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Yes we camp #spanishrevolution

Publie le samedi 21 mai 2011 par Open-Publishing
12 commentaires

Des dizaines de milliers de personnes, surtout des jeunes, prennent, depuis le 15 mai dernier, les places de villes d’Espagne afin d’y installer des campements dont le but est d’organiser un rassemblement permanent qui mobilise le plus grand nombre autour de la revendication centrale : « une vraie démocratie, tout de suite ». Le mouvement, qui a connu une ampleur sans précédent grâce à la vitesse et à la capacité de diffusion qu’offrent les réseaux sur le Web, prend tout le monde de court : les politiciens ne savent plus comment aborder le phénomène, les sociologues se contredisent et les journalistes passent des comparaisons avec les révolutions arabes de l’hiver à de petits encarts très prudents qui reprennent simplement des dépêches d’agence aussi courtes que froides. Tout le monde semble rester sur la réserve, dans une attente de ce qui pourrait advenir d’un mouvement qui, par ailleurs, demande depuis jeudi 19 à s’étendre au niveau international, notamment par des slogans comme : « Peuple d’Europe, debout ! ». Que deviendra, en effet, ce mouvement dit « spontané », une fois que les élections de ce dimanche seront terminées ? Quel futur pour ces rassemblements dont les organisateurs veillent au maintien du caractère « assembléaire » des prises de décision, sur le côté non récupération possible de la part des partis politiques, l’importance de la non-violence et de la solidarité et qui, depuis quelques jours, se retrouve pris dans un débat autour de la question de savoir s’il faut favoriser l’abstention généralisée, voter pour des partis hors des deux grands (qu’ils rejettent en même temps que l’idée même de bipartisme avec des slogans comme « Vous ne nous représentez pas ») ou se constituer, eux-mêmes, en plate-forme politique…

Le fait est que, depuis dimanche 15 mai dernier, le nombre de participants (malgré les conditions climatiques contraires) ne cesse d’augmenter, comme ne cessent de croître les villes participantes –de toutes les régions d’Espagne qui, tout à coup, forment un bloc hors les régionalismes et séparatismes dont les médias officiels sont si friands ; en même temps que les personnes de plus de trente ans prennent le pas, chaque soir, sur les jeunes qui surveillent les campements de fortune. L’organisation est impeccable, la solidarité sans faille, les tournantes permettent à chacun de se reposer, de veiller à son hygiène et de rapporter des vivres (que des voisins et des sympathisants ramènent chaque matin aussi), tout en maintenant l’occupation des places à un niveau tel qu’on n’y remarque pas les absences. Les organismes judiciaires responsables des élections ont interdit les rassemblements dans toutes les régions –sauf ceux de Valence ; à quoi les manifestants ont répondu par des pancartes affirmant que « dans ce pays, on peut voir des milliers de personnes se rassembler pour attendre Justin Biber ou une équipe de football, mais pas pour faire entendre des revendications légitimes, de manière pacifique. » Jusqu’à présent, la police, omniprésente aux abords des places –en dehors des incidents de dimanche- se tient à distance raisonnable et n’intervient pas. Il faut dire que les organisateurs ne laissent aucun doute qui postent sur youtube des vidéos avec leurs exigences vis-à-vis des participants aux rassemblements : pas de violence, pas de casseurs ni de provocation, sous peine d’enregistrement immédiat via téléphone mobile et présentation à qui de droit ; pas de dégradation de l’environnement et, donc, équipes matinales de ramassage et de nettoyage qui remettent lesdites places dans un état impeccable jusqu’à la tombée du soir. Ces mêmes organisateurs ont également insisté, depuis le début, sur le fait qu’ils ne voulaient pas de boissons alcoolisées pendant les protestas et que « le rassemblement n’est pas un botellon » (botellon étant ces assemblées de jeunes qui, les fin de semaine, se réunissent un peu partout dans les rues et les places d’Espagne, avec leurs bouteilles de bière et d’alcools).

