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DORO CHIBA QUAKE REPORT 22 – 24 mai 2011 -

Publie le vendredi 3 juin 2011 par Open-Publishing

traduction de la version anglaise du site bilingue japonais/anglais

(Quotidien Doro-Chiba n ° 7145 en date du 24 mai 2011)
http://www.doro-chiba.org
 

Défendons-nous face à la répression du mouvement ouvrier
et de la lutte des agriculteurs de Sanrizuka

- le 20 mai, 50 arrestations dont Kitahara et d’autres militants agriculteurs de Sanrizuka .

 
Scandaleuse répression du mouvement des agriculteurs par la Haute Cour de Tokyo et la police métropolitaine de Tokyo

Le 20 mai, la Haute Cour de Tokyo a siégé pour se prononcer sur l’expulsion du siège de la Ligue d’opposition des agriculteurs de Sanrizuka [ opposés à la construction de l’aéroport Narita ndlt] , installée dans un immeuble construit sur un terrain attenant à la piste de l’aéroport. Cette expulsion a été exigée par la Société de l’aéroport international de Narita (NAA). Le tribunal de district de Chiba a récemment jugé l’affaire en faveur de la NAA et les agriculteurs de Sanrizuka avaient interjeté appel devant la Haute Cour de Tokyo. De nombreuses personnes concernées s’étaient réunies pour assister à l’audience.
Dès qu’il a pris place dans la salle d’audience, le juge INOUE Shigeki a rejeté l’appel des agriculteurs après seulement une minute de plaidoirie et immédiatement émis une ordonnance provisoire pour l’exécution de l’expulsion hors du bâtiment en question. Tant la décision que l’ordonnance sont injustes et scandaleuses.
Juridiquement parlant, l’appel des agriculteurs de Sanrizuka contre l’expulsion du siège est tout à fait juste et fondé, la situation étant en règle avec le propriétaire des lieux ( l’ancien vice-président de La Ligue ). Le jugement injuste et illégal de la Haute Cour de Tokyo, en faveur de la NAA et qui montre son obéissance à celle-ci, a provoqué une explosion de protestations dans la salle d’audience.

 
Arrestations subites sous l’accusation d’ « occupation illégale »

Immédiatement après le jugement, la Ligue a déposé une réclamation auprès de la 15ème Chambre Civile de la Haute Cour de Tokyo pour suspendre l’exécution de l’ordre provisoire d’expulsion. M. Kitahara, le secrétaire général de la Ligue, et d’autres membres accompagnés de leurs avocats ont demandé un entretien avec le juge Inoue. Tout à coup, une troupe du service de sécurité de la police métropolitaine de Tokyo a agressé les manifestants et arrêté 50 d’entre eux, dont M. Kitahara et d’autres membres de la Ligue ainsi que leurs partisans comme des syndicalistes, des étudiants et des citoyens . L’accusation a été « occupation illégale ».
 En quoi y a-t-il « occupation illégale » à protester sur les lieux même contre la décision de la Cour, à déposer une demande de suspension de l’ordonnance ou à demander un entretien direct avec le juge dans le bâtiment de la Cour ? Ce sont des comportements tout à fait normaux qui sont admis de longue date dans le bâtiment du tribunal. Ces arrestations au motif d’ "occupation illégale" sont illégales. Il s’agit d’un flagrant coup monté.

12 personnes relâchées- 38 restent détenues.

 Quelle est la cause de ces scandaleuses arrestations de masse par la police métropolitaine de Tokyo, avec la complicité de la Haute Cour de Tokyo ? C’est l’expression d’une peur profonde de la classe dirigeante qui est confrontée aux agriculteurs de Sanrizuka en lutte contre la construction de l’aéroport de Narita depuis plus de 45 ans, auxquels se joignent maintenant dans un flot de colère des travailleurs, agriculteurs, pêcheurs et autres habitants des zones frappées par le séisme qui souffrent de la catastrophe et de l’exposition à la radioactivité.
 Bien que 12 personnes, principalement des membres de la Ligue des agriculteurs, aient été libérées le 22 mai, 38 sont encore injustement maintenues en détention.

Ripostons à la violente répression de la lutte de Sanrizuka par la Haute Cour de Tokyo et la police métropolitaine de Tokyo !
Nous exigeons la libération immédiate des 38 personnes !
Battons-nous pour la victoire, empêchons l’exécution de l’ordonnance provisoire d’’expulsion du siège de la Ligue des Opposants Producteurs de Sanrizuka !

***

Nous dénonçons les arrestations de 13 syndicalistes de Kan-Nama par la police départementale d’Osaka !
Pour la réussite du rassemblement du 5 Juin !
Luttons pour la renaissance du mouvement ouvrier de lutte de classe !

Le 11 mai, la police départementale d’Osaka lança une répression féroce contre Kan-Nama ( Union Syndicale des travailleurs de la Construction et des ouvriers du Transport de la zone de Kansai ) faisant des descentes dans 20 locaux syndicaux et 13 maisons et arrêtant des dirigeants syndicaux et des syndicalistes. Nous dénonçons avec indignation cette violente répression.

 Les arrestations injustes ont été réalisées sur l’accusation de « Intrusion par la force dans les affaires de l’entreprise ». Cette accusation est liée à l’action de protestation de mai dernier des membres du Kan-Nama contre Kansai Ube Ciment (une filiale de Ube ciment, grossiste fournisseur de ciment) pour sa violation de la Convention Collective.
Il est tout à fait naturel et légitime qu’un syndicat organise une action de protestation contre la violation par la direction de la Convention Collective. En Février 2009 une répression féroce avait déjà eu lieu lors de la négociation de cette même convention.

Le juste prix du béton prêt à l’emploi obtenu par la dernière grève de Juillet

 De juillet à novembre l’année dernière, une grève de 139 jours a été menée pour la première fois dans l’histoire du mouvement ouvrier de l’industrie du béton prêt à l’emploi. L’objectif de la grève était de lutter contre la tentative des grands groupes de casser les prix du béton prêt à l’emploi. Kan-Nama a fédéré avec succès d’autres syndicats et les pme de l’industrie dans une action commune contre les grandes entreprises. En conséquence, presque tous les chantiers de construction dans la région d’Osaka ont été arrêtés par la grève. Une victoire sans précédent a été remportée pour un prix juste du béton prêt à l’emploi grâce à cette grève de longue durée.
 
Levons-nous pour balayer cette violente répression ensemble !

La récente répression violente contre Kan-Nama est une attaque féroce de la police départementale d’Osaka, commanditée par la société Ube Ciment de Kansai, pour contrer le défi important des syndicats engagés dans une action commune avec les pme contre les grands groupes de la construction.

 Kan-Nama est prêt à riposter et a fait la déclaration suivante :
"Le but de la récente vague de répression sur nos syndicats est de défendre et développer les intérêts des grandes entreprises au détriment des pme et des travailleurs, d’écraser les syndicats et de liquider les mouvements syndicaux. Nous sommes fermement déterminés à nous défendre contre la répression injuste et à renforcer et développer notre mouvement. "

Luttons ensemble contre la répression brutale des Kan-Nama !
Rejoignez-nous le 5 juin pour le grand rassemblement des Chemins de Fer Nationaux en lutte Pour la renaissance du mouvement ouvrier et pour s’engager dans la lutte des classes !