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A rennes stoppons les violences répressives

Publie le mardi 4 janvier 2005 par Open-Publishing

A rennes comme ailleurs assez de Violences policières

Violences policières lors des dernières transmusicales , violences policières répétées contre les squatters et les jeunes [ fermeture musclée du wagon de st Brieuc , un jeune raver qui a eus une main arrachée par une grenade " assourdissante " lors de la rave du faouhet prés de Carhaix , couvre feu obligatoire a partir de une heure du matin des bars et des salles de concerts la Bretagne via sa nouvelle et très sécuritaire préfete Mme Bernadette Malgorn qui met en pratique dans notre région les délires du tout sécuritaire instaurés par le trio Chirac - Raffarin - Sarkozy ]

Nous appelons tous les citoyens à s’informer et à réagir face aux violences policières honteuses qui ont cours désormais chaque semaine à Rennes.

Tous les jeudis soirs depuis quelques semaines, une quinzaine de cars de CRS, venus de toute la France, sont mobilisés par la préfecture pour « pacifier » les centaines de jeunes qui participent aux traditionnelles fêtes étudiantes du jeudi soir dans le centre ville de Rennes. Ces interventions, qui ont lieu entre 2 et 4h du matin, se distinguent par leur violence extrême, gratuite et sans distinction. Charges, tabassages, usage de lances à eau et de grenades lacrymogènes, arrestations arbitraires sont au programme pour ceux qui se trouvent malencontreusement sur le passage des rangées de CRS, fêtards où simple passants.

Cette répression organisée, assidue et massive des fêtes étudiantes à Rennes n’a aujourd’hui aucun équivalent en France. Elle est à l’antipode de tous les principes de démocratie et de liberté. Il est scandaleux que certains
médias la cautionne.

Les Extraits de " journaux " et d’articles de la " presse " locale comme le très servile " ouest France " sont d’ailleurs éloquents de servilité envers les exactions de la police , des bacs et des crs , tout comme il(elles) excellent dans la stigmatisation des jeunes

- Où est la limite de l’impunité policière a rennes on se le demande

De jeunes ‘basanés’ arrêtés, menottés, plaqués contre un mur puis tabassés en règle ; un handicapé arraché à son siège, jeté à terre, la tête plaquée au trottoir ; un jeune homme la tête frappée à répétition contre un mur ; des jeunes filles tabassées à terre ; il s’agit de cas parmi les plus flagrants de la violence policière banalisée qui s’installe dans notre ville, et qui ne
s’arrêtera pas si nous ne faisons rien.

La justification officielle à cette répression est le « tapage nocturne »

La " presse" aux ordres comme " Ouest France " ne cesse de stigmatiser les « dérives incontrôlées » des jeunes fêtards.

La répression y est présentée comme une solution pour les riverains en attente de nuits silencieuses.

Mais ces violentes ingérences policières, à l’inverse, instaurent un état de guerre sociale dont les « tapages » et les « dérives » sont la conséquence
la plus élémentaire.

Cette répression s’inscrit de plein fil dans la voie dite « sécuritaire »

Dont tout les gouvernements successifs, concurrençant l’extrême droite sur
son propre terrain, se sont fait les champions depuis maintenant trois ans.

de la Loi Sécurité Quotidienne (LSQ) aux lois Sarkozy et Perben. Elle est forte du mandat de la nouvelle préfète d’Ille-et-Vilaine, Mme Bernadette Malgorn, qui s’est très vite distinguée par sa poigne de fer. A peine un arrêté
d’ avril dernier interdisait les rassemblements à partir de 3 H du matin, que les CRS " balayaient " la place St-Michel dès le jeudi suivant, frappant violemment et sans sommation les jeunes présents (qui ne pouvaient nullement avoir connaissance du nouvel arrêté !).

- Etudiants, lycéens, salariés, chômeurs, militants associatifs ou simples
citoyens, nous nous constituons en collectif en vue d’en finir avec les
violences policières et la traque aux libertés civiles.

- nous condamnons la criminalisation et la répression des
traditionnelles fêtes étudiantes du jeudi soir, et plus généralement des rassemblements
festifs de la jeunesse.

- Nous exigeons l’abrogation des arrêtés
préfectoraux obligeant les bars de Rennes à fermer à 1H du matin et autorisant le
recours aux C.R.S. contre les rassemblements festifs, ainsi que toutes les lois
et décrets nationaux entravant la liberté de réunion et de circulation.

- nous condamnons tout acte de violence policière, de la plus flagrante
à la plus banalisée. Nous exigeons la mise en examen de tous les policiers
impliqués dans des violences gratuites ayant mis en danger la santé ou
la vie d’individus.

- Une politique répressive ne saurait se substituer à une véritable
politique sociale. Nous rejetons la logique du « tout sécuritaire »
désignant comme ennemi public et comme coupable les populations qui sont
précisément les plus touchées par l’exclusion, la misère et la violence
sociale.

- A la « tolérance zéro » (braquée sur la petite délinquance sans
jamais s’attaquer à la grande criminalité en costard), nous opposons le
règlement social des problèmes sociaux : des emplois pour tous, des
logements pour tous, une éducation pour tous et les mêmes droits pour
tous, quelle que soit l’âge, le sexe, l’origine et la couleur de peau. Nous
demandons le blocage des budgets régaliens (armée et police) au profit
des budgets sociaux (éducation, santé, services publics).

- Nous demandons par conséquent l’abrogation de toutes les lois et décrets
nationaux mettant en péril les libertés civiles et la sécurité des
individus au nom de l’exigence « sécuritaire » voire « antiterroriste » : Lois
sur l’ immigration Pasqua-Debré-Chevènement) ; « Loi sur la Sécurité
Quotidienne » (LSQ) du 30 octobre 2001 ; « Loi de Programmation pour la Justice »
(LOPJ,dite loi Perben) du 9 septembre 2002 ; « Loi d’Orientation pour la
Sécurité Intérieure » (LOPSI, dite loi Sarkosi) de février 2003 ; « Plan
Vigipirate renforcé », relancé le 9 mars 2003 ; Loi dite Perben II de février
2004 ; loi Ferry-Stasi de février 2004 ; ainsi que tous leurs clones.

- Non à la répression, non au contrôle social, non à la traque des
libertés civiles, une autre logique est possible !

COLLECTIF CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES ET SECURITAIRE

réunions ouvertes à tous : tous les mercredis, 18 H, fac Rennes
II-Villejean, salle F7 (bat. préfas)

réseau résistons ensemble

http://resistons.lautre.net

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