Fait nouveau et d’importance : le mouvement, communément connu comme la #spanishrevolution, s’étend dans les grandes villes d’Europe et d’Amérique Latine, avec des rassemblements attendus ou déjà en place dans de nombreux pays –y compris quelques pays de l’ancien bloc de l’Est- et de nombreuses villes de Grande-Bretagne, France, Italie, Belgique, Allemagne, Mexique, etc. Des messages de sympathie des leaders de Tahrir commencent aussi à affluer, en même temps que les slogans, à Madrid, notamment, se font plus internationaux (tel ce « People of Europe, wake up, stand up », déjà cité plus haut).

Pour ce qui est des revendications et de l’ambiance générale, on se croirait revenu à l’effervescence du mai 68 parisien, avec des slogans inventifs, parfois ingénieux, toujours intelligents et des discussions enflammées, tout azimut, toujours sur des bases égalitaires, respectueuses et ouvertes. A lire leurs site, leur page sur les réseaux sociaux et le tweet postés, l’on se rend très vite compte que les organisateurs portent un mouvement –apparemment surgi du la lecture du livre de Stéphane Hessel « Indignez-vous », très rapidement traduit en Espagne et très rapidement un succès de ventes- qui est tout sauf apolitique, qu’il possède des racines bien implantées sur du solide (contrairement à ce que laisseraient penser certains médias ou certains dirigeants). Ainsi, même s’ils n’appuient aucun parti politique, affirmant qu’ils ne les « représentent pas », on les voit appuyer ATTAC, le Forum Social, les mouvements de lutte contre la pauvreté et la défense des cultures indigènes, tous les groupes anti-discrimination… De fait, l’on remarque, les soirs d’occupation maximale, un grand nombre d’étrangers, de travailleurs immigrés, de comités de chômeurs, d’Okupas (Squatters), de Défense des sans-abris, de représentants des minorités et des organisations de gays et de lesbiennes d’Espagne, de défense de la Terre, des animaux et contre la corrida, etc. Voici donc, pour plus de clarté, le texte qu’ils mettent en exergue sur Facebook et qui ne laisse aucun doute sur un mouvement qui, bien que ne se reconnaissant pas dans les politiques actuelles « la violence des puissants et des banquiers », n’en est pas moins idéologiquement teinté : » Nous exigeons la démocratie réelle, maintenant. Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et des banquiers. Nous accusons les pouvoirs politiques et économiques de la situation de précarité dans laquelle nous vivons et exigeons un changement de cap. Nous convoquons chacune et chacun, en sa qualité de citoyen et de citoyenne, à sortir et occuper la rue le 15 mai, dès 18h, sous le mot d’ordre Démocratie Réelle MAINTENANT. Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiques et des banquiers. Nous t’invitons à te joindre au mouvement sans symboles politiques excluant, afin que l’on ne fasse entendre qu’une seule voix, unique. Unis, nous pouvons y arriver. »

Les autorités politiques ont donc décidé que ce vendredi, veille de week-end électoral, tous les rassemblements seraient interdits et dispersés par les forces de l’ordre. Les organisateurs proposent déjà diverses techniques de résistance non-violente afin de continuer le campement, ainsi, depuis Barcelone, surgit l’idée de venir avec des œillets jaunes que les participants pourraient offrir aux policiers en cas de charge. Enfin, un site Internet reprend l’ensemble des « campements » et des rassemblements en Espagne et dans le monde où défilent, en temps réel, les événements qui s’y déroulent : yeswecamp.net

Bien sûr le mouvement n’a pas d’organisation au sens traditionnel du terme ; bien sûr, le contenu programmatique –le projet de société- est vague ou inexistant (avec des pans entiers qui ne sont pas encore abordés lors des assemblées, comme la Monarchie ou le rôle de l’Eglise dans a société, pour ne citer que les deux les plus actuelles dans l’Espagne et le monde d’aujourd’hui). S’agit-il, pour autant, de mouvements dont il faudrait se « méfier » car facilement récupérables ou profitant aux « ennemis » de la démocratie parlementaire ? S’agit-il, pour autant, d’un mouvement sans lendemain et qui n’aura été, pour l’histoire, qu’une semaine d’ébullition et d’effervescence juvénile –une espèce de crise d’adolescence collective d’une société par ailleurs bien plus solide et mûre au niveau des ses institutions que ne pouvaient l’être celles des pays du Maghreb et du Makrech ?

