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Grève générale en Grèce

Publie le mercredi 15 juin 2011 par Open-Publishing
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Le parlement grec est encerclé pacifiquement par une chaine humaine géante.

Indépendance nationale

Souveraineté nationale

Non au Memorandum 2

Non à la gouvernance mondiale

Les parlementaires sous protection policière s’apprêtent à voter le Memorandum 2.

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Une manifestation monstre est en cours dans la capitale et d’un coup la « France » devient raisonnable. La Presse de l’oligarchie française enfin comprend le « drame » des socialistes Grecs. Trois banques françaises dans le collimateur de Moody’s en raison de leur exposition à la Grèce. L’agence a placé sous surveillance la Société générale, le Crédit agricole et BNP Paribas. Panique à l’Elysée. DSK empêché, il ne peut plus sévir en Grèce. La panique gagne les milieux financiers. « Toute solution évitant un défaut de la Grèce est acceptable », estime Christian Noyer. « Défaut » signifie révolution (non remboursement des banques françaises).

Le Figaro, de Serge Dassault, constructeur d’armes de destruction massive, est le premier avoir compris l’affaire, contrairement aux économistes du Monde : « Le Trésor français a décaissé 4,5 milliards depuis janvier dans le cadre du plan d’aide européen à la Grèce. Une opération, si elle se passe bien, qui devrait profiter à nos finances, explique Cyrille Lachèvre, du Figaro Économie. À moins que la Grèce ne fasse défaut. » Le Monde reprend l’argument ce matin. Libération se pose la question : « Qui tient le pouvoir politique ? »

« À moins que la Grèce ne fasse défaut ». Il a tout compris ce journaliste doué ; pourtant il travaille au Figaro. « Faire défaut » signifie qu’un gouvernement démocratique arrive au pouvoir et annule la dette. Si la Grèce fait défaut, les banques françaises feront faillite comme Lehman brothers. Les banques françaises, devant la montée de la colère du peuple grec commencent à paniquer. Elles sont prêtes à envisager la restructuration de la dette. En particulier, la Société Générale, dont le président-directeur général est un ex-conseiller de Sarkozy devient « raisonnable ». Elle a déjà a augmenté sa participation à sa filiale en Grèce.

Il existe un petit précédent historique. Solon, arrivant au pouvoir a gracié les dettes des citoyens pauvres d’Athènes. Ce système, fomenté et développé par la racaille de l’époque, on l’a appelé démocratie. Démocrate était une insulte des tyrans et oligarques de l’époque faite aux gens qui défendaient le peuple.

Si les Grecs redécouvrent la démocratie un jour, l’opération « de l’aide FMI-UE-BCE » risque de tourner au vinaigre. Surtout depuis qu’on a perdu le parapluie DSK. Mme Lagarde sera-t-elle à la hauteur ? Mme Aubry le croit mais est-ce suffisant ?

Le spectre d’un gouvernement démocratique en Grèce risque de mettre l’oligarchie française à genoux !

(Additif mercredi 17h). Le premier ministre socialiste grec, devant la pression constante et grandissante depuis 22 jours du peuple, propose un gouvernement d’union nationale à la Droite. La Droite européïste, avec le soutien de la droite européenne, refuse pour l’instant. Les Américain jouent la carte des agences des notations pour entrer dans le jeu. Un gouvernement de personnalités euro-atlantistes (professeurs libéraux du groupe Bilderberg, académiciens, …) incluant l’extrême droite pourrait se mettre en place pour assurer la pérennité du remboursement de la dette aux banques et surtout mettre fin à la contestation dans la rue.

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