est une bonne chose de les chasser mais il faut aussi éviter leurs méthodes.

    Je reste plus que jamais un militant CGT, ailleurs l’herbe n’est pas plus verte alors battons nous !

    • Bonjour mes camarades,

      Aucune explication n’est possible face a ses actes de violence, en tant que syndicaliste, je suis déjà rentré dans des congrès de patrons ou des réunions des actionnaires !!!
      Jamais je n’est était gazé ou même bousculé, j’ai même très souvent pris la parole pour clamer haut et fort nos revendications, comment est ce possible que mon syndicat n’accepte pas les divergences d’opposition ???
      Il ne suffit pas de l’écrire ou de le dire, faut’il encore le faire vivre !!!

      Il est évident que la direction actuelle de la Fd commerce a des souci de démocratie et incompétence !
      Quand on est incompétent, c’est par la violence et le pouvoir que l’on essai de régler les différents ?

      Cette histoire de gazage est très grave au sein de la CGT, je crois que ces une première dans un congrès, Bernard Thibault devrais vraiment s’intéresser de plus prêt a cette aventure malencontreuse et la régler en interne avec intelligence.

      Plus de 40% d’opposition ce n’est pas rien qui plus est de mémoire je n’est jamais vu un score aussi élevé dans un congrès, la CGT devrait en tenir compte !!!
      On ne peu viré des militants avec autant de soutien ???

      Vive la CGT vive la démocratie et la diversités d’opinions...

      Ps : J’espères que les personnes qui ce sont fait gazées vont bien que leurs santés n’est pas en danger ? Surtout que je connais un des secrétaire qui a était gazé, il est venu sur notre département pour régler plusieurs conflits et proposer des nouvelles formes de structuration, je peux vous dire que c’est un personnage un vrai militant comme on en fait plus beaucoup de notre temps.