Pour ce qui est de l’organisation, elle existe, bel et bien, même si sans hiérarchie établie une fois pour toutes. Il s’agit d’une organisation horizontale où les décisions se prennent en fonction des événements et toujours de manière collective. Apparemment, ce mode de fonctionnement « fonctionne » et, même si l’on peut avancer l’argument qu’il s’agit, ici, d’organiser quelques milliers de personnes autour de thèmes qui ne sont pas ceux de la vie réelle de qui veut gérer la Cité, on ne peut passer sous silence la question fondamentale que cela pose aux partis politiques en général : les partis politiques actuels et leur mode d’organisation, leur manière de communication et de représentation de la société, ne correspondent plus ni aux temps qui courent, ni à ce que les populations attendent –d’abord et avant tout en leurs couches les plus jeunes ! Il faudra en tirer les leçons et, dans ce sens, le mouvement, quoi qu’il arrive, n’aura pas été vain. Pour ce qui touche au contenu programmatique, à l’idéologie et au projet de société, il n’en va pas autrement : même s’il n’est pas rédigé, même si les termes ne font pas programme ni thèses de gouvernement, le contenu se trouve, de manière implicite, dans les mots d’ordre et les slogans : la société actuelle crée de l’injustice et des inégalités, des crises et de la violence (« la violence, c’est aussi 600 euros par mois ») et, donc, la #spanishrevolution veut autre chose –notamment d’autres politiques qui abordent les « vrais » problèmes de société comme un toit et un emploi pour tous, plus de justice et de solidarité, plus de démocratie, moins de pouvoir à l’argent, aux banquiers et aux spéculateurs, plus de pouvoir au peuple. C’est pourquoi leurs slogans sont clairs : « nous ne sommes pas des marchandises », « nous ne sommes plus des moutons », « notre force, nos mains », « politiciens, vous ne nous représentez pas », etc. Les idéaux sont clairs, les objectifs tracés à grands traits (comme autant de balises à des débats futurs), les limites clairement posées : il s’agit bien d’une véritable révolution. Toute la question est de savoir si tous les mécontentements se rejoignent dans ces mots d’ordre et si, d’aventure le changement se produisait, ils seraient susceptibles de s’entendre sur des objectifs même à minima…

Le grand mérite, en dehors de réveiller les consciences et de redonner au citoyen, aux sujets, la place centrale qu’il semblait devoir perdre dans le fonctionnement de la Cité, constitue bel et bien celui d’avoir su donner forme au mécontentement que les pouvoirs tentaient de taire à grand coups de télé-poubelle, de football milliardaire, de fêtes nocturnes, d’alcool et de drogues de synthèse (dont le marché ne cessait de grossir malgré les affirmations de lutte contre les différents cartels) ; c’est pourquoi ces slogans, à la Puerta del Sol : « éteignez les télés, allumez vos cerveaux », « plus d’emploi, moins de soirées arrosées (botellon) », etc. En quelque sorte, ces rassemblements, qu’ils s’éteignent en tant que campements ou pas, continueront d’influencer, longtemps encore la politique Espagnole et Européenne : plus jamais ne sera comme avant car, effectivement, le « virus de Tahrir » a franchi la grande bleue et des jeunes ont réussi à donner forme à une révolte contenue, à élever au niveau politique ce qui n’étaient que frustrations et colères individuelles ou de clans. Ce simple fait est déjà révolutionnaire. Parce qu’en plus, ici, comme dans les révoltes de l’hiver, le véritable enjeu c’est l’indépendance et la démocratie, au sens noble du terme, qu’il s’agit de (re)prendre à bras-le-corps. Parce que, pour une fois depuis très longtemps, les citoyens font l’actualité, la rue fait la Une et les jeunes sont acteurs de leur propre présent –au-delà du virtuel et des impératifs imposés par ceux qui nous dirigent et enfoncent dans la misère, la récession, l’absence de solidarités, la violence, l’individualisme et la médiocrité, soi-disant en leur nom et pour le bien de tous ! Le reste : Monarchie ou République, rôle de l’Eglise, Régionalismes, deviennent ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être : des points à l’agenda d’un futur différent dont il faudra discuter autrement pour décider collectivement et trouver des issues qui, quelles qu’elles soient, par pur effet de logique, seront bien différentes –opposées ou autres… Les corrompus, les pervers, les tout-puissants, les exploiteurs et les abuseurs auront des compte à rendre ou se souviendront de cette semaine du mois de mai 2011. Ce retour de manivelle, dans des sociétés où seuls les puissants avaient droit au chapitre et demandaient des comptes (où beaucoup semblaient perdre espoir et s’abandonnaient à la résignation des répétitions les plus noires de l’histoire), ce retour de manivelle qui est aussi retour à la mémoire collective d’un peuple, est, en soi, déjà, véritablement révolutionnaire.

