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Film sur Sarkozy, cinématocratie contre démocratie, propagande et lumpenartist

Publie le lundi 23 mai 2011 par Open-Publishing
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La cinématocratie contre la démocratie et contre les intérêts fondamentaux de notre population. Ce film sur Sarkozy, « la conquête », est un cheval de Troie dans l’espace culturel et médiatique, de la politique discount. Le cinéma français renoue avec le film de propagande sous les années noires de notre histoire française, européenne, asiatique, sous le fascisme ou le stalinisme, en Amérique latine sous les juntes militaires et sous le maccarthisme aux États Unis. La propagande au cinéma a toujours été sollicité par les pouvoirs autoritaires et discrétionnaires. Il est le fait d’artistes au service du pouvoir politique et,ou économique, comme on le voit aujourd’hui dans tous les arts et au plus fort dans le cinéma et l’art contemporain. Avec la globalisation ou la mondialisation, les conditions politiques sont réunis pour reconquérir à grande échelle un art servile au service des plus forts et des dominants. Nous trouvons comme sous le maccarthisme les ingrédients politiques qui favorisent ce que j’appelle le lumpenartist et le lumpenart en référence au lumpenproletariat mais sans son mauvais travers péjoratif (sous prolétariat = gueux). Comme je l’ai déjà expliqué dans lumpenartist artist ici est en allemand et non en anglais, « artiste de cirque ». Contrairement à son concept marxiste pour le prolétariat (lumpenproletariat), ce ne sont pas des artistes sans conscience politique mais des artistes obéissants aux injonctions des dominants, aux cimes du pouvoir économique et politique, leurs bouffons. Ce ne sont donc pas les guenilles du sous prolétariat culturel mais le degré zéro de l’expérience esthétique, de la conscience politique, philosophique, esthétique et de l’éthique dont les axes de recherche artistique se limitent à la représentation sous le dictat uniquement de la communication, de l’affairisme et du marketing politique. Les canons esthétiques sont édictées par l’instrumentalisation culturelle, émotionnelle et pulsionnelle au détriment de tout esprit critique. Ce marketing n’a qu’un seul but ; donner à Sarkozy un stature promotionnelle post historique dans l’inconscient collectif car son image c’est totalement discréditée et dévalorisée. Jouer Sarkozy pour nous faire rêver Sarkozy, jouer le rôle d’un battant pour nous faire rêver nos propres enjeux sociétaux en terme d’une autorité partagée car il fait autorité. Un marketing politique qui crée de toute pièce l’offre pour préexister et devancer une éventuelle « factuelle » nouvelle demande des électeurs. S’inscrire avant l’heure dans les artifices d’une histoire contextuelle comme son soi disant mentor de Gaulle s’inscrit, lui, dans l’histoire contemporaine tout court. Cette opération de markéting formate le cinéma en un outil méthodique : une cinématocratie qui se propage en slogan comme la confection d’une rumeur ; « Sarkozy le contemporain de Sarkozy ! « Sarkozy le singulier de Sarkozy ! », « Sarkozy plus fort que Sarkozy ! Et flop ! L’art de la servitude volontaire réduit l’art à sa plus simple expression esthétique où la représentation n’est plus que marketing, une information aux enjeux tronqués, rusés, insidieux et captieux. Lorsque l’art est au service de la dialectique de la propagande alors nous sommes dans une déshumanisation de l’art et le parfait miroir de cette déshumanisation de l’économie financière néolibérale globaliste que nous subissons. Comme je le répète souvent ; l’art ne pousse pas sur le fumier il est bien le fruit d’une expérience esthétique à visage humain ! L’expérience esthétique à visage humain est une extériorisation de la part intime et parfois maudite de l’être même désincarné ou lorsqu’il est le fruit de l’intellect : un art conceptuel, contextuel, minimal,etc. Les œuvres de l’esprit conceptualisées dans leurs formes les plus épurées (minimales) restent toujours inhérentes à l’auteur créateur et contraire à toutes formes de servitude car l’artiste est son seul libre arbitre. « « Que cela soit ou nous mourrons », qui est la liberté d’appeler à l’existence quelque chose qui n’existait pas auparavant, qui n’était pas donné, pas même comme objet de connaissance ou d’imagination et qui donc, strictement parlant, ne pouvait-être connu. L’action, pour être libre, doit-être d’une part libre de motif et d’autre part de son but visé comme effet prévisible » citation de la crise de la culture de Hannah Arendt. Lorsque l’artiste est au service de la dialectique de la propagande c’est qu’il a des commanditaires dont les seuls objectifs inavouables sont de déplacer le centre de gravité de cette véritable saignée, récession et spoliation infligées à la population en France. L’acceptation des désiras du commanditaire ne sont pas chez l’artiste une question de liberté mais une question de force ou de faiblesse pour rester dans la droite ligne de H.Arendt. Dans ce film le rôle des deux auteurs créateurs ne s’inscrivent plus dans une recherche artistique mais dans la mise à disposition d’un son savoir faire pour façonner un moule idéologique, offrir