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Le mouvement des indignés grecs se renforce

Publie le dimanche 12 juin 2011 par Open-Publishing
2 commentaires

Par Ilias Ziogas

Le dimanche 5 juin 2011 restera comme une date significative dans l’histoire grecque. Ce jour-là, Athènes a connu sa plus grande manifestation depuis 30 ans, au douzième jour consécutif des manifestations des « indignés » qui ont commencé le 25 mai de manière spontanée au travers des réseaux sociaux. L’assemblée populaire célébrée sur la Place Syntagma (Constitution) a décidé de tenter de bloquer le vote par le parlement du second « plan de sauvetage » que le gouvernement a décidé avec la troïka de l’UE, du FMI et de la BCE.

La Place de la Constitution, en face du parlement, était entièrement remplie de gens. En outre, les participants occupaient toutes les rues adjacentes jusqu’à près d’un kilomètre dans chaque direction. La police parle de 80.000 manifestants, les grands médias évoquent plus de 200.000 personnes et médias alternatifs de près de 300.000. Quoi qu’il en soit, toutes les estimations convergent sur le fait que la participation a été double à celle du dimanche 29 mai.

Malgré la forte présence intimidatrice de la police anti-émeutes, l’événement a de nouveau été non violent et festif. De 18h jusqu’à l’aube, le peuple n’a pas cessé d’exprimer sa rage contre le parlement, avec des slogans, des chansons, et le geste typique d’insulte grec ; la paume ouverte.

Les cris de « Dehors ! Dehors ! » et « Nous ne payerons jamais » vibraient dans le centre de la ville. Certains portaient des drapeaux grecs et d’autres des drapeaux espagnols ou d’autres pays de la Méditerranée. Un groupe d’immigrés égyptiens, portant une pancarte sur laquelle on lisait « La Place Tahrir salue la Place de la Constitution » a été reçu par un tonnerre d’applaudissements.

A 21 heures s’est déroulée une assemblée populaire géante. Plus de 5000 personnes se sont assises dans le cœur de la place pour participer à ce processus de « démocratie directe » revendiqué par la mobilisation, avec des milliers d’autres assistant autour. L’émotion et la joie ont explosé quand sont apparues sur un écran géant les images en direct depuis la Puerta del Sol à Madrid.

Aux salutations fraternelles et chaleureuses des camarades espagnols, l’assemblée a répondu avec des applaudissements et le slogan « le peuple uni ne sera jamais vaincu » chanté en espagnol. C’est avec le même enthousiasme que furent reçus les salutations d’autres mouvements en Amérique latine, particulièrement ceux des Mères de la Place de Mai en Argentine.

A côté des aspects « quantitatifs », au fil des jours, le mouvement des indignés grec semble renforcer son organisation et radicaliser son discours. L’assemblée athénienne a décidé d’empêcher le vote parlementaire sur le second plan de sauvetage que le gouvernement a accordé avec la « troïka ».

L’idée est de bloquer le parlement dès la veille du vote, afin que les députés ne puissent même pas entrer dans l’hémicycle. La date de ce vote est prévue pour la fin du mois de juin, et l’assemblée a formé des groupes pour concrétiser un plan d’action.

Cependant, l’horizon du mouvement va plus loin que l’actualité politique et des questions de la crise et de la dette publique. Si le slogan central reste « Nous ne devons rien, nous ne vendrons rien et nous ne payerons rien », les places grecques donnent lieu à processus de formation et d’imagination collectives qui tournent les regards vers une société radicalement différente de celle d’aujourd’hui.

Dans des assemblées thématiques, avec la participation d’intellectuels et d’académiciens, on discute des possibilités d’un système politique réellement démocratique et d’une organisation de la vie économique qui corresponde aux besoins de tous et non aux profits de quelques uns. L’idée de lutter pour une Assemblée Constituante afin de concrétiser ces changements dans une nouvelle constitution gagne du terrain.....

http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=4365

Révolte populaire de masse en Grèce

par Yorgos Mitralias

8 juin

Deux semaines après ses débuts, le mouvement des « Indignés » grecs fait déborder les places des villes du pays par des foules énormes criant leur colère, et fait trembler le gouvernement Papandreou et ses soutiens locaux et internationaux. Ce n’est plus ni une simple protestation ni même une mobilisation d’ampleur contre les mesures d’austérité.

Désormais, c’est une véritable révolte populaire qui balaie la Grèce ! Une révolte qui crie haut et fort son refus de payer « leur crise » et « leur dette » tout (...)

http://www.cadtm.org/Revolte-populaire-de-masse-en

LE BANKRUN, retraits des depots des banques par les particuliers aussi, s’accelere indiquant le refus et le scepticisme des solutions de la Troika et une desobeissance civile contre l’Etat des banques.