http://samesoule.wordpress.com/2011/05/20/yes-we-camp-spanishrevolution/

Messages

  • Yes we camp #spanishrevolution

    eh putain, ça continue les conneries....

    Que mérite un peuple qui refuse de parler sa langue et se soumet aussi bêtement à la langue de l’impérialisme ?

    LL

    • Et la vieillesse ca s’arrangera pas...sur les réseaux sociaux vous leur parlez en quoi ?, leur tenir des discours de la teneur de votre remarque c est sur que le decalage est flagrant et heureusement il ne souhait pas voir les organisations syndicales prendre le relais, bien leur en prenne, j espère que cela durera

      Heureusement en France on sera pas emmerdé

      Pour votre gouverne c est en rapport avec

      #Global Revolution : http://twitter.com/#!/search/%23globalcamp
      #frenchrevolution : http://twitter.com/#!/search/frenchrevolution
      #spanishrevolution : http://twitter.com/#!/search/%23spanishrevolution
      #italianrevolution : http://twitter.com/#!/search/%23italianrevolution
      #Ukrevolution : http://twitter.com/#!/search/%23ukrevolution
      #germanrevolution : http://twitter.com/#!/search/%23germanrevolution

      Allez la jeunesse rejoint le campement le proche de chez toi

      Yes we camp #frenchrevolution in #Global Revolution

    • La vieillesse a 36 ans ,parle anglais allemand italien persan et t’emmerde.

      Je maintiens ma remarque.

      La Louve

    • et heureusement il ne souhait pas voir les organisations syndicales prendre le relais

      He le petit imbécile de Lyon, moi par exemple que je suis italien je essaie de parle en espagnol avec les "compañeros" d’Espagne... et en française avec les "camarades" si je parle ou je écrive en France... bien sur en italien avec les "compagni" d’Italie et en anglaise avec les les "comrades" anglo-américaine...

      Pour ta petite remarque débile sur les syndicats espagnole on vois bien que tu n’est au courant de rient di tout, les syndicats espagnole pas seulement sont présent mais donne main fort a l’organisation des occupations...

      Bref des provocateurs de ton espèce mérite juste d’être viré de notre site...

    • Heureusement en France on sera pas emmerdé

      Par qui ???? Par les syndicats ???? donc pour toi en Espagne sont déjà "emmerde"...

      Pour information a propos des syndicat espagnol voila quelques communique et information, pas en anglaise mais en espagnol "of course", juste un exemple du syndicat libertaire, du syndicat réformiste et du syndicat de base, bien sur on ne peux trouver d’autres et tous sont bien présent a les occupations même a la place de la "Puerta Del Sol"....

      Petit provocateur, so long, bye bye...


      Es nuestro momento, que continúe la ocupación de plazas y la desobediencia

      Vie, 20/05/2011 - 19:12

      Las multitudinarias concentraciones y acampadas que están sembrando las plazas de ciudades y pueblos desde el pasado día 15 son un claro ejemplo de la capacidad organizativa del pueblo cuando decide ser protagonista de su propia vida ; superando la apatía, la resignación y la ausencia de una toma de conciencia con la que articular respuestas, para afrontar y construir alternativas a los múltiples problemas que hoy sufrimos el conjunto de la población : trabajadores/as, parados/as, estudiantes, inmigrantes, jubilados/as, precarios/as...