une substance culturelle à l’hégémonie des commanditaires. Le pouvoir politique sbire aux ordres des richissimes actionnaires, financiers et industriels sculpte les traverses culturelles pour universaliser ses préceptes. Lorsque la cohérence d’une politique ne correspond pas ou est contraire aux aspirations des peuples, le pouvoir a toujours recours lorsqu’il refuse d’abdiquer, de capituler, de se démettre des instrumentalisations classiques de la propagande avec la construction artificielle d’une mythologie égomaniaque. L’autorité se transforme en exécutif totalitaire, un échec qui cache mal ses faiblesses et qui se métamorphose en un pouvoir vaniteux et nombriliste. Chez un grand nombre d’artistes leur statut se résume en une complaisante stature cloquée d’une suffisante envergure comme chez un grand nombre d’intellectuels aujourd’hui, en harmonie avec ce pouvoir égomaniaque. Une industrie cinématographique financée par ces mêmes pôles d’intérêts et de pouvoir, une industrie culturelle et non plus artistique nivèle et uniformise cette cinématocratie à l’offensive contre une démocratie déjà fort limitée, étranglée car saucissonnée par les travers du clientélisme politique au service de ce politico-affairisme mondial. Nous savons déjà que l’inconsistance des programmes politiques nous condamne à un devenir nébuleux écartant toutes perspectives enrichissantes et fondatrices pour notre population réduite à de très lourds sacrifices imposés unilatéralement. Cette propagande révèle au public les réalités sombres de la censure artistique chronique bien réelle en France. Dans le cinéma vous ne trouverez pas dans vos salles des films politiques à l’esprit critique contre la 5eme république, ces acteurs politiques, ces dominants, la corruption, les affaires politico-mafieuses, sur les travers de ce capitalisme globaliste ultra sauvage et prédateur... Ces scénarios existent, ces auteurs aussi mais ils ne trouvent plus de producteurs pour les financer et les réaliser car les maillons production – diffusion, chaînes de télévision et financiers sont là pour filtrer et purger tout soutien et investissement au cinéma critique et inventif. L’auteur de cet article est artiste plasticien, chef décorateur, ensemblier cinéma – TV et aussi scénariste et j’ai été exposé à cette censure molle et consensuelle. Je suis l’auteur de plusieurs scénarios longs métrages dans cet esprit « art politique critique » et je sais que les réaliser en France est mission impossible. Jusque dans les chaînes de télévision on a reconnu les qualités de mes scénarios (cinécriture) mais avec une objection unanime : « d’esprit trop critique, trop politique, trop de controverses » et même son de cloche chez les producteurs. Aujourd’hui malgré mon parcours, mes aptitudes je vis comme un très grand nombres d’artistes en France au RSA, 410€ par mois. Embarqué de force dans les couloirs de la réinsertion et l’accompagnement comme si j’étais un handicapé social. On nous fait savoir qu’un artiste qui ne gagne pas d’argent ou plus d’argent est un mauvais artiste ! Qu’il doit impérativement changer de métier sinon on lui supprimera ces 410€ de survie. « Comprenez-nous, on ne paye pas les gens à ne rien faire ! ». Comme si les allocations du RSA (410€/mois) était un salaire et créer artistiquement une source d’oisiveté, d’inaction ou d’inertie sociale, une inadaptation récurrente et maladive... Des idées défendues par des Conseils Généraux amis et clans politiques de Sarkozy comme ceux qui se prétendent de l’opposition, des idées qui nient la créativité humaine et la création artistique comme un vecteur essentiel et une source vitale à l’évolution humaine. Pourquoi ? A leurs yeux la culture n’est que le paillasson de leurs ambitions et un outil de marketing, une simple vitrine politique, un bling bling hybride et hédoniste. La France fait de plus en plus penser à l’Italie sous Mussolini. Des acteurs politiques à droite qui ne se gênent pas pour vous vendre leur l’humanisme comme valeur universelle car ils n’ont plus de programme politique en phase avec les populations, un marketing à la coquille humaine évidée et inhabitée ! On veut surtout nous faire comprendre que l’artiste a une obligation de servitude afin de servir leur carriérisme et leur corporatisme politique comme lors d’un parrainage d’entreprise qui soutien l’image des cadres supérieurs dirigeant une holding cotée au CAC 40. On intimide, effraye, agresse les artistes qui ne rentrent pas dans les rails culturels élaborés par ce consensus mou et la réal politique dans l’art contemporain comme dans le cinéma. On terrorise les artistes récalcitrants, réfractaires à cette misère culturelle en les menaçant de leur couper les vivre, plus de RSA et sans ressource les propriétaires se chargeront de jeter ces locataires mauvais payeurs à la rue. Du fric à volonté pour l’art de la guerre de monsieur Sarkozy et de l’art de la propagande de monsieur Sarkozy et misère assurée pour les artistes intègres ou misère pour nos gamins et leur éducation avec ces classes d’école supprimées, des budgets de recherche au rabais... Alors lorsque je vois la programmation de ce film sur Sarkozy, moi, j’ai la gerbe !

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