LEUR SEUIL D’INCOMPÉTENCE, par François Leclerc

http://www.pauljorion.com/blog/?p=25183

[Grèce] Indignations et Bankrun

http://forum.reelledemocratie.fr/viewtopic.php?f=17&t=689&start=30

La Grèce au bord de la révolution

samedi 11 juin 2011, par Robert Paris

La Grèce au bord de la révolution

(extraits des blogs sur la situation en Grèce)

......Depuis deux semaines maintenant des dizaines de milliers de grecs se réunissent devant le parlement à Athènes, place Syntagma (la Constitution) ainsi que dans des dizaines d’autres villes.

Suivant l’exemple des espagnols qui ont défilé dans l’indépendance envers tout syndicat ou parti politique, les grecs réclament aussi la mise en place d’une réelle démocratie.

Les grecs sont de plus en plus nombreux à débattre, à chanter, à se rencontrer et à dormir dans la rue afin de se réapproprier l’espace public et de créer directement la démocratie.

Ainsi, le 5 juin les estimations varient entre 100 000 et 500 000 grecs manifestant devant le parlement.

La situation grecque est tendue pour les élus, les politiciens et les banquiers.

Ainsi une réunion du PASOK (parti socialiste) a été encerclée par des manifestant qui clament leur colère face aux injustices. Des autres réunions ont été interrompues par des "indignés" qui ne veulent résolument pas laisser le monopole de la parole et de la décision aux hommes politiques. Les politiciens ont même dû fuir le parlement par les issues de secours face à l’ampleur des manifestations anti-système toute proches. Des barbelés y ont été disposés afin de dissuader les citoyens "indignés" d’occuper ce lieu de pouvoir. Pour enrayer la situation révolutionnaire, Papandréou, le premier ministre socialiste au pouvoir réfléchit sur un référendum politique et économique. Pas sûr que ça contente les grecs.

Toutes ces informations sont disponibles dans la presse grecque qu’il faut traduire, pas dans la notre bien sûr, qui ne donne que le point de vue des marchés et de l’Union Européenne. Mais depuis un jour il semblerait que plus aucune information ne ressorte sur les "indignés", la presse grecque a du recevoir l’ordre de taire l’information pour affaiblir le mouvement.

Il est sûrement trop tard, les grecs sont déjà au courant et nous risquons ces jours-ci d’assister à la première révolution post-démocratie..

http://www.matierevolution.org/spip.php?article1859

l’enjeu du rassemblement de « Syntagma » :

Pendant que la democratie “reelle/directe” s’exerce dans les assemblées sur les places publiques,nuit et jour,la course de vitesse est engagée, desobeissance generale et/ou referendum,le debat s’etend a la société, les journaux etc :

Résolution de l’Assemblée Populaire de la Place Sintagma

Athènes 27-28 mai 2011

http://forum.reelledemocratie.fr/viewtopic.php?f=13&t=329

Manifeste de l’Assemblée populaire de la place Syntagma », rendu public

Face à « la concentration monopolistique de la totalité du pouvoir entre les mains des détenteurs de l’État » et « l’hégémonie politique univoque des marchés », l’Assemblée populaire de la place Syntagma, en Grèce, vient d’adopter un manifeste destiné à rendre le pouvoir politique à une « société des citoyens » reconstituée...

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/080611/grece-manifeste-pour-une-societe-des-citoyens

jeudi 9 juin 2011

GEORGES CONTOGEORGIS : LE 14 JUILLET 2011 LA BASTILLE A ATHENES !
NOUS PRENDRONS LE PARLEMENT HELLÉNIQUE AVEC LUI !

http://simone-le-baron.blogspot.com/2011/06/georges-contogeorgis-le-14-juillet-2011.html

Le contre feu du referendum/reforme de l’Etat grec propulsé,l’austerité ; les privatisations aux oubliettes :

.....Comme l’a reconnu le Premier ministre grec : « l’un des problèmes majeurs que nous avons eus dans la mise en œuvre de notre programme est la capacité de nos fonctionnaires à faire de profonds changements et réformes. »

Georges Papandréou envisage désormais d’organiser un référendum, non pas sur le programme d’austérité, mais sur « les grands changements » politiques et économiques qu’il veut effectuer afin de passer par dessus les politiciens et fonctionnaires......

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/06/la-gr%C3%A8ce-ou-les-%C3%A9curies-daugias.html

Le contre feu de l’UE, divisée et au bord de la panique :

Le défaut de paiement de la Grèce a été annoncé par Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn ?

http://www.challenges.fr/actualites/monde/20110610.CHA6614/grece__la_zone_euro_vers_un_reechelonnement_de_la_dette.html

De la greve generale du 15 juin sortiront peut etre d’autres perspectives d’action et une jonction des mouvements pour un blocage general du pouvoir et donc des mesures prevues,votées ou pas ...

L’omerta des medias grecs et etrangers,permet deja d’affirmer que la suite a peu de chances d’etre televisée...

A la difference de l’Argentine,la crise rampante depuis 2007,a preparée la société grecque a une alternative legitimée,deja en debat et en chemin...

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