      Las fórmulas organizativas desarrolladas en estas movilizaciones evidencian la viabilidad de la participación directa por medio de asambleas para la toma de decisiones que canalicen nuestras aspiraciones y reivindicaciones y nos hacen superar el individualismo. Haciéndonos protagonistas y no espectadores/as de un sistema basado en el delegacionismo y la representatividad, que anula nuestra individualidad. Asambleas, turnos de palabra, comisiones de trabajo, responsabilidad, capacidad, organización, autogestión, coordinación, implicación y visibilización, son los dientes colectivos que mueven este engranaje, capaz de desafiar a las instituciones y provocar una expectación y un debate público que ha eclipsado la campaña electoral y los recurrentes contenidos de la prensa nacional e internacional.

      Las ilusiones generadas por las masivas movilizaciones no pueden permitir olvidarnos que esta situación pretenderá ser instrumentalizada, desvirtuada y dirigida por entidades políticas, sociales y sindicales ; que tienen más temor incluso que el gobierno a perder la poca legitimidad que aún queda en la conciencia de algún ciudadano/a. Asimismo deben analizarse en profundidad las propuestas y mensajes que emanan de estas movilizaciones. Puesto que superar el bipartidismo y una modificación de la Ley Electoral, no nos hará más libres, ni favorecerá la soberanía de cada individuo. Hemos de constatar que las reivindicaciones se centran en los necesarios cambios sociopolíticos ; pero hay una carencia de denuncias y propuestas referidas al ámbito laboral : denuncia clara y explícita del papel colaborador de las centrales sindicales institucionales, de la vigente Reforma Laboral y el amplio margen legal para la ejecución de EREs y la destrucción del empleo...

      La desobediencia es el elemento fundamental que ha caracterizado desde el pasado día 15, todas las movilizaciones y expresiones de protesta. Retando y desafiando una vez más, la represión y los intentos de frenar las acampadas desde las diferentes delegaciones de gobierno y Juntas Electorales. Fortaleciendo aún más, la participación, la implicación y la toma de conciencia de la necesidad de organizarnos. Un pulso colectivo que demuestra nuestra arrolladora fuerza cuando nos asociamos y decidimos no cejar en nuestras reivindicaciones. Un latido en nuestros corazones que bombea un despertar de conciencias que nos hace reaccionar, extender la movilización, la solidaridad y la superación del miedo como elemento neutralizador de la lucha.

      Cualquier noche puede salir el Sol y en la céntrica plaza madrileña llevamos una semana esquivando el ocaso ; materializando desde la práctica, que no sólo es posible sino necesario el asociarse, unirse y luchar para cambiar nuestro presente más inmediato y trazar desde la autoorganización los pilares de una sociedad sin poderes, desigualdades, represión y delegacionismo. El 22 de mayo, con más conciencia y visibilización que nunca, respondamos con la abstención, porque nosotros/as mismos/as nos hemos demostrado que la clase política ni nos representa ni la necesitamos.

      Desde CNT continuamos participando y llamando a la movilización permanente y a la lucha, como medio para resolver los problemas en cualquier ámbito de nuestras vidas.

      Sigamos construyendo a la vez que desobedeciendo. ¡La protesta continúa !

      ¡De noche como de día la lucha también es mía !

      Secretaría de Acción Social del SP del Comité Confederal- CNT

      http://www.cnt.es/noticias/es-nuestro-momento-que-continue-la-ocupacion-de-plazas-y-la-desobediencia


      UGT respalda a los acampados y se suma a la protesta por una salida social de la crisis

      MADRID, 19 May. (EUROPA PRESS) -

      El Departamento de Juventud de UGT Madrid ha mostrado su respaldo y solidaridad con los acampados en la Puerta del Sol y se ha sumado a su protesta en defensa de "una salida social a la crisis", ha informado el sindicato en un comunicado.

      "creemos en ella y nos sumamos a la protesta contra el hecho de que seamos los jóvenes y la clase trabajadora los que paguemos las consecuencias de esta crisis que no hemos generado y hemos salido gravemente perjudicados y con el futuro hipotecado", ha asegurado el colectivo.

      Asimismo, han mostrado su apoyo a las voces que se alzan contra esta sociedad de mercado dirigida por banqueros, grandes empresarios, especuladores y mercados económicos.

      http://www.europapress.es/sociedad/noticia-15m-ugt-respalda-acampados-suma-protesta-salida-social-crisis-20110519141004.html


      José Ricardo Martínez (UGT) : "Apoyamos esta situación porque somos nosotros los que estamos ahí"

      José Ricardo Martínez (UGT) : "Apoyamos esta situación porque somos nosotros los que estamos ahí"

      Madrid | 20/05/2011 - 16:21h

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      ALCORCÓN, 20 (EUROPA PRESS)

      El secretario general de UGT-Madrid, José Ricardo Martínez, ha mostrado este viernes el apoyo del sindicato a los miles de manifestantes acampados en la Puerta del Sol de Madrid, ya que a su entender representan a "trabajadores y trabajadoras, a ciudadanos y a ciudadanas".

      "Nosotros como sindicato apoyamos este tipo de situaciones porque estamos ahí, somos nosotros los que estamos ahí, hay trabajadores y trabajadoras, ciudadanos y ciudadanas", ha señalado el responsable sindical, quien además ha añadido que "los políticos deben entender que tienen que hacerse presentes cuando la gente tiene necesidades", porque de lo contrario el ciudadano se preguntará "para qué queremos políticos".

      En este sentido Martínez ha justificado la concentración y la acampada de Sol, ya que en Madrid "hay 522.100 desempleados, un millón de personas en riesgo de exclusión social, 300.000 personas que a fin de año no van a tener ningún tipo de prestación y 200.000 familias en las que todos sus miembros están en situación de desempleo". "¿Cómo no va a protestar la gente ? ¿Cómo no vamos a manifestarnos y a acampar ?", se ha preguntado.

      "La gente -ha proseguido- tiene necesidades y los responsable políticos que elijamos el domingo, porque hay que ir a votar, tienen que mirarnos a la cara y ver nuestros problemas", ha explicado, para agregar que "en este país sólo se habla de Gürtel, sólo se habla de corrupción y hay pocos políticos que realmente se asomen a los problemas reales de la gente".

      El secretario general de UGT ha puesto como ejemplo al alcalde de Alcorcón, el socialista Enrique Cascallana, que ha impulsado la cesión de un local en la ciudad al sindicato para la puesta en marcha del primer centro integral de atención a las víctimas de accidentes laborales existente en España.

      "Alcorcón es un ejemplo, con un político diciendo que se agota el patrimonio del Ayuntamiento —en referencia al candidato del PP, David Pérez— y otro político, el alcalde, poniendo el patrimonio del Ayuntamiento en manos de los ciudadanos", ha subrayado.

      http://www.lavanguardia.com/local/madrid/20110520/54158222073/jose-ricardo-martinez-ugt-apoyamos-esta-situacion-porque-somos-nosotros-los-que-estamos-ahi.html


      Solidaridad y apoyo a la acampada de la Puerta del Sol :

      ¡Contra los banqueros y sus gobiernos !
      ¡Trabajador@s y estudiantes, unidos adelante !

      La masiva manifestación del pasado 15 de mayo y la posterior acampada, recogen cada día más la simpatía popular porque expresan sin duda la bronca social acumulada desde que comenzó la crisis.

      Estas manifestaciones, las más masivas desde la huelga general del 29 de septiembre, son el más serio revés a “la paz social” firmada por el Gobierno, la patronal y la burocracia sindical de CCOO y UGT.

      La fuerza con la que ha irrumpido esta protesta juvenil y popular ha eclipsado la campaña electoral y ha puesto al desnudo el cinismo y la falsedad de los dirigentes políticos del sistema. El PSOE, PP, CIU y compañía se han encontrado con que los mayores mítines de las elecciones han sido el día 15 de mayo y además contra todos ellos.

      Este gran movimiento se da al tiempo que miles de trabajadores/as seguimos saliendo a la calle a luchar contra el cierre de las empresas, los despidos, los recortes o los convenios paralizados. Apenas hace unos días miles salimos a la calle en Madrid contra los recortes en la sanidad y la educación o contra los gastos militares en intervenciones de marcado carácter imperialista.

      Las organizaciones sindicales, sociales y políticas que venimos enfrentando los planes del gobierno, el pacto social y el pensionazo, apoyando las luchas y denunciando el papel cómplice de la burocracia de CCOO y UGT, sentimos una enorme satisfacción al ver los actuales acontecimientos. Estamos convencidos/as que cuanto más se amplíe la fuerza de este movimiento mejor será para quienes estamos soportando esta crisis. Por eso y porque enfrentamos a los mismos, llamamos a que tod@s l@s descontent@s y l@s que están luchando nos unamos a este movimiento para que la crisis no la paguemos la clase trabajadora y el pueblo, sino los capitalistas. Que a esta enorme protesta juvenil y popular se sumen las luchas obreras contra despidos en empresas, profesores/as y trabajadores/as de la salud contra los recortes, estudiantes contra la privatización… es necesario que se unifiquen en un gran movimiento común.

      Los maestros/as, los trabajadores de la sanidad, de la Telefónica, UPS, los bomberos… tienen que acudir a esta Plaza de la Liberación. Ofrecemos pues nuestro apoyo y colaboración al tiempo que llamamos a todos los trabajadores/as a acudir a la Puerta del Sol y participar de las acciones que se convoquen en los próximos días.

      Consideramos que a partir de esa unidad estaremos en mejores condiciones para entre todos juntos poder buscar e imponer propuestas concretas de salida a la crisis. Nosotros proponemos : ¡Fuera los planes del Gobierno de los banqueros y el FMI : Por el empleo : 35 horas semanales manteniendo el salario ; subsidio indefinido para los parados/as mientras no se garantice el empleo ; por la vivienda para todos/as, porque no es un negocio, es un derecho ; educación pública de calidad : ni recortes presupuestarios, ni subida de tasas. ¡Ni un Euro para la privada ! Retornar a públicos los servicios privatizados ; en defensa de la sanidad pública. No al copago.

       No falta dinero, sobran ladrones : Que los recursos económicos salgan de quienes los han acumulado a costa de 5 millones de parados/as, precariedad, hipotecas y salarios de miseria.

      ¡Nacionalización de la banca y de las grandes industrias claves ! Sin crédito las pymes se ahogan, cierran y se destruye empleo, ¡no podemos depender de banqueros usureros, codiciosos y ladrones. Banca pública ya ! Acabar con el delictivo fraude fiscal y los paraísos fiscales y que paguen más los que más tienen. Ni un euro para pagar la deuda que ellos generaron : ¡Que la paguen los banqueros y los ricos ! Finalmente, manifestamos nuestro rechazo a la represión y exigimos la inmediata libertad sin cargos de todos los detenidos/as.

      Sindicato de Comisiones de Base (Cobas) ; Sindicato Ferroviario (SF-Intersindical) ; Movimiento Asambleario de Trabajadores de la Sanidad (MATS) ; Sindicato de la Elevación (S.E) ; Alternativa Sindical de Trabajadores (AST) ; Comité de Empresa de UPS-Vallecas ; Asamblea contra la Globalización capitalista y la guerra (AGCG), Iniciativa Comunista (IC) Corriente Roja (CR) 20/05/2001

      http://cobas.es/spip.php?article399

      etc etc etc

  • il s’agit bien d’une véritable révolution.

    Aaaahhhhh déjà ? Ben dis donc. En 5 jours, on en est déjà à la " véritable révolution" ? Faudrait avoir peut être au moins l’humilité d’attendre demain les résultats pour "proclamer" cela non ? Le taux de participation par exemple...?

    • "oui nous campons !!"
      vive le camping , soit , mais en effet, pourquoi en english
      c’est un titre des clash ?? la spanish revolution ? plutot "the "alors ?
      plus personne parle espagnol ??
      moi aussi y ’a un truc qui m’echappe dans cet affaire ?
      no comprendo, ayuda me, por favor !!

    • Copas, arrête ton char STP.

      La question de la langue d’une révolution est absolument fondamentale.

      Qu’on ne me serve pas que s’exprimer en ANGLAIS rend les choses plus "révolutionnaires" car plus "internationales".

      On connait bien ici les apprentis- révolutionnistes qui tous les 4 matins nous servent la "copie conforme" de telle ou telle révolte ou révolution "abroad" (moi aussi j’peux causer anglish pour faire plus "international") - ce sont presque tous des militants du parti de gauche ou des verts. Et on sait aussi ce qu’ils ont derrière la tête ou ce qu’ils magouillent pour amener de la "révolution par les urnes" toute fraîche à leur lider maximo Juan-Lucho.

      Maheureusement, ils ne parlent pas arabe, sinon ils pourraient apprendre plus de ce qui se passe en Afrique du Nord par exemple.

      Quant à ce qui se passe en Espagne, tu ne le sais pas plus que moi car tu n’es pas sur place NON PLUS, sauf erreur de ma part.

      Faudrait voir à pas tout confondre, Copas, mes critiques, s’il y en a, ne sont pas tant sur ce qui se passe là bas (j’ai des doutes, j’observe, ça ne veut pas dire que je suis contre, moi quand ça bouge je suis toujours pour) juste ça me fait rigoler tout ce que je lis sur notre site depuis 48 heures, que "ça y est c’est la révolution véritable en Espagne" et carrément "dans le monde" etc...des textes écrits par des français qui ne connaissent pas plus que les autres ce qui se passent là bas, mais qui essaient de faire de la mousse ici dans des buts pas très révolutionnaires. Ce sont donc surtout des critiques contre l’artefact que tous ces petits bobos en mal de postes d’assistants parlementaires essaient de nous présenter comme le début de la révolution. Je dis : arrêtez de vous vous foutre de notre gueule, SVP, et surtout, lâchez nous avec l’anglais, pour commencer.

      Je suis attachée à la langue française. Et ouais. C’est mal hein ? Je trouve qu’elle est trop compliquée, qu’elle pourrait être simplifiée etc mais j’y suis attachée. Je crois qu’une pensée et une langue sont consubstantielles. Le jour où tout le monde dans notre pays parlera aussi bien l’anglais que le français, et donc, sera à même de comprendre un texte anglais proprement écrit aussi bien qu’un texte français, on en reparlera.

      La Louve

    • En plus la référence au "Yes we can" d’Obama... Non mais vous n’avez pas honte franchement ?!?

    • en plus pour faire les "cool" sont capable de parler en anglaise, mais pour parler les autre langue, rien pas question...

    • Ben non tu penses. Ni l’espagnol, ni l’italien , ni l’arabe, ni le français.....

      VIVE L’ANGLICHE :-)

  • C’est bien correctement ce qu’il faut penser de cet échange .

    Mais on sent bien à nouveau les crispations qu’on a connu pour les révolutions en cours en Afrique du Nord.

    L’irruption des masses est rafraichissante, et un pas en avant d’elles valent mieux que 1000 programmes révolutionnaires clamés dans le désert.

    Même si ça casse les bombons de la mode d’une partie de s’exprimer en partie en anglais alors que ce n’est ni la langue ni la culture des peuples concernés. Mais c’est comme ça.

    Ce qui importe c’est que des masses significatives (encore très insuffisantes) soient en mouvement contre le capitalisme et les gouvernements de paille .

    Ces mouvements ont toutes leurs illusions, comme de fait nous tous sur des points divers, les dépasser ne ressort qu’à 5% de la vertu du verbe et à 95% de mouvements de masse qui vont tester les impasses dans la pratique.

    Bref, on ne fait pas l’économie des expériences des mouvements de masse pour pouvoir progresser.

    Que les révolutionnaires fassent leur boulot : Pousser donc à 95% vers l’extension et l’auto-organisation ET expliquer politiquement les impasses et ce qu’il convient de faire de leur point de vue pour résoudre les problèmes de fond.

    Mais il est assez craignos de voir que les crispations réactionnaires reviennent sur la mariée qui ne serait jamais assez belle.

    Les critiques qu’on peut mener à ce mouvement ne doit pas faire oublier qu’il est notre et son importance, sa signification sur l’état des classes